Retraite Active Index du Forum Retraite Active
Ce forum s'adresse à tous les retraités et futurs retraités. Les membres de ce forum ont la possibilité de discuter de tous leurs centres d'intérêt que ceux-ci soient les voyages, les loisirs ou l'actualité, entre autres.
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

" OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> litterature
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 09-11-2009 17:06    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

Je me permets de vous proposer un texte rédigé en Mai 1982 dont, je l'espère, vous y trouverez quelqu'intérêt en le parcourant.

- 1 -

Un grand vacarme retentit sur la place du Marché.

Que se passe-t-il ?...

Une foule immense s'attroupe sur cette place au milieu de laquelle gît un homme sans connaissance. Que lui est-il arrivé ?...

Tandis que les sirènes d'une ambulance des pompiers de la ville et celle de la fourgonnette de la police se font entendre, un homme, de noir vêtu, coiffé d'un chapeau melon noir lui aussi, méconnaissable de par sa moustache et sa barbe noires bien fournies, longe le mur d'un étroit passage dans la pénombre dûe à l'heure avancée du crépuscule, passage dont le revêtement de pavés bicolores, tel un damier, fait résonner les pas de cette personne de manière qu'un chien riverain quelque peu effrayé, hurle à la mort.

Les habitants de cette artère, comprenant qu'il a dû se passer quelqu'évènement singulier, se ruent à leurs fenêtres, mais déjà, notre homme a déserté ce lieu. Quant à la victime préalablement cité, elle est transportée à l'hôpital civil de Lyon, ville où se produisit l'incident. L'identité de la victime est relevée immédiatement :
- Angelo Cariponti, âgé de 47 ans, puisque né le 26.12.1945 à Naples.
Avant de rendre son âme, seul le nom de "STREKOV", d'une voie presqu'inaudible, put être prononcé par lui.

Le lendemain, un orage d'une rare violence inonde les rues de la ville dont les égouts ont grand peine à évacuer les dizaines de centimètres d'eau de pluie... Les pompiers ainsi que certaines compagnies de l'armée sont en alerte dans le but d'intervenir pour pallier à d'éventuelles catastrophes...

Le soir venu, un ciel limpide embelli d'un magnifique coucher de soleil apparaît, les derniers nuages étant repoussés vers l'Est par une forte rafale de vent... Puis, la nuit dont le firmament est illuminé de myriades d'étoiles ; la pleine lune baigne le paysage d'une clarté donnant l'impression de se trouver au petit matin.

Strekov, dont l'identité fut révélée par Cariponti, ausculte le ciel dans on ne sait quelle intention quand, tout d'un coup, la lune, dont une seule face n'est visible habituellement à partir de notre planète, commence à tourner doucement sur elle-même, dévoilant ainsi la totalité de sa surface, puis s'emballe de plus en plus...

Qu'arrive-t-il ?... Une pluie d'étoiles filantes donne l'impression de s'attaquer à la Terre.

La planète Vénus, notre voisine communément appelée "Etoile du berger" s'amplifie davantage, alors que notre homme prend un air très satisfait et émet même un sourire quelque peu triomphateur... Tous les Lyonnais (et probablement tous les peuples de l'hémisphère boréale) sortent dans la rue dès lors que Vénus grandit apparemment encore, et illumine, à partir de ce moment-là, davantage que la Lune, toute la région Rhône-Alpes, tandis que les cimes des arbres et les sommets des montagnes se découpent très nettement sur ce fond lumineux. La clarté de l'astre dans le fleuve du Rhône, dont la surface scintillante, telle un miroir en mouvance, reflète sa lumière argentée, entrecoupée de "piliers noirs cintrés", ombres parallèles des ponts enjambant ce fleuve.

Dans l'horreur générale de la population, la planète Vénus s'approche, cette fois-ci à une vitesse vertigineuse, puis frôle notre globe terrestre.



A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges


Dernière édition par xapinot le 13-06-2016 13:18; édité 5 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 10-11-2009 14:46    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 2 -

La ville de Lyon est en partie submergée suite à ce bouleversement

A partir de là, la Terre accélère son mouvement de rotation sur elle-même, ce qui provoque bien des changements, notamment en rapport avec les habitudes de la population : horaires des repas, trouble du sommeil, difficultés en liaison avec les horaires scolaires et professionnels.

Tout ce basculement perturbe les gens qui souhaitent pouvoir reprendre leurs modes de vie d'avant.

Déstabilisés durant quelques journées, les Terriens apprécient le ralentissement de la rotation de notre planète qui reprend son rythme de rotation d'avant ce phénomène...

Strékov, quant à lui, se met dans une colère épouvantable en constatant que la stratégie dirigée par l'Armée rouge, sous la surveillance de nombreux scientifiques : astrophysiciens en l'occurrence, n'ait pas réussi.

Exaspéré par l'échec de cette "Opération "VELUTER" : dilminutif des noms des trois astres " VENUS - LUNE - TERRE ", Strékov s'empresse d'aller téléphoner au Quartier Général de l'Armée afin que les responsables se mettent en rapport avec les protagonistes du plan de l'opération dans le but d'éclaircir la situation.

De la cabine téléphonique de l'hôtel "Helvétia" où il se trouve, ce slave gesticule dans sa cabine, paraissant très en colère...

Dans la foulée il n'a pas remarqué qu'un berger allemand l'a suivi jusque devant l'entrée de l'hôtel. Le gérant de l'établissement tend à le déloger de la porte d'entrée quand, inopinément, il remarque le collier du "dog" où sont gravés les nom et adresse du propriétaire du chien.

Le gérant en question interpelle la jeune personne préposée à la réception de l'hôtel en lui demandant d'appeler sur le champ le maître de l'animal afin qu'il vienne le rechercher immédiatement.

Une dizaines de minutes s'écoulèrent jusqu'à ce que cet homme entre au "Helvétia" récupérer son "Fantome" : nom donné à l'animal par son maître. Soudain, la bête se met à hurler en se dirigeant en toute hâte vers la cabine téléphonique où Strekov poursuit ses gesticulations dans un flot de paroles inaudibles de l'extérieur. Cependant, ces hurlements lui rappellent le soir de l'assasinat de sa victime.

Il raccroche le combiné immédiatement et se précipite hors de l'hôtel, poursuivi par le berger allemand qui ne cesse d'aboyer. Quant à son propriétaire, il se dirige spontanément vers la cabine téléphonique pour alerter la police.


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges


Dernière édition par xapinot le 09-07-2013 14:41; édité 2 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 11-11-2009 16:18    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 3 -

Près de dix minutes plus tard, deux hommes vêtus de veste en cuir noir, l'un, la cinquantaine, coiffé d'un chapeau noir dont dépassent les favoris poivre et sel, l'autre, élégant homme svelte, la trentaine, font irruption dans le hall d'entrée de l'hôtel. L'hôtesse d'accueil fait les présentations :
" Bonjour Messieurs, je vcus présente Monsieur Bertrand habitant le quartier. C'est lui qui vient de vous appeler.
- Commissaire Germond de la brigade criminelle, dit-il en tendant la main à son interlocuteur. Voici mon collaborateur l'inspecteur Martin.
- Si je me suis permis de vous appeler, commence Bertrand quelque peu inquiet, c'est que je viens de reconnaître l'homme qui vient de quitter l'établissement dix minutes environ avant votre arrivée, suivi de mon chien, un berger allemand. Ce n'est pas son physique qui m'a mis la puce à l'oreille, d'autant qu'il porte une moustache et une barbe noires, mais c'est surtout sa stature, son allure et son pardessus noir qui m'ont rappelé le soir de l'assassinat de Cariponti lorsqu'il longea docilement les murs du passage Tavergnot où je réside. Confirmation me fut donnée par Fantôme, mon chien qui veilla devant l'entrée de l'hôtel "Helvétia". Ses hurlements à la vue de Strékov dans la cabine téléphonique me remit en mémoire les évènements du soir du crime.
- A quelle heure, votre Fantôme a-t-il émis ses hurlements, ce soir-là ?
- Il devait être près de vingt et une heures trente, les réverbères du passage Tavergnot l'ayant éclairé près de deux heures déjà.
- Le mystérieux personnage avait-il ou non un révolver ou une quelconque arme blanche en main ?
- Je ne m'en suis pas aperçu, réplique Bertrand, toute sa personne ne forma qu'une sentinelle noire et mouvante.
- Son pas, demande l'inspecteur Martin, fut-il lent, rapide ou croissant ?
- J'opterais pour la troisième formule : oui, son allure s'accélérait en un crescendo allégro...
- Je comprends, reprend le commissaire Germond d'un air songeur. Voulez-vous vous rendre dès demain matin au commissariat du sixième arrondissement, afin de signer votre déposition ?
- Volontiers, je m'y rendrai aux environs de dix heures.
- Merci, Monsieur Bertrand et à demain, conclut Germond avant de s'éloigner avec Martin pour rejoindre sa voiture ".

Mais, entretemps, Fantôme ne lachant pas d'une semelle le fugitif Strekov, sema la panique autour de lui par ses aboiements et sa course effrénée, là où il passa.

Les gens quelque peu inquiets, s'écartèrent pour laisser libre passage au fugitif et à son poursuivant. Or, Strékov s'avère être un homme très futé. Il tourna en rond autour d'un building jusqu'à ce qu'une porte du 64, rue de Sully lui ouvrit le passage pour s'infiltrer dans l'immeuble, au moment où une jeune femme, un panier en osier à son bras gauche, en sortit.

En dépit de sa longue attente, Fantôme commença à s'impatienter et quitta le perron de cette tour. Tout laisse à croire que Strékov a trouvé une autre issue lui offrant l'opportunité de semer son poursuivant.


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 12-11-2009 11:01    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 4 -

Nous sommes le 27 novembre 1992 : plus de deux mois se sont écoulés depuis la fuite de Strékov resté introuvable depuis lors.

Alors que Madame Martin, la femme de l'inspecteur travaillant sur le dossier "Cariponti", traverse la place Bellecour, un homme de grande taille, élégamment vêtu d'un complet beige, d'une chemise blanche relevée d'un foulard bleu ciel, de chaussures de couleurs bleu et blanc, l'interpelle en lui demandant l'heure qu'il est :
" midi pile, lui répond Madame Martin.
- Me permettrez-vous de vous servir de porteur en m'accordant de vous accompagner à la gare ? suggère cet homme en souriant, ce qui met en valeur sa fine moustache noire ainsi que ses grandes dents d'une blancheur immaculée.
- Comment connaissez-vous mon chemin ?
- Votre valise vous a trahie, Madame... Madame... comment déjà ?
- Appelez-moi Doris, s'il-vous-plait.
- Quant à moi, je ne me suis pas encore présenté et j'en suis désolé... Pocheron est mon nom..., Robert Pocheron... Robert pour les dames.
- Enchantée ! Lui répond-elle en lui tendant la main.

La conversation se poursuit entre eux, et notre Robert se hasarde à séduire la brave Doris très habilement, par la courtoisie et l'humour de son langage.

Arrivés à la gare de Lyon-Perrache, Pocheron tente d'inviter sa compagne du moment à déjeuner avec lui au buffet de la gare :
" Le départ de mon train est prévu pour midi cinquante-cinq, émet pour toute excuse Madame Martin.
- Juste le temps d'avaler un bon repas : il est midi douze.

Prise à son propre jeu, Doris n'ose plus faire marche arrière et se voit obligée à prendre son repas en compagnie de ce bel homme svelte, ce qui n'est d'ailleurs pas pour lui déplaire.

La conversation reprend de plus belle entre le saumon fumé et l'escalope de veau à la crème, lorsque Pocheron amorce :
" Combien de temps contez-vous rester à Paris ?
- Pourquoi Paris ? interroge Doris,
- C'est la direction que prendra le train de douze heures cinquante-cinq.
- Ah ! Bien sûr. Je n'y séjournerai que quatre jours durant. Je serai de retour mardi soir le trente de ce mois. Quant à vous, que faites-vous dans la vie ?
- Rien d'extraordinaire, à part en ce moment, reprend-il évasivement en riant aux éclats.

Doris, pourtant, ressent comme un malaise en compagnie de cet individu mystérieux dont le rire à quelque chose de cynique qui laisse présager de mauvaises tournures.

Avant de quitter son compagnon, notre charmante Doris, dont les formes sont très bien proportionnées quoiqu'un peu enveloppées, coiffée d'un chapeau blanc au large bord, et vêtue d'un tailleur gris-clair lui allant à ravir, profite de téléphoner à son mari tandis qu'elle signifie à Robert qu'elle va se refaire une beauté.


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges


Dernière édition par xapinot le 06-06-2012 15:06; édité 3 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 13-11-2009 11:53    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 5 -

" Allo, Paul, c'est Doris à l'appareil !...
- Bonjour ma chérie, qu'y a-t-il pour que tu m'appelles dix minutes avant le départ du train ?
- Ecoute, Paul, je finis de déjeuner avec un homme bizarre. Quoique très galant et élégant monsieur, il me trouble, un mystère plane autour de lui que je ne puis déceler...
- Tu es certainement fatiguée... Qu'il t'ait troublée, ceci est légitime, mais comment aurais-tu pu déjeuner en sa compagnie s'il s'était agi d'un Dracula ? Lance-t-il ironiquement.
- Je t'en prie Paul, ne discute pas et saute dans ta voiture... Tu le trouveras dans le hall de la gare en ma présence; petite moustache noire, vêtement beige, grand, svelte, Robert Pocheron se nomme-t-il... Je prendrai le train de quatorze heures vingt... Dépèche-toi, je t'en prie, Paul... A tout à l'heure ".

Huit minutes se sont écoulées durant lesquelles Doris use de tout son charme féminin pour garder Robert à ses côtés, dans le hall de la gare. Pocheron, cependant, s'étonne du peu d'empressement que met Doris à rejoindre le quai deux à destination de Paris. Mais à peine cette pensée l'a-t-il effleuré qu'elle prend congé de lui en le remerciant de son aimable invitation; elle aperçoit son mari entrant dans le hall, puis se dirige vers le souterrain menant aux différents quais pour remonter du côté des arrivées. A partir de là, elle compte rejoindre son mari un peu plus tard. En attendant, Doris suit le cours des évènements à partir d'un kiosque à journaux où elle simule de lire l'un d'eux qu'elle vient de s'acquérir.

Martin, ayant repéré son homme, entame une cigarette tout en s'approchant de lui afin de lui demander du feu. Pocheron sort de la poche droite de sa veste un magnifique briquet en or. Martin y remarque une gravure représentant un marteau croisé d'une faucille : cette emblème n'est inconnu de personne. Aussi, Martin le brusqua-t-il un peu :
" Martin, inspecteur de la brigade criminelle... Vos papiers, s'il-vous-plait ! "

Sûr de lui, Pocheron sort de la poche de son élégante veste beige, un porte-feuilles en cuir noir rehaussé de deux initiales dorées "R.P.".


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges


Dernière édition par xapinot le 14-11-2009 11:29; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 14-11-2009 11:16    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 6 -

Etonné, en se rappelant que son épouse lui a communiqué le nom de "Robert Pocheron" avant de raccrocher le combiné, Martin montre un instant d'hésitation avant de prendre connaissance du passeport que lui tend ce singulier personnage. Le document ne présente à première vue aucune anomalie, d'autant que l'inspecteur relève son nom, sa date de naissance, à savoir : né à Avignon, le 28 décembre 1942. Bien que, parraissant plus jeune, il pourrait approcher la cinquantaine.

Martin veut en avoir le coeur net. Il lui enjoint :
" Suivez-moi au Commissariat de police ", en prenant soin de garder la main dans la poche gauche de sa veste en cuir noir pour pallier à tout effet de surprise de la part du suspect. Inutile de préciser que son index touche la détente de son arme, un 12,7, Martin étant gaucher.

Méfiant, mais d'apparence désinvolte et sûr de lui, Pocheron lance quelques phrases humoristiques à l'inspecteur qui feint, malgré lui, un petit sourire en coin.

Arrivés au commissariat, ils se rendent incessamment au bureau du commissaire Germond. Martin demande à lui parler en particulier. Ils s'entretiennent pendant dix minutes dans un bureau voisin, alors que le suspect est surveillé par un agent.

La porte s'ouvre pour laisser entrer Germond, un dossier sous le bras, suivi de Martin.

Le commissaire s'assied derrière son bureau ministre dans un fauteuil ergonomique confortable. Face à lui, Pocheron est assis sur une chaise, les jambes croisées, son sourire narquois au coin des lèvres :
" Robert Pocheron, né à Avignon le vingt-huit décembre mille neuf cent quarante-deux, est décédé à Sidi-Bel-Abbès par suite de blessures pendant la guerre d'Algérie, le dix-huit mars mille neuf cent soixante, harcèle Germond. Qu'avez-vous à répondre pour votre défense ?
- Voilà mon passeport, grommèle Pocheron, un peu désorienté.
- Nous n'avons que faire de votre passeport, nous savons que vous nous cachez votre véritable identité. Toutefois, les experts se chargeront, après leurs investigations, de déceler la véracité de ce document ".

Martin, ce jeune inspecteur bien rusé, demande au soi-disant Pocheron d'enlever sa veste, l'air étant tellement confiné dans ce local surchauffé, et Martin lui-même s'empresse de quitter également la sienne avant de débarrasser le suspect de son élégante veste beige. Ce faisant, l'inspecteur, d'un geste de prestidigitateur, retourne habilement le vêtement, sens dessus, sens dessous, pour le présenter à l'endroit lorsque Pocheron se retourne au bruit d'objets tombés à terre. Martin se dépèche de ramasser le porte-feuilles et le briquet qui ont suscité la suspicion de Robert Pocheron, le faux.


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 16-11-2009 11:22    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 7 -

" Il me semble déjà avoir vu ce magnifique briquet. Ce qui me fascine, c'est la gravure qui y est imprimée. Et, s'adressant au suspect :
- Qui vous a offert ce merveilleux briquet ?
- Une amie dont j'ai fait la connaissance lors d'un repas dans un restaurant lyonnais dans les quasi mêmes circonstances qu'avec votre femme, Monsieur l'Inspecteur... "

Embarassé par la présence du commissaire, Martin balbutie :
" Que voulez-vous dire ?
- Je ne suis pas dupe, car quand vous m'avez demandé de vous suivre au commissariat, j'ai aussitôt saisi que mon invitée y fut pour quelque chose... Dites-lui, cependant, de surveiller son prochain suspect plus discrètement lorsqu'elle fera semblant de s'intéresser à la "littérature". Quant à ses initiales "D.M." brodées sur son tailleur gris, elles ne passent pas inaperçues.
- Je vous en prie..., et d'une voie sèche, Martin riposte : Nous allons enquêter sur votre cas et nous trouverons bien le pot aux roses ".
Le commissaire ne peut toutefois pas s'empêcher de sourire :
" Nous vous retenons en garde à vue, le temps d'effectuer les investigations nécessaires, dit-il. "

Le téléphone sonne, Germond décroche :
" Commissaire Germond, sixième arrondissement... Oui, je vous suis... Que dites-vous ? l'affaire Cariponti ?... Nous n'avons encore aucune trace... Oui, je sais bien que la victime a révélé le nom de son agresseur... Vous ne vous rappelez plus de son identité ?... "
Il raccroche immédiatement et s'adressant à l'inspecteur :
" Trouvez-moi sur le champ le dossier Cariponti !... "

Quatre minutes plus tard, Martin réapparaît en feuilletant le dossier en question, et d'une voix tonitruante au commissaire :
" Strékov !... Vladimir Strékov !... "

Voilà que le suspect d'impassible, montre de l'irritation à l'appellation de ses nom et prénom : ses yeux courent de gauche à droite pour se rendre compte qu'il puisse trouver une manière de s'évader, le moment opportun. Par précaution, il retourne prudemment son pieds droit en prenant soin de le garder au sol, afin de vérifier si son stylet colle toujours à la semelle de sa chaussure. Martin, qui n'a de cesse de le surveiller, ne perd aucune séquence du film qui se joue sous ses yeux. Son attention reste d'autant plus vigilante à son égard, et il ne tarde pas d'interpeller l'agent Dumont qui se trouve à ses côtés, pour qu'il aille chercher l'agent Ponovski, ancien Polonais immigré en 1945, à la fin de la drôle de guerre, et naturalisé Français en 1949. Ponovski est de service ce jour-là.

Voilà l'unique moment qui incite Strékov à s'échapper : le commissaire et l'inspecteur restent seuls dans le bureau, face à lui.

Tout a été programmé dans le plan de Martin, dans le but d'exciter l'évasion de Strékov. Ainsi , lorsque celui-ci se baisse avec une rapidité vertigineuse pour arracher son stylet de la semelle de sa chaussure, l'inspecteur sort son browning et lui ordonne de croiser les mains derrière sa nuque. Il suggère au commissaire de retirer le stylet en question, ce qui surprend Germond au point de l'étonner fortement.


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
lilas



Inscrit le: 24 Mar 2005
Messages: 6577
Localisation: Landes

MessagePosté le: 16-11-2009 12:09    Sujet du message: Répondre en citant

Voila un texte que j'aime bien lire.

merci Xapinot.....j'attend la suite.
_________________


on devrait bâtir les villes à la campagne, l'air y est plus pur
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 17-11-2009 11:17    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ton appréciation, "Lilas-Lisa".

- 8 -

Le commissaire Germond exécute machinalement l'ordre donné par son subordonné, l'inspecteur Martin, qui suscite son admiration :
" Je commence à comprendre, vous êtes Vladimir Strékov, lance-t-il arbitrairement au suspect; et, ayant pris soin de consulter son dossier déposé par son collègue sur son bureau :
" Vladimir Strékov, né à Léningrad le vingt juillet mille neuf cent quarante-six. Après avoir suivi la scolarité jusqu'à l'âge de dix-huit ans, à l'issue de laquelle il a obtenu un diplôme équivalent à un B.A.C. scientifique, il s'est attribué, de par son ambition, le diplôme de Docteur es-Sciences Politiques en mille neuf cent soixante-huit. Obligé d'adhérer au Parti la même année dans le but d'accéder à un poste supérieur dans l'Armée Rouge, Strékov signa son avenir après s'être installé à Moscou, le vingt-deux novembre mille neuf cent soixante-huit. A partir de là, son succès dans les hauts-lieux militaires, lui traçait une ascension effrénée jusqu'à atteindre en mille neuf cent quatre-vingt douze le poste de Chercheur scientifique, Astrophysicien chargé des relations diplomatiques internationales... Qu'en dites-vous de tout ceci, Docteur Strékov ?...
- Je pense que vous, ainsi que tous vos congénères, ne valez pas que je me déplaçasse...
- Ne soyez pas impertinent, Strékov, nous avons toutes les preuves en mains à votre encontre, pour vous incarcérer...
- Puisque mon histoire a tellement d'intérêt pour vous, je vais vous révéler nos stratégies destinées à faire avancer le monde, notre plan ayant de toute façon échoué - et en lançant une petite pointe d'ironie à l'égard des quatre hommes présents (les deux agents étant réapparus entretemps) - J'ai bien peur que vous ne comprendrez pas tout ce que je vais vous raconter, ha, ha, ha !...
- Commencez toujours, réplique narquoisement l'inspecteur, on verra bien...
- Tout a commencé en mille neuf cent quatre-vingt neuf, lorsque notre satellite "NATACHA III" fut mis sur orbite autour de la Terre pour effectuer des sondages de la structure du sol terrestre... A un moment précis, trois mois après le lancement, notre satellite évolua au-dessus du champ magnétique du pôle de l'hémisphère boréal, perpendiculèrement à l'océan Arctique. Les cosmonautes Chornowitch et Stranislov ont ressenti à cet endroit-là une secousse telle qu'ils eurent l'impression de piquer droit vers la Terre. Ce phénomène a été analysé par la suite. Un second lancement a eu lieu six mois plus tard avec "NATACHA IV", le quatorze juin mille neuf cent quatre-vingt dix, ce qui permit à Nicolev et Ponchwitch de travailler dans les mêmes conditions que leurs prédécesseurs. En effet, les deux satellites relevèrent de la même fabrication, donc étant de même structure ".

Scrutant la réaction de ses interlocuteurs, Strékov s'arrête un instant de monologuer, pour poursuivre :
" Ce phénomène nécessitait des analyses plus approfondies que nous ne tardions pas à entreprendre, mes collègues et moi-même, mais également bien d'autres chercheurs scientifiques dans ce domaine, afin de localiser l'effet magnétique à la surface du sol. Pour ce faire, nous avons, en outre, élaborer un appareil aéronautique pourvu d'un système électromagnétique assez puissant, chargé "positif". Ainsi, survolant le point "M", le commandant Romanitch fut saisi de terreur lorsque son appareil fut projeté à six cent soixante-cinq mètres en amont de son altitude initiale. Romanitch, excellent pilote de l'Armée Rouge, réussit, néanmoins, à redresser son avion après maintes péripéties acrobatiques. Cette expérience nous a servi de base pour l'étude de la fabrication d'un satellite suffisamment puissant au point de vue résistance à la rupture, mais aussi au point de vue performance. Il nous a fallu treize mois pour construire un engin ultra-perfectionné dont la mission consista à évoluer dans l'espace autour de la Terre en prévoyant un ralentissement au zénith du point stratégique. Doté d'un équipement électromagnétique identique à celui de l'appareil piloté par le commandant Romanitch, mais bien plus puissant, il éviterait le phénomène de rejet advenu à cet appareil, le satellite étant pourvu d'un régulateur.


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges


Dernière édition par xapinot le 23-03-2010 14:51; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 18-11-2009 13:09    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 9 -

" A partir de ce moment-là, interviendrait la délicate opération : accélérer progressivement la vitesse du satellite appuyé par un second satellite, les deux baptisés respectivement "MAGNESIA I" et "MAGNESIA II", à l'aide de la planète "Vénus" qui frôlerait la Terre. Cette manière de faire provoquerait une accélération de notre planète.
" Jusqu'ici , notre stratégie a eu des résultats satisfaisants, l'échec se situant dans la deuxième phase du programme...
" Je crois que vous commencez à saisir, Monsieur le Commissaire...
- Et c'est donc vous qui jouiez l'un des promoteurs de ce fantastique projet, dont le phénomène s'est produit du dix-huit au vingt-deux septembre dernier..., intervient le Commissaire...
- Hélas, oui ! Je dis "hélas" du fait que mon rêve, et sans doute ce qui serait été le vôtre je présume, s'est écroulé en quelques minutes. Je m'explique : si aucun sabotage n'avait eu lieu, notre planète aurait poursuivi sa course par sa rotation autour d'elle-même, corrélativement à celle de notre satellite naturelle, la Lune. Ce phénomène de rotation ultra-rapide aurait éloigné ces deux astres du système solaire (astres reliés jusqu'ici, par gravitation, au Soleil), afin de nous emmener, à la vitesse de six mille kilomètres à la minute, à savoir plus de trois fois la vitesse actuelle de la Terre (mille huit cents kilomètres à la minute), hors de notre Galaxie pour rejoindre la galaxie d'Andromède, la plus proche de la nôtre. Nous avions localisé dans cette galaxie trois planètes gravitant autour de l'étoile qui serait devenu notre soleil, astre que nous avons nommé "Lumina". Ces trois planètes présentent quasiment les mêmes propriétés chimiques et physiques que la nôtre. L'atmosphère y est d'une pureté et d'une limpidité incomparable. La pluviométrie, quant à elle, y suit un rythme cadencé, selon ses saisons, si je puis dire (elles ne sont pas les mêmes que sur Terre). Elle assure une eau douce surabondante à ces planètes. La température moyenne, ne variant que de trois à cinq degrés tout au long de l'année, sont les suivantes :
- 22°C sur "Gordon"
- 25°C sur "Névita"
- 29°C sur "Lénachrov".
Les appellations données à ces trois planètes sont ceux des Astronomes ayant repérés ces astres.
Une seconde étoile réchauffe ces trois planètes, bien qu'elle se situe du côté opposé à "Lumina" : Il s'agit de l'étoile appelée "Mondiva", la plus éloignée des deux. Quoiqu'étant la plus petite des deux, elle s'avère beaucoup plus dense et émet, en conséquence, un rayonnement calorifique plus important, ce qui maintient les deux hémisphères des trois planètes à quasi égale température, en considérant l'écart entre ces planètes.


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges


Dernière édition par xapinot le 30-11-2009 13:40; édité 2 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 19-11-2009 11:14    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 10 -

De ce fait, notre planète, la Terre, rejoignant les trois planètes "Névita", "Gordon" et "Lénachrov", bénéficierait des mêmes avantages que ces trois planètes, à savoir :
- Peu de fatigue, donc moins de temps de sommeil, grâce à la pureté de l'air, à la luminosité émanant des "néo-soleils" Lumina et Mondiva, mais également de la quasi constance de la température.
- Poursuite constante de la végétation, de la sylviculture, des cultures maraichères, des fruits et des agrumes, grâce à la continuation, sans pause, de la floraison de tous ordres.
- Nul besoin de système de chauffage ou de climatisation, hormis le réfrigérateur et le congélateur pour conserver les denrées alimentaires qui, toutefois, seraient bien abondantes sur ces planètes. Des vêtements légers satisferaient aux conquérants de celles-ci.
- Bien que des logements s'avèreraient nécessaires, les futurs habitants de ces trois astres vivraient souvent en plein air.
Voilà dans quel but a été entreprise cette opération "VELUTER".

" Tout cela est révolutionnaire, souligne Germond, mais pour quelle raison avez-vous assassiné cet Italien, Angélo Cariponti ?
- Nous allons y arriver... Cette opération a été édifiée de manière "ULTRA-CONFIDENTIEL". Or, nous avons été appelés à nous rencontrer : deux diplomates Américains, deux Italiens dont Cariponti et deux Russes dont le choix s'est porté sur l'un de mes amis et moi-même. Le lieu de rencontre a été défini pour jeudi, le douze juillet mille neuf cent quatre-vingt douze, donc il y a un peu plus de deux mois, et six jours avant le début de l'Opération. La réunion se tenait au Palais des Congrès de Genève, en Suisse. La plus petite salle a été réservée à cet effet. Nous ne comptions que six personnes présentes dans ce local. Pour pallier au moindre incident, soixante-douze policiers ont pris soin de protéger l'édifice, accompagnés de quarante-six gradés de la Police Judiciaire (P.J.) et de la Police Criminelle.
- J'en connais un bout pour y avoir participé moi-même, intervient le Commissaire. Aucun de nous n'a été informé quant au bien-fondé de cette présence... Poursuivez !...
- Les premières interventions verbales ayant débuté à quatorze heures trente pile, nous nous sommes quittés à vingt heures quinze ce jour-là. Les liaisons téléphoniques entre New-York, Rome et Moscou avec nous autres diplomates, ont été établies par les gouvernants respectifs qui, eux seuls, ont eu accès au poste, tout dialogue étant sensé rester "Ultra-Confidentiel".

L'accord de principe entre les six protagonistes ayant été consigné par écrit, nous rejoignîmes nos hôtels respectifs. Il s'agissait, avant tout, de mener notre mission à bien.
- Et Cariponti, quel rôle a-t-il joué à la suite de cette fameuse rencontre ? le questionne l'inspecteur Martin avec impatience.
- Eh bien, nous y voilà ! Mon ami diplomate russe se joignit à moi afin de surveiller les quatre autres. Pour ce faire, il fallut se séparer. mon collègue Flotov et moi. Flotov suivit les deux américains, quant à moi, je me contentai de surveiller les deux Italiens. Je m'installai dans un hôtel voisin du leur, ce qui me permit de contrôler leurs faits et gestes.

Aucun incident ne m'est apparu jusqu'à la vielle du jour "J" : jour où j'ai supprimé l'indélicat diplomate. Tandis que je me servis des jumelles pour les épier, l'un des deux Italiens fit sa valise... Le moment est arrivé pour moi de rester vigilant... Ce fut Cariponti qui, vêtu d'un complet bleu ciel, coiffé d'un chapeau blanc à large bord, et équipé d'une caméra en bandoulière, tel un touriste, fit signe au premier taxi venu, dans lequel il s'introduit précipitemment, alors que son collègue le salua d'un geste de la main, à partir de la porte-fenêtre de l'hôtel "Savoyard".


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges


Dernière édition par xapinot le 30-11-2009 13:45; édité 2 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 20-11-2009 11:26    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 11 -

En toute hâte, j'empruntai l'ascenseur de 'l'Hôtel du Lac", puis rejoignit la gare de Genève au plus vite. Je fis l'économie de l'élégance pour ne porter qu'un blue-jean et un pull à col roulé pour tout vêtement. Nul autre accessoire que mon révolver dans ma poche droite. Un sac plastique contenant un complet noir, un manteau noir et un chapeau de même couleur furent mes seuls effets.

J'arrivai en gare à dix-huit heures cinquante-deux : le départ du Corail à destination de Lyon a été annoncé pour dix-huit heures cinquante-sept. Facilement repérable de par les habits qu'il porta, Angélo Cariponti se dirigea vers le quai numéro un, alors que le train entra en gare, en partance pour Lyon. Sautant dans le wagon qu'emprunta Angélo qui, lui, y monta mais par la portière opposée à celle que je franchis. Ce wagon étant séparé par une cloison en verre, en deux compartiments d'une trentaine de places chacun, il m'apparaissait judicieux de m'installer dans celui voisin du sien. Au bout de quinze minutes environ, j'allai me changer dans les toilettes. Rejoignant à nouveau ma place, pas une minute s'écoula sans que je ne surveillasse le fugitif, si je puis dire...

Arrivé en gare de Lyon-Proteaux, le diplomate italien fut accueilli par une charmante jeune femme brune aux longs cheveux, aux lèvres pulpeuses et au teint bronzé, de grands yeux noirs, vêtue d'une blouse blanche, une jupe plissée rouge et une veste blazer bleu marine aux boutons dorés, une sacoche à son bras, sacoche de laquelle elle sortit une grosse liasse de billets de cinq cents francs qu'elle tendit discrètement à Cariponti qui lui remit, en échange la valise. Tout se passa très vite dans cette cohue d'hommes et de femmes pressés en cette heure de pointe.

Haut perchée dans ses chaussures à talon, la "pin-up", roulant des hanches, se précipita dans une Jaguar rouge décapotable dont le chauffeur l'attendit à la sortie de la gare.

Il m'apparut immédiatement qu'il s'agit d'une trahison, ce qui m'incita à poursuivre le traitre jusqu'à un lieu relativement désert. Ce fut à vingt et une heures vingt-cinq, choisissant l'instant et le lieu idéal, notamment un recoin de la place du Marché, que je décidai d'en finir avec lui... La suite ne vous est pas inconnue je suppose, Monsieur le Commissaire...
- Je crains, docteur Strékov, qu'il vous faille avoir recours à un avocat !


A SUIVRE...
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges


Dernière édition par xapinot le 21-11-2009 11:54; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 21-11-2009 11:09    Sujet du message: " OPERATION "VELUTER " Policier - Fiction &am Répondre en citant

- 12 -

- Nullement, Monsieur le Commissaire, de la victime que vous appelez Cariponti, cette dénomination étant un pseudonyme, on ne connait pas sa réelle identité. Le véritable Angélo Cariponti faisait parti de la Mafia dont certains de ses membres se sont chargés de le liquider pour une question de business, bien entendu. Libre à vous de rechercher ses vrais nom et prénom, ce qui, étant donné le secret militaire et politique maintenu dans cette affaire, est quasiment impossible, d'autant qu'il va falloir le prouver. Je vous en souhaite bonne chance, Monsieur le Commissaire...

Compte tenu des circonstances de cette affaire, la Police Criminelle, ainsi que la P.J., abandonnent leur poursuite, en refermant le dossier " Cariponti-Strékov " sur un "Non-Lieu" dont l'inspecteur Martin prend soin de le ranger dans les archives "SECRET-CONFIDENTIEL - TOP SECRET DEFENSE", quant à Strékov, il appelle l'aéroport de Lyon afin qu'il mette à sa disposition le "Moscow-Jet", appareil particulier, dans le but de retourner à Moscou.

Toutefois, quelqu'amertune plane au-dessus du bureau du Commissaire, laissant les personnes présentes (le Commissaire, l'Inspecteur et les deux agents) dans un état d'anxiété en songeant à l'évolution de notre planète. Ils se rendent compte que si rien n'est fait, dans les années à venir, pour parer à l'expansion de la pollution, et à l'accroissement des moyens de destruction actuels, la Terre est vouée tôt ou tard à l'extinction, nous privant d'une atmosphère respirable, sa réserve ne couvrant, à l'heure actuelle, qu'une dizaine de kilomètres environ en amont de la biosphère. A partir de l'ozonosphère, puis de la stratosphère, l'air est de toute manière irrespirable pour l'être humain, notamment.

Quelques jours plus tard, se renseignant auprès des organismes compétents en matière d'Astronomie, le commissaire Germond apprend que la galaxie d'Andromède "M31", visible à l'oeil nu depuis la Terre dans l'hémisphère Nord, galaxie spirale la plus proche de nous, est estimée à une distance entre 2,4 et 2,9 millions d'années-lumière (A.L.), selon les sources (1 année-lumière équivaut à environ 10.000 milliards de kilomètres).

Ceci, le docteur Strékov a intentionnellement omis de révéler à ses interlocuteurs, du fait que notre planète "Terre" mettrait le temps de plus d'une centaine de milliers de générations avant de s'engouffrer dans la galaxie d'Andromède. Ces générations auraient voyagé dans le Cosmos sans jamais avoir cotoyé le moindre astre de cette galaxie, durant leur existence...
Mais dans quelles conditions de vie ???...


- F I N -


Xapinot.
_________________
J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
xapinot



Inscrit le: 10 Juil 2008
Messages: 1211

MessagePosté le: 13-06-2016 13:38    Sujet du message: Répondre en citant



Modeste récit pouvant servir de passe-temps, vu la durée limitée de cet "épisode" !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> litterature Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum

Les cles du midi retraite Plan retraite


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com