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Essai de rédaction d'un récit de fiction.

 
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Sostène 101



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MessagePosté le: 07-05-2007 21:18    Sujet du message: Essai de rédaction d'un récit de fiction. Répondre en citant

J’ai essayé de faire, il a quelques années, un récit de fiction. Vous trouverez des extraits de celui-ci dans les pages qui suivent. Ces textes concernent un personnage imaginaire que j’ai appelé Laurent Duchesne. Au départ de ce récit L.Duchesne est, en 1944, mécanicien dans l’armée de l’air dans une école de pilotage située au Maroc.
J’ai retiré de cette histoire les chapitres se rapportant à des opérations militaires.


1. Adieu les copains !

Au début de février 1944 une note, provenant du commandement de l'armée de l'air en Afrique du Nord, fut affichée au service administratif de la base. Le commandement recherchait des mécaniciens volontaires pour une affectation, comme mécanicien navigant, dans un groupe français de bombardiers lourds en cours de formation en Angleterre. A quelques exceptions près tous les mécaniciens célibataires furent volontaires. Malheureusement, en raison du manque d'effectifs à Tadla, la plupart d'entre eux fut éliminée pour de mauvaises raisons. Chacun fut appelé devant un officier qui fit une sélection : les uns furent trouvés trop grands pour entrer dans une tourelle de bombardier, d'autres trop petits, d'autres encore trop gros ou trop maigres. Finalement trois ou quatre, dont Laurent Duchesne, furent retenus.

Après une visite médicale le départ pour Casablanca, port d'embarquement pour l'Angleterre, fut fixé au 20 février.

Le dimanche précédant son départ Laurent alla, avec ses camarades, à El Ksiba, un petit village situé à 25 km de Kasba Tadla, sur les contreforts du moyen Atlas, à 1100m d'altitude. C'était un site peu connu. Le village était enfoui dans une verdure où dominaient les sapins et les chênes verts.

En redescendant vers la plaine Laurent était un peu triste à l'idée de quitter bientôt ses camarades..

Au matin du 20 février Laurent prit place, avec les autres volontaires agréés, dans la voiture qui devait les conduire à Casablanca. Ses compagnons de chambre étaient présents. Ils lui serrèrent la main. Le véhicule s'ébranla et emporta Laurent vers d'autres cieux. Il songea aux cinq mois qu'il venait de vivre avec ses camarades, puis, un peu plus tard, alors qu'il roulait vers Casablanca, il pensa à l'incertitude de son avenir et, un peu inquiet, il se demanda quel allait être son destin....
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Sostène 101



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MessagePosté le: 07-05-2007 21:37    Sujet du message: Répondre en citant

2. De Casablanca à Liverpool.

En arrivant à Casablanca Laurent et ses amis retrouvèrent d'autres volontaires, pilotes, navigateurs, etc. Tous durent satisfaire, à l'hôpital militaire, à une nouvelle visite médicale. Puis ils furent regroupés sous le commandement d'un officier.
Comme à l'habitude, par mesure de sécurité, personne ne connaissait le jour et l'heure de départ des convois. Les seules informations que Laurent et ses camarades purent obtenir, auprès de marins anglais rencontrés sur le port, furent la durée du voyage, elle était d’une dizaine de jours, et le lieu d'arrivée Liverpool.
En attendant le départ les volontaires se promenaient en ville et sur le port. Il y avait sur les quais une activité débordante. Des chaînes de montage assemblaient, ou mettaient en état de marche, les camions, jeeps, chars, qui avaient été débarqués par les convois. Ce matériel était ensuite acheminé vers les unités américaines, anglaises ou françaises qui étaient en cours d'entraînement ou de formation en Afrique du Nord.
En ville, les quartiers européens étaient constitués d'immeubles modernes donnant sur de larges avenues qui convergeaient vers la " Place de France".
De nombreux pavillons, peints en blanc, avec toits en terrasse, étaient édifiés sur les coteaux environnants. Sur la Place de France existait un marché hétéroclite, toléré sinon autorisé, sur lequel se vendaient des tenues militaires, des blousons fourrés, des cigarettes, des barres de chocolat, des brosses à dents, etc. Le tout provenant, par des voies détournées, de l’US army ou de l’US air force.

Le 28 février l'ordre de départ fut enfin donné. Laurent et ses camarades s'embarquèrent sur un "liberty ship". Celui ci faisait partie d'un convoi comprenant, outre une dizaine de navires semblables, d'autres cargos ou paquebots de différentes nationalités. L'ensemble était accompagné par des escorteurs américains, anglais et français. Un à un les navires sortirent du port et, peu à peu, tout en progressant, se disposèrent de front, sur plusieurs rangées. Les escorteurs encadrèrent le convoi.
La masse imposante des navires continua à progresser et, lentement, s'éloigna vers le large, laissant la ville blanche derrière elle. Le convoi pris sa vitesse de croisière, qui était de six à sept noeuds, et bientôt les côtes marocaines disparurent à la vue des passagers. Laurent avait le coeur serré. Beaucoup de souvenirs le rattachaient à cette terre d'Afrique du Nord sur laquelle il venait de passer trois années..
Le temps était magnifique. Tout le monde était sur le pont. Cependant, après trois ou quatre jours de navigation, des signes annonciateurs de mauvais temps se manifestèrent. Des nuages obscurcirent le ciel et le vent se leva. La mer devint houleuse puis franchement mauvaise. Tous les passagers descendirent se mettre à l'abri dans le bateau. Laurent partageait une cabine d'équipage avec trois autres camarades. Déjà deux d'entre eux étaient malades. Dans le courant de la nuit tous furent réveillés par le tangage important du bateau. D'après les bruits de la mer et les craquements de la coque le bateau semblait affronter une forte tempête. Le remue ménage alla crescendo jusqu'au matin.
Au lever du jour Laurent partit s'informer. Tout en progressant difficilement dans les coursives il rencontra des membres de l'équipage. Ceux ci lui dirent que les creux étaient d'environ dix mètres. Cela n'était pour eux qu'une simple péripétie. Ils avaient tant navigué, transportant des hommes et
du matériel depuis les Etats Unis vers l'Afrique du Nord, l'Italie, la Grande Bretagne et, par delà le cercle polaire, vers Mourmansk. Seule la présence possible de sous marins les inquiétait.
Laurent réussit à atteindre une coursive vitrée d'où la vue dominait la plage avant du navire. Il vit, sous un ciel plombé, venir vers lui des vagues qui lui semblèrent énormes. Grises et ourlées d'écume elles étaient sinistres. Le lourd cargo était animé d'un tangage de grande amplitude. La proue du navire s'élevait lentement vers le ciel, puis, aussi lentement, retombait et entrait avec un bruit de tonnerre dans la vague arrivante. La plage avant se couvrait d'eau et les embruns jaillissaient jusqu'à la coursive où se tenait Laurent... simultanément les hélices émergeaient, faisant vibrer la coque de toutes ses membrures. Puis, à nouveau, le nez du bateau pointait vers le ciel, rejetant l'eau par tous les orifices des rambardes.
Laurent essaya de localiser les autres navires. Il vit apparaître, par intermittence, les superstructures des cargos voisins. Celles des escorteurs, trop basses, restaient invisibles.
Le mauvais temps dura plusieurs jours, puis, un matin, la tempête s'apaisa. A nouveau le convoi navigua sur une mer calme, mais le ciel restait couvert et, au fur et à mesure que l'on faisait route vers le nord, le temps devenait brumeux et pluvieux. Dans la journée du 10 mars une côte apparut à tribord. C'était la pointe St Davids, à l'extrémité ouest du pays de Galles. Trente six heures après le convoi arrivait à Liverpool.
Lorsque Laurent vit, baignant dans la brume et la fumée, les quais et les entrepôts, noircis par les milliers de cheminées domestiques et industrielles, il pensa un instant aux maisons blanches et aux palmiers de Casablanca. Mais il ne se laissa pas gagner par la nostalgie et se prépara à vivre le présent.
Dans l’immédiat Laurent et ses camarades mécaniciens, au nombre d’une dizaine, devaient se rendre, par le train, à Bradford (1) une localité voisine de Reading, à environ 50 Km de Londres.


(1) Lieu imaginaire. Il existe sans doute des Bradford en Angleterre mais totalement étrangers à mon histoire.
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Sostène 101



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MessagePosté le: 08-05-2007 10:37    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous,

Je saute quelques chapitres se rapportant à l’entraînement de L.Duchesne et de ses camarades et je reprends, pour assurer une continuité dans le récit, un chapitre déjà posté dans le fil « Ecrire ».

3. Rencontre à Piccadilly.

Le samedi 2 avril Laurent et ses camarades prirent, à Reading, comme la semaine précédente, le train pour Londres. En arrivant à la gare de Paddington ils empruntèrent le "Tube" et descendirent à Oxford Circus. Ils flânèrent sur Regent Street, un peu désoeuvrés, regardant les magasins et, surtout, regardant les filles avec l'espoir de trouver l'âme soeur qui, peut être, les aiderait à passer la soirée. Ils arrivèrent ainsi à Piccadilly Circus. Leur recherche, côté filles, étant restée vaine, ils firent un transfert de leur état de manque sur la gastronomie. Malheureusement dans ce domaine l'Angleterre de 1944 n'avait pas grand chose à offrir. Alors ils se dirigèrent vers Soho avec l'intention de dîner dans un restaurant français. Ils en trouvèrent un, dans une petite rue, à l'enseigne "CHEZ VERLEMONT".
Ils entrèrent et se mirent à une table. Beaucoup de gens, autour d'eux, parlaient français. La serveuse, une blonde, allait et venait dans la salle. Marcel Pagès dit à Laurent, en aparté, : «Regarde cette fille..elle a vraiment le type anglo saxon. ». Elle vint vers eux pour prendre leur commande. C'était une Française ... Toulousaine de surcroît... Ils se mirent à rire. Elle s'exprimait avec un curieux accent méridional mâtiné d'accent anglais. Elle était venue en Angleterre en 1938 et y était restée après l'invasion de la France. Marcel, le Toulousain, vivement intéressé, lui demanda de quel quartier elle était originaire ? « De St Cyprien » répondit elle. Lui était du Pont des Demoiselles. Ils se découvrirent tant d'affinités qu'elle en oublia son service. Le patron vint gentiment la rappeler à l'ordre.
Après le dîner Marcel et la serveuse reprirent leur conversation interrompue. Elle se prénommait Jacqueline mais se faisait appeler "Jackie". Lorsque Laurent et Jean se levèrent pour partir Marcel prit congé d'eux et resta sur place pour attendre la jeune femme.
Il devait être onze heures du soir lorsque Laurent et Jean sortirent du restaurant. Ils firent quelques pas dans les rues plongées dans le "black-out"(1). Chemin faisant il rencontrèrent une femme, adossée à un mur, qui ne leur laissa aucun doute quant à sa profession. Jean hésita quelques instants, puis, baissant pavillon, suivit la fille dans un immeuble voisin.
Laurent se retrouva seul. Il se dirigea vers la station de Piccadilly Circus avec l'intention de regagner la gare de Paddington et de rentrer à Bradford. Soudain il fut tiré de ses réflexions par le mugissement lugubre des sirènes d'alerte. Depuis la fin du blitz les bombardements de Londres étaient devenus plus rares. Les Allemands étaient maintenant trop occupés à la défense de leur propre territoire. Laurent vit beaucoup de gens se diriger vers la station de métro. Il les suivit et descendit dans des couloirs faiblement éclairés qui étaient occupés par une foule de personnes. La plupart de celles ci étaient assises sur les bancs de la station ou sur des pliants. Lui resta debout, observant ses voisins et essayant de comprendre leurs conversations.
Il sentit que quelqu'un le tirait par la manche de sa veste. Il se retourna et vit, sur un banc derrière lui, une jeune fille qui se poussait vers sa voisine et lui faisait signe de venir s'asseoir. Il la remercia, en français, et prit
place à côté d'elle. Laurent était un garçon timide ; il resta silencieux. C'est elle qui prit l'initiative de lui parler. Dans un français scolaire, hésitant mais compréhensible, elle lui demanda s'il y avait longtemps qu'il était en Angleterre et pour quelle raison s'y trouvait il. Laurent reprit son assurance et lui raconta brièvement son histoire. Elle l'écoutait avec attention et semblait apprécier son récit.
C'était une jeune fille enjouée, blonde aux yeux bleus, plutôt mignonne. Son visage était parsemé de quelques taches de rousseur. Au cours de la conversation Laurent appris qu'elle s'appelait Mary JORDAN, avait 19 ans et était native de Nottingham, dans les Midlands. Elle travaillait à Londres dans un organisme chargé du relogement des sinistrés
Ils s'interrompirent pour écouter, dans le lointain, le grondement sourd d'un bombardement. Ce soir encore la capitale serait sans doute épargnée. La conversation reprit. Ils parlèrent de leur enfance, de leurs parents. Ceux de Mary vivaient toujours à Nottingham. Son père était employé aux chemins de fer. Laurent sourit et lui dit que son propre père exerçait le même métier.
Il y avait de longues heures que tous deux conversaient lorsque les sirènes annoncèrent la fin de l'alerte. Il était cinq heures du matin. Le métro recommença à circuler. Mary se leva pour partir. Laurent voulait lui demander s'il pourrait la revoir, mais il n'osait pas, par timidité et par peur d'un refus. Elle retarda le moment de leur séparation afin de lui donner le temps de formuler sa requête. Il se jeta enfin à l'eau et lui posa la question qui lui brûlait les lèvres. La réponse fut positive. Ils se donnèrent rendez vous pour le dimanche suivant. Laurent, le coeur léger, sauta dans une rame de métro qui passait.
Il retourna à Bradford et y retrouva Jean qui était rentré et déjà se lamentait à l'idée d'avoir à supporter les conséquences possibles de son incartade de la veille. Lucien arriva à son tour, rayonnant, il avait passé la nuit avec sa payse, la fille de St Cyprien.

(l).Black out : extinction des lumières à cause des risques de bombardement.
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Sostène 101



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MessagePosté le: 08-05-2007 12:04    Sujet du message: Répondre en citant

4. Un soir dans la vie...

Une nouvelle semaine s'écoula. Le dimanche matin Laurent abandonna ses amis Jean et Marcel puis fila seul à son rendez vous. Marcel n'en conçu aucune amertume puisqu'il avait, avec sa belle Toulousaine, trouvé chaussure à son pied. Seul Jean se sentit un peu délaissé.
Laurent retrouva Mary Jordan à Piccadilly Circus. Il la trouva encore plus mignonne que lorsqu'il avait fait sa connaissance, la semaineprécédente. Elle était heureuse de le revoir. Elle lui proposa de faire une promenade dans Londres. Il accepta et ils allèrent, à pied, voir Buckingham Palace, tradition oblige, puis l'abbaye et le palais de Westminster.
Après avoir déjeuné dans un restaurant à service rapide ils se rendirent, par le métro, à Hyde Park. Ils se promenèrent dans les allées le long de "la Serpentine" . Chemin faisant elle lui demanda pourquoi, étant au Maroc, loin des bombardements, il était venu prendre des risques en Angleterre . Il lui dit : " Là bas notre travail n'était pas inutile puisque notre école formait des pilotes pour les unités combattantes, mais ceux d'entre nous qui étaient nés en métropole acceptaient difficilement que leur pays soit libéré sans leur participation directe. Des Français, nés en Afrique du Nord, étaient mobilisés et affectés dans des unités qui allaient participer aux opérations, alors que nous, Parisiens, Marseillais, Bordelais, etc. allions rester à J'écart des grands événements qui se préparaient. Voilà pourquoi je suis venu ici ... Qui sait ? l'avenir révélera peut être que je n'ai été qu'un naïf ?".
"Peut être, dit elle, mais sans cette décision nous ne nous serions jamais rencontrés".
Tout en continuant leur conversation ils arrivèrent à Hyde Park Corner. Ils se donnèrent rendez vous pour le dimanche suivant et se quittèrent, non sans regrets. Laurent embrassa Mary sur la joue, comme une copine, et descendit quatre à quatre les escaliers du métro..
Il y eut encore une longue semaine de cours, pendant laquelle Laurent ne cessa pas de penser à Mary. Il eut bientôt la certitude qu'il était amoureux d'elle.
lis se retrouvèrent à nouveau le dimanche 17 avril, Durant cette journée ils restèrent souvent silencieux, intimidés par le trouble qui se faisait jour en eux mêmes. En fin de journée Laurent demanda à sa compagne si elle consentirait à aller avec lui, le samedi suivant, dans un dancing réservé aux militaires de la RAF. Elle accepta avec joie.

Au soir du samedi 23 ils entrèrent dans le dancing. Celui ci était plein de militaires appartenant aux aviations anglaise et canadienne. Les femmes présentes étaient presque toutes des WAAF (1). Laurent et Mary se mirent à danser. Ils ne parlaient pas, ignorant le monde extérieur, heureux d'être ensemble. Il la serra dans ses bras ... il sentit dans sa main la pression des doigts de la jeune fille... ils s'embrassèrent ... Un peu plus tard il lui demanda si elle voulait partir ? Elle acquiesça ... Ils sortirent, prirent le métro et descendirent à St James Park, station proche du domicile de Mary. Elle demeurait dans un petit appartement de Buckingham street. Ils montèrent les escaliers et entrèrent dans l'appartement..

Ce soir là Laurent ne revint pas à Bradford

(1) WAAF : Women Auxiliary Air Force. Personnel féminin de la Royal Air Force
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Sostène 101



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MessagePosté le: 08-05-2007 18:47    Sujet du message: Répondre en citant

5. Le rendez-vous de Juillet.

Le vendredi 1er juillet Laurent retrouva Mary à la gare St Pancras. Il avait obtenu, du commandant de la base, une permission valable du vendredi midi au dimanche minuit.

La distance entre Londres et Nottingham était d'environ 130 miles (200 km). Compte tenu des circonstances la durée du voyage était de l'ordre de trois heures. Laurent et Mary s'installèrent dans un wagon et attendirent sagement le départ du train. Celui ci eut lieu à lh.30. Les wagons anglais de l'époque ressemblaient à ceux qui étaient utilisés, à la fin des années vingt, sur les lignes de la banlieue parisienne. Ils comportaient des compartiments séparés pouvant contenir chacun huit ou dix voyageurs. Cependant, à la différence des wagons français, qui étaient pourvus de banquettes en bois, les wagons anglais offraient des sièges confortables, garnis de velours. Toutefois ce velours, signe des temps, était un peu fatigué.
Assis l'un en face de l'autre, près de la fenêtre, Laurent et Mary regardaient défiler la campagne anglaise. Celle ci, très verdoyante, ressemblait au bocage normand. Cependant de nombreuses usines, grandes ou petites, disséminées le long de la voie ferrée, témoignaient du degré d'industrialisation du pays. C'est du moins ce qu'il semblait à Laurent lorsque, par comparaison, il songeait à la France de 1939.
Le train s'arrêta dans plusieurs villes, dont Leicester, puis continua sa course vers Nottingham....
Il entra en gare vers 4h.30. Sur le quai, Monsieur et Madame Jordan attendaient leur fille et son compagnon. Monsieur Jordan était un homme affable, au teint coloré. Sa femme, petite, paraissait plus réservée, mais son visage s'éclaira lorsqu'elle vit arriver sa fille. Laurent leur fit une impression favorable. C'était un garçon de 22 ans, de taille moyenne, brun, au visage ouvert. Il avait revêtu son uniforme de la RAF. Seul un petit drapeau tricolore, sur une de ses manches, indiquait sa nationalité française.
L'accueil des Jordan fut chaleureux. D'ailleurs Laurent n'était il pas le fils d'un cheminot ? Ils allèrent jusqu'à leur appartement. Celui ci était situé dans un quartier ouvrier de la ville. Pendant le dîner Monsieur Jordan posa, par l'intermédiaire de sa fille, beaucoup de questions à Laurent, sur sa famille, sur les activités de son père, et aussi sur ses propres fonctions dans la RAF. Laurent oublia sa timidité naturelle et répondit sans ambages à toutes les questions. L'ambiance familiale lui réchauffait le coeur, lui qui voyait, peu à peu, avec mélancolie, s'estomper les souvenirs des réunions d'avant guerre, dans sa famille, rue Nollet.
Une femme restait silencieuse. C'était Nelly, une personne d'environ 40 ans, soeur de Monsieur Jordan. Elle semblait triste et indifférente à la conversation. Malgré tout, la soirée se passa et se termina dans une agréable ambiance. Mary regagna sa chambre tandis que Laurent prit place sur le divan du salon.

Le lendemain matin Mary emmena son compagnon visiter sa ville natale. Ils gagnèrent le centre afin d'y voir les lieux d'intérêt ou de curiosité. Puis ils allèrent jusqu'au château qui dominait la ville. Ils montèrent sur une plate forme entourée de murs crénelés. Nottingham était une agglomération industrielle. Du château on apercevait les quartiers populaires. Ceux ci étaient constitués de longs alignements de maisons de briques surmontés de centaines de cheminées.
En voyant cela Laurent fut troublé et murmura, pour lui même « Nous ne sommes pas seuls ! ». Mary, qui avait entendu cette remarque, demanda à son compagnon ce qu'il avait voulu dire. " C'est vraiment sans intérêt" dit Laurent, mais il ajouta : " Lorsque nous sommes au milieu de nos proches, dans notre quartier, ou à notre travail, nous avons un peu l'impression que le monde se réduit aux personnes que nous côtoyons et aux lieux qui nous sont familiers. Or le fait d'aller ailleurs nous ramène à la réalité. Chacun d'entre nous n'est plus rien, perdu dans la multitude qui nous entoure ".
Mary aimait Laurent pour sa gentillesse, sa discrétion et aussi sa timidité. Il lui paraissait différent des hommes qu'elle côtoyait tous les jours. Certains étaient gentils mais d'autres avaient trop souvent des attitudes vulgaires ou des propos équivoques. Elle ne pouvait s'empêcher de le comparer à un homme, maintenant disparu, son oncle Alan, mari de Nelly. Laurent en était l'antithèse.
A partir du château on apercevait aussi une grande étendue boisée. C'était la forêt de Sherwood, le domaine du héros légendaire Robin Hood (Robin des Bois).
L'après midi Laurent et Mary empruntèrent des vélos et allèrent se promener dans un site champêtre, sur les rives de la rivière Trent, au sud de Nottingham. La soirée du samedi et la journée du dimanche se passèrent trop vite au gré de tous.

Le dimanche soir, après des adieux à M et Mme Jordan, Laurent et Mary reprirent le train pour Londres. Ils étaient seuls dans leur compartiment. Sur une question de son compagnon Mary se mit à parler de sa tante Nelly. Celle ci s'était mariée en 1925, mais, malheureusement, son mari était décédé peu de temps après. Un garçon, John, était né de cette union. Quelques années plus tard elle s'était remariée avec un collègue de travail, Alan Armstrong. Ils eurent un enfant : Henry. Alan était très attentionné vis a vis de sa femme et de son fils, mais son attitude était très différente envers John. On eut dit que ce garçon le gênait. Alors qu'il était plein d'égards et de gentillesse pour son fils il ne cessait pas de tourmenter et de se moquer de John qui, peu à peu, se sentait en partie exclu d'une famille dans laquelle il ne trouvait pas d'affection.
Mary aimait bien son jeune cousin mais détestait son oncle Alan. Celui ci, natif de Londres, avait d'abord été un petit voyou. Mais, ensuite, le temps passant, puis au contact de Nelly, il s'était composé un personnage respectable.
C’était un homme du genre pontifiant, emporté et souvent brutal. Il avait exercé durant quelques années, dans l'entreprise qui l'employait, la fonction de représentant. Il était resté imprégné des us et coutumes de son ancien métier. Face à un nouvel interlocuteur il affichait une jovialité et une convivialité de bon aloi, afin de s'attirer la
sympathie de celui que, peut être inconsciemment, il assimilait à un client.
Cependant, progressivement, au fil des jours, son véritable caractère se dévoilait. En dehors de son fils Henry et de sa femme, sauf cas particulier, il ne s'intéressait qu'à lui même. C'était un assez bel homme. Il était, pour ainsi dire, amoureux de son propre corps et de sa force physique. Peut être voulait il se sentir en accord avec l'idée évoquée par son patronyme ?
En 1940 il fut mobilisé et envoyé en Belgique avec le corps expéditionnaire britannique. A la suite de l'offensive victorieuse des Allemands, il fit retraite, avec son unité, sur Dunkerque. Là, il fut embarqué sur l'un des navires qui tentaient de rapatrier le corps expéditionnaire en Angleterre. Par malchance ce navire fut coulé par la Luftwaffe. Le corps d'Alan ne fut pas retrouvé.
Nelly aimait son mari. Elle ne pouvait supporter sa disparition. Peut être ne la supporterait-elle jamais ?.
John, son fils aîné, s'était engagé dans la RAF. Son autre fils, Henry, continuait ses études. Il avait été éloigné de Londres à cause des bombardements

Enfin le train arriva en gare de St Pancras. Laurent et Mary prirent le métro jusqu'à St James Park. Laurent alla avec sa compagne jusqu'au domicile de celle ci. Puis il se rendit à la gare de Paddington et rentra à Bradford Il eut de la peine à s'endormir, la tête pleine de ces deux journées passées avec Mary.
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Sostène 101



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MessagePosté le: 09-05-2007 16:40    Sujet du message: Répondre en citant

Les cours se terminaient et, le 1er septembre, ce serait le départ pour Greenfield (1) une base voisine de York, ville située dans le Nord Est de l'Angleterre, à environ 300 km de Londres.

Laurent allait retrouver Mary le plus souvent possible. Leur séparation prochaine les effrayait. Ils se demandaient comment ils pourraient maintenant vivre l'un sans l'autre. De plus Mary était minée par l'anxiété en pensant aux risques que son compagnon allait courir.
Il fallut pourtant se séparer. Le 28 août fut le dernier dimanche qu'ils passèrent ensemble. Ils se dirent au revoir à la gare de Paddington. C'est le coeur serré, les larmes aux yeux, que Mary vit le train s'éloigner, emportant son compagnon.

Le 1" septembre les dix mécaniciens français prirent, à la gare de King Cross, le train pour York. Ils arrivèrent à destination après quatre heures de voyage. Ils retrouvèrent, à Greenfield, les autres volontaires : pilotes, navigateurs, etc., de qui ils avaient été séparés lors de leur arrivée à Liverpool, et ils rejoignirent leurs unités d’affectation.

(1) Lieu imaginaire. Il existe sans doute des Greenfield en Angleterre mais ils sont totalement étrangers à cette histoire.

. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Remarque : Je retire de mon récit les épisodes concernant les opérations militaires sur l’Allemagne sauf celui qui va suivre. Sa lecture peut laisser présager une issue tragique à l’aventure de Laurent Duchesne et de Mary Jordan mais la fin sera moins inévitable que préssentie.
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Sostène 101



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MessagePosté le: 09-05-2007 17:12    Sujet du message: Répondre en citant

6. Les portes de la nuit.

Laurent ayant demandé à Mary de venir le voir à York, un rendez-vous fut fixé pour le dimanche 23 octobre.
Cependant, au dernier moment, une mission fut annoncée pour la nuit du 22 au 23. L'objectif était les sites industriels d’Essen.

Tout se passa comme à l'habitude. Les défenses étaient toujours aussi denses. L'avion de Laurent, ayant largué ses bombes, achevait de faire demi tour lorsque Travers, le mitrailleur arrière, cria dans l'interphone : "Attention ! Chasseur trois quarts arrière droit ! ". Laurent entendit crépiter les mitrailleuses des tourelles arrière et supérieure ... Puis il vit des traits de feu faire voler en éclats la verrière de la tourelle supérieure ... Il y eut une série d'explosions dans le fuselage puis il reçut un choc qui lui fit perdre connaissance.

..........Lorsqu'il revint à lui il était recroquevillé sur le plancher de l'avion. Où était il ?..
Que faisait il ici ? ... Il essaya de se relever mais n'y parvint pas. Il vit que sa combinaison était déchirée et tachée de sang. Gerbaud, le mitrailleur, était étendu à ses côtés. Il tenta de parler au pilote par l'interphone mais ne reçut pas de réponse. Ses équipiers étaient ils morts ou blessés ? Ou bien les lignes étaient elles coupées ? Pourtant l'avion volait toujours et les moteurs tournaient régulièrement .....

On était sorti, semblait il, de la zone des combats. Laurent pensa que le pilote était toujours aux commandes et avait pris le chemin du retour. Combien de temps s'était écoulé depuis l'attaque du chasseur ?

L'air glacé entrait à flot par la verrière brisée. Laurent sentait ses forces décliner. Il eut peur....S'il pouvait tenir jusqu'à l'arrivée à Greenfield... Là bas on s'occuperait de lui. Il ferma les yeux et pensa à ses parents, puis à Mary.

Il lui sembla que l'avion amorçait sa descente………Il songea aux copains de Tadla qui, à cette heure là, devaient dormir, ignorant tout du drame qui se jouait….. Il se souvint de leur dernière promenade, à El Ksiba, quelques mois avant. Pourquoi les avait il quitté ?.....

Il repensa à Mary…… Il n'était pas croyant mais il essaya de prier……Ses idées s'embrumèrent, des images floues et furtives, depuis longtemps oubliées, revinrent à sa mémoire : ainsi cette petite fille inconnue avec qui il jouait, dans son enfance, lorsque avec sa mère il allait au parc Monceau……. Deux larmes coulèrent sur ses joues……. Tout devenait irréel et incohérent. Il ouvrit les yeux mais ne vit que des ténèbres. Il perçut dans sa tête une sorte d'engourdissement……. Il pensa que tout était fini…… Puis par un réflexe inné il se raccrocha à un espoir, à une tendresse qui remontait aux matins de sa vie, et il murmura un mot, inaudible…..
Mais, inexorablement, il s'enfonça dans la nuit...........
....................................................................................................
....................................................................................................
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Le pilote vit le balisage de Greenfield. Il fit un large virage et se mit dans l'alignement de la piste. Quelques instants plus tard les roues touchaient le sol.
L'avion était, comme plusieurs autres, criblé de projectiles. Des corps inertes furent descendus et déposés sur l'herbe. Des ambulances les emmenèrent ensuite à l'hôpital militaire de York .........


7. Epilogue

Paris. Jardins du Champ de Mars, juillet 1994.

Un monsieur et une dame à cheveux blancs marchaient dans les allées du parc. Lui, de taille moyenne, s'appuyait sur une canne. Elle, plus petite, était mignonne encore malgré les rides de son visage. Ils étaient précédés par deux enfants. Un garçon et une fille âgés de sept à huit ans.

Tous les quatre prirent l'ascenseur de la tour Eiffel et montèrent jusqu'à la dernière plate forme. Depuis là leurs regards embrassaient tout Paris : Notre-dame, la Sainte Chapelle, le Louvre, l’Arc de Triomphe ... et la forêt des milliers de toits qui s'étendaient à l'infini …………La vieille dame, pensive, regarda tout cela en silence, puis murmura :

-- Nous ne sommes pas seuls !
-- Pourquoi dis-tu ça Mamie ? demanda la petite fille.

Le vieux monsieur tenta de répondre, mais, sur un signe de sa femme, il s'interrompit et enchaîna en disant :

C'est une vieille histoire qui s'est passée il y a cinquante ans dans le pays de Mamie, à Nottingham. N'est ce pas Mary ?

Puis le vieil homme montra, vers le Nord, aux limites de Paris, les toits de la gare des Batignolles, et il ajouta :

C'est par là que j'ai été élevé, il y a bien longtemps, dans une rue qui s'appelait la rue Nollet...

et, du revers de sa main, il essuya une larme .....


Fin
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Sostène 101



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MessagePosté le: 09-05-2007 17:16    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir à tous,

Voila, je cesse de vous importuner avec ce que certains, peut être, jugerons comme une bluette juste bonne à intéresser les adolescents des années 30.
Quoi qu’il en soit merci à ceux qui ont bien voulu me lire.

Bien amicalement.
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Sostène 101



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MessagePosté le: 11-05-2007 10:36    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à Musika, Lilas, Annick, Priska et Decalprod,

Avec un chiffre stable de 59 je crois que j’ai fait le plein de lecteurs. Il ne semple pas que mon récit ait été de nature à captiver les participant de ce forum. J’aurais aimé avoir votre opinion sur cet essai de rédaction. Ais-je trop insisté sur la relation Duchesne-M.Jordan, qui pourrait faire penser à un roman de gare ou bien aurais-je dû m’abstenir d’écrire le dernier chapitre « Les portes, etc ». Votre opinion me serait précieuse.

Merci
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Sostène 101



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MessagePosté le: 21-05-2007 19:17    Sujet du message: Répondre en citant


C'est si mauvais que ça ?
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priska



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MessagePosté le: 22-05-2007 21:29    Sujet du message: Répondre en citant

Mais non, Sostène ! Ce n'est pas mauvais du tout ! Seulement, tu l'as caché dans Passion, un fil qui est loin, en bas et qu'on ne voit pas toujours !

Je trouve que tu écris très bien au contraire ! Mais qu'est-ce que c'est ? Du roman vécu ? Ou tu as tout imaginé ? ... mais la rue Nollet, je la connais bien, j'ai habité juste à côté Wink

Moi, j'aime bien le côté "bluette" ! Wink Par contre, comme la plupart des dames, je ne raffole pas des histoires de guerre... ce que j'ai cru au début...

Si je peux me permettre un conseil : fais de tes histoires des romans feuilletons. Nous sommes nombreu(ses) à ne pas pouvoir lire facilement sur écran et ce serait beaucoup plus clair par épisodes...

Est-ce que tu as d'autres histoires à nous faire partager ? Ce serait avec plaisir ! A l'avenir, je regarderai un peu partout pour voir OU tu as posté !

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Sostène 101



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MessagePosté le: 22-05-2007 22:49    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Priska de ta réponse,

En ce qui concerne la construction du récit de fiction j’ai utilisé des morceaux épars, de faits réels, que j’ai relié entre eux. Il y a des souvenirs personnels, des souvenirs issus de collègues ou d’amis, des informations relevées dans des livres, etc.
Par exemple lorsque je décris la situation de famille de celle que j’ai appelé la tante Nelly je ne fais que décrire une situation très similaire, et réelle, touchant des personnes qui me sont très proches.
J’ai fais naître le personnage principal de mon récit dans la rue Nollet parce que cette dernière me rappelle un souvenir de famille. Ma grand-mère, lorsqu’elle était jeune fille, a habité cette rue à la fin du 19ème siècle.
Je n’aurais plus maintenant d’histoires a raconter, je le regrette Priska mais j’ai été jusqu’au bout de mes réserves. Je viendrai dire un petit bonjour de temps à autres.
Avec toutes mes amitiés.
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