Retraite Active Index du Forum Retraite Active
Ce forum s'adresse à tous les retraités et futurs retraités. Les membres de ce forum ont la possibilité de discuter de tous leurs centres d'intérêt que ceux-ci soient les voyages, les loisirs ou l'actualité, entre autres.
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

poèsie du net
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 8, 9, 10 ... 12, 13, 14  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> Poesie
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
cantarelle



Inscrit le: 22 Fév 2009
Messages: 217
Localisation: LYON

MessagePosté le: 23-05-2009 22:39    Sujet du message: Répondre en citant

Très beaux, très raffraichissants tous ces poèmes,que vous avez tirés de vos archives?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 26-05-2009 13:20    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant



Arpège
Auteur : Albert Samain
L'âme d'une flûte soupire
Au fond du pare mélodieux ;
Limpide est l'ombre où l'on respire
Ton poème silencieux,

Nuit de langueur, nuit de mensonge,
Qui poses d'un geste ondoyant
Dans ta chevelure de songe
La lune, bijou d'Orient.

Sylva, Sylvie et Sylvanire,
Belles au regard bleu changeant,
L'étoile aux fontaines se mire,
Allez par les sentiers d'argent,

Allez vite - l'heure est si brève !
Cueillir au jardin des aveux
Les coeurs qui se meurent du rêve
De mourir parmi vos cheveux...

ALBERT SAMAIN





_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 26-05-2009 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

Syracuse

J'aimerais tant voir Syracuse
L'île de Pâques et Kairouan
Et les grands oiseaux qui s'amusent
A glisser l'aile sous le vent.

Voir les jardins de Babylone
Et le palais du Grand Lama
Rêver des amants de Vérone
Au sommet du Fuji-Yama.

Voir le pays du matin calme,
Aller pêcher le cormoran
Et m'enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent ...

Avant que ma jeunesse s'use
Et que mes printemps soient partis
J'aimerais tant voir Syracuse
Pour m'en souvenir à Paris.

Bernard Dimey ("Le milieu de la nuit" - éditions Christian Pirot, 1991)

Poème si bien chanté par Henri Salvador
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 27-05-2009 12:59    Sujet du message: Répondre en citant

Sentir d'un feu brûlant l'extrême violence

Sentir d'un feu brûlant l'extrême violence
Sans qu'une mer de pleurs le puisse modérer,
Plus on souffre de mal pouvoir moins soupirer,
Et celer dans le coeur ce qui plus vous offense.

Mourir près d'un sujet, languir en son absence,
Tantôt rougir, pâlir, craindre et désespérer,
Et voir un autre amant votre bien désirer,
Et tirer devant vous faveur et récompense.

N'avoir point de repos ni le jour ni la nuit,
Servir qui vous méprise, et suivre qui vous fuit,
Aimer comme Narcisse une ombre errante et vaine,

D'un martel furieux endurer mille coups,
Mourez, tristes amants, le trépas est plus doux.
Car la mort est d'amour la plus légère peine.



Siméon-Guillaume de LA ROQUE
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 27-05-2009 13:34    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant



Effeuille la rose des vents
Voici que bruissent les orages déchaînés
Les trains roulent en tourbillon sur les réseaux enchevêtrés
Bilboquets diaboliques
Il y a des trains qui ne se rencontrent jamais
D'autres se perdent en route
Les chefs-de gare jouent aux échecs
Tric-Trac Billard Caramboles Paraboles
La voie ferrée est une nouvelle géométrie
Syracuse Archimède
Et les soldats qui l'égorgèrent
Et les galères Et les vaisseaux
Et les engins prodigieux qu'il inventa
Et toutes les tueries
L'histoire antique L'histoire moderne
Les tourbillons Les naufrages
Même celui du Titanic que j'ai lu dans un journal
Autant d'images-associations que je ne peux pas développer dans mes vers
Car je suis encore fort mauvais poète
Car l'univers me déborde
Car j'ai négligé de m'assurer contre les accidents de chemins de fer
Car je ne sais pas aller jusqu'au bout
Et j'ai peur

BLAISE CENDRARS




_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 30-05-2009 13:37    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant

beau poème d'amour d'un inconnu!!!!!!!


Pour Toi Mon Amour Éternel

Ma belle, tu es mon trésor,
Je n'aime que toi,
Ton amour est précieux comme l'or,
Je pense sans cesse à toi.

Partout ou je me trouve,
Tu es présente dans mon esprit,
Et toutes les choses que j'éprouve,
Ne sont que pour toi ma chérie.

Mon amour pour toi est si grand,
Que les mots ne suffisent pas,
Un amour si envoûtant,
Que même "Je t'aime" paraît bien plat.

Je t'aime à la folie,
Comme j'ai jamais aimé personne,
Je t'aime pour la vie,
Et mon amour, je te le donne.

Je t'aime et je t'aimerai toujours,
Je suis dingue de toi,
Tu es mon plus bel amour,
Je ne peux plus me passer de toi.

Si on venait à nous séparer,
Jamais je ne m'en remettrais,
Il fait si bon être à tes cotés,
Que plus rien ne semble mauvais.

Tu es ma joie de vivre,
Mon seul et unique bonheur,
Ton amour m'enivre,
Et fait chavirer mon coeur.

Mon amour pour toi est éternel,
Je t'aimerai toujours,
Tu es pour moi la plus belle,
Tu es mon tendre amour.

- Hubert -

_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 30-05-2009 17:26    Sujet du message: Répondre en citant

CERTITUDE

Si je te parle c'est pour mieux t'entendre
Si je t'entends je suis sûr de te comprendre

Si tu souris c'est pour mieux m'envahir
Si tu souris je vois le monde entier

Si je t'étreins c'est pour me continuer
Si nous vivons tout sera à plaisir

Si je te quitte nous nous souviendrons
En te quittant nous nous retrouverons

Paul Eluard
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
badol



Inscrit le: 08 Juil 2007
Messages: 7090
Localisation: Genève

MessagePosté le: 31-05-2009 05:22    Sujet du message: Répondre en citant

MENACE POLAIRE

Les vagues énormes
sur les brisants de la mer antarctique
répondent à celles qui font l'assaut du Groenland
ou du Spitzberg
dessinent des monstres apocalyptiques
se faufilant parmi les icebergs
qui éclatent
sous des tempêtes de rires électrique


Et tout au long des méridiens
se propagent les commentaires
parmi les troupes de cétacés
que poursuivent les massacreurs
sur ce conciliabule de cataclysmes
des deux côtés de l'équateur
pour organiser la vengeance
et préserver les innocents

Il s'agirait donc de remplacer
notre race humaine par une autre
meilleure nageuse
et mieux adaptée aux intempéries
qui n'aurait donc nul besoin
de s'emmitoufler de fourrures
et pourrait participer aux conversations
des animaux volcans et nuages

_________________
Le bonheur est dans le pré.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 01-06-2009 12:54    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant


CHANSON DE LA PASTOURE

Il n’est si joli métier
Que de mener en pâture
Ses agneaux sur la verdure,
Jamais je n'en changerai.

Qui verrait ces bergerettes
Et ces plaisants pastoureaux
S'entr'aimer par amourettes,
Tresser des fleurs en chapeaux,

Il dirait qu'il n'est sentier
Ni voye qui soit si pure,
Jamais d'autre n'aurait cure
Mais s'en voudrait contenter ;
Il n'est si joli métier.

Ces pastours sur leur musette,
Au gazouillis des oiseaux,
Vous disent des bergerettes
Et des beaux motets nouveaux ;

Ils aiment de coeur entier ;
Au son de leur turelure,
Dansent tant que l'été dure,
Autre ébat n'ont le penser.
Il n'est si joli métier.


CHRISTINE DE PISAN

_________________________________________________



_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 01-06-2009 14:35    Sujet du message: Répondre en citant

Tourne avec moi

Tourne, ô mon amour
Tourne avec moi
Mais ne te détourne pas.

Mon corps contre ton coeur
Ton corps contre mon coeur
Comme ces trois anneaux entrecroisés
Dans cette sublime constellation
Où là même déraisonne notre raison.

Laisse-nous entrelacer
Nos doigts dans nos cheveux
Dans nos cheveux
Si tu le veux
Nos lèvres sur nos plaies anciennes
Nos doigts sur nos plaies à peine cicatrisées.

Le temps est muet
Le temps est sourd
Le temps ne défait pas notre amour
Je t'aimais déjà avant de te connaître
Je t'aimerai encore avant de disparaître

Agnès Chêne
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 05-06-2009 13:31    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant



ELSA

Tandis que je parlais le langage des vers
Elle s'est doucement tendrement endormie
Comme une maison d'ombre au creux de notre vie
Une lampe baissée au coeur des myrrhes verts
Sa joue a retrouvé le printemps du repos
Ô corps sans poids posé dans un songe de toile
Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau
La voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu sait obéissant à quels lointains signaux
Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables
Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle reste pareille aux marches du silence
Qui m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans ce pays secret à mes pas interdit
Je te supplie amour au nom de nous ensemble
De ma suppliciante et folle jalousie
Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble
J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux


LOUIS ARAGON

_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 05-06-2009 13:34    Sujet du message: Répondre en citant

Chanson pour elles

Ils me disent que tu es blonde
Et que toute blonde est perfide,
Même ils ajoutent " comme l'onde ".
Je me ris de leur discours vide !
Tes yeux sont les plus beaux du monde
Et de ton sein je suis avide.

Ils me disent que tu es brune,
Qu'une brune a des yeux de braise
Et qu'un coeur qui cherche fortune
S'y brûle... Ô la bonne foutaise !
Ronde et fraîche comme la lune,
Vive ta gorge aux bouts de fraise !

Ils me disent de toi, châtaine :
Elle est fade, et rousse trop rose.
J'encague cette turlutaine,
Et de toi j'aime toute chose
De la chevelure, fontaine
D'ébène ou d'or et dis, ô pose-
Les sur mon coeur, aux pieds de reine.

Paul verlaine
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
badol



Inscrit le: 08 Juil 2007
Messages: 7090
Localisation: Genève

MessagePosté le: 08-06-2009 06:03    Sujet du message: Répondre en citant

Va, mon fils.......

Va, mon fils, il est temps de rejoindre les hommes
Et l’amour a changé le bleu de ton regard,
Si dans mon cœur tu es toujours mon petit homme,
Prend le train de la vie, ne sois pas en retard.

La maison sera vide et mon âme aux abois,
Mais, ne crains rien, mon fils, j’escorterai tes pas,
Tout en cachant mes mains qui se tendent vers toi,
Va devant et, surtout, ne te retourne pas.

C’est au petit matin, sur le seuil de ma porte,
Que tes pas s’éteindront sur le pavé mouillé,
Sans bruit, sans dire un mot, tu fermeras la porte
Et puis tu t’en iras sur la pointe des pieds.


Va, mon fils, il est temps de déployer tes ailes,
Si ton nid est douillet, pourtant il faut partir
Tout comme un papillon, tout comme une sarcelle,
Mais n’oublie pas, mon fils, un jour de revenir.

Je t’attendrai, ici, sur le seuil de ma porte,
Guettant le moindre pas sur le quai de ma gare,
Surtout, ne m’oublie pas -où que la vie t’emporte-
Et tâche de venir avant qu’il soit trop tard,

Avant que les ondées n’effacent mes marelles
Et que le Vent du Nord replie mes cerf-volants,
Tache de revenir comme les hirondelles,
De saison en saison, de printemps en printemps,

Avant que je ne sois que l’ombre de moi-même
Et que tous mes printemps se soient évanouis
Dans l’automne des jours –saison des chrysanthèmes-
Juste avant que l’hiver ne fige mes envies.


(c) Antigone

_________________
Le bonheur est dans le pré.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 08-06-2009 12:28    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant

avec un jour de retard


Bonne fête, maman!



Qui m'embrasse le matin...


Me fait plein de calins?


Qui m'habille et me coiffe...


Me donne à boire si j'ai soif?


Qui prépare des gâteaux...


Soigne mes petits bobos?


Qui raconte des histoires...


Pour m'endormir le soir?


C'est ma maman,


Maman chérie....


Et c'est elle


La plus jolie!


COSTE PERRET



_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 13-06-2009 12:51    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant



PARFUM EXOTIQUE

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;
Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne.
Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine.
Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers

L'invitation au voyage


CHARLES BAUDELAIRE



_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 13-06-2009 16:34    Sujet du message: Répondre en citant

Fille brune, fille agile, le soleil qui fait les fruits,
qui alourdit les blés et tourmente les algues,
a fait ton corps joyeux et tes yeux lumineux
et ta bouche qui a le sourire de l'eau.

Noir, anxieux, un soleil s'est enroulé aux fils
de ta crinière noire, et toi tu étires les bras.
Et tu joues avec lui comme avec un ruisseau,
qui laisse dans tes yeux deux sombres eaux dormantes.

Fille brune, fille agile, rien ne me rapproche de toi.
Tout m'éloigne de toi, comme du plein midi.
Tu es la délirante enfance de l'abeille,
la force de l'épi, l'ivresse de la vague.

Mon coeur sombre pourtant te cherche,
J'aime ton corps joyeux et ta voix libre et mince.
Ô mon papillon brun, doux et définitif,
tu es blés et soleil eau et coquelicot

PABLO NERUDA
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
badol



Inscrit le: 08 Juil 2007
Messages: 7090
Localisation: Genève

MessagePosté le: 18-06-2009 05:30    Sujet du message: Répondre en citant

Sonnet

Ainsi, quand la fleur printanière
Dans les bois va s'épanouir,
Au premier souffle du zéphyr
Elle sourit avec mystère ;

Et sa tige fraîche et légère,
Sentant son calice s'ouvrir,
Jusque dans le sein de la terre
Frémit de joie et de désir.

Ainsi, quand ma douce Marie
Entr'ouvre sa lèvre chérie,
Et lève, en chantant, ses yeux bleus,

Dans l'harmonie et la lumière
Son âme semble tout entière
Monter en tremblant vers les cieux.

(recueil : Poésies Nouvelles)

Alfred de Musset

_________________
Le bonheur est dans le pré.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
Tictac



Inscrit le: 13 Sep 2008
Messages: 1575

MessagePosté le: 18-06-2009 07:46    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne sais pas dans quoi le slam peut être classé mais j'aime beaucouip ce texte.


Je dors sur mes 2 oreilles

J’ai constaté que la douleur était une bonne source d’inspiration
Et que les zones d’ombre du passé montrent au stylo la direction
La colère et la galère sont des sentiments productifs
Qui donnent des thèmes puissants, quoi qu’un peu trop répétitifs
A croire qu’il est plus facile de livrer nos peines et nos cris
Et qu’en un battement de cils un texte triste est écrit
On se laisse aller sur le papier et on emploie trop de métaphores
Pourtant je t’ai déjà dit que tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts
C’est pour ça qu’aujourd’hui j’ai décidé de changer de thème
D’embrasser le premier connard venu pour lui dire je t’aime
Des lyrics pleins de vie avec des rimes pleines d’envie
Je vois, je veux, je vis, je vais, je viens, je suis ravi
C’est peut-être une texte trop candide mais il est plein de sincérité
Je l’ai écrit avec une copine, elle s’appelle Sérénité
Toi tu dis que la vie est dure et au fond de moi je pense pareil
Mais je garde les idées pures et je dors sur mes 2 oreilles
Évidemment on marche sur un fil, chaque destin est bancal
Et l’existence est fragile comme une vertèbre cervicale
On t’a pas vraiment menti, c’est vrai que parfois tu vas saigner
Mais dans chaque putain de vie, y’a tellement de choses à gagner
J’aime entendre, raconter, j’aime montrer et j’aime voir
J’aime apprendre, partager, tant qu’y a de l’échange y’a de l’espoir
J’aime les gens, j’aime le vent, c’est comme ça je joue pas un rôle
J’ai envie, j’ai chaud, j’ai soif, j’ai hâte, j’ai faim et j’ai la gaule
J’espère que tu me suis, dans ce que je dis y’a rien de tendancieux
Quand je ferme les yeux, c’est pour mieux ouvrir les cieux
C’est pas une religion, c’est juste un état d’esprit
Y’a tellement de choses à faire et ça maintenant je l’ai compris
Chaque petit moment banal, je suis capable d’en profiter
Dans la vie j’ai tellement de kifs que je pourrai pas tous les citer
Moi en été je me sens vivre, mais en hiver c’est pareil
J’ai tout le temps l’œil du tigre, et je dors sur mes 2 oreilles

Je n'suis pas le plus chanceux mais je me sens pas le plus à plaindre
Et j’ai compris les règles du jeu, ma vie c’est moi qui vais la peindre
Alors je vais y mettre le feu en ajoutant plein de couleurs
Moi quand je regarde par la fenêtre je vois que le béton est en fleur
J’ai envie d’être au cœur de la ville et envie d’être au bord de la mer
De voir le delta du Nil et j’ai envie d’embrasser ma mère
J’ai envie d’être avec les miens et j’ai envie de faire des rencontres
J’ai les moyens de me sentir bien et ça maintenant je m’en rends compte
Je voulais pas écrire un texte « petite maison dans la prairie »
Mais j’étais de bonne humeur et même mon stylo m’a souri
Et puis je me suis demandé si j’avais le droit de pas être rebelle
D’écrire un texte de slam pour affirmer que la vie est belle
Si tu me chambres je m’en bats les reins, parfois je me sens inattaquable
Parce que je suis vraiment serein et je suis pas prêt de péter un câble
La vie c’est gratuit je vais me resservir et tu devrais faire pareil
Moi je me couche avec le sourire et je dors sur mes 2 oreilles

La vie c’est gratuit je vais me resservir et ce sera toujours pareil
Moi je me couche avec le sourire et je dors sur mes 2 oreilles

Grand Corps Malade, 2005
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 18-06-2009 09:50    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

j'adore ce chanteur merci!!!!!!
_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 18-06-2009 11:58    Sujet du message: Répondre en citant

J'adore Grand corps Malade
Voici ma préférée, c'est un vrai poème

les 4 saisons

A l'arrivée du mois de décembre
j'ai bien regardé,
la hauteur de ciel descendre
et l'hiver arriver
j'étais presque content de le voir
en l'observant se déployer
j'ai mis une veste au-dessus de ma veste
pour pas trop cailler

J'ai vu la nuit qui tombait tôt
mais les gens qui marchaient plus vite
j'ai vu la chaleur des bistrots
avec de la buée sur les vitres
là dessus la nature est fidèle
j'ai vu le jour se lever tard
j'ai vu les guirlandes de Noël
qui me foutent le cafard ?

J'ai aimé avoir les mains gelées
pour les mettre au fond de mes poches
j'ai adoré marcher dehors
quand tu sais que la maison est proche
j'ai souris bêtement
en voyant qu'il n'y avait plus
de fleurs sur les balcons
j'ai regardé le ciel tout blanc
y avait même des flocons

Certains matins j'ai vu que le givre
avait squatté derrière les fenêtres
j'ai vu les gens revenir du ski
avec la marque des lunettes
je commençais juste à m'y habituer
mais les jours ont rallongé
j'ai compris que le printemps
allait emménager

Le mois de mars avait tracé
en un battement de cils
et on m'a dit qu'en avril
faut pas se découvrir d'un fil
mais moi j'ai peur de rien
alors malgré les dictons vieillots
j'ai enlevé une de mes deux vestes
pour pas avoir trop chaud

J'ai vu les arbres avoir des feuilles
et les filles changer de godasses
j'ai vu les bistrots ouvrir plus tard
avec des tables en terrasses
y avait pleins de couples qui s'embrassaient
c'est les hormones, ça réagit
c'est la saison des amours
et la saison des allergies

C'est vrai que j'ai eu le nez qui coule
et je me suis frotté les yeux
mais j'ai aimé la chair de poule
pendant un coup de vent affectueux
sur les balcons ça bourgeonnait
j'ai ri bêtement à cette vision
j'ai regardé le ciel bleu-pâle
y avait même des avions

Ma factrice a ressorti le vélo
j'étais content pour elle
content aussi pour le daron
qui aime le retour des hirondelles
je commençais juste à m'y habituer
mais le thermomètre a augmenté
j'ai compris ce qui nous pendait au nez
c'était l'été

Au mois de juin an change de teint
fini d'être albinos
c'est la période des examens
et puis celle de Roland Garros
ça sent les vacances à plein nez
il va être l'heure de se tirer
j'ai enlevé ma dernière veste
pour pas transpirer

J'ai vu qu'il faisait encore jour
même après le début du film
pour ceux qui ont des poignées d'amour
il est trop tard pour le régime
les mecs sont assez excités
et ça les préoccupe
que les filles sortent leurs décolletés
et leurs mini-jupes

J'ai aimé rechercher l'ombre
quand il y avait trop de soleil
j'ai aimé dormir sans la couette
pour rafraîchir le sommeil
sur les balcons c'était la jungle
il y avait plein de fleur et plein de feuillage
j'ai regardé le ciel tout bleu
il y avait même pas de nuages

J'ai adoré conduire la nuit
la vitre ouverte en grand
avec le bras gauche de sorti
qui fait un bras de fer contre le vent
je commençais juste à m'y habituer
mais j'ai vu une fleur fanée
j'ai compris que l'automne
était déterminé

C'est surtout à partir d'octobre
c'est la saison la plus austère
moi bizarrement je la trouve noble
c'est celle qui a le plus de caractère
j'ai vu les feuilles qui tournoyaient
comme des ballons de baudruche
j'ai remis une de mes vestes
avec une capuche

J'ai vu la pluie, j'ai vu le vent
les rayons de soleil malades
j'ai vu les K-ways des enfants
qui partent aux châtaignes en ballade
j'ai marché dans les feuilles mortes
et sur les trottoirs mouillés
j'ai vu les parcs changer de couleurs
ils étaient tout rouillés

J'ai aimé les lumières de la ville
qui se reflètent dans les flaques
et les petites bourrasques de vent
qui mettent les brushings en vrac
sur les balcons y avait que des branches
sans feuilles et sans raisons
j'ai regardé le ciel tout gris
y avait même plus d'horizon

Et puis l'hiver est revenu
puis les saisons se sont perpétuaient
les années passent, la vie aussi
on commençait juste à s'y habituer

on est les témoins impuissants
du temps qui trace, du temps qui veut
que les enfants deviennent des grands
.et que les grands deviennent des vieux.........

Voila si vous voulez écouter
http://www.youtube.com/watch?v=SRtNT-3-MUQ
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 18-06-2009 12:53    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

voila pour notre plaisir,

http://www.youtube.com/watch?v=DdyJVJQia6k&feature=related


_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 18-06-2009 15:43    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo Marie, merci
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Tictac



Inscrit le: 13 Sep 2008
Messages: 1575

MessagePosté le: 18-06-2009 16:12    Sujet du message: Répondre en citant

Suerbe Marie : )
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 22-06-2009 13:45    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant



LE FRANÇAIS

Moi qui vis à Paris depuis plus de vingt ans,
Qui suis né quelque part au coeur de la Champagne,
Jusqu'à ces temps derniers je m'estimais content,
Mais tout est bien fini, la panique me gagne.
Quand je lève mes yeux sur les murs de ma ville,
Moi qui n'ai jamais su plus de trois mots d'anglais,
Je dois parler par gestes... et c'est bien difficile...
Alors je viens chez vous retrouver le français.
Mes amis pour un rien se font faire des check-up,
Moi je me porte bien, j'en rigole de confiance,
J'écoute des longs playings le soir sur mon pick-up;
Des rockmens, des crooners, y en a pas mal en France.
Et j'bouffe des mixed-up grills, des pommes chips à gogo,
Alors que j'aim'rais tant manger des pommes de terre
Avec des p'tits bouts d'foie et des p'tits bouts d'gigot,
Mais pour ça c'est fini, il faudra bien s'y faire.
On boit des lemon dry dans les snack-bars du coin,
En plein coeur de Paris ça me fait mal au ventre,
Et l'odeur des hot-dogs j'la sens v'nir de Si loin
Que mon coeur se soulève aussitôt que j'y rentre.
Et l'on fait du footing, du shopping, des plannings,
De quoi décourager mêm' la reine d'Angleterre.
Ma femme la s'main' dernière s'est fait faire un lifting,
J'ai fait du happening pour passer ma colère.
Mais ça peut plus durer, j'peux plus vivre comm' ça,
J'aime le vieux langage que parlaient mes ancêtres.
Je vous jure que chez nous il s'en va pas à pas
Tant pis pour nos enfants, ils s'y feront peut-être,
Mais moi je n'm'y fais pas, alors j'ai pris l'avion,
J'ai salué Paris du haut de ma nacelle,
Je suis venu chez vous chercher avec passion
Au bord du Saint-Laurent ma langue maternelle.

BERNARD DIMEY

_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 22-06-2009 17:16    Sujet du message: Répondre en citant

Qu’en avez-vous fait ?

Vous aviez mon cœur,
Moi, j’avais le vôtre :
Un cœur pour un cœur ;
Bonheur pour bonheur !

Le vôtre est rendu,
Je n’en ai plus d’autre,
Le vôtre est rendu
Le mien est perdu !

La feuille et la fleur
Et le fruit lui-même,
La feuille et la fleur,
L’encens la couleur :

Qu’en avez-vous fait,
Mon maître suprême ?
Qu’en avez-vous fait,
De ce doux bienfait ?

Comme un pauvre enfant
Quitté par sa mère,
Comme un pauvre enfant
Que rien ne défend,

Vous me laissez là,
Dans ma vie amère ;
Vous me laissez là
Et Dieu voit cela !

M.Desbordes-Valmore
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
badol



Inscrit le: 08 Juil 2007
Messages: 7090
Localisation: Genève

MessagePosté le: 23-06-2009 07:01    Sujet du message: Répondre en citant

POEME DU BONHEUR

On se persuade souvent soi-même que la vie sera meilleure après s'être marié,
après avoir eu un enfant, et ensuite, après en avoir eu un autre...

Plus tard, on se sent frustré, parce que nos enfants ne sont pas encore assez grands
et on pense que l'on sera mieux quand ils le seront.

On est alors convaincu que l'on sera plus heureux quand ils auront passé cette étape.
On se dit que notre vie sera complète quand les choses iront mieux pour notre conjoint,
quand on possédera une plus belle voiture ou une plus grande maison,
quand on pourra aller en vacances, quand on sera à la retraite...

La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux que le moment présent.
Si ce n'est pas maintenant, quand serait-ce?

La vie sera toujours pleine de défis à atteindre et de projets à terminer.
Il est préférable de l'admettre et de décider d'être heureux maintenant qu'il est encore temps.

Pendant longtemps, j'ai pensé que ma vie allait enfin commencer, ' La Vraie Vie! '

Mais il y avait toujours un obstacle sur le chemin, un problème qu'il fallait résoudre en premier,
un thème non terminé, un temps à passer, une dette à payer.

Et alors la vie allait commencer ! ! ! !

Jusqu'à ce que je me rende compte que ces obstacles étaient justement ma vie.

Cette perspective m'a aidé à comprendre
qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur.
Le bonheur est le chemin.

Ainsi passe chaque moment que nous avons et plus encore :
quand on partage ce moment avec quelqu'un de spécial, suffisamment spécial
pour partager notre temps et, que l'on se rappelle que le temps n'attend pas.

Alors, il faut arrêter d'attendre de terminer ses études, d'augmenter son
salaire, de se marier, d'avoir des enfants, que ses enfants partent de la
maison ou, simplement, le vendredi soir, le dimanche matin, le printemps,
l'été, l'automne ou l'hiver, pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.
LE BONHEUR EST UNE TRAJECTOIRE ET NON PAS UNE DESTINATION !

Il n'en faut pas beaucoup pour être heureux.
Il suffit juste d'apprécier chaque petit moment et de le sacrer comme l'un
des meilleurs moments de sa vie.


La source de ce poème est inconnue
_________________
Le bonheur est dans le pré.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 23-06-2009 09:26    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

vos deux poèmes sont trés beaux merci pour notre plaisir, bises et bonne journée!!!!!
_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 30-06-2009 15:58    Sujet du message: Répondre en citant

Je t'aime

Le ciel, la mer, deux miroirs,
Et tes yeux pour m'y noyer,
Le jour, la nuit, deux espoirs,
L'aube pour recommencer.

Il suffit de peu de choses,
Pour calmer un horizon,
Un regard serein repose
Plus profond qu'une raison

Quand le temps qui nous défie,
Pèse à chaque instant plus lourd
A quoi donc mesurer nos vies ?
A l'ampleur de nos amours.

Le temps doit être le soleil,
Qui allume les miroirs,
Et tes yeux disent la merveille
La lumière que je veux croire.

Laurie Scodeller
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 01-07-2009 10:10    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant


BALLADE

Seulette suis et seulette veux être,
Seulette m'a mon doux ami laissée,
Seulette suis, sans compagnon ni maître,
Seulette suis, dolente et courroucée,
Seulette suis en langueur mésaisée,
Seulette suis plus que nulle égarée,
Seulette suis sans ami demeurée.

Seulette suis à huis ou à fenêtre,
Seulette suis en un anglet muchée,
Seulette suis pour moi de pleurs repaître,
Seulette suis, dolente ou apaisée,
Seulette suis, rien n'est qui tant me siée,
Seulette suis en ma chambre enserrée,
Seulette suis sans ami demeurée.

Seulette suis partout et en tout être,
Seulette suis, où je vais où je siée,
Seulette suis plus qu'autre rien terrestre,
Seulette suis, de chacun délaissée,
Seulette suis, durement abaissée,
Seulette suis souvent toute épleurée,
Seulette suis sans ami demeurée.

Princes, or est ma douleur commencée :
Seulette suis de tout deuil menacée,
Seulette suis plus tainte que morée,
Seulette suis sans ami demeurée.


CHRISTINE DE PISAN


De triste coeur chanter joyeusement
Et rire en deuil c'est chose fort à faire,
De son penser montrer tout le contraire,
N'issir doux ris de dolent sentiment,

Ainsi me faut faire communément,
Et me convient, pour celer mon affaire,
De triste coeur chanter joyeusement.

Car en mon coeur porte couvertement
Le deuil qui soit qui plus me peut déplaire,
Et si me faut, pour les gens faire taire,
Rire en pleurant et très amèrement
De triste coeur chanter joyeusement






_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 13-07-2009 13:38    Sujet du message: Répondre en citant

COMMENT APPELER SON CHAT
( d'après Old Possum's Book of practical cats de T.S.Eliot -1939 )

Trouver un nom de chat, c'est un art délicat.
C'est beaucoup plus, croyez-moi, qu'un simple passe-temps.
Et n'allez pas penser que je deviens gaga
Si je vous dis qu'un chat a TROIS noms différents.

Le premier est le nom qu'il entend tous les jours.
Que ce soit Pierre, Auguste, Alonzo, Brindamour,
Jonathan ou Victor, Alexandre ou Julien.
Tous des noms qui conviennent au train-train quotidien.

Fantaisistes, charmants, d'autres sont des noms rares.
Si les uns sont pour eux, les autres sont pour elles.
Comme Platon, Electre, Admète ou Jézabel.
Ce sont des noms sérieux pour des chats bien à part.

Mais un chat a besoin d'un nom à lui tout seul,
Un nom personnel, imposant, majestueux.
Sinon, comment pourrait-il redresser la queue.
Hérisser ses moustaches, et se voir d'un bon oeil?

Des noms de cette sorte, il y en a des tas.
Que ce soit Munkustrap, Quaxo, Coricopat,
Ou bien Geléorum ou Bombalurina.
De tels noms sont si propres qu'ils ne sont qu'à un chat.

Mais par-dessus tout ça, il en existe un autre.
Un nom que jamais vous ne saurez découvrir,
Pas même si vous aviez tous les dons des apôtres.
Seul le chat le connaît et ne saurait le dire.

Quand vous voyez un chat plongé dans ses "pensées",
La raison, c'est bien simple, est sa quête insondable.
Il s'adonne en esprit au plaisir de songer
à l'image de l'idée de la pensée sans fond
De son nom mineffable, ineffable et affable,
Son indicible et profond et singulier NOM.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 17-07-2009 11:05    Sujet du message: Répondre en citant

Tourne avec moi

Tourne, ô mon amour
Tourne avec moi
Mais ne te détourne pas.

Mon corps contre ton coeur
Ton corps contre mon coeur
Comme ces trois anneaux entrecroisés
Dans cette sublime constellation
Où là même déraisonne notre raison.

Laisse-nous entrelacer
Nos doigts dans nos cheveux
Dans nos cheveux
Si tu le veux
Nos lèvres sur nos plaies anciennes
Nos doigts sur nos plaies à peine cicatrisées.

Le temps est muet
Le temps est sourd
Le temps ne défait pas notre amour
Je t'aimais déjà avant de te connaître
Je t'aimerai encore avant de disparaître

Agnès Chêne
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 17-07-2009 11:16    Sujet du message: poèsie Répondre en citant



Comme on voit sur la branche

Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l'Aube de ses pleurs au point du jour l'arrose;

La grâce dans sa feuille, et l'amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d'odeur;
Mais battue, ou de pluie, ou d'excessive ardeur,
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.

Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
La Parque t'a tuée, et cendres tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses.

Amours, 1560.

PIERRE DE RONSARD




_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 22-07-2009 11:24    Sujet du message: poèsie Répondre en citant



PARIS

Louis ARAGON, né en 1897

Où fait-il bon même au cœur de l'orage
Où fait-il clair même au cœur de la nuit
L'air est alcool et le malheur courage
Carreaux cassés l'espoir encore y luit
Et les chansons montent des murs détruits

Jamais éteint renaissant dans sa braise
Perpétuel brûlot de la patrie
Du Point-du-Jour jusqu'au Père Lachaise
Ce doux rosier au mois d'août refleuri
Gens de partout c'est le sang de Paris

Rien n'a l'éclat de Paris dans la poudre
Rien n'est si pur que son front d'insurgé
Rien n'est si fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n'est si beau que ce Paris que j'ai

Rien ne m'a fait jamais battre le cœur
Rien ne m'a fait ainsi rire et pleurer
Comme ce cri de mon peuple vainqueur
Rien n'est si grand qu'un linceul déchiré
Paris Paris soi-même libéré

LOUIS ARAGON


_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 01-08-2009 13:01    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant



Arpège
Auteur : Albert Samain
L'âme d'une flûte soupire
Au fond du pare mélodieux ;
Limpide est l'ombre où l'on respire
Ton poème silencieux,

Nuit de langueur, nuit de mensonge,
Qui poses d'un geste ondoyant
Dans ta chevelure de songe
La lune, bijou d'Orient.

Sylva, Sylvie et Sylvanire,
Belles au regard bleu changeant,
L'étoile aux fontaines se mire,
Allez par les sentiers d'argent,

Allez vite - l'heure est si brève !
Cueillir au jardin des aveux
Les coeurs qui se meurent du rêve
De mourir parmi vos cheveux...

Recueil : Au jardin de l'infante





_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 01-08-2009 13:56    Sujet du message: Répondre en citant

Sables mouvants


Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déja la mer s'est retirée
Démons et merveilles
Vents et marées

Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déja la mer s'est retirée
Mais dans tes yeux entrouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.


Jacques Prévert
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 02-08-2009 11:39    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant



Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
A engendrer de moi maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines !

Ô cruautés, ô durtés inhumaines,
Piteux regards des célestes lumières,
Du coeur transi ô passions premières,
Estimez-vous croître encore mes peines ?

Qu'encor Amour sur moi son arc essaie,
Que nouveaux feux me jette et nouveaux dards,
Qu'il se dépite, et pis qu'il pourra fasse :

Car je suis tant navrée en toutes parts
Que plus en moi une nouvelle plaie,


LOUISE LABE


_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lilas



Inscrit le: 24 Mar 2005
Messages: 6577
Localisation: Landes

MessagePosté le: 02-08-2009 19:55    Sujet du message: Répondre en citant

Ils sont vraiment tristes tes poèmes Marie.....

Bisou !
_________________


on devrait bâtir les villes à la campagne, l'air y est plus pur
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 03-08-2009 11:17    Sujet du message: poèsie du net Répondre en citant


FLOT
Ma chair est une enclume,

Forges-y donc l’amour.

Ma lèvre offerte au jour

A ta lèvre s’allume.


Je te verrai bientôt

Surgir hors de toi-même

Et par bonds et par sauts

M’atteindre à bras-le-corps.


Tu seras le plus fort

Et le ciel dans sa berce

Couchera nos deux corps.



Extraits du recueil « Houles » (1955)

MARIE JO COBRON


_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 03-08-2009 13:22    Sujet du message: Répondre en citant

C'est aujourd'hui que je vous aime


La vie est simple et gaie
Le soleil clair tinte avec un bruit doux
Le son des cloches s'est calmé
Ce matin la lumière traverse tout
Ma tête est une lampe rallumée
Et la chambre où j'habite est enfin éclairée

Un seul rayon suffit
Un seul éclat de rire
Ma joie qui secoue la maison
Retient ceux qui voudraient mourir
Par les notes de sa chanson

Je chante faux
Ah que c'est drôle
Ma bouche ouverte à tous les vents
Lance partout des notes folles
Qui sortent je ne sais comment
Pour voler vers d'autres oreilles

Entendez je ne suis pas fou
Je ris au bas de l'escalier
Devant la porte grande ouverte
Dans le soleil éparpillé
Au mur parmi la vigne verte

Et mes bras sont tendus vers vous
C'est aujourd'hui que je vous aime


Pierre Reverdy
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 06-08-2009 12:35    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

pour vous ce poème


Dans ma maison

Dans ma maison vous viendrez
D'ailleurs ce n'est pas ma maison
Je ne sais pas à qui elle est
Je suis entré comme ça un jour
Il n'y avait personne
Seulement des piments rouges accrochés au mur blanc
Je suis resté longtemps dans cette maison
Personne n'est venu
Mais tous les jours et tous les jours
Je vous ai attendu

Je ne faisais rien
C'est-à-dire rien de sérieux
Quelque fois le matin
Je poussais des cris d'animaux
Je gueulais comme un âne
De toute mes forces
Et cela me faisait plaisir
Et puis je jouais avec mes pieds
C'est très intelligent les pieds
Ils vous emmènent très loin
Quand vous voulez aller très loin
Et puis quand vous ne voulez pas sortir
Ils restent là ils vous tiennent compagnie
Et quand il y a de la musique ils dansent
On ne peut pas danser sans eux
Il faut être bête comme l'homme l'est souvent
Pour dire des choses aussi bêtes
Que bête comme ses pied gai comme un pinson
Le pinson n'est pas gai
Il est seulement gai quand il est gai
Et triste quand il est triste ou ni gai ni triste
Est-ce qu'on sait ce que c'est un pinson
D'ailleurs il ne s'appelle pas réellement comme ça
C'est l'homme qui a appelé cet oiseau comme ça
Pinson pinson pinson pinson

Comme c'est curieux les noms
Martin Hugo de son prénom
Bonaparte Napoléon de son prénom
Pourquoi comme ça et pas comme ça
Un troupeau de Bonapartes passe dans le désert
L'empereur s'appelle Dromadaire
Il a un cheval caisse et des tiroirs de course
Au loin galope un homme qui n'a que trois prénoms
Il s'appelle Tim-Tam-Tom et n'a pas de grand nom
Un peu plus loin encore il y a n'importe quoi
Et puis qu'est-ce que ça peut faire tout ça

Dans ma maison tu viendras
Je pense à autre chose mais je ne pense qu'à ça
Et quand tu seras entrée dans ma maison
Tu enlèveras tous tes vêtements
Et tu resteras immobile nue debout avec ta bouche rouge
Comme les piments rouges pendus sur le mur blanc
Et puis tu te coucheras et je me coucherais près de toi
Voilà
Dans ma maison qui n'est pas ma maison tu viends


JACQUES PREVERT


_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
danisa



Inscrit le: 02 Sep 2008
Messages: 4630

MessagePosté le: 17-08-2009 13:48    Sujet du message: Melodie d'Automne Répondre en citant

Douce Mélodie D’Automne


Assise au bord de ma fenêtre,
j'admire cette saison et sa magie.
Dame nature, telle une peintre,
a peint les feuilles de la couleur de l'amour,
Et nous fait écouter le doux vent
qui nous chante sa mélodie.
Je me laisse bercer par cette poésie
qui me caresse de son souffle de velours,
Et je pense à toi
et à ces agréables moments passés à tes côtés
C'est à ce moment que je me rends compte
que je suis amoureuse.
Je ne croyais plus ressentir
cette agréable sensation de légèreté
Mais grâce à ton amour je revis enfin
et près de toi je suis heureuse.

Pour la première fois de ma vie,
je suis prête à m'envoler les yeux fermés
Tel un oiseau soigné
à qui on vient de lui rendre sa douce liberté
Quitter cette cage à la fois réconfortante et étouffante
sans regarder en arrière
Pour redécouvrir les merveilles de la vie d'un autre regard
et ne plus m'en faire,
Car cette seconde chance je la chérirai
et ne laisserai personne me l'enlever
Je suis prête à braver tous les orages et les tempêtes
pour rester à tes côtés.

Maintenant nous construisons tranquillement notre nid d'amour
Pour y vivre ensemble et cela pour toujours.

Tu es ma liberté, tu es ma joie,
tu es ma moitié qui m'a tellement manquée.
Je t'aime et t'aimerai pour l'éternité.

- Patricia Maheux -
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 18-08-2009 09:50    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

bonjour trés beau poème , merci DANISA, bonne journée a toi!!!!!
_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 22-08-2009 11:31    Sujet du message: poèsie Répondre en citant



Le p'tit bonheur

C’était un p’tit bonheur, que j’avais ramassé
Il était tout en pleurs, sur le bord d’un fossé.
Quand il m’a vu passer, il s’est mis à crier;
« Monsieur, ramassez-moi, chez vous amenez-moi;
Mes frères m’ont oublié, je suis tombé, je suis malade;
Si vous n’me cueillez point, je vais mourir, quelle balade!
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure...
Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture. »
J’ai pris le p’tit bonheur, l’ai mis sous mes haillons;
J’ai dit:« Faut pas qu’il meure, viens-t’en dans ma maison. »
Alors le p’tit bonheur a fait sa guérison,
Sur le bord de mon coeur, y’avait une chanson.
Mes jours, mes nuits, mes pein’, mes deuils, mon mal, tout fut oublié.
Ma vie de désoeuvré, j’avais dégoût d’la r’commencer.
Quand il pleuvait dehors ou qu’mes amis m’faisaient des scènes,
J’prenais mon p’tit bonheur et j’lui disais:
C’est toi ma reine. Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons.
C’était le paradis, ça se voyait sur mon front.
Or un matin joli que j’sifflais ce refrain,
Mon bonheur est parti, sans me donner la main.
J’eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes,
Lui montrer le grand trou qu’il me faisait au fond du coeur;
Il s’en allait toujours, la tête haute, sans joie, sans haine,
Comme s’il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure.
J’ai bien pensé mourir, de chagrin et d’ennui;
J’avais cessé de rire, c’était toujours la nuit.
Il me restait l’oubli; il me restait l’mépris.
Enfin, que j’me suis dit:« Il me reste la vie. »
J’ai repris mon bâton, mes peines, mes deuils et mes guenilles,
Et je bats la semelle dans des pays de malheureux.
Aujourd’hui quand je vois une fontaine ou une fille,
Je fais un grand détour ou bien je me ferme le yeux.

Félix Leclerc




_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 22-08-2009 14:02    Sujet du message: Répondre en citant

Cette semaine st celle de l'anniversaire de Bernard Lanza

Pour lui, je vais poster quelques poésies

Arrête de me dire...

Je t'en prie, arrête de me dire
Des mots qui ne sont que mensonge,
Arrête de me parler de l'amour,
Tu ne sais même pas ce que c'est...
Je t'aime quand tu ne m'aimes pas,
Et quand c'est moi qui ne t'aime plus,
C'est toi qui assures que tu m'aimes;
Tu te satisfais de mes baisers,
De mes caresses quand tu as envie
Qu'on fasse l'amour dans notre lit;
Mais nous ne savons pas vivre ensemble,
Nous jouons comme de grands enfants,
Mais ne sommes pas adultes pour autant;
Je baise tes mains, et puis tes genoux,
Et ça te fait rire, mon bel amour;
Ni tu ne gémis, ni tu ne pleures,
Tout simplement parce qu'il est l'heure
De te préparer pour ton travail qui, hélas,
N'attend pas, car tu dois obéir aux règles...
Arrête de me dire que je suis fou,
Que je ne suis qu'un pauvre écervelé,
Jamais je n'ai été aussi lucide, tu sais,
Mais peut-être me trouves-tu injuste
Quand je doute de tes sentiments;
Tu jures que tu m'aimes quand même un peu,
Lorsque je t'emmène au septième ciel,
Et que tu cesses d'être indifférente;
Vois-tu, cela me réchauffe le coeur.

Bernard Lanza
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
hope



Inscrit le: 13 Jan 2008
Messages: 6634
Localisation: Normandie

MessagePosté le: 22-08-2009 14:04    Sujet du message: Répondre en citant

Avec elle

Avant elle, l'amour et le désir,
N'étaient que bien peu de chose,
Une vétille, un trop banal loisir,
Pour lui faire voir la vie en rose.

Avec elle, c'est un vrai cadeau,
Elle ne lui donne que le meilleur,
Son coeur, son corps, c'est tellement beau,
A quoi bon aller voir ailleurs ?

Le coup de foudre, soudain, est tombé,
Tous les oiseaux du jardin ont chanté,
Et alors il a commencé à en rêver,
De leur nouveau monde enchanté.

Il est épris de cette jeune femme
Si douce, au beau visage d'ange,
Il la chérit de toute son âme,
Et ne trouve pas cela étrange.

Il l'enlace, il l'entend qui gémit,
C'est le prélude, comme chaque jour;
Sous ses hardies caresses, elle frémit,
Ils vont comme des fous faire l'amour.

Elle se donne à lui dans un cri,
Elle le supplie, répétant son prénom,
Elle le veut en elle, elle l'en prie,
Tous les deux vivent une grande passion.

Bernard Lanza
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 23-08-2009 10:00    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

merci pour ces belles poèsie HOP , passe une bonne journée!!!!!!
_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 24-08-2009 11:12    Sujet du message: poèsie Répondre en citant



SOUVENIRS

J'espérais bien pleurer, mais je croyais souffrir
En osant te revoir, place à jamais sacrée,
O la plus chère tombe et la plus ignorée
Où dorme un souvenir !

Que redoutiez-vous donc de cette solitude,
Et pourquoi, mes amis, me preniez-vous la main,
Alors qu'une si douce et si vieille habitude
Me montrait ce chemin ?

Les voilà ces coteaux, ces bruyères fleuries,
Et ces pas argentins sur le sable muet,
Ces sentiers amoureux remplis de causeries,
Où son bras m'enlaçait.

Les voilà ces sapins à la sombre verdure,
Cette gorge profonde aux nonchalants détours,
Ces sauvages amis, dont l'antique murmure
A bercé mes beaux jours.

Les voilà ces buissons, où toute ma jeunesse
Comme un essaim d'oiseaux chante au bruit de mes pas.
Lieux charmants, beau désert où passa ma maîtresse,
Ne m'attendiez-vous pas ?

Ah ! laissez-les couler, elles me sont bien chères,
Ces larmes que soulève un cœur encor blessé !
Ne les essuyez pas, laissez sur mes paupières
Ce voile du passé !

Je ne viens point jeter un regret inutile
Dans l'écho de ces bois témoins de mon bonheur.
Fière est cette forêt dans sa beauté tranquille,
Et fier aussi mon cœur.

Que celui-là se livre à des plaintes amères,
Qui s'agenouille et prie au tombeau d'un ami.
Tout respire en ces lieux ; les fleurs des cimetières
Ne poussent point ici.

Voyez ! la lune monte à travers ces ombrages ;
Ton regard tremble encor, belle reine des nuits,
Mais du sombre horizon déjà tu te dégages
Et tu t'épanouis.

Ainsi de cette terre, humide encore de pluie,
Sortent, sous tes rayons, tous les parfums du jour ;
Aussi calme, aussi pur, de mon âme attendrie
Sort mon ancien amour.

Que sont-ils devenus, les chagrins de ma vie ?
Tout ce qui m'a fait vieux est bien loin maintenant
Et rien qu'en regardant cette vallée amie
Je redeviens enfant.

O puissance du temps ! ô légères années !
Vous emportez nos pleurs, nos cris et nos regrets ;
Mais la pitié vous prend, et sur nos fleurs fanées
Vous ne marchez jamais.

Tout mon cœur te bénit, bonté consolatrice !
Je n'aurais jamais cru que l'on pût tant souffrir
D'une telle blessure, et que sa cicatrice
Fût si douce à sentir.

Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées,
Des vulgaires douleurs linceul accoutumé,
Que viennent étaler sur leurs amours passées
Ceux qui n'ont point aimé.

Dante, pourquoi dis-tu qu'il n'est pire misère
Qu'un souvenir heureux dans les jours de douleur ?
Quel chagrin t'a dicté cette parole amère
Cette offense au malheur ?

En est-il donc moins vrai que la lumière existe,
Et faut-il l'oublier du moment qu'il fait nuit ?
Est-ce bien toi, grande âme immortellement triste,
Est-ce toi qui l'as dit ?

Non, par ce pur flambeau dont la splendeur m'éclaire,
Ce blasphème vanté ne vient pas de ton cœur.
Un souvenir heureux est peut-être sur terre
Plus vrai que le bonheur.


ALFRED DE MUSSET




_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
merise



Inscrit le: 31 Juil 2009
Messages: 243
Localisation: Yvelines

MessagePosté le: 24-08-2009 11:28    Sujet du message: Répondre en citant

Eteins-moi les yeux, je pourrai te voir
bouche-moi les oreilles, je pourrai t'entendre
sans pieds je pourrai marcher jusqu'à toi
même sans lèvres, je pourrai t'évoquer
romps-moi les bras et je te saisirai
avec mon coeur comme une main
suspends mon coeur et mon cerveau battra
et si tu mets le feu à mon cerveau
je te porterai sur mon sang ...


un somptueux texte de Rainer Maria Rilke, destiné à Lou Andréas-Salomé qu'il aimait passionnément
quand ils se rencontrent, il a 21 ans et elle 36
_________________
La jeunesse est le temps que l'on a devant soi. (Jules Romains)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 24-08-2009 12:08    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

bonjour je ne connais pas du tout ce poète, merci de me le faire connaitre bonne journée!!!!!!
_________________


un sourire éclaire votre journée
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
merise



Inscrit le: 31 Juil 2009
Messages: 243
Localisation: Yvelines

MessagePosté le: 25-08-2009 21:18    Sujet du message: Répondre en citant

un poème de Paul Eluard : GABRIEL PERI

je trouve ce poème plus touchant qu'une prière, je le trouve très beau


Un homme est mort qui n'avait pour défense
Que ses bras ouverts à la vie
Un homme est mort qui n'avait d'autre route
Que celle où l'on hait les fusils
Un homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort contre l'oubli

Car tout ce qu'il voulait
Nous le voulions aussi
Nous le voulons aujourd'hui
Que le bonheur soit la lumière
Au fond des yeux au fond du coeur
Et la justice sur la terre

Il y a des morts qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d'amis
Ajoutons-y Péri
Péri est mort pour ce qui nous fait vivre
Tutoyons-le sa poitrine est trouée
Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux
Tutoyons-nous son espoir est vivant

_________________
La jeunesse est le temps que l'on a devant soi. (Jules Romains)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> Poesie Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14  Suivante
Page 9 sur 14

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum

Les cles du midi retraite Plan retraite


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com