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MessagePosté le: 10-06-2006 08:36    Sujet du message: litterature Répondre en citant

JULES VALES



Présentation de l'Enfant
Ce roman autobiographique de Jules Vallès est dédié "A tous ceux qui crevèrent d'ennui au collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents...."



Roman de Jules Vallès ( 1832-1885) . L'Enfant fut publié à Paris en feuilleton sous le titre de Jacques Vingtras et sous le pseudonyme de La Chaussade, en 1878, dans Le Siècle.

Le sous-titre l'Enfant et le nom de Vallès apparaîtront dans la troisième édition, en 1881.



L'Enfant est le premier volet de la trilogie de Jacques Vingtras. Les deux autres épisodes ont pour titre : Le bachelier et L'insurgé.

Le roman est découpé en vingt-cinq court chapitres.



Résumé du roman

Jacques, le narrateur, a au début du récit, 5 ans. Il est le fils d'une mère paysanne, injuste et sournoise, et d'un père professeur. Il raconte : "Ma mère dit qu'il ne faut pas gâter les enfants et me fouette tous les matins. Quand elle n'a pas le temps le matin, c'est pour midi et rarement plus tard que quatre heures". Jacques est triste et seul.

Heureusement la Famille comporte un certain nombre d'oncles et de tantes, des personnages plus agréables et plus sympathiques. Jacques tombe amoureux de ses cousines.

Après l'oppression maternelle, Jacques connaît l'oppression du collège : il y mange mal, et subit d'autres punitions . Les professeurs sont, eux, d'affreux pédants. L'un d'eux, un philosophe ridicule, prétend même apporter à Jacques les preuves de l'existence de Dieu.

Puis Jacques évoque la petite ville où se trouve son école et la toilette ridicule que sa mère lui oblige de porter. Heureusement les vacances sont synonymes de détente . Jacques y retrouve un semblant de liberté .

Son père est nommé à Saint-Etienne et toute la famille déménage avec lui. Le narrateur va découvrir de nouvelles personnes, plutôt sympathiques. Mais Il s'ennuie au lycée, ceci malgré la lecture de Robinson Crusoé.

Les vieilles habitudes maternelles resurgissent . Les repas sont toujours pénibles : il faut manger ce que l'on n'aime pas et laisser ce qu'on préfère. La famille épargne durement.

Un voyage au pays lui permet de goûter à nouveau à la liberté. Jacques se met également à imaginer des projets d'évasion. Mais il faut rentrer. La famille connaît alors un drame : l'infidélité du père qui cherche réconfort dans d'autres bras. Puis avant le départ vers Nantes, Jacques évoque ses souvenirs . Sa mère ne cesse de faire honte à son fils. Elle se montre également intraitable et cruelle envers les domestiques successives qu'elle exploite.

Louisette, la fille d'un ami de la famille meurt, victime des mauvais traitements infligés par son père. Jacques, lui, est un bon élève. Mais suite à une aventure avec Mme Devinol, on l'envoie à la pension Legnana, située à Paris. Mais il échoue dans ses études. Sa mère vient le chercher pour le ramener à Nantes. Ce retour est pour lui, une véritable délivrance. Il se réconcilie avec son père et annonce sa décision : il sera ouvrier.



Résumé du Bachelier de Jules Vallès sur alalettre



Source bibliographique
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MessagePosté le: 10-06-2006 08:39    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

MALAPARTE



LES MÉTEMPSYCOSES LITTÉRAIRES

Dans la peau de Curzio Malaparte




En 1943, quand il retrouve Naples, Curzio Malaparte a déjà vécu plusieurs vies. Né en 1898 à Prato, près de Florence, il n'a que 16 ans lorsqu'il s'engage en 1914 dans l'armée française. Devenu journaliste, il rejoint le parti fasciste en 1922. Son indépendance d'esprit l'en fait chasser et, en 1931, il publie à Paris Technique du coup d'état. Attaqué par Mussolini, Hitler, et Trotski, le livre est interdit en Italie puis en Allemagne. En 1933 Malaparte est condamné à cinq ans de déportation aux îles Lipari pour "activité antifasciste à l'étranger".

Mobilisé en 1940 comme capitaine - correspondant de guerre, ses articles lui valent d'être expulsé de Russie par les Allemands et de nouveau arrêté à son retour en Italie. A la chute de Mussolini il rejoint l'armée italienne de Libération et devint officier de liaison auprès du commandement allié, en même temps qu'il publie Kaputt tableau baroque et morbide de la guerre en Russie.

En 1943, il est à Naples avec l'armée américaine, vêtu de l'uniforme d'un mort et témoin de l'horreur et de la misère du monde. La Peau raconte l'immense pitié de Naples, putain et martyre.
(On lira aussi le remarquable Naples 44 de Norman Lewis qui complète et confirme sur bien des points le livre de Malaparte.)



CONVERSATION MONDAINE A CHIAIA


"Et le pauvre sang italien
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MessagePosté le: 10-06-2006 08:40    Sujet du message: Répondre en citant

BONJOUR LINE..........JE VOIS que tu bosses même le samedi.......merci à toi
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MessagePosté le: 11-06-2006 07:14    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Romain Gary (1914-1980)



"Très publique, l'œuvre de Gary est coulée dans une langue claire, aérée, énergique comme dans certaines pages d'Hemingway et inspirée comme dans celles d'un Kessel. L'écrivain va droit au but, pour atteindre à coup sûr son lecteur."

Jérôme Garcin,
Dictionnaire de la littérature française du 2Oème siècle (Albin Michel)










Personnage aux multiples facettes : écrivain, diplomate, cinéaste, héros de la " France libre ", Romain Gary confesse son penchant pour les " farces et attrapes " : marionnettiste, montreur de personnages ambigus, inventeur de fables à double sens, cœur sensible et sourire moqueur, " clown lyrique ", il manie les ficelles du métier en se tenant à distance pour juger de l’effet produit, se plaisant à étonner et à séduire. Il a poussé l’art du prestidigitateur jusqu’à se donner secrètement un double, cet Emile Ajar que couronne un prix Goncourt, faisant de Gary le seul écrivain à avoir deux fois reçu cette récompense sous des noms différents.

Né le 8 mai 1914 à Wilno, en Lituanie, Romain Gary est élevé par une mère qui place en lui de grandes espérances. " Cosaque un peu tartare mâtiné de juif " il arrive en France, à Nice, à l’âge de 13 ans, fait son droit, s’engage dans l’aviation, rejoint la " France libre " en 1940, termine la guerre comme compagnon de la Libération et commandeur de la Légion d’honneur.



Le succès de son premier roman Education européenne prix des Critiques en 1945, coïncide avec son entrée au Quai d’Orsay. En poste à Sofia, Berne, New York, La Paz, il n’en continue pas moins d’écrire. Les racines du ciel (Prix Goncourt 1956) est une fresque de la vie coloniale en Afrique Equatoriale française. Il quitte la diplomatie en 1961. Après un recueil de nouvelles Gloire à nos illustres pionniers (1962), et un roman humoristique Lady L. (1963), il se lance dans de vastes sagas : La Comédie américaine (Les mangeurs d’étoiles et Adieu Gary Cooper 1969), La danse de Gengis Cohn (1967), La tête coupable (1968), Charge d’âme (1977). Pour Sganarelle (1965), définit, face aux nouvelles théories sa propre doctrine romanesque.

Après la réalisation de deux films : Les oiseaux vont mourir au Pérou (1968) et Kill (1972), il exprime dans Chien blanc (1970) une profession de foi anti-raciste. Gary laisse percer son angoisse du déclin dans au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable (1975) et Clair de femme (1977).

Après la fin tragique de la comédienne Jean Seberg, son épouse de 1962 à 1970 un dernier roman Les cerfs volants (1980) précède de peu son suicide.

Un document posthume révèle que, avec la complicité de son neveu Paul Pavlowitch, Gary se dissimulait sous le pseudonyme du mystérieux Emile Ajar, dont les romans Gros Câlin (1974), La vie devant soi (Prix Goncourt 1975), Pseudo (1976), L’angoisse du roi Salomon (1979), marquent un tel renouvellement d’écriture que la supercherie ne fut jamais découverte du vivant de l’auteur qui la révèle dans un testament, Vie et mort d’Emile Ajar (1981 posthume).

L’élément unificateur du périple qui fut sa vie, la question centrale à propos de Gary est le problème de l’identité. Dans, sa vie, dans son œuvre, dans son apparence physique même, Gary n’a cessé de changer, de superposer les visages, les noms, les identités, finissant par écrire sa vie comme l’une des pièces de son œuvre.

Dans Vie et mort d’Emile Ajar le romancier s’explique sur sa " nostalgie de la jeunesse, du début, du premier livre, du recommencement ", son angoisse existentielle face à l’enfermement dans un personnage, son désir d’échapper à soi-même et son malin plaisir d’avoir joué un bon tour au " parisianisme " honni. " Je me suis bien amusé, au revoir et merci ".

Rosanna Delpiano
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MessagePosté le: 11-06-2006 12:47    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour line, on te voit plus souvent..........comment vas tu .
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MessagePosté le: 11-06-2006 13:52    Sujet du message: litterature Répondre en citant

chere musika je n'ai pas compris ton post. Plus souvent ou moins souvent tu me vois ? Je regardes toujours, mais tu n'ai jamais en ligne, c'est fermé chez toi sur MSN bisou LINE
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MessagePosté le: 11-06-2006 13:55    Sujet du message: Répondre en citant

en ce moment, je suis très occupée, ..........je vais laisser mon messenger ouvert, si j y pense.........ma semaine, est occupée, là......mais tu sais que je rentre souvent le soir vers 17 heures.......
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MessagePosté le: 12-06-2006 08:44    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Biographie de Louis-Sébastien MERCIER


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Louis-Sébastien Mercier (1740-1814) se vante d'avoir été "le premier livrier de France": auteur de romans, de drames, de poèmes, de pamphlets, de discours politiques, de commentaires pseudo-philosophiques, il a passé sa vie à écrire fébrilement.
Ce polygraphe, prolixe et diffus, que ses contemporains trouvaient extravagant, voue un culte à Rousseau et sera l'un des responsables de la première édition des œuvres complètes de son maître à penser. Après la Révolution, il publiera un retentissant De J.-J. Rousseau considéré comme l'un des premiers auteurs de la Révolution. De la centaine de volumes qui constituent son oeuvre, surnagent au moins les Tableaux de Paris (1781-1788): Mercier y décrit, dans une certaine confusion, à la manière de Rétif de la Bretonne, les mœurs parisiennes dans les classes moyennes ou populaires.
Il se lie volontiers avec les marginaux, tel le neveu de Rameau, avec les amateurs d'irrationnel, comme Cazotte, et surtout avec les milieux républicains. Rien d'étonnant si une telle ardeur imaginative et révolutionnaire le conduit finalement à l'action politique. Élu député à la Convention en septembre 1792, arrêté en octobre 1793, il échappe de peu à l'échafaud, grâce à la chute de Robespierre. Une grande partie de l'ascendant exercé par Mercier sur les esprits novateurs s'explique par le succès de son roman d'anticipation, L'An 2440 ou Rêve s'il en fut jamais, paru en 1771. Mercier se vante d'y avoir prophétisé le renversement de la Bastille et la création de la République.
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MessagePosté le: 13-06-2006 06:27    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Marcel Proust: Brève biographie littéraire



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Marcel Proust

(Auteuil, 10 juillet 1871 - Paris, 18 novembre 1922)
Marcel Proust naquit à Paris dans une famille de bonne bourgeoisie. Son père était médecin, sa mère était issue d'une famille juive, riche et cultivée. Dès l'enfance, Proust souffrit de crises d'asthme chronique.

Ses talents littéraires se manifestèrent dès le lycée. Il commença tôt à fréquenter des salons comme celui de Mme Arman, amie d'Anatole France. Sous le patronage de ce dernier, Proust fit paraître en 1896 son premier livre Les Plaisirs et les Jours , un recueil de nouvelles, d'essais et de poèmes. Il eut peu de succès.

Proust avait commencé en automne 1895 un roman qu'il n'acheva pas et abandonna vers novembre 1899. Ce roman ne fut publié qu'en 1952 sous le titre Jean Santeuil.

Après ce second échec, Proust consacra plusieurs années à traduire et commenter l'historien d'art anglais, John Ruskin. Il publia plusieurs articles sur celui-ci et deux traductions: La Bible d'Amiens en 1904, Sésame et les Lys en 1906. Les deux préfaces à ces ouvrages sont importantes pour la formation du style et de l'esthétique de Proust. "Sur la lecture", préface de Sésame, contient des thèmes que l'on retrouvera dans Du Côté de chez Swann.

Profondément bouleversé par la mort de sa mère en septembre 1905, Proust interrompit quelques mois son activité littéraire.

En février 1907, il fit paraître dans le Figaro un article intitulé "Sentiments filiaux d'un parricide", où il esquisse l'analyse de deux éléments fondamentaux dans sa future psychologie : la mémoire et la culpabilité. D'autres articles parus en 1907-1908 sont considérés comme des travaux préliminaires à son roman, dans lequel ils seront intégrés plus tard.

Au début de l'année 1908, Proust écrivit pour le Figaro une série de pastiches imitant le style de Balzac, Michelet, Flaubert, Sainte-Beuve et autres prosateurs du XIXe siècle.

En même temps il se mit à travailler à un roman, tout en projetant d'écrire plusieurs essais de critique littéraire, artistique et sociologique. L'un de ces essais devait être consacré à Sainte-Beuve. Peu à peu tous ces projets se fondirent en un seul. Durant l'été 1909, l'essai "Contre Sainte-Beuve" est devenu un roman, que Proust ne cessa d'écrire qu'à sa mort. En mai 1913, il adopta pour titre général: À la recherche du temps perdu.

La première partie du roman, Du côté de chez Swann, fut publiée en novembre 1913. La guerre reporta à juin 1919 la parution d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs, qui obtint le prix Goncourt en décembre suivant. Durant les trois dernières années de sa vie, Proust ne cessa pas de travailler à son roman. Il vit encore paraître trois volumes: Le côté de Guermantes I (octobre 1920), Le côté de Guermantes II - Sodome et Gomorrhe I (mai 1921), Sodome et Gomorrhe II (avril 1922).

Le 18 novembre 1922, Proust mourut d'une pneumonie. La suite de son oeuvre, que Proust avait achevée mais qu'il n'avait pu complètement réviser, fut publiée par son frère, Robert Proust, aidé par Jacques Rivière puis Jean Paulhan, directeurs de la Nouvelle Revue Française. En 1923 parut La Prisonnière ; en 1925, Albertine disparue ; en 1927, Le Temps retrouvé.

L'oeuvre de Proust fut de son vivant l'objet de vives controverses entre ceux qui la devinaient géniale et ceux qui la proclamaient illisible. Aujourd'hui elle est reconnue comme une oeuvre majeure de la littérature de langue française.

--V. Greene
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MessagePosté le: 14-06-2006 07:05    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Jules Laforgue (1860-1887)
Poète symboliste français qui utilisa notamment le vers libre pour exprimer son angoissant sentiment de l'éphémère. Deux fois exilé, puisque ses parents, partis tenter la fortune à Montevideo, le renvoyèrent en France à l'âge de dix ans, Laforgue eut un destin malheureux. Il perdit sa mère en 1877 et se retrouva seul à Paris. En 1881, il devint lecteur pour l'impératrice allemande Augusta, qui le fit voyager dans toute l'Europe. Mais la sécurité matérielle ne fit pas disparaître l'ennui qui le hantait et qui imprime sa marque à sa poésie. De retour à Paris en 1886, après s'être marié avec une jeune Anglaise, il succomba en peu de temps à une phtisie galopante.

Il cultive l'ironie, le sarcasme, sous lequel se dissimule toutefois une vive sensibilité personnelle. Poète symboliste, Laforgue subit d'abord l'influence de Baudelaire, en qui il trouve l'expression de son ennui profond. Mais le spleen chez Laforgue prend plutôt la forme de la complainte, et nombre de ses poésies adoptent cette forme de chanson populaire où le grincement, la noirceur se mêlent à la rengaine gouailleuse des faubourgs (Les Complaintes, 1885). La musicalité des vers de Laforgue, et en particulier le travail très précis qu'il fait sur le mètre, utilisant volontiers le vers impair, se ressent de l'influence de Verlaine. À l'ennui et à la tristesse de vivre ne s'oppose, dans son univers poétique, aucun idéal. Le réel est chez lui défiguré par un désespoir grinçant. Le personnage de Pierrot (L'Imitation de Notre-Dame de la Lune, 1886) est la créature de cet univers marqué par la discordance. Cette dimension du boitement, rendue par une métrique qui s'affranchit de plus en plus du vers traditionnel, fait évoluer sa poésie pratiquement jusqu'au vers libre dans les dernières œuvres (Des fleurs de bonne volonté, 1890 ; Derniers Vers, 1890).

Tiré de : « Laforgue, Jules », Encyclopédie Microsoft® Encarta® 2000. © 1993-1999 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.


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MessagePosté le: 14-06-2006 09:53    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour line, toujours en plein boum..........
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MessagePosté le: 16-06-2006 10:04    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Biographie de Jean-Paul Sartre

Jean-Paul Sartre est né et mort à Paris : 21-06-1905 - 15-04-1980. Il est élevé par sa mère, veuve en 1906, qui est catholique, et par son grand-père maternel, Charles Schweitzer, protestant alsacien. En 1916, sa mère se remarie et Jean-Paul Sartre entre au lycée de La Rochelle. Il y devient le condisciple de Paul Nizan avec qui il prépare l'entrée à l'école Normale Supérieure. Il y entre en 1924, rencontre Simone de Beauvoir en 1926 et passe l'agrégation de philosophie en 1929. En 1927, Sartre traduit avec Nizan la Psychopathologie de Jaspers. Il accomplit son service militaire en 1929. Il est ensuite professeur de philosophie au

Havre. Il lit les romanciers américains, Kafka et des romans policiers. En 1933, il part pour Berlin où il étudie Husserl et Heidegger.
Revenu au Havre, il écrit différents essais philosophiques (La Transcendance de l'Ego, L'imagination, publiés tous deux en 1936, Esquisse d'une théorie des émotions (1939)) qui introduisent en France la phénoménologie et l'existentialisme allemands. Il fait l'expérience de la mescaline.
Il écrit Erostrate en 1936 et voyage en Italie. Gallimard refuse Melancholia qui deviendra La Nausée, qui paraît en 1938 suivie de Le Mur (1939). Mobilisé, fait prisonnier, libéré en 1941, Sartre reprend l'enseignement. Par ailleurs, il se rallie au mouvement de résistance "Front National". En 1943, paraît L'Etre et le Néant, traité central de l'existentialisme athée. L'écrivain fait jouer Les Mouches en 1943 et Huis clos en 1944. Après la Libération, il publie les deux premiers tomes des Chemins de la Liberté, L'Age de raison et Le Sursis. Au cours de la même année 1945 il fonde la revue Les Temps Modernes et quitte l'enseignement. Il commence à entretenir des relations difficiles avec le parti communiste. En 1946, pour répondre à ses détracteurs, il fait une conférence, L'Existentialisme est un humanisme. Cette année est celle où il fait jouer La Putain respectueuse et publie Réflexions sur la question juive. En 1947, il publie un essai sur Baudelaire. En 1948, il fait représenter Les Mains sales et fonde le Rassemblement démocratique révolutionnaire, qui est un échec. Il soutient le parti communiste jusqu'au soulèvement de la Hongrie en 1956.
En 1949, il publie La Mort dans l'âme, troisième volume des Chemins de h Liberté . En 1951 il fait jouer Le Diable et le Bon Dieu. En 1952 s'opère la rupture avec Albert Camus. Sartre participe au Congrès mondial de la paix et publie Saint Genet, comédien et martyr. Il s'élève contre la guerre d'Indochine (publication de L'Affaire Henri Martin, 1953). Il voyage en Italie et en URSS. En 1955, il fait jouer Nekrassov. 1956, voyages en Chine, Yougoslavie, Grèce. Il s'élève contre la guerre d 'Algérie (Préface à La Question, d'Henri Alleg). En 1959, il fait jouer Les Séquestrés d'Altona. En 1960, il voyage à Cuba et donne une suite à L'Etre et le Néant : Critique de la Raison dialectique. En 1964, il obtient le prix Nobel qu'il refuse et publie Les Mots. En 1971 il commence à publier L'Idiot de la famille, une importante étude sur Flaubert. Après Mai 68, il accorde son appui à différents mouvements gauchistes et à leurs organes de presse. Atteint de quasi-cécité il doit pratiquement abandonner ses travaux en cours.
Existence, Histoire, Ecriture, telles sont les variables dont il faut tenir compte pour aborder l'œuvre de Jean-Paul Sartre. De 1925 à 1944, il ne se soucie pas encore de l'Histoire. De 1944 à 1953, il mène de front l'œuvre littéraire et l'engagement politique. A partir de 1953, l'engagement politique l'emporte sur la littérature. Trois phases au cours desquelles les livres – romans, essais, théâtre – sont sous-tendus par une philosophie, l'existentialisme. Ainsi il est facile de discerner dans La Nausée l'influence de la pensée husserlienne quand Antoine Roquentin le héros se dit : "Exister c'est être là simplement... Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi-même. Quand il arrive qu'on s'en rende compte, ça vous tourne le cœur et tout se met à flotter." La nausée devient le signe de l'authenticité de l'existence que ne fonde aucune valeur préétablie. Dés lors s'écroule le décor social bourgeois, peuplé de "salauds". Fuir l'existence est impossible, comme le montrent les nouvelles du Mur. Tenter de le faire, c'est encore exister. "L'existence est un plein que l'homme ne peut quitter." A la veille de la guerre, Jean-Paul Sartre ne conçoit encore que des consciences intérieurement libres mais incapables d'agir sur le monde. En 1939, l'Histoire fait brutalement irruption. Il faut s'engager pour la façonner. Tel est le sens des Chemins de la Liberté où transparaissent des réflexions contenues dans L'Etre et le Néant. Dans le contexte historique des années 1938-1940, différents personnages accèdent par des voies différentes – selon la situation où ils se trouvent – à des degrés différents de liberté. L'Age de raison se situe à Paris en juillet 1938 et met en scène un professeur de philosophie, un homosexuel et un communiste, trois consciences isolées que le tourbillon de l'Histoire saisit dans Le Sursis, Histoire qui prend, selon la technique de Dos Passos, un aspect simultanéiste. La Mort dans l'âme montre comment la liberté parvient à modifier l'Histoire. Le quatrième volume, La Dernière Chance, n'a jamais paru intégralement.
Le théâtre, parce qu'il permet de toucher directement et tous les soirs un public différent, devait naturellement attirer Jean-Paul Sartre. C'était encore le meilleur moyen de diffuser ses idées. Les Mouches reprend le thème de la liberté, celle d'une conscience individuelle. En ce sens, cette pièce est au théâtre ce que La Nausée était au roman. De même Huis clos est-il le symétrique du Mur. Monde de prisonniers incapables d'exercer leur liberté parce qu'elle se heurte à d'autres consciences. "L'enfer, c'est les autres." Délaissant les mythes, les allégories, Jean-Paul Sartre va désormais porter au théâtre des situations concrètes, qui relèvent d'une Histoire plus ou moins récente avec Morts sans sépulture (1946) qui traite du problème de la torture. La Putain respectueuse traite du racisme. Les Mains sales posent la question de savoir si l'on peut faire de la politique sans se salir les mains. Avec Le Diable et le Bon Dieu, Sartre parvient enfin à donner une expression pleinement dramatique au problème de la liberté. Dieu n'existe pas. Les hommes ne peuvent prendre leur destin en main qu'à travers les conditions politiques et sociales qui leur sont faites. Les Séquestrés d'Altona marquent un tournant dans la façon dont Jean-Paul Sartre se situe en face de son époque. La pièce est de 1959, au moment de la guerre d'Algérie. Elle pose des questions capitales : Les hommes font-ils l'histoire ? Oui, même ceux qui ne savent pas. Ils en sont responsables et solidaires de la violence.
Jean-Paul Sartre a longtemps éprouvé le besoin d'interroger l'acte de création littéraire, non pas dans une optique formaliste mais quant à ses répercussions sur la société. De là des recueils d'articles qu'il appelle Situations dont les quatre premiers s'étalent sensiblement sur les années 1936-1964 et contiennent notamment des textes sur Faulkner, Dos Passos, Giraudoux, Mauriac, Nizan. Dans l'un d'eux intitulé précisément Qu'est-ce que la littérature ? Sartre expose ses idées, qui vaudront pour toute l'œuvre à venir. "La parole est action", l'écrivain est engagé et il le sait. Il écrit pour que personne ne se considère comme innocent de ce qui se passe dans le monde. Le prosateur montre ce qui est et incite à transformer des situations. On écrit toujours pour les autres. L'écrivain est une liberté qui s'adresse à d'autres libertés et propose des orientations. On écrit donc pour son temps placé devant des problèmes historiques et politiques à résoudre. Jean-Paul Sartre introduit ici des considérations philosophiques propres à l'existentialisme. Tout homme se saisit comme une "liberté en situation" et comme "projet" constamment ouvert sur l'avenir. Rejeté par sa mère pris d'épouvante devant sa liberté, Baudelaire accepte les valeurs traditionnelles du Bien et du Mal mais choisit le mal pour éprouver sa différence. Genet assume le nom de voleur que lui a donné depuis son enfance la société et transforme ce jugement en défi. Il fait ainsi acte de liberté mais accepte en même temps des catégories bourgeoises. Telle est la thèse de Saint Genet, comédien et martyr, où il s'agissait de "retrouver le choix qu'un écrivain fait de lui-même, de sa vie et du sens de l'Univers, jusque dans les caractères formels de son style et de sa composition, jusque dans la structure de ses images". Dix-huit ans plus tard, Sartre reprend ce thème dans son monumental ouvrage sur Flaubert, L'Idiot de la famille. Mais ici, contrairement à ce qui se passe avec Genet, l'esthétique n'est plus qu'une fuite hors du réel, l'acceptation d'une situation historique favorable à une classe, la bourgeoisie. La névrose de Flaubert correspond du reste à la névrose de l'époque qui surgit à partir de Juin 1840. Avec Les Mots, Jean-Paul Sartre applique sur lui-même ce qu'il a appelé la psychanalyse existentielle : sa liberté s'est exercée contre une situation familiale qui le confinait dans un milieu bourgeois. En 1972, il a révélé ce que fut son propos en écrivant ce livre dès 1953. De l'âge de huit ans à 1950, il a vécu une vraie névrose. Rien n'était plus beau que d'écrire des œuvres qui devaient rester. Il a compris que c'était un point de vue bourgeois. A partir de 1954, il est guéri et passe à une littérature militante. Tout écrit est politique. Et après Mai 68, il ne prend plus la parole que pour des actions ponctuelles sur le plan politique. En fait, depuis plusieurs années, en littérature comme en philosophie, se produit une évolution qui se fait en dehors de Sartre, voire contre lui. Le "nouveau roman" rejette toute espèce d'humanisme, fût-il existentialiste. Le structuralisme, à travers ses recherches dans le domaine de la linguistique, de la psychanalyse, de l'ethnologie et du marxisme, remet en cause les concepts d'Histoire et de sujet, les deux piliers de l'existentialisme.

Guy Le Clec'h

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MessagePosté le: 16-06-2006 11:59    Sujet du message: Répondre en citant

Edmond Rostand

Edmond Eugène Alexis Rostand, dramaturge français né le 1er avril 1868 à Marseille Bouches-du-Rhône France - mort le 2 décembre 1918 à Paris des suites de la grippe espagnole.


Ses débuts
Né dans une famille aisée de Marseille, Edmond Rostand y fait ses études, puis poursuit ses études de droit à Paris, où il est inscrit au barreau, sans y exercer. Il écrit une pièce de théâtre en 1888, Le Gant rouge, un volume de poésie en 1890, Les Musardises. Il se marie avec la poétesse Rosemonde Gérard (« plus qu'hier, moins que demain »), le 8 avril 1890. Ils eurent deux fils, Maurice, en 1891 et Jean, en 1894. Il la quitta pour son dernier amour, Mary Marquet, en 1915.
Edmond Rostand obtient son premier succès en 1894 avec Les Romanesques, pièce en vers présentée à la Comédie française

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MessagePosté le: 16-06-2006 12:15    Sujet du message: Répondre en citant

Rudyard Kipling

Rudyard KiplingRudyard Kipling (1865-1936) était un écrivain anglais.

Il naquit à Bombay Inde le 30 décembre 1865. Il est principalement connu pour ses poèmes (dont le célèbre Tu seras un homme), et ses romans et contes se déroulant aux Indes. Son sujet de prédilection était l'empire britannique et sa grandeur.Prix Nobel de littérature en 1907, il meurt à Londres le 18 janvier 1936.


C'est lui qui écrivit aussi le livre de la Jungle: avec Mooglie, Bagheraa la panthère
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MessagePosté le: 16-06-2006 12:19    Sujet du message: Répondre en citant

ah je ne savais pas CHABARLE pour mooglie
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MessagePosté le: 17-06-2006 06:53    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Cénacle à Henry Murger
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Le Petit-Cénacle, dont le nom même est un hommage à Victor Hugo, tient ses assises de 1829 à 1833 dans l'atelier de Jehan Duseigneur et dans un cabaret de l'avenue de la Grande-Armée. C'est le groupe emblématique des bohèmes 1830 qui réunit poètes et artistes. Autour de Pétrus Borel, Gérard de Nerval et Théophile Gautier gravitent Auguste Mac-Keat (Auguste Maquet), Philotée O'Neddy (Théophile Dondey), Célestin Nanteuil, ainsi que des architectes et des sculpteurs comme Jules Vabre, Joseph Bouchardy. Théophile Gautier consignera ses souvenirs du Petit-Cénacle dans son Histoire du Romantisme et fera revivre ce groupe aux cheveux longs et aux gilets de couleurs dans son roman Les Jeunes-France (1833) : il les qualifia ironiquement de "précieuses ridicules du romantisme". L'univers du roman noir anglais (Radcliffe, Lewis) et la personnalité de Byron fascinent les Jeunes-France. Pétrus Borel, Xavier Forneret, Charles Lassailly s’y sont illustrés en signant des oeuvres qualifiées de "frénétiques".
Ce groupe interfère avec celui des "Bousingots". Plus politiques, les "Bousingots" ont emprunté leur dénomination ou bien au nom du chapeau des volontaires du Havre venu secourir les parisiens en 1830, ou bien au mot "bousin" signifiant "chahut". Ils eurent en projet un recueil : les Contes du Bousingo, dont quelques extraits ont paru signés par Gérard de Nerval, Théophile Gautier et Pétrus Borel.
Autour de 1835, La Bohème galante, dite aussi Bohème dorée, prend ses quartiers dans l'appartement de Camille Rogier, rue du Doyenné, chez qui Gérard de Nerval s'est installé. Ils sont rejoints par Théophile Gautier. Des fêtes et des bals se dérouleront dans cette demeure dont le décor avait été réalisé par de nombreux peintres : Nanteuil, Corot, Châtillon. Ce groupe a rassemblé des écrivains, des artistes et des journalistes. Outre les noms déjà cités, on retiendra ceux d'Arsène Houssaye, Roger de Beauvoir, Eugène Delacroix, Paul Gavarni, Jules Janin, Alphonse Karr.
En 1843, la Bohème de Murger va contribuer avec les romans de Balzac à fonder le mythe de la Bohème littéraire, et l'image du jeune écrivain pauvre à la recherche de la consécration. Bien que violemment critiquées par Jules Vallès, les Scènes de la vie de Bohème d'Henry Murger resteront jusqu'en 1875 le livre-culte des générations montantes.

Consulter :


Philibert Audebrand, Derniers jours de la Bohème, 1905
Alfred Delvau, Henri Murger et la Bohème, 1866
Firmin Maillard, La cité des intellectuels, 1905 ; Le requiem des gens de lettres, 1901
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MessagePosté le: 18-06-2006 08:07    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Romancier, journaliste, scénariste
Biographie

Né à Clara (Argentine), le 10 février 1898.
Fils de Samuel Kessel, médecin juif d’origine lithuanienne qui vint passer son doctorat à Montpellier, puis partit exercer en Amérique du Sud, Joseph Kessel vécut en Argentine ses toutes premières années, pour être emmené ensuite de l’autre côté de la planète, à Orenbourg, sur l’Oural, où ses parents résidèrent de 1905 à 1908, avant de revenir s’installer en France.
Il fit ses études secondaires au lycée Masséna, à Nice, puis au lycée Louis-le-Grand, à Paris.
Infirmier brancardier durant quelques mois en 1914, il obtint en 1915 sa licence de lettres et se trouva engagé, à dix-sept ans, au Journal des Débats, dans le service de politique étrangère.
Tenté un temps par le théâtre, reçu en 1916 avec son jeune frère au Conservatoire, il fit quelques apparitions comme acteur sur la scène de l’Odéon. Mais à la fin de cette même année, Joseph Kessel choisissait de prendre part aux combats, et s’enrôlait comme engagé volontaire, d’abord dans l’artillerie, puis dans l’aviation, où il allait servir au sein de l’escadrilles S.39. De cet épisode, il tirerait plus tard le sujet de son premier grand succès, L’Équipage. Il termina la guerre par une mission en Sibérie.
Ainsi, quand le conflit s’acheva et que Kessel, dès qu’il eut atteint sa majorité, demanda la nationalité française, il portait la croix de guerre, la médaille militaire, et il avait déjà fait deux fois le tour du monde.
Il reprit alors sa collaboration au Journal des Débats, écrivant également à La Liberté, au Figaro, au Mercure, etc. Mais, poussé par son besoin d’aventures et sa recherche des individus hors du commun, où qu’ils soient et quels qu’ils soient, il allait entamer une double carrière de grand reporter et de romancier. Il suivit le drame de la révolution irlandaise et d’Israël au début de son indépendance ; il explora les bas-fonds de Berlin ; au Sahara, il vola sur les premières lignes de l’Aéropostale, et navigua avec les négriers de la mer Rouge.
Son premier ouvrage, La Steppe rouge était un recueil de nouvelles sur la révolution bolchevique. Après L’Équipage (1923), qui faisait entrer l’aviation dans la littérature, il publia Mary de Cork, Les Captifs (grand prix du roman de l’Académie française en 1926), Nuits de princes, Les Cœurs purs, Belle de jour, Le Coup de grâce, Fortune carrée (qui était la version romanesque de son reportage Marché d’esclaves), Les Enfants de la chance, La passante du Sans-Souci, ainsi qu’une très belle biographie de Mermoz, l’aviateur héroïque qui avait été son ami. Tous ces titres connurent, en leur temps, la célébrité.
Kessel appartenait à la grande équipe qu’avait réunie Pierre Lazareff à Paris-Soir, et qui fit l’âge d’or des grands reporters. Correspondant de guerre en 1939-40, il rejoignit après la défaite la Résistance (réseau Carte), avec son neveu Maurice Druon. C’est également avec celui-ci qu’il franchit clandestinement les Pyrénées pour gagner Londres et s’engager dans les Forces Françaises Libres du général de Gaulle.
En mai 1943, les deux hommes composaient les paroles du « Chant des Partisans », voué à devenir le chant de ralliement de la Résistance, et Kessel publiait, en hommage à ses combattants, L’Armée des Ombres. Il finirait la guerre, capitaine d’aviation, dans une escadrille qui, la nuit, survolait la France pour maintenir les liaisons avec la Résistance et lui donner des consignes.
À la Libération, il reprit son activité de grand reporter, voyagea en Palestine, en Afrique, en Birmanie, en Afghanistan. C’est ce dernier pays qui lui inspirerait son chef-d’œuvre romanesque, Les Cavaliers (1967).
Entre-temps, il avait publié un long roman en trois volumes, Le Tour du malheur, ainsi que Les Amants du Tage, La Vallée des Rubis, Le Lion, Tous n’étaient pas des anges, et il ferait revivre, sous le titre Témoin parmi les hommes, les heures marquantes de son existence de journaliste.
Consécration ultime pour ce fils d’émigrés juifs, l’Académie française lui ouvrit ses portes. Joseph Kessel y fut élu le 22 novembre 1962, au fauteuil du duc de la Force, par 14 voix contre 10 à Marcel Brion, au premier tour de scrutin.
« Pour remplacer le compagnon dont le nom magnifique a résonné glorieusement pendant un millénaire dans les annales de la France, déclara-t-il dans son discours, dont les ancêtres grands soldats, grands seigneurs, grands dignitaires, amis des princes et des rois, ont fait partie de son histoire d’une manière éclatante, pour le remplacer, qui avez-vous désigné ? Un Russe de naissance, et juif de surcroît. Un juif d’Europe orientale... vous avez marqué, par le contraste singulier de cette succession, que les origines d’un être humain n’ont rien à faire avec le jugement que l’on doit porter sur lui. De la sorte, messieurs, vous avez donné un nouvel et puissant appui à la foi obstinée et si belle de tous ceux qui, partout, tiennent leurs regards fixés sur les lumières de la France. »
Citons encore ce bel hommage rendu à Joseph Kessel par François Mauriac, dans son Bloc-notes : « Il est de ces êtres à qui tout excès aura été permis, et d’abord dans la témérité du soldat et du résistant, et qui aura gagné l’univers sans avoir perdu son âme. »
Mort le 23 juillet 1979.
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MessagePosté le: 18-06-2006 19:24    Sujet du message: Répondre en citant

Ça n'arrive qu'à moi !

A l'occasion de son décès...il jouait avec les mots


Les gens disent tous la même chose !
Ils disent tous, lorsqu'ils leur arrivent quelque chose:
"Ça n'arrive qu'à moi !"
De temps en temps, il y en a un à qui il n'arrive
rien et qui ne dit pas comme tout le monde.
Il dit: "Ça n'arrive qu'aux autres !"
Parce qu'il a entendu les autres dire:
"Ça n'arrive qu'à moi !",
il croit que ça n'arrive qu'à eux (aux autres) !
Alors que peut-être, il n'y a qu'à lui
que ça arrive de penser que ça n'arrive
qu'aux autres !
Encore que lorsqu'il s'en aperçoit,
il dit comme les autres: "Ça n'arrive qu'à moi !"
Cela m'est arrivé à moi !
Alors si cela vous arrive ...
je veux dire, si vous faites partie de ceux qui
comme moi, disent: "Ça n'arrive qu'aux autres !"
posez leur la question, aux autres !
"Qu'est-ce qui vous arrive ?"
Ils vous répondront tous la même chose :
"Nous ne savons pas ce qui nous arrive,
mais ça n'arrive qu'à nous !"
Par contre, si vous faites partie des autres,
de ceux qui disent: "Ça n'arrive qu'à moi !"
posez-vous la question ... à vous :
"Qu'est-ce qui t'arrive ?"
Et vous verrez que ce qui vous arrive ...
c'est ce qui arrive aux autres !
C'est ce qui arrive à tout la monde !
Et vous conclurez comme moi,
par cette petite phrase sibylline:
"Ce qui n'arrive qu'aux autres n'arrive qu'à moi aussi !"
Et vous vous sentirez solidaire!

Raymond Devos

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MessagePosté le: 18-06-2006 20:39    Sujet du message: Répondre en citant

LA BIOGRAPHIE DE RAYMOND DEVOS

Enfant, Raymond Devos rêve d'être un artiste. Il se découvre très tôt un don pour raconter des histoires. Sa soif de connaissance est immense et, longtemps après avoir arrêté ses études, il continue à faire preuve d'une curiosité qui n'a d'égale que sa volonté d'apprendre. Elevé dans une famille de mélomanes, il joue lui-même de la harpe, de la clarinette, du piano... Il commence à suivre des cours de théâtre, qui sont interrompus par la guerre. Raymond Devos est soumis au service du travail obligatoire. Loin de se résigner, il organise quelques spectacles improvisés au bon plaisir de ses compagnons d'infortune. Dès sa rentrée à Paris, il intègre l'école de mime d'Etienne Ducroux et fait ses débuts dans un numéro à trois partenaires : 'Les Trois Cousins'. Désireux d'écrire ses propres textes, il s'essaye au one-man show où il met en exergue son don indéniable pour les jeux de mots. Il s'approprie la langue française pour lui insuffler une note poétique. Le succès est au rendez-vous et Raymond Devos multiplie les apparitions dans les salles de spectacles, accompagné de son fidèle pianiste. Les plus grandes salles l'accueillent : Bobino, l'Olympia... Musicien, mime, jongleur, équilibriste, ce comique aux talents multiples a réalisé son rêve : il est devenu un artiste unique, reconnu et apprécié.



LES ANECDOTES SUR RAYMOND DEVOS

> Affinités de lectures
Ses auteurs préférés sont Marcel Aymé, Gaston Bachelard et Michel Serres.

> Gymnastique
Afin de maintenir sa condition physique, Raymond Devos se livrait régulièrement à quelques exercices physiques via un trampoline. Il dut cependant arrêter cet exercice éprouvant le jour où il se fractura le sternum.

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MessagePosté le: 20-06-2006 15:50    Sujet du message: Répondre en citant

Chacun sa chimère

Sous un grand ciel gris, dans une grande plaine poundreuse, sans chemins, sans gazon, sans un chardon, sans une ortie, je rencontrai plusieurs hommes qui marchaient courbés.

Chacun d'eux portait sur son dos une énorme Chimère, aussi lourde qu'un sac de farine ou de charbon, ou le fourniment d'un fantassin romain.

Mais la monstrueuse bête n'était pas un poids inerte; au contraire, elle enveloppait et opprimait l'homme de ses muscles élastoqies et puissants; elle s'agrafait avec ses deux vastes griffes à la poitrine de sa monture; et sa tête fabuleuse surmontait le front de l'homme, comme un de ces casques horribles par lesquels les anciens guerriers espéraient ajouter à la terreur de l'ennemi.

Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher.


Chose curieuse à noter: aucun de ces voyageurs n'avait l'air irrité contre la bête féroce suspendue à son cou et collée à son dos; on eût dit qu'il la considérait comme faisant partie de lui-même. Tous ces visages fatigués et sérieux ne témoignaient d'aucun désespoir; sous la coupole spleenétique du ciel, les pieds plongés dans la poussière d'un sol aussi désolé que ce ciel, ils cheminaient avec la physionomie résignée de ceux qui sonst condamnés à espérer toujours.

Et le cortège passa à côté de moi et s'enfon\ca dans l'atmosphère de l'horizon, à l'endroit où la surface arrondie de la planète se dérobe à la curiosité du regard humain.

Et pendant quelques instants je m'obstinai à vouloir comprendre ce mystère; mais bientôt l'irrésistible Indifférence s'abbatit sur moi, et j'en fus plus lourdement accablé qu'ils ne l'étaient eux-mêmes par leurs écrasantes Chimères.

Charles Baudelaire
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MessagePosté le: 21-06-2006 08:33    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Joliot-Curie Irène
Physicienne française (Paris, 1897 - id., 1956)


Fille de Pierre et Marie Curie, Irène Curie suit très jeune les traces de ses illustres parents. Formée aux sciences par sa mère mais aussi Jean Perrin et Paul Langevin, elle obtient son baccalauréat en 1914. Pendant la Première Guerre mondiale, elle épaule Marie Curie comme infirmière radiographe. En 1918, elle devient son assistante à l'Institut de radium de l'Université de Paris et rencontre Frédéric Joliot, également chercheur. Les jeunes gens se marient en 1926 et travailleront désormais de concert.

Poursuivant l'étude du rayonnement émis par le polonium, ils irradient des feuilles de métal (aluminium, bore ou magnésium) et réussissent à obtenir des isotopes radioactifs d'éléments normalement non radioactifs. Cette découverte de la radioactivité artificielle leur vaudra un prix Nobel de chimie en 1935. Elle révèle au monde scientifique la possibilité d'utiliser des isotopes radioactifs produits artificiellement pour la recherche médicale. Femme engagée, Irène Curie prend part au gouvernement du Front populaire de 1936 en tant que sous-secrétaire d'Etat à la Recherche scientifique. Elle pose alors, avec Jean Perrin, les bases de ce qui deviendra plus tard le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). En 1937, elle prend la suite de Marie Curie à la chaire de physique à la Sorbonne. Nommée directrice de l'Institut du radium en 1946, elle participe également à la création du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), sous la direction de son mari, imaginé pour mettre à profit les travaux du couple sur les réacteurs nucléaires.

Au cours des années 1950, la santé d'Irène Curie décline. En 1955, elle dresse les plans de nouveaux laboratoires de physique nucléaire à l'université d'Orsay, mais une leucémie contractée comme sa mère à force d'exposition aux radiations l'emporte en 1956. Son mari continuera à sa place le travail et inaugurera les premières recherches à Orsay en 1958.


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MessagePosté le: 22-06-2006 00:00    Sujet du message: Répondre en citant

Montesquieu

MONTESQUIEU Charles Louis de Secondat, baron de La Brède
(18 janvier 1689-10 février 1755) Moraliste, philosophe

Paradoxalement, les deux ouvrages qui valent sa gloire à Montesquieu sont l’un et l’autre « anonymes » : Les Lettres persanes paraissent en 1721, sans que soit mentionné le moindre nom d’auteur. Quant à L’Esprit des Lois qu’édite, à Genève, l’éditeur Barrillot, en 1748, il paraît sans nom d’auteur encre et sans même la date. Reste que ces œuvres d’un homme qui a pour parrain un mendiant, parce que son père veut qu’il se souvienne toujours que les pauvres sont ses frères, reste que cet homme, qui est reçu conseiller au Parlement de Bordeaux le 24 février 1714, qui a publié des Mémoires sur l’écho comme sur les maladies des glandes rénales ou sur la transparence des corps, change fondamentalement le regard que le siècle porte sur lui-même, sur son temps, sur la civilisation. Les Orientaux imaginaires des Lettres persanes mettent en pratique un regard qui commence d’être celui de la sociologie. Quant à L’Esprit des lois, que le libraire réédite à vingt-deux reprises, en à peine un an, il devient le livre de chevet du roi de Prusse, Frédéric II, la justification pour Catherine II de Russie de sa politique autocrate ; le président américain Jefferson l’annote et Marat en fait l’éloge. Vingt ans de rencontres, des années de voyage, de Naples à Augsbourg, de Cologne à La Haye, de Venise à Londres, lui ont permis d’élaborer le traité qui établit que le despotisme repose sur la crainte, la monarchie sur l’honneur, et la République sur la vertu ; ce traité préconise encore la séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Cette exigence est inscrite dans La Constitution des Etats-Unis d’Amérique. Les textes qui ont tenté d’établir une monarchie constitutionnelle en France s’en inspirent. Quel pressentiment a poussé le roi Louis XV à refuser à Montesquieu son agrément, lorsqu’il a été élu à l’Académie française ?
A cette époque vivaient:
SAINT-SIMON, Louis de Rouvroy, duc de (1675-1755)
Ecrivain, il est l’auteur de Mémoires célèbres;il y raconte les mille incidents de la vie à la Cour et y fait le portrait des grands personnages de son temps. Son style est imagéet puissant, mais la sûretéde son jugement est parfois gâtée par ses préventions nobiliaires.
MARIVAUX, Pierre Carlet de Chamblain (1688-1763?)
Ecrivain, auteur de parodies, rédacteur de journaux, il est ruinépar la banqueroute de Law et se consacre au théâtre. Il trouve, pour étudier les sentiments amoureux, une forme spirituelle un peu précieuse qui reçoit le nom de « marivaudage » :Arlequin poli par l’amour (1720) , La Surprise de l’amour (1722)... Le « marivaudage »exprime, à travers l’aspiration au bonheur, l’ambiguïtédes rapports amoureux.
LA CHAUSSEE, Pierre Claude Nivelle (1692-1754)
Auteur dramatique de l’Académie française, il est le créateur de la « comédie larmoyante »:Le Préjugéà la mode, Mélanide.
GEOFFRIN, Marie-Thérèse Rodet, Madame (1699-1777)
Riche bourgeoise, elle tient un salon, à partir de 1749, très fréquentépar les philosophes, et subventionne la publication de l’Encyclopédie.

Biographie sommaire de Montesquieu
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MessagePosté le: 22-06-2006 07:07    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Marie de France
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Marie de France est la première femme écrivain française, mais on ne sait quasiment rien d'elle, si ce n'est ce qu'elle écrit elle-même dans l'épilogue de ses Fables : "Marie ai num, si sui de France" (J'ai pour nom Marie et je suis de France). Vivant probablement en Angleterre, liée à la cour d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine (ses Lais sont dédiés à un roi, sans doute Henri II), elle devait être originaire d'Île-de-France. Son oeuvre manifestant une grande culture, on la suppose abbesse d'un monastère (peut-être celle de Reading, demi-soeur illégitime d'Henri II). On a conservé d'elle trois oeuvres, d'inspiration assez différente.

Les Lais ou Contes (v. 1160-1175) sont un recueil de douze courts récits en octosyllabes à rimes plates, de dimensions variables (des 118 vers du Chèvrefeuille aux 1184 vers d'Eliaduc) qui sont aux romans bretons ce que les nouvelles seront plus tard aux romans. Marie dit avoir écrit et "assemblés" ses textes à partir de "lais bretons". Un seul de ces lais est à proprement parler arthurien, le Lai de Lanval. L'amour, le plus souvent en marge de la société (neuf des douze lais racontent des amours adultérines), est le sujet principal du recueil : le plus court mais peut-être le plus beau de ces textes, le Lai du chèvrefeuille, se rapporte ainsi à l'histoire de Tristan et Iseut . Plusieurs lais font intervenir le merveilleux, mais tous ont néanmoins le monde réel pour toile de fond.

Marie de France, avec un grand talent de conteur, ajoute une tonalité courtoise et poétique à la magie de la matière de Bretagne. Une discrète émotion se dégage de récits où l'auteur privilégie la pitié et la compassion pour ses personnages. Son style est d'une grande économie de moyens, caractérisé par la sobriété dans la composition du récit, un art très sûr de la mise en scène et l'efficacité d'une langue simple et limpide.

Outre les Lais, Marie de France est aussi l'auteur d'un recueil de Fables (entre 1167 et 1189) qui est la première adaptation en français des fables ésopiques connue, et L'espurgatoire de saint Patrice (ap. 1189), qui propose une évocation détaillée des souffrances du Purgatoire, et s'inscrit dans la tradition des voyages vers l'Au-delà.
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MessagePosté le: 23-06-2006 08:10    Sujet du message: litterture Répondre en citant

Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné
Marquise de Sévigné
Femme de lettres française née à Paris en 1626, morte à Grignan dans la Drôme le 17 avril 1696, Marie de Rabutin-Chantal est la petite-fille de Jeanne de Chantal, qui fonda l’ordre de la Visitation avec François de Sales.

Elle perd son père en 1627, puis sa mère en 1633 puis trois de ses grands-parents. Elle est élevée par son grand-père, puis à la mort de ce dernier ce sont ses deux oncles l’abbé Philippe de la Tour de Coulanges, qui possédait un château à Sucy, près de Paris et Christophe de Coulanges le « Bien-Bon » qui lui donneront une instruction et une éducation exemplaires.

La légende veut que Ménage et Chapelain aient été ses maîtres. Mais ces importants personnages ne formèrent son esprit qu’après son entrée dans le monde.


En 1644 Marie de Rabutin-Chantal a dix-huit ans, quand elle épouse Henri de Sévigné, de trois ans son aîné. Ce dernier léger et dépensier lui donnera deux enfants : Françoise-Marguerite en 1646 et un garçon en 1648. En 1651 son mari Henri trouve la mort lors d’un duel. Veuve à vingt-cinq ans, elle a diverses occasions de se remarier, mais elle décide de se consacrer exclusivement à sa vie mondaine et à l’éducation de ses enfants.

Le 27 janvier 1669, la marquise de Sévigné donne sa fille Françoise-Marguerite au comte de Grignan. Ce dernier est nommé en septembre lieutenant-général en Provence par Louis XIV. Devant y résider, sa femme l’accompagne préférant aux charmes de Paris et de la cour le plaisir de vivre près de lui. C’est à cette circonstance que nous devons les Lettres (1671-1696) de Madame de Sévigné.

Le 6 février 1671, quand Mme de Sévigné écrit à la comtesse, qui l’a quittée deux jours plus tôt, elle a quarante-cinq ans depuis la veille. Sait-elle que cette lettre sera la première d’une très longue série ?

Mille cinq cent lettres environ, seront adressées principalement à sa fille madame de Grignan, mais aussi à son fils Charles, à son cousin Bussy-Rabutin, à ses amis Madame de Pomponne, le cardinal de Retz, La Rochefoucauld, le philosophe Corbinelli, qui fut son lecteur, Madame de La Fayette, Madame Scarron...

Ces lettres connues de son vivant ont souvent été copiées et transmises de main en main. Leur première publication eut lieu en 1726. La petite-fille de la marquise, madame de Simiane en fit publier une édition plus complète de 1734 à 1737. En 1820 on découvrit une copie de 1055 pages qui fut à la base de l’édition des Grands Écrivains de la France. Ce sera sur la découverte en 1872 d’un recueil de quatre volumes que s’appuieront les éditions modernes.

La marquise de Sévigné mourut le 17 avril 1696, à Grignan, où elle était venue soigner sa fille, gravement malade.
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MessagePosté le: 24-06-2006 07:49    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Villiers de l'Isle-Adam
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Biographie en résumé
Écrivain français.

Notice du supplément d'un dictionnaire célèbre publié au lendemain de la mort de Villiers: un écrivain "tourmenté", "bizarre", "étrange"...

Philippe-Auguste-Mathias, comte de Villiers de l’Isle-Adam, écrivain français, né à Saint-Brieuc le 7 novembre 1838. Il est mort à Paris le 18 août 1889. Il appartenait à l’une des vieilles familles de France et comptait parmi ses ancêtres le Villiers de l’Isle-Adam, qui fut grand-maître de l’ordre de Malte. Il vécut pauvre, et, quoiqu’il eût un réel talent, les bizarreries de son imagination l’empêchèrent de connaître les grands succès littéraires. C’était un artiste uniquement épris de son art, dédaigneux de la critique, jetant ses livres comme autant de défis à l’appréciation du vulgaire, dont il ne se souciait aucunement; aussi son œuvre, pleine de conceptions étranges et dont quelques-unes vivent d’une singulière intensité, est-elle inquiète et tourmentée comme sa vie. Nous avons mentionné (dans un autre tome du présent dictionnaire) ses premières œuvres, Isis, Claire, Lenoir, Morgane; depuis, il avait fait représenter au théâtre des Nations (février 1883) Le Nouveau Monde, drame en cinq actes, qui avait obtenu le prix de 2000 francs au concours Michaëli, ouvert en 1876; mais ce fut surtout dans deux romans philosophiques, L’Amour suprême (1886, in-1Cool et L’Eve future (1886, in-1Cool (…) que Villiers de l’Isle-Adam donna la mesure de son talent subtil et bizarre. Notons encore de lui : Contes cruels (1883, in-16); Tribulat Bonhomet (1887, in-1Cool; Le Secret de l’échafaud (1888, in-1Cool; Histoires insolites (1888, in-16); Nouveaux Contes cruels (1888, in-16); et un petit drame en un acte joué au Théâtre-Libre, Une évasion (octobre 1887). Villiers de l’Isle-Adam est mort à l’hôpital des Frères Saint-Jean-de-Dieu. « Si ce dormeur éveillé, a dit de lui M. Anatole France, a emporté avec lui le secret de ses plus beaux rêves, s’il n’a pas dit tout ce qu’il avait vu dans ce songe qui fut sa vie, du moins il a laissé assez de pages pour nous donner une idée de l’originale richesse de son imagination. Il faut le dire, à la confusion de ceux qui l’ignoraient tant qu’il a vécu : Villiers est un écrivain, et du plus grand style. Il a le nombre et l’image. Quand il n’embarrasse pas ses phrases d’incidences aux intentions trop profondes, quand il ne prolonge pas trop les ironies sourdes, quand il renonce au plaisir de s’étonner lui-même, c’est un prosateur magnifique, plein d’harmonie et d’éclat. »

source : Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, littéraire, artistique, scientifique, etc. Tome dix-septième. Deuxième supplément. Paris, administration du grand dictionnaire universel, (1890), p. 1988


Un jugement plus subtil de l'écrivain Remy de Gourmont

(...) Villiers fut de son temps au point que tous ses chefs-d’œuvre sont des rêves solidement basés sur la science et sur la métaphysique modernes, comme L’Eve future, comme Tribulat Bonhomet, cette énorme, admirable et tragique bouffonnerie, où vinrent converger, pour en faire la création peut-être la plus originale du siècle, tous les dons du rêveur, de l’ironiste et du philosophe.

Ce point élucidé, on avouera que Villiers, être d’une effroyable complexité, se prête naturellement à des interprétations contradictoires : il fut tout ; nouveau Goethe, mais, si moins conscient, si moins parfait, plus acéré, plus tortueux, plus mystérieux, et plus humain, et plus familier. Il est toujours parmi nous et il est en nous, par son œuvre et par l’influence de son œuvre, que subissent et avec joie les meilleurs d’entre les écrivains et les artistes de l’heure actuelle : c’est qu’il a rouvert les portes de l’au-delà closes avec quel fracas, on s’en souvint, et par ces portes toute une génération s’est ruée vers l’infini. La hiérarchie ecclésiastique nombre parmi ses clercs, à côté des exorcistes, les portiers, ceux qui doivent ouvrir les portes du sanctuaire à toutes les bonnes volontés ; Villiers cumula pour nous ces deux fonctions : il fut l’exorciste du réel et le portier de l’idéal.

Complexe, mais on peut le voir un double esprit. Il y avait en lui deux écrivains essentiellement dissemblables : le romantique et l’ironiste. Le romantique naquit le premier et mourut le dernier : Elën et Morgane ; Akédysséril et Axël. Le Villiers ironiste, l’auteur des Contes cruels et de Tribulat Bonhomet est intermédiaire entre les deux phases romantiques ; L’Eve future représenterait comme un mélange de ces deux tendances si diverses, car ce livre d’une écrasante ironie est aussi un livre d’amour.

Villiers se réalisa donc à la fois par le rêve et par l’ironie, ironisant son rêve, quand la vie le dégoûtait même du rêve. Nul ne fut plus subjectif. Ses personnages sont créés avec des parcelles de son âme, élevées, ainsi que selon un mystère, à l’état d’âmes authentiques et totales. (...) Il croyait davantage aux mots qu’aux réalités, qui ne sont, d’ailleurs, que l’ombre tangible des mots, car il est bien évident, et par un très simple syllogisme, que, s’il n’y a pas de pensée en absence de verbe, il n’y a pas, non plus, de matière en absence de pensée. La puissance des mots, il l’admettait jusqu’à la superstition. (...)

Le réel, il l’a, en un très ancien brouillon de page à L’Eve future, peut-être, ainsi défini :

« … Maintenant je dis que le Réel a ses degrés d’être. Une chose est d’autant plus ou moins réelle pour nous qu’elle nous intéresse plus ou moins, puisqu’une chose qui ne nous intéresserait en rien serait pour nous comme si elle n’était pas – c’est-à-dire beaucoup moins, quoique physique, qu’une chose irréelle qui nous intéresserait.

Donc le Réel, pour nous, est seulement ce qui nous touche, soit les sens, soit l’esprit ; et selon le degré d’intensité dont cet unique réel, que nous puissions apprécier et nommer tel, nous impressionne, nous classons dans notre esprit le degré d’être plus ou moins riche en contenu qu’il nous semble atteindre, et que, par conséquent, il est légitime de dire qu’il réalise.

Le seul contrôle que nous ayons de la réalité, c’est l’idée. » (...)

De telles idées furent maintes fois, sous de multiples formes toujours nouvelles, toujours rares, exprimées par Villiers de l’Isle-Adam dans son œuvre. Sans aller jusqu’aux négations pures de Berkeley, qui ne sont pourtant que l’extrême logique de l’idéalisme subjectif, il recevait, dans sa conception de la vie, sur le même plan, l’Intérieur et l’Extérieur, l’Esprit et la Matière, avec une très visible tendance à donner au premier terme la domination sur le second. Jamais la notion de progrès ne fut pour lui autre chose qu’un thème à railleries, concurremment avec la niaiserie des positivistes humanitaires qui enseignent aux générations, mythologie à rebours, que le Paradis terrestre, superstition si on lui assigne le passé, devient, si on le place dans l’avenir, le seul légitime espoir. (...)

source: Remy de Gourmont, "Villiers de l'Isle-Adam", dans Le livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d'hier et d'aujourd'hui. Tome 1. Paris, Société du "Mercure de France", 1896, p. 87-96


Dessin de Félix Vallotton, 1865-1925 (publié dans Le livre des masques de Remy de Gourmont, dont les deux tomes ont paru respectivement en 1896 et 1898 au Mercure de France)

Vie et œuvre
La fin de Villiers de l’Isle-Adam évoquée par J.-K. Huysmans

« (…) J’ai beaucoup aimé Villiers et, comme vous, je me trouve, certains soirs, alors surtout qu’il m’a fallu subir de stériles bavardages, hanté par l’évocation de l’écrivain qui fut, à coup sûr, avec Barbey d’Aurevilly, le plus étonnant causeur de ce temps.

Je l’ai connu, il y a bien des années, en 1876, à La République des Lettres, où nous écrivions tous les deux et chez Catulle Mendès qui dirigeait cette revue. Puis des fréquentations diverses, des goûts opposés d’existence nous éloignèrent. Après À Rebours, je le retrouvai. Il venait avec son enfant, le petit Totor, dîner le dimanche chez moi. Ce fut, pour ceux qui le virent alors, d’inoubliables fêtes! Villiers si défiant, si légitimement sur ses gardes aussitôt qu’il apercevait des gens de lettres, ne bafouillait plus, comme il avait l’habitude de le faire dès qu’il croyait s’être trop livré et, se sentant au milieu d’amis éprouvés et d’admirateurs sûrs, à l’abri de tout larcin d’idées et de toute traîtrise, il s’emballait, parlait de sa vie alors, devenait tout à la fois lyrique et réaliste, ironique et fol.

Je me rappelle, à ce propos, un 14 juillet où il vint dîner à Montrouge chez le père de Lucien Descaves. Après le repas, il se mit au piano et perdu, hors du monde, chanta de sa voix frileuse et fêlée, des morceaux de Wagner, dans lesquels il immisçait des refrains de caserne, raccordant le tout par des rires stridents, des calembredaines toquées, des vers étranges.

Au reste, personne n’eut au même degré que lui la puissance d’exhausser la farce, et de la faire jaillir effarée dans les au-delà; il avait un punch toujours flambant dans la cervelle. Combien de fois l’ai-je vu, au saut du lit, à peine éveillé, fulgurant comme des soirs où, après le café, il nous narrait de spécieuses anecdotes, d’inimitables contes!

Puis nos réunions s’espacèrent, la maladie le tenait prostré, grelottant dans un lit. Las de Paris, il s’installa à Nogent et son état de santé devint pire. Le docteur Robin reconnut un cancer, lui déguisa la vérité en avouant une dilatation d’estomac et, heureusement, Villiers le crut. Un jour qu’il était plus souffrant, le malade se plaignit à moi de la maison qu’il habitait et qui était, en effet, glaciale comme une citerne, dénuée de soleil, presque décomposée par l’eau; il voulait la quitter et il disait avoir besoin aussi d’infirmiers adroits qui pussent le soulever de son lit et le changer de place. Je lui parlai des Frères Saint-Jean-de-Dieu, rue Oudinot, à Paris : deux jours après, je recevais une lettre de lui m’apprenant qu’il était installé dans leur maison, grâce à Coppée qui s’était entremis auprès du Directeur pour obtenir des conditions de paiement vraiment clémentes. Je l’y trouvai joyeux de ce changement, convaincu qu’il guérirait bientôt, bâtissant mille projets, se proposant de délaisser les brasseries du boulevard, de travailler, loin des journalistes, dans un coin, en paix. Lui qui avait été, pendant toute sa vie, si malheureux, si pauvre, il se trouvait alors relativement dans l’aisance. L’abominable souci de l’argent ne l’obsédait plus. Mallarmé qui fut alors pour lui un très sincère et attentif ami, avait ouvert une discrète souscription, et, de mon côté, je disposais d’assez fortes sommes que le dévoué Francis Poictevin m’avait remises.

Villiers reparlait alors d’Axël, resté sur le chantier : il voulait remanier cette pièce, supprimer des théories qu’il jugeait peu orthodoxes, au point de vue catholique, puis, subitement, il se tut. Pour la première fois peut-être, le don du rêve qui lui permit d’oublier, dans des féeries de cervelle, les tribulations effrénées de la vie, manqua. Il vit l’existence telle qu’elle est, comprit que l’ignoble réalité allait se venger enfin; et, alors, commença son long martyre.

L’estomac ne fonctionna plus, les forces diminuèrent. La maigreur devint atterrante; une hâve couleur de paille couvrit ses traits, dans cette face décharnée, les yeux vécurent, effrayants, vous sondant jusqu’au fond de l’âme dès qu’on entrait. En dépit des efforts de Mme Méry Laurent, une amie qui le choya, le dorlotant, lui apportant des vins authentiques et de sérieuses viandes, Villiers ne put manger; la mort devint proche.

C’est ici que se place l’épisode, triste à pleurer, de son mariage. Villiers, pour beaucoup de motifs qu’il ne décelait point, hésitait, se dérobait, ne répondait pas quand, timidement, après bien des précautions oratoires, nous lui parlions de son petit garçon et l’invitions, pour le légitimer, à épouser la mère avec laquelle il vivait depuis longtemps. Pressé par cet argument qu’après sa mort le ministre de l’Instruction publique pourrait accorder une pension à l’enfant qui porterait son nom, Villiers finissait par dire oui, mais quand il s’agissait de fixer le jour, de faire venir les papiers, il nous traînait en longueur, nous demandait quelques moments de répit, soulevait des objections, finissait par se renfermer dans un tel mutisme que nous devions nous taire. Les amis que le visitaient alors, Mme Méry Laurent, Stéphane Mallarmé, Léon Dierx, Gustave Guiches et moi, nous ne savions plus de quelles rétorsions user pour le convaincre. Il s’affaiblissait d’heure en heure; nous en vînmes à craindre qu’il ne mourût avant même qu’il nous fût possible de réunir les pièces nécessaires pour le marier. Malade d’inquiétude, un matin j’eus l’idée de m’adresser à l’aumônier des frères Saint-Jean-de-Dieu, à un Franciscain de la Terre Sainte, le R. P. Sylvestre. C’était un compatissant et doux moine, qui avait aidé Barbey d’Aurevilly à mourir. Je lui rappelai la lamentable histoire qu’il connaissait, car Villiers s’était confessé à lui et avait reçu la communion de sa main.

Il me répondit simplement : - Venez, attendez-moi là, je vais monter lui dire un petit bonjour. – Cinq minutes après, il sortait de la chambre, Villiers consentait au mariage immédiat.

Le temps pressait : il était difficile de se procurer les actes épars dans les mairies, au loin. Des quelques-uns qui lui restaient fidèles, car tous ses amis de café et de journaux l’avaient naturellement abandonné, il ne restait plus à Paris que Léon Dierx qui était enfermé toute la journée dans un bureau, Gustave Guiches et moi. Nous étions en été, Mallarmé souffrant s’était réfugié à la campagne, Mme Méry Laurent se soignait aux eaux. Ce fut une chasse désordonnée aux pièces. Guiches, un commis de la librairie Quantin qui devait servir de témoin à la femme, M. de Malherbe, se dévouèrent, et, à nous trois, avec l’aide d’un employé de la mairie du septième arrondissement, M. Raoul Deniau, un admirateur de Villiers, qui nous aplanit bien des difficultés contre lesquelles nous nous butions, nous parvînmes, le jour même où l’union devait être célébrée, à apporter les actes.

Le mariage eut lieu dans la chambre. Ici, j’hésite un peu à révéler toute la vérité; et vous jugerez si, parmi les faits absolument exacts que je vous envoie pour étayer la documentation de votre livre, ceux-ci doivent être publiquement livrés; - et je le crois, au fond, car lorsqu’il s’agit de la douleur d’un homme comme Villiers, elle vaut qu’on la dise!

Au moment où il fallut signer les actes, la femme déclara qu’elle ne savait pas écrire. Il y eut un silence affreux. Villiers agonisa, les yeux fermés. Ah! rien ne lui fut épargné; il se reput d’humiliation, se satura d’amertumes. – Et, tandis que nous regardions navrés, la femme ajouta : - Je pourrai faire une croix, comme pour mon premier mari.

Nous lui prîmes la main pour l’aider à tracer ce signe. Après la cérémonie, les quatre témoins, Mallarmé, Dierx, M. de Malherbe et moi nous goûtâmes à un peu de champagne que Villiers voulut, à toute force, nous faire servir, et le R. P. Sylvestre vint, à son tour, pour célébrer le mariage religieux.

C’est alors que nous pûmes apprécier l’âme de ce prêtre. La femme de Villiers visitait dans la journée le malade. Bien que sa situation fût fausse, les frères Saint-Jean-de-Dieu fermaient les yeux sur cette dérogation aux termes de leurs statuts; mais ces visites cessaient naturellement avec le jour. Elle devait sortir dès que tombait le soir. C’était un crève-cœur pour le malheureux qui craignait de mourir dans la nuit, seul. Après qu’il eût béni leur mariage, le R. P. Sylvestre dit d’une voix un peu hâtée : - Bien que les femmes ne soient pas admises à passer ici la nuit, j’ai obtenu, maintenant que vous êtes mariés, que vous ne vous quitteriez plus.

Ce moine avait songé à donner cette dernière joie au mourant! Les larmes emplirent les yeux de Villiers; il fit un geste, puis retomba, excédé, presque évanoui de fatigue. Nous partîmes…

Je fus le voir le lendemain, tous les jours qui suivirent. Il ne pouvait plus parler, vous serrait doucement la main, vous regardait avec des yeux résignés, mais tristes! La veille de sa mort, il avait reçu les derniers sacrements et demeurait absorbé; la face devenue hâve se creusait, la gorge sifflait, je compris que l’agonie était proche. Bouleversé, je dus m’enfuir, car il était tard et la maison allait clore.

Le lendemain, un coup de sonnette me jeta à bas du lit. Je me dis : Villiers est mort; c’était vrai, sa femme s’effondra, en pleurant, chez moi, sur une chaise.

Qu’ajouterai-je maintenant? Mieux vaut se taire, ne pas parler des cormorans de lettres qui s’abattirent sur son cadavre, des reporters qui, venus chaque matin pour guetter son décès et placer l’article, purent enfin toucher leur argent et se dispenser d’aussi fréquentes courses. À quoi bon raconter l’enterrement où, sous une pluie battante, Mallarmé, Dierx, moi, qui conduisions le deuil, abritions de notre mieux, sous nos parapluies, le pauvre gosse qui ne paraissait pas se rendre compte qu’il venait de perdre son père? Un mot pourtant encore, à propos de ces funérailles où le R. P. Sylvestre voulut bien, à l’église Saint-François-Xavier, donner l’absoute : comme nos ressources étaient épuisées, Gustave Guiches et moi, nous allâmes au Figaro et M. Magnard nous offrit aussitôt avec une inoubliable bonne grâce l’argent nécessaire pour enterrer décemment notre ami.

D’autres vous fourniront maintenant, Monsieur et cher confrère, des renseignements plus complets sur sa vie; ils vous détailleront les phases de cette existence désorbitée, gâchée, de cette détresse peut-être unique, tant elle fut, certains moments, profonde, dénuée de pain, délaissée sur le pavé, sans un sou. Je me borne à vous raconter les douloureux épisodes qui précédèrent sa mort, vous avez, dans votre livre, narré ses débuts. Je vous relate sa fin. »

source: Lettre de Huysmans à M. R. du Pontavice de Heussey, Paris, 21 avril 1892 (publiée initialement dans le Supplément littéraire du Figaro du 13 mai 1893)

Œuvres de Villiers de l'Isle-Adam
Premières poésies 1856-1858, Bruxelles, P. Lacomblez, 1893, 222 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Oeuvres complètes 2. Contes cruels. Paris, Mercure de France, 1922, 403 p. (BNF, Gallica – mode texte, format html)
Contes cruels; Nouveaux contes cruels. Édition critique par Pierre-Georges Castex. Paris, Bordas, 1989 (BNF, Gallica – mode texte, format html)
Contes cruels, Paris, Calmann Lévy, 1883, 352 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

L’Ève future, Paris, M. de Brunhoff, 1886, 222 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Axël, Paris, Quantin, 1890, 300 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Isis, Paris, Librairie internationale, 1900, 265 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

L’amour suprême, Paris, M. de Brunhoff, 1886, 370 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Histoires insolites, Paris, Librairie moderne, 1888, 315 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Histoires souveraines, Bruxelles, E. Deman, 1899, 367 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Tribulat Bonhomet, Paris, Tresse et Stock, 1887, VI-286 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Le secret de l'échafaud, Paris, C. Marpon et E. Flammarion, [1888], 250 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Morgan, Paris, Chamuel, 1894, 231 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Chez les passants: [fantaisies, pamphlets et souvenirs]. Paris, Comptoir d'édition, 1890, 320 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Le nouveau monde: drame en cinq actes, en prose, Paris, Richard, 1880, XIV-190 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Elën: drame en trois actes, en prose, Paris, Chamuel, 1896, 170 p. (BNF, Gallica – mode image, format PDF)

Documentation
Rodenbach, Georges. "Villiers de l'Isle-Adam", dans L’élite, Paris, E. Fasquelle, 1899, 294 p.: p. 79-86 (Bibliothèque nationale de France, Gallica – mode image, format PDF)






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Textes de Villiers de l'Isle-Adam



Conte d'amour
«Tu crois au retour sur les pas? Que les seuls sens font les ivresses?... Or, je bâillais en tes caresses: Tu ne ressusciteras pas.»
L'inconnue
À Mme la comtesse de Laclos . Le cygne se tait toute sa vie pour bien chanter une seule fois. Proverbe ancien. C'était l'enfant sacré qu'un beau vers fait pâlir. ADRIEN JUVIGNY. Ce soir-là, tout Paris resplendissait aux Italiens. On donnait La
L'intersigne
À M. l'abbé Victor de Villiers de l'Isle-Adam. Attende, homo quid fuisti ante ortum et quod eris usque ad occasum. Profécto fuit quod non eras.
Sombre récit, conteur plus sombre
À M. Coquelin cadet . Ut declamatio fias.
La Reine Ysabeau
À M. le comte d'Osmoy . Le gardien du Palais des Livres dit:
Les brigands
À M. Henry Roujon. Qu'est le Tiers-État? Rien. --Que doit-il être? Tout. SULLY,--puis SIÈYS.
L'appareil pour l'analyse chimique du dernier soupir
Utile dulci. FLACCUS. ------------------------------------------------------------------------ C'en est fait !--Nos victoires sur la Nature ne se comptent plus. Hosannah! Plus même le temps d'y penser! Quel triomphe!...
Fleurs de ténèbres
À M. Léon Dierx. Bonnes gens, vous qui passez Priez pour les trépassés! Inscription au bord d'un grand chemin.
Le plus beau dîner du monde
Un coup du Commandeur! Un coup de Jarnac! Vieux dicton.





À lire également sur ce sujet




Vie personnelle
Les mardis chez Stéphane Mallarmé
Laurent Tailhade
Mallarmé, de Régnier, Moréas, Villiers de l'Isle-Adam, Wilde, Wagner, Francis Vielé-Griffin, Félix Fénéon, Gustave Kahn, René Ghil
«Si diaprée et reluisante que fût la compagnie admise par Stéphane Mallarmé, chacun faisait silence pour entendre pieusement le maître de la maison : jamais causeur plus exquis, plus varié, plus fécond en trouvailles. (...»
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MessagePosté le: 25-06-2006 08:08    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Pierre-Joseph PONSON DU TERRAIL

(Montmaur, 8 juillet 1829 - Bordeaux, 18 septembre 1895)


Par Marc Nadaux






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Pierre-Alexis Ponson du Terrail naît le 8 juillet 1829 à Montmaur, dans les Hautes-Alpes. Après quelques études - sans grands résultats -, l’adolescent monte à Paris où les événements de février 1848 le jettent dans l’action. Suivant ses convictions, les idées de son milieu, Ponson du Terrail s’enrôle dans la Garde nationale. Avec le grade de capitaine, l’aristocrate lutte à la tête de sa compagnie contre l’émeute qui ébranle la Monarchie de Juillet. Licencié avec la proclamation de la république, le provincial se retrouve dans la capitale, sur le pavé et sans le sou.

Après les journées de juin, l’audience des militants socialistes demeure importante. A l’Assemblée constituante, quelques-uns d’entre eux font encore entendre leurs voix. Et il trouve avec les journaux, et autres périodiques un soutien précieux. Dans le monde de la presse, les titres se sont multipliés au cours des derniers mois. Aussi Ponson du Terrail décide de poursuivre son combat grâce à sa plume. Il se présente ainsi à Alfred Nettement, directeur de L’Opinion publique, un quotidien royaliste, et lui soumet son article. Intitulé L’Icarie, il s’agit d’une critique de l’ouvrage d’Etienne Cabet, qui avait élaboré le projet d’une société idéale, une communauté située dans ce pays imaginaire.

Cet écrit n’obtient que peu d’écho. Toujours désireux de vivre de sa plume, Ponson du Terrail s’essaie alors à la littérature, dans un genre nouveau : le roman-feuilleton. Né avec la décennie précédente à l’initiative des patrons de presse, il s’agissait pour ces derniers de fidéliser leurs lecteurs, d’accroître l’audience de leurs journaux en publiant le roman d’un écrivain – Dumas, Balzac, Sue – par épisodes. A partir de 1850, Ponson du Terrail, qui révèle un talent particulier pour ce type d’écrits, collabore également avec La Mode. Il devient célèbre en 1853 avec Les Coulisses du Monde, ce qui l’amène à publier également ses œuvres dans La Patrie, L’Opinion nationale, Le Petit Journal, La petite Presse, Le Moniteur du Soir…



Grâce à sa prodigieuse imagination, Ponson du Terrail devient donc un des écrivains à succès du Second Empire. Il inonde en effet la presse de ses textes, entièrement dévoués à l’action, de la série des Rocambole notamment, un héros génial par son habileté à se tirer des faux pas. Dans Les Exploits de Rocambole en 1859, puis dans de multiples suites, le lecteur peut ainsi suivre les aventures de Joseph Fipart, natif de Belleville. Ce dernier, qui choisit au sein du Club des Valets de cœurs le surnom de Rocambole, fait son apprentissage du métier de voleur. A présent habile dans l’art de la dissimulation, de l’évasion, il devient au fil de ces milliers de pages rédigées à la hâte une sorte de redresseur de torts, un héros devenu invincible, qui finit même par commander aux foules, voire aux éléments.

Sans secrétaire particulier, ni nègre – une pratique pourtant courante dans les milieux littéraires -, Ponson du Terrail en arrive à écrire en 1865 jusqu’à cinq romans à la fois. C’est trop pour un seul esprit, et bientôt ses détracteurs ne manquent point de faire remarquer, outre son style approximatif, ses raccourcis au comique involontaire, les invraisemblances de l’intrigue. Les retours au premier plan de personnages déjà morts et enterrés dans un précédent volume sont en effet devenus par trop fréquents ! A tel point que, touché par cette polémique, Ponson du Terrail change sa méthode de travail. Il fait ainsi confectionner des poupées à l’effigie des héros de ses feuilletons « rocambolesques », les pose sur sa table de travail, les faisant ensuite disparaître quant l’histoire en cours venait de sonner leurs glas. Enfermée dans une armoire, la poupée, et donc le héros, ne risque donc point de réapparaître de manière incongrue.

Ce travail de titan impose cependant à l’écrivain un régime de vie particulier. Levé très tôt, entre quatre et cinq heures du matin, celui-ci s’impose un premier temps de labeur jusque dix heures, avant de descendre de son appartement de la rue Vivienne pour aller déjeuner. Puis vient le moment de l’exercice, à la salle d’armes ou au bois, puis la promenade au Bois où le dandy se montre et salue. De retour chez lui, l’écrivain est de nouveau à sa tache. Ignorant la bohème littéraire, c’est sur les terrasses des boulevards, les nouveaux lieux où il faut être vu du Paris haussmanien, que l’on peut rencontrer Ponson du Terrail, chez Tortoni, le glacier à la mode, ou au Café anglais. Marié à une riche héritière originaire de Lyon, il gagne en sa compagnie l’été venu sa propriété de Donnery, à la Fay-aux-Loges, dans l’Orléanais.



Nommé chevalier de la Légion d’honneur, Ponson du Terrail quitte Paris au moment où la guerre est déclarée à la Prusse en 1870. Il forme et équipe un petits groupes de combattants et entend ainsi lutter contre l’envahisseur. Après quelques coups de main, Ponson du Terrail dissout le corps franc et gagne Bordeaux où s’est réfugié le Gouvernement provisoire, après la proclamation de la République à Paris. Là, il apprend que son château et ses fermes ont été incendié par les Prussiens. L’écrivain, souffrant de la variole, est à présent alité. Il décède le 20 janvier 1871, à la fin de l’après-midi. Au milieu de ces moments dramatiques, Pierre-Alexis Ponson du Terrail, créateur de Rocambole, a tout de même droit aux honneurs de ses contemporains lors de ses funérailles. Enterré à la Chartreuse de Bordeaux, son corps, exhumé, sera ensuite transporté à Paris en 1878.






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MessagePosté le: 26-06-2006 06:06    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Service du travail obligatoire
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(Redirigé depuis Service du Travail Obligatoire)
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Durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, le service du travail obligatoire (STO) consista en réquisitions et déportations de centaines de milliers de travailleurs français pour l'effort de guerre allemand (usines, agriculture, etc).

Mis en place par l'Allemagne nazie pour compenser le manque de main-d'œuvre dû à l'envoi de ses soldats sur le front, le STO achemina pendant la Seconde Guerre mondiale un total de 700 000 travailleurs français entre juin 1942 et juillet 1944.

L'exploitation de la main d'œuvre française par le IIIème Reich a concerné aussi bien des prisonniers de guerres, des travailleurs obligatoires mais rémunérés que des travailleurs volontaires attirés par cette rémunération ou des déportés, etc.

[modifier]
Historique
Automne 1940 : 80 000 volontaires choisissent de travailler en Allemagne.
Juin 1942 : l'Allemagne exige de la France 350 000 travailleurs de plus, Vichy, obligé de maquiller cette sommation annonce la création de la "Relève" qui consiste à échanger un prisonnier libéré contre trois travailleurs volontaires envoyés. Le manque de succès (12 000 volontaires en juin, 23 000 en juillet) de cette mesure sonne le glas du volontariat pour la loi de réquisition du 4 septembre 1942.
16 février 1943 : instauration du Service du Travail Obligatoire (STO) pour les jeunes gens nés entre 1920 et 1922 avec rafles de la Milice, provoquant de nombreux départs pour le maquis.
Usines allemandes ayant utilisé de la main-d'œuvre STO :

Volkswagen (Wolfsbourg)
Célébrités françaises ex-STO : Antoine Blondin, Auguste Boncors, Jean Boudou, Georges Brassens, François Cavanna, Raymond Devos.


On peut se reporter à l'ouvrage de Jacques EVRARD "La déportation des travailleurs français dans le IIIème Reich" Fayard, Les grandes études contemporaines, Paris, 1972.
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MessagePosté le: 26-06-2006 14:32    Sujet du message: litterature Répondre en citant

chers amis ceci est pour demain. Je serais peut être bien absente de la journée . bisoux line


Jacob et Wilhelm GRIMM sont deux écrivains et érudits, nés à Hanau, Jacob le 4 janvier 1785 pour Jacob et le 24 février 1786 pour Wilhelm. Ils font leurs études à l'université de Marbourg. Jacob comme philologue, s'intéresse à la littérature médiévale et à la linguistique et Wilhelm comme critique littéraire. Ils travaillent dans la diplomatie et dans diverses bibliothèques à Kassel. En 1830, les deux frères sont engagés à l'université de Göttingen. Wilhelm en tant que bibliothécaire et Jacob comme chargé de cours en droit ancien, en histoire de la littérature et en philosophie. Ils quittent l'université pour des motifs politiques et reviennent à Kassel en 1837. Quelques années plus tard, Frédéric-Guillaume IV de Prusse les invite à s'installer à Berlin, ce qu'ils font dès 1841. Devenus professeurs dans son université, ils demeurent à Berlin jusqu'à la fin de leur vie. Wilhelm meurt le 16 décembre 1859 et Jacob le 20 septembre 1863.
L'œuvre scientifique majeure de Jacob Grimm est sa Deutsche Grammatik (Grammaire allemande, 1819-1837), qui est généralement considérée comme le fondement de la philologie allemande. Dans la deuxième édition, parue en 1822, Grimm expose sa loi sur le changement et le déplacement des sons, loi qui contribua à la reconstitution des langues mortes. Il écrivit également Über d'en altdeutschen Meistergesang (Poésie des maîtres chanteurs, 1811), Deutsche Mythologie (Mythologie allemande, 1835) ainsi qu'une Geschichte der deutschen Sprache (Histoire de la langue allemande, 1848). Au nombre des publications de son frère Wilhelm Grimm se trouvent plusieurs livres ayant pour thème la littérature et les traditions populaires allemandes, parmi lesquels les Altdänische Heldenlieder (Anciens chants héroïques danois, 1811), Die deutschen Heldensage (les Légendes héroïques de l'ancienne Germanie, 1829), Rolandslied (la Chanson de Roland, 1838) et Altdeutsche Gespräche (Ancien dialecte allemand, 1851).

Les frères Grimm s'intéressent également aux contes populaires allemands. Après les avoir réunis à partir de différentes sources, ils les publient en deux volumes sous le titre de Kinder- und Hausmärchen, (Contes pour les enfants et les parents, 1812-1829). Une nouvelle édition paraît en 1857; elle contient des histoires supplémentaires et devint le fameux livre intitulé Contes de Grimm. Les frères Grimm travaillent ensemble sur nombre d'autres ouvrages; ils publient notamment en 1852 le premier volume du monumental et classique Deutsches Wörterbuch (Dictionnaire allemand), qui est achevé par d'autres érudits en 1958.




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MessagePosté le: 26-06-2006 16:24    Sujet du message: litterature Répondre en citant

L'amour est un acte sans importance, puisqu'on peut le faire indéfiniment.»
Alfred Jarry



LA BIOGRAPHIE DE ALFRED JARRY

Alfred Jarry passe son enfance à Laval, puis, à la suite de la séparation de ses parents, à Saint Brieuc avec sa mère et son frère. Il entre au lycée de Rennes où il se montre brillant mais aussi turbulent, provocateur et adepte du canular. C'est à cette époque qu'il crée le fameux personnage d'Ubu Roi. Lors de la première représentation en 1896, c'est le scandale. En effet, initiateur de la 'pataphysique', il s'amuse à déformer les mots et refuse les règles classiques du réalisme et de la psychologie. Anarchiste, il y fait une satire boufonne mais cruelle du pouvoir tyrannique. Il a inspiré nombre d'auteurs du théâtre de l'absurde comme Ionesco et Beckett et est souvent considéré comme l'ancêtre du surréalisme. Il a aussi prouvé ses talents de poète symboliste ('César Antéchrist' par exemple), et de romanicer ('Jours et nuit' et 'Surmâle'). S'il a longtemps incarné la bouffonnerie du père Ubu, ses problèmes de santé et l'abus d'absinthe finiront par le rattraper...




LES ANECDOTES SUR ALFRED JARRY

> Débit de poison
Adepte de cette boisson, Alfred Jarry appelait l'absinthe 'herbe sainte'... Elle le tua pourtant.



TOUT ALFRED JARRY SUR... » FNAC.COM «
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MessagePosté le: 28-06-2006 06:48    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

THOMAS MANN ECRIVAIN


, il y avait quelque chose de singulier en lui sous tous les rapports, qu'il le voulût ou non, et il était seul et exclu du milieu des gens comme il faut et habituels, bien qu'il ne fût pourtant pas un bohémien dans une roulotte verte, mais le fils du consul Kröger, de la famille des Kröger»

TONIO KRÖGER


1875

6 juin


Naissance à Lübeck de Thomas Mann, second fils du Sénateur Thomas Johann Mann et de Julia da Silva-Bruhns
«Alors que mon père était petit-fils et arrière-petit-fils de citoyen lübeckois, ma mère vint au monde à Rio de Janeiro - fille d'un planteur allemand et d'une Brésilienne créole portugaise - et fut, à sept ans, transplantée en Allemagne. De type nettement latin, elle a été dans sa jeunesse une beauté très admirée et douée d'un extraordinaire sens musical. Si je recherche l'origine héréditaire de mes aptitudes, je ne puis m'empêcher de penser au vers célèbre de Goethe et de noter que moi aussi je dois "la conduite sérieuse de ma vie" à mon père, et à ma mère en revanche "ma nature enjouée, ma sensibilité artistique" et, dans la plus vaste acceptation du mot, "le goût de l'affabulation".

Mon enfance fut heureuse et choyée. Nous étions cinq frères et soeurs, trois garçons et deux filles, et nous grandîmes dans une élégante maison citadine que mon père avait fait construire pour lui et les siens. Nous jouissions en outre d'une seconde demaure, la vieille habitation familiale, près de l'église de Sainte-Marie, que ma grand-mère du côté paternel occupait seul et qui, aujourd'hui, devenue la "maison des Buddenbrook" est l'objet de curiosité pour les étrangers.»

(Thomas Mann, Esquisse de ma vie)

* * *

«Flemmard, buté, plein d'une ironie dissolue à
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MessagePosté le: 29-06-2006 07:14    Sujet du message: litterature Répondre en citant

ABBE PREVOST


Abbé Prévost
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L'abbé PrévostAntoine François Prévost d'Exiles, plus connu sous son titre ecclésiastique d'abbé Prévost, est un romancier, historien et traducteur français (1697-1763).

Il est né le 1er avril 1697 à Hesdin (Artois), fils de Liévin Prévost, était procureur du roi au baillage d’Hesdin. Il fait des études au collège jésuite à Hesdin, s’engage dans l’armée fin 1711, commence un noviciat chez les jésuites, s’enfuit en Hollande. Il commence un second noviciat à La Flèche en 1717, puis s’engage à nouveau dans l’armée, comme officier cette fois.

Il entre chez les bénédictins de Jumièges, y prononce ses vœux en 1721 et passa sept dans diverses maison de l’ordre en Normandie. À l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés en 1727, il travaillait à la Gallia christiana, ouvrage des bénédictins. En 1728 il obtient une approbation pour les deux premiers tomes des Mémoires et aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde, quitte le monastère sans autorisation. Frappé d’une lettre de cachet, il enfuit en Angleterre.

À Londres, il acquit une large connaissance de l’histoire et la langue anglaises, comme en témoignent ses écrits. En 1729, il se rend en Hollande, se lie avec une aventurière nommée Lenki Eckhardt, publie à Utrecht en 1731 et 1732 les tomes I à IV du Philosophe anglais, ou histoire de Monsieur Cleveland, fils naturel de Cromwell, écrite par lui-même, et traduite de l'anglais par l’auteur des Mémoires d’un homme de qualité. Ils sont traduits aussitôt en anglais. Entre-temps, ayant pris le nom de Prévost d’Exiles, il il s’est plongé dans la traduction de la Historia sui temporis du président Jacques de Thou, et publie la suite en trois volumes des Mémoires et aventures d’un homme de qualité dont le dernier consistait en l’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Prévost ayant interrompu la composition du Philosophe anglais, son éditeur hollandais commissionne un cinquième volume apocryphe (Utrecht, 1734) qui compromettait son prétendu auteur par ses attaques contre les jésuites.

En 1733, il rentre en Angleterre où il fonde un journal important consacrée principalement à la connaissance à la littérature et la culture anglaises, Le Pour et contre, qu’il continua à éditer avec quelques interruptions jusqu’en 1740. En 1734 il négocie son retour chez les bénédictins et effectue un second noviciat de quelques mois au monastère de La Croix-Saint-Leufroy Evreux, puis début 1736 il devient l’aumônier du prince de Conti qui le protège. Les trois derniers tomes du Philosophe anglais paraissent enfin clandestinement à Paris en 1738-1739.

Il publiera plusieurs autres romans, dont notamment Le Doyen de Killerine (1735–1740) et Histoire d’une Grecque moderne (1740) ; la monumentale Histoire générale des voyages (15 vols., 1746-1759) ; et deux traductions de romans de Samuel Richardson, Lettres anglaises ou histoire de Miss Clarisse Harlove (1751), et Nouvelles lettres anglaises, ou histoire du chevalier Grandisson (1755).

Il passe ses dernières années à Paris et à Chantilly et meurt d’une crise d’apoplexie le 25 novembre 1763.

D’autres de ses ouvrages :

Les Aventures de Pomponius, chevalier romain (1724)
Histoire de Marguerite d'Anjou (1740)
Mémoires pour servir a l'histoire de Malte (1741)
Campagnes philosophiques (1741)
Le Monde moral, ou Mémoires pour servir a l'histoire du coeur humain (1760)
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Bibliographie
Références :
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MessagePosté le: 29-06-2006 16:10    Sujet du message: Répondre en citant

Court aperçu de la vie de Khalil Gibran




Gibran Khalil GIBRAN est né en 1883 à Bcharré au Liban, issu d'une famille chrétienne (son grand-père était prêtre maronite). En 1894 il émigre aux USA avec sa mère, retourne au Liban en 1897 pour y faire ses études à l'École de la Sagesse de Beyrouth. En 1901 il voyage en Grèce, Italie, Espagne, France, où il étudie la peinture.
Il écrit alors Les Esprits Rebelles, un livre qui sera brûlé en place publique à Beyrouth et considéré comme hérétique par les autorités maronites.
En 1908, à Paris, il travaille à l'Académie Julian et à l'École des Beaux Arts, et il fréquente Rodin, Debussy, Maeterlinck, Edmond Rostand... En 1910 il retourne définitivement aux USA (New York) pour se consacrer à la peinture et à la poésie.
C'est en 1923 qu'il écrit son chef d'oeuvre : Le prophète . Il meurt à New York en 1931; son corps sera ramené au Liban, dans sa ville natale de Bcharré.

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MessagePosté le: 30-06-2006 13:39    Sujet du message: Répondre en citant

De Saint Exupéry

CHAPITRE VIII

J'appris bien vite à mieux connaître cette fleur.

Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l'herbe, et puis elles s'éteignaient le soir.

Mais celle-là avait germé un jour, d'une graine apportée d'on ne sait où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Ça pouvait être un nouveau genre de baobab.

Mais l'arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur. Le petit prince, qui assistait à l'installation d'un bouton énorme, sentait bien qu'il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n'en finissait pas de se préparer à être belle, à l'abri de sa chambre verte. Elle choisissait avec soin ses couleurs.

Elle s'habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales. Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots. Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté.

Eh! oui. Elle était très coquette !

Sa toilette mystérieuse avait donc duré des jours et des jours. Et puis voici qu'un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée.

Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, dit en bâillant: -

Ah! Je me réveille à peine... Je vous demande pardon... Je suis encore toute décoiffée...

Le petit prince, alors, ne put contenir son admiration:
- Que vous êtes belle !


- N'est-ce pas, répondit doucement la fleur. Et je suis née en même temps que le soleil...

Le petit prince devina bien qu'elle n'était pas trop modeste, mais elle était si émouvante !

- C'est l'heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi...

Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d'eau fraîche, avait servi la fleur.
Ainsi l'avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse
.

Un jour, par exemple, parlant de ses quatre épines, elle avait dit au petit prince:
- Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes !


- Il n'y a pas de tigres sur ma planète, avait objecté le petit prince, et puis les tigres ne mangent pas l'herbe.

- Je ne suis pas une herbe, avait doucement répondu la fleur.

- Pardonnez-moi...

- Je ne crains rien des tigres, mais j'ai horreur des courants d'air. Vous n'auriez pas un paravent ?

"Horreur des courants d'air... ce n'est pas de chance, pour une plante, avait remarqué le petit prince. Cette fleur est bien compliquée..."

- Le soir vous me mettrez sous globe. Il fait très froid chez vous. C'est mal installé. Là d'où je viens...

Mais elle s'était interrompue. Elle était venue sous forme de graine. Elle n'avait rien pu connaître des autres mondes. Humiliée de s'être laissé surprendre à préparer un mensonge aussi naïf, elle avait toussé deux ou trois fois, pour mettre le petit prince dans son tort:
- Ce paravent ?...
- J'allais le chercher mais vous me parliez !
Alors elle avait forcé sa toux pour lui infliger quand même des remords.
Ainsi le petit prince, malgré la bonne volonté de son amour, avait vite douté d'elle. Il avait pris au sérieux des mots sans importance, et était devenu très malheureux.


"J'aurais dû ne pas l'écouter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais écouter les fleurs. Il faut les regarder et les respirer. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m'en réjouir. Cette histoire de griffes, qui m'avait tellement agacé, eût dû m'attendrir..."

Il me confia encore:
"Je n'ai alors rien su comprendre ! J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m'embaumait et m'éclairait. Je n'aurais jamais dû m'enfuir ! J'aurais dû deviner sa tendresse derrière ses pauvres ruses. Les fleurs sont si contradictoires ! Mais j'étais trop jeune pour savoir l'aimer."

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musika



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MessagePosté le: 30-06-2006 14:55    Sujet du message: Répondre en citant

Khalil Gibran ........oui il était maronite...........je connais chabarle...
Saint Exupéry ..........c'est ma copine NOUERE, elle l adore.........
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MessagePosté le: 30-06-2006 19:59    Sujet du message: Répondre en citant

Raymond Devos

Parler pour ne rien dire


Mesdames et messieurs ... Je vous signale tout de suite
que je vais parler pour ne rien dire.
Oh ! je sais !
Vous pensez :
"S'il n'a rien à dire... il ferait mieux de se taire!
Evidemment ! Mais c'est trop facile! ... c'est trop facile!
Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n'ont rien à
dire et qui le gardent pour eux?
Eh bien non! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n'ai rien
à dire, je veux qu'on le sache!
Je veux en faire profiter les autres!
Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n'avez rien à dire,
eh bien, on en parle, on en discute!
Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire,
de quoi allons-nous parler?
Eh bien, de rien! De rien!
Car rien... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple:
Rien moins rien = moins que rien!
Si l'on peut trouver moins que rien,
c'est que rien vaut déjà quelque chose!
On peut acheter quelque chose avec rien!
En le multipliant
Une fois rien ... c'est rien!
Deux fois rien ... c'est pas beaucoup!
Mais trois fois rien !... Pour trois fois rien on peut déjà acheter
quelque chose!... Et pour pas cher!
Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien:
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf!
Oui... ce n'est pas la peine d'en parler!
Bon ! Parlons d'autres choses! Parlons de la situation, tenez!
Sans préciser laquelle!
Si vous le permettez, je vais faire
brièvement l'historique de la situation,
quelle qu'elle soit!
Il y a quelques mois, souvenez-vous
la situation pour n'être pas pire que celle
d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe, nous le savions...
Nous en étions conscients!
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus
ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui!
Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain!
C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui!
Si mes calculs sont justes!
Or, que voyons-nous aujourd'hui?
Qu'elle est toujours pour demain!
Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs:
Est-ce que c'est en remettant toujours au lendemain
la catastrophe que nous pourrions
faire le jour même que nos l'éviterons?
D'ailleurs je vous signale entre
parenthèses que si le gouvernement actuel
n'est pas capable d'assurer la catastrophe,
il est possible que l'opposition s'en empare !



Raymond Devos
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MessagePosté le: 30-06-2006 20:07    Sujet du message: Répondre en citant

La môme Piaf


Edith Piaf
Non, je ne regrette rien
Musique: Marc Heyal
autres interprètes: Nicole Martin



Non! Rien de rien ...
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal tout ça m'est bien égal !

Non ! Rien de rien ...
Non ! Je ne regrette rien...
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé!

Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux !

Balayés les amours
Et tous leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro ...

Non ! Rien de rien ...
Non ! Je ne regrette nen ...
Ni le bien, qu'on m'a fait
Ni le mal, tout ça m'est bien égal !

Non ! Rien de rien ...
Non ! Je ne regrette rien ...
Car ma vie, car mes joies
Aujourd'hui, ça commence avec toi !
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MessagePosté le: 01-07-2006 12:53    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Madeleine de Scudéry

(1607 – 1701)




Notice biographique extraite de :


Jeannine MOULIN, La poésie féminine, Seghers, 1966.








George Sand et Mme de Noailles ne connaîtront pas une gloire plus retentissante que celle qui accueillit « la nouvelle Sapho ».

La carrière triomphale de Madeleine de Scudéry lui valut des amitiés illustres (celles de Mme de Sévigné, de Mme de La Fayette et de La Rochefoucauld), de nombreuses distinctions académiques (le prix de l’éloquence de l’Académie française en 1671), d’appréciables pensions (dont l’une de Mazarin), le succès en France comme à l’étranger.

Les poèmes sans prétention de « la Vierge du Marais » la montrent sous un jour familier, soit qu’ils chantent l’affection, soit qu’ils décochent des traits malicieux, soit enfin qu’elle s’y moque allègrement d’elle-même. Ne dédaignons pas non plus ses Stances sur la Résurrection qui en imposent par la noblesse du rythme et la justesse du ton.

Sa prose, dont le ton parfois alambiqué rebute aujourd’hui, a exercé une influence décisive sur l’évolution du roman; sa morale annonce celle de Diderot, de Rousseau et des romantiques. Tel est en tout cas l’avis de ceux qui ont eu la patience d’analyser les quelque vingt mille pages que comptent, Clélie, histoire romaine et Artamène ou le Grand Cyrus.

Mais il suffit de feuilleter ces volumes d’un poids rébarbatif pour être tout surpris par la légèreté de l’écriture, tellement fine dans le tracé des palais à galeries et des jardins à jets d’eau, qu’on se demande si c’est le goût de l’architecture ou celui de la poésie qu’elle satisfait le mieux.





ŒUVRES : in Recueil Sercy, 1644-1666. Clélie, histoire romaine
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MessagePosté le: 02-07-2006 14:11    Sujet du message: litterature Répondre en citant

SEDAINE
(D'après un article paru en 1884)
Qu'un simple tailleur de pierre soit devenu l'auteur du Philosophe sans le savoir, c'est-à-dire d'un des chefs-d'oeuvre de notre théâtre, peut-on le contester, alors que Sedaine lui-même s'est plu à l'affirmer dans les vers qu'on va lire :


Arraché chaque jour à l'humble matelas,
Où souvent le sommeil me fuyait quoique las,
J'allais, les reins ployés, ébaucher une pierre,
La tailler, l'aplanir, la retourner d'équerre ;
Souvent le froid m'ôtait l'usage de la voix,
Et mon ciseau glacé s'échappait de mes doigts ;
Le soleil, dans l'été, frappant sur les murailles,
Par un double foyer me brûlait les entrailles.


Mais si le fait en lui-même n'est pas niable, il ne saurait se passer de quelque explication, et ce serait une erreur de croire que c'est en s'adonnant au dur métier qu'il décrit que Sedaine sentit se développer en lui le goût des lettres. L'histoire atténue sur ce point l'intéressante légende que sa modestie s'accommodait d'accréditer, en nous apprenant qu'avant de tailler des pierres il avait préludé aux études des poètes ; en sciant un bloc, il pouvait, à son choix, chanter en ouvrier un refrain de Vadé, ou scander et cadencer comme un écolier de l'Université des vers d'Horace et de Virgile ; ces deux poètes, a dit un de ses biographes, étaient ses consolateurs ; il dut leur demander bien souvent du soulagement au début d'une vie qui le mettait tout jeune encore aux prises avec le malheur et la misère.

N é à Paris en 1719, fils et petit-fils d'architectes, Sedaine n'était point un enfant ordinaire. Un de ses oncles, frappé du goût prononcé que, dès l'âge le plus tendre, il avait montré pour l'étude, et désireux de lui fournir le moyen de tirer parti de ses heureuses dispositions, s'engagea à pourvoir à son éducation, et le fit entrer au collège. Il ne devait pas y achever ses classes. Comme il était en seconde, son oncle mourait subitement, lui léguant, il est vrai, une somme de dix mille francs : c'était plus que suffisant pour qu'il pût terminer ses études à loisir. Par malheur, au même moment son père, dissipateur, borné d'esprit et de coeur, était complètement ruiné. A la poursuite de je ne sais quelle affaire, il emmena Sedaine avec un autre de ses fils dans le fond du Berry, et, tuteur sans scrupule, il employa les dix mille francs dont il avait le dépôt au payement de quelques-unes de ses dettes ; puis il mourut, de remords peut-être, laissant sans aucunes ressources une femme et trois fils, dont deux en bas âge.


Maison de Sedaine au XIXe siècle, à Paris

Devenu chef de famille à quatorze ans, ne comptant que sur lui seul pour nourrir sa mère et ses deux frères, c'est alors que Sedaine se décida virilement à entrer dans un chantier de tailleur de pierre. Ce fait qui l'honore ne doit pas surprendre d'un jeune garçon qui faisait déjà du dévouement sa règle de conduite : Mme de Vandeul, la fille de Diderot, raconte qu'obligé de ramener son jeune frère du Berry, il le mit dans le coche, se résignant, quant à lui, à faire la route à pied.


L es voyageurs étaient touchés, dit-elle, du courage de cet enfant, qui par le froid donnait ses habits à son frère, et cheminait à côté de lui péniblement ; ils intercédèrent près du conducteur qui, ému à son tour, finit par lui donner place à ses côtés. Mais, tout en prenant le tablier et le ciseau du tailleur de pierre, ce fils d'architecte recherchait un moyen de faire vivre sa famille plus efficace que celui qu'il pouvait obtenir de l'insuffisant travail de ses mains. Comme ouvrier il voulait apprendre autrement, et mieux peut-être que par la théorie, la connaissance de la coupe des pierres, l'une des plus essentielles de l'art de bâtir, et cet art, devenu bientôt sa profession, il l'exerça pendant de longues années ; ce ne fut, en effet, qu'en 1752 que parut le premier recueil de ses poésies.

En tête du volume est son portrait, encadré dans un médaillon autour duquel sont de petits génies jouant, les uns avec une lyre, un masque de théâtre, une houlette ; les autres, avec un niveau de maçon, des livres et un plan d'architecture. « Ces quelques détails pourront, dit-il, faire deviner ma profession, et je m'attends bien que quelque lecteur, qui y aura pris garde, pourra me dire en forme d'avis : Soyez plutôt maçon. - Mais pourquoi ne serais-je pas maçon et poète ? Apollon, mon seigneur et maître, a bien été l'un et l'autre. Pourquoi ne tiendrais-je point un petit coin sur le Parnasse auprès du menuisier de Nevers ? Pourquoi n'associerais-je point ma truelle au villebrequin de maître Adam ? Je sais bien qu'on a lieu de se défier qu'un maçon poète ne maçonne mal, et qu'un poète maçon ne fasse de méchants vers ; là-dessus j'ai fait mon choix : j'aime encore mieux passer pour mal versifier que pour mal bâtir ; c'est pour vivre que je suis maçon : je ne suis poète que pour rire. »

S edaine devait être pris au mot de sa modestie. Non seulement beaucoup de gens ne voulurent jamais voir en lui qu'un homme de lettres amateur, mais il en est d'autres même qui allèrent jusqu'à lui contester, fût-ce au degré le plus modeste, la qualité d'architecte, s'obstinant à ne le traiter qu'en tailleur de pierre, et comme un vulgaire maçon ; il est hors de doute cependant qu'a l'époque où il publiait son premier recueil, ce maçon, comme il s'appelait, pouvait prendre un titre professionnel plus relevé ; s'il n'eût fait partie, en effet, de la corporation des architectes, comment aurait-il pu devenir ce qu'il a été, secrétaire de l'Académie d'architecture ?

Ce fut un entrepreneur de maçonnerie nommé Buron qui, frappé de l'intelligence et de l'habileté de Sedaine, le retira du chantier où il l'avait enrôlé, pour en faire d'abord un maître maçon, et ensuite le conducteur de ses travaux. La bienveillance de cet homme devait être un jour singulièrement profitable à sa famille. Sedaine en avait gardé une très vive gratitude ; on le vit bien le jour où il apprit que son ancien patron, ruiné à son tour, mourait laissant sans moyens d'existence un petit-fils résolu à se suicider, par désespoir de ne pouvoir continuer ses études de peinture. Il ne se déchargea sur personne des soins de relever le courage du malheureux jeune homme, et de lui fournir comme à son propre enfant les moyens de se perfectionner dans son art. Celui à qui l'ancien tailleur de pierres remettait ainsi ses pinceaux en mains, devait s'illustrer un jour sous le nom de David.

M ais tandis qu'il occupait chez Buron ses modestes fonctions, Sedaine se faisait remarquer des clients avec qui il était en rapports journaliers par son originalité et sa gaieté. Un d'entre eux se prit pour lui d'une affection véritable ; c'était un ancien lieutenant criminel au Châtelet, nommé Lecomte, ami des lettres et des artistes. Il pressentit l'avenir de Sedaine et lui dit un jour :
- Vous vous êtes trompé de vocation, pourquoi ne cherchez-vous pas à faire autre chose que ce que vous faites ?
- Je ne demanderais pas mieux, répondit Sedaine, si j'avais seulement douze cents livres de rente.
- Vous les avez chez moi dès aujourd'hui, reprit l'excellent M. Lecomte, je vous logerai, vous vivrez avec nous ; je vous donnerai six cents livres par an, et la liberté de faire ce qui vous plaira ; veillez à la conservation de mes bâtiments, épargnez-moi ce qu'un autre me coûterait, et je serai encore votre obligé.


Sedaine accepta l'offre comme elle lui était faite, cordialement ; et bientôt après il allait occuper, sur les terrains alors ombragés de la Roquette, le pavillon d'une maison qui appartenait à ses hôtes, et que plus tard ils lui léguèrent.
Devenu, grâce à l'amitié de M. Lecomte, maître de lui-même, Sedaine ne devait point faillir aux espérances qu'avait fondées sur lui son généreux ami. Écoutant les propositions que Monet, le directeur des théâtres de la Foire Saint-Laurent, était venu lui faire, il écrivit sa première oeuvre dramatique, le Diable à quatre ; cette comédie à ariettes, dont la musique est de Philidor, eut un succès éclatant ; elle éclipsa toutes les pièces qui se jouaient dans les baraques de la Foire, et on s'accorde généralement à la considérer comme le premier spécimen du genre de l'opéra comique. Le Diable à quatre fut joué en 1758, Sedaine avait près de quarante ans ; à cette première pièce vont succéder d'année en année, et sans interruption, les nombreux ouvrages qui composent son théâtre : ce fut d'abord Blaise le savetier, et Rose et Colas, un petit chef-d'oeuvre de grâce et de simplicité ; puis, On ne s'avise jamais de tout.

Sedaine, statue par M. Lecointe



Les premiers succès de Sedaine lui prouvaient bien que le théâtre était sa véritable vocation ; il s'y livra tout entier, étonnant le public par la rapidité et aussi par le mérite de ses compositions. Aux ouvrages que nous avons déjà cités, ajoutons le Roi et le Fermier, le Déserteur, les Sabots, Félix, Richard Coeur-de-Lion, Aucassin et Nicolette, le comte d'Albert, Guillaume Tell, etc. Autant de pièces, autant de succès ; mais c'est avec le Philosophe sans le savoir, et la Gageure imprévue, pièces qui appartiennent au répertoire de la Comédie française, que Sedaine a conquis ses véritables titres littéraires.

Sedaine, créateur avec Beaumarchais du théâtre moderne, étonnait le public. Il le déconcertait par son naturel sans apprêt, par son éloquence sans l'ombre d'effort ni de rhétorique, par son mépris pour les procédés auxquels on l'avait accoutumé. Doué d'un coup d'oeil juste et d'un tact très sûr, dès qu'il avait trouvé le moyen d'établir la situation principale de son drame, il rejetait dédaigneusement toutes les observations, tous les conseils fondés sur l'usage et la routine théâtrale. Il osait tout, et il osait heureusement, puisque ses pièces, tombées aux premières représentations, se relevaient, et étaient jouées, non pas vingt fois, comme l'a dit Grimm, mais cent fois de suite.

La postérité s'est montrée plus juste envers Sedaine que ne le furent jamais ses contemporains. Peu d'écrivains, en effet, ont été en butte à des critiques aussi amères, à des railleries aussi insultantes que celles dont cet homme de mérite a été l'objet. Ne pouvant nier ni ses succès, ni son talent de composition dramatique, ni son imagination qui lui faisait trouver des effets de théâtre tout nouveaux dans les conceptions les plus simples ou les plus hardies, on lui contestait, nous ne disons pas l'art du style, mais la simple faculté d'écrire en français : « Son ignorance est extrême, écrivait la Harpe, et s'il n'a qu'une faible théorie de l'architecture, il n'en a aucune de la grammaire ; cependant, ajoute-t-il, son talent n'est pas méprisable ; cet homme, qui écrit si mal, a fait de temps en temps de petits morceaux que les bons faiseurs ne désavoueraient pas. »

Combien était différente l'appréciation de Diderot et de son ami Grimm ! Diderot portait Sedaine aux nues. « S'il savait écrire, dit Grimm, il ferait revivre la comédie de Molière ; aucun poète n'a jamais allié à tant de finesse et de naturel tant de simplicité ; il dessine ses caractères avec une véritable force comique, et l'économie de ses pièces est pleine de ce jugement qui accompagne toujours le vrai génie. Tu taillais des pierres, s'écrie-t-il, pendant que les poètes tes confrères étudiaient la rhétorique ; tu n'as pas appris à faire des phrases, c'est vrai, tu ne sais faire que des mots ; mais quelle foule de mots vrais, simples, ou pathétiques ! » L'écrivain cependant qui excite un tel enthousiasme chez quelques-uns, n'était pas même regardé comme un homme de lettres par quelques autres qui raillaient son style pour se croire fondés à mépriser en entier ses ouvrages. Quelles clameurs, quel déchaînement de haine quand cet homme exempt d'intrigue, quand ce septuagénaire est enfin admis, après quarante ans de succès, à l'Académie française ! Ni le Philosophe sans le savoir, ni la Gageure imprévue, n'avaient paru le rendre digne de cet honneur ; ce fut le succès retentissant de Richard Coeur de Lion qui le lui valut.

Il faut lire ce qu'écrit la Harpe à cette occasion dans sa Correspondance littéraire, et sur quel ton il parle de Sedaine. « Sa nomination, dit-il, n'est que le prix de sa persévérance à se présenter... Le public se demande comment on a pu recevoir à l'Académie un pareil écrivain ! Eh, messieurs, nous ne l'avons pas reçu, c'est vous qui l'avez fait entrer. Le roi, ajoute la Harpe, a demandé qui répondrait à Sedaine le jour de la réception : on lui a dit que c'était Lemierre ; sur quoi il a cité fort plaisamment ces deux vers de Richard Coeur-de-Lion :
Quand les boeufs vont deux à deux,
Le labourage en va mieux. »

Au discours simple, modeste et si bien fait que Sedaine prononça le jour de sa réception à l'Académie, Lemierre répondit ainsi : « Vous avez su éviter les difficultés de l'art d'écrire, lui disait Lemierre, par des moyens qui vous sont tout personnels ; toutefois l'expression, le mot propre, celui du coeur, ne vous a jamais échappé... Aussi cette compagnie, dépositaire de la langue, s'est souvenue que si elle se fait une loi de couronner les talents qui ont contribué à la perfection du langage, elle devait aussi ses palmes à l'imagination, au naturel, à l'entente raisonnée du théâtre. »

Cette opinion de l'Académie, si convenablement exprimée par Lemierre en 1786, ne devait pas être en 1796 celle de l'Académie nouvelle reconstituée par la Convention, qui avait d'abord balayé toutes les anciennes académies. Si l'on se rappelle le peu d'estime qu'en ce temps on accordait au drame, et l'anathème dont on flétrissait ce genre bâtard, comme on l'appelait alors, on s'étonnera moins du dédain témoigné au Philosophe sans le savoir, que l'on refusait de compter à Sedaine pour un titre littéraire. Voltaire, on le sait, qui a toujours redouté que le drame en prose ne supplantât la tragédie en vers, apprenant que Sedaine venait d'écrire un drame historique, Maillard, ou Paris sauvé, écrivait : « On m'a parlé d'une tragédie en prose qui, dit-on, aura du succès. Voilà le coup de grâce donné aux beaux-arts. » Ce même Voltaire cependant, devenu plus juste pour Sedaine, s'écriait, au sortir d'une séance de l'Académie où il avait remarqué quelques plagiats littéraires :
- Ah ! monsieur Sedaine, c'est vous qui ne prenez rien à personne !
- Aussi ne suis-je pas riche ! répondait Sedaine.

Et c'est ce littérateur à l'esprit facile, original et vif entre tous, cet honnête homme porté moins d'un an auparavant, avec d'autres artistes et savants illustres, pour une pension de 3000 livres, sur une liste dite de reconnaissance nationale , que le Directoire ne jugea pas à propos de rappeler à l'Académie reformée, lorsqu'elle devint l'une des classes de l'Institut national. Sedaine se montra blessé et affligé de cette exclusion. Un tel chagrin aurait pu être épargné à ce vieillard dont il avança les jours ; Sedaine, en effet, se montra plus sensible à l'injustice qu'à la récompense dont il avait été l'objet, et, le coeur gonflé d'amertume, il mourut âgé de soixante-dix-huit ans, le 17 mai 1797, dans les bras de Ducis qui a écrit son éloge.






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MessagePosté le: 03-07-2006 07:30    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Vallès Jules



Jules Vallès ne connaîtra guère " les joies du foyer" entre un père rigide, "pion" devenu professeur, et une mère qui élève durement sept enfants.
Après de brillantes études, il envisage le professorat, mais à Paris, il devient journaliste, menant une vie de bohème contestataire, et se lance dans la lutte politique.
Sous le second Empire, il est l'un des meneurs de l'opposition. La république proclamée, il fonde Le Cri du peuple, participe à la Commune de Paris, puis connaîtra l'exil à Londres.
Sa trilogie romanesque d'inspiration autobiographique (L'Enfant , 1879; Le Bachelier , 1881- L'Insurgé , 1886), à la fois témoignage personnel et fresque sociale, retrace les grandes étapes de son parcours .
Revenu en France après l'amnistie de 1880, il reprend son journal et soutient des campagnes socialistes. Lors de son enterrement, plus de cent mille ouvriers l'accompagnent au Père-Lachaise, dans une ambiance d'émeute.

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MessagePosté le: 04-07-2006 06:57    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

JULES VERNE



Jules Verne
Jules Verne (accueil)
Biographie de Jules Verne
Bibliographie commentée
Foire aux questions
L'oeuvre de Jules Verne
Liens vers d'autres sites sur Jules Verne


Jules Verne naît à Nantes, dans la Loire-Atlantique (France), le 8 février 1828, premier fils de Pierre Verne et Sophie Allotte de la Fuÿe.

À 20 ans, il déménage à Paris pour y terminer ses études. Il est bachelier en Droit en 1849, puis licencié en Droit en 1850. Tout en écrivant des pièces de théâtre, il commence à fréquenter les milieux littéraires et rencontre plusieurs auteurs, dont Alexandre Dumas. Le succès de la pièce Les Pailles rompues en 1850 le convainc de délaisser le Droit pour l'écriture. Entre 1852 et 1862, il écrit pour le théâtre mais publie aussi quelques nouvelles.

En 1857, il épouse Honorine de Viane, une jeune veuve déjà mère de deux filles. Elle lui donnera un fils, Michel Verne (1861-1925).

En 1862, il rencontre l'éditeur Pierre-Jules Hetzel, lequel accepte de publier Cinq semaines en ballon (1863). Le livre connaît un succès triomphal, en France et dans le monde : la vraie carrière de Jules Verne commence. Il signe un contrat de 20 ans avec Hetzel et son avenir est assuré. Au cours des quarante années subséquentes, il écrira plus de soixante-dix romans, dont les plus célèbres, outre Cinq semaines en ballon, sont Le tour du monde en quatre-vingts jours, Vingt mille lieues sous les mers, l'Île mystérieuse, Michel Strogoff, Les enfants du Capitaine Grant, Voyage au centre de la Terre, De la Terre à la Lune, etc.

En 1867, il quitte définitivement Paris pour le Crotoy où il était déjà installé depuis 1865.

Sans cesser d'écrire pour autant, il voyage beaucoup : les croisières, notamment en Amérique (1867), se succèdent et sont pour lui des sources d'inspiration pour ses Voyages extraordinaires, nom générique donné à l'ensemble de son oeuvre.

En 1870, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur. Pendant la guerre franco-prusse, il est garde-côte au Crotoy, mais il continue d'écrire.

En 1871, il s'installe à Amiens, en Picardie, où il vivra jusqu'à sa mort.

L'année 1886 est pour Verne une annus horibilus : le 9 mars, il est victime d'un attentat perpétré par son neveu Gaston et qui le laissera avec une balle dans l'os de la jambe. Huit jours plus tard, son éditeur et ami Hetzel meure. Verne vend son bateau et cesse de voyager. Il se concentre sur sa charge au Conseil municipal d'Amiens, sans délaisser l'écriture.

Dès 1890, sa santé se détériore. Verne est boulimique et atteint du diabète ; il souffre toujours de sa blessure à la jambe et a subi trois crises de paralysie faciale entre 1851 et 1858.

En 1892, il est fait Officier de la Légion d'honneur

Il meurt d'une crise de diabète dans sa maison d'Amiens, le 24 mars 1905, laissant plusieurs romans non publiés. Certains seront modifiés par son fils Michel, sous les pressions de l'éditeur Jules Hetzel, le fils de Pierre-Jules Hetzel : il ajoute des chapitres, en retranche, met en scène de nouveaux personnages, change les dialogues et les conclusions. Ce sera le cas pour En Magellanie, qui deviendra Les naufragés du « Jonathan » sous la plume de Michel. Le Volcan d'or sera lui aussi considérablement modifié, tout comme Le phare du bout du monde, L'Agence Thompson & Co., Le Secret de Wilhelm Storitz et Le Beau Danube jaune.

Le manuscrit de Paris au XXe siècle, un roman d'anticipation, ne sera retrouvé et publié que plusieurs années après sa mort : au moins, celui-là n'aura pas été trafiqué par Michel Verne !!!
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MessagePosté le: 04-07-2006 17:01    Sujet du message: Répondre en citant

Le poète et chansonnier socialiste Jean-Baptiste Clément (1837-1903) prit part à l'insurrection de la Commune de Paris en 1871 et dut ensuite s'exiler à Londres. Il est paradoxal que le "temps des cerises", qui compte parmi les chansons françaises les plus connues, soit resté dans la mémoire collective comme un chant révolutionnaire emblématique alors qu'écrit en 1866, cinq ans avant la Commune, il n'a rien de politique - à part peut-être le fait que les cerises sont rouges!

This is one of the most famous french songs. His author, J.B. Clément, was a socialist poet and song-maker who had to exile in London after taking part in the insurrection of Paris "la Commune" in 1871. Curiously, the song has been considered since this time as an emblematic revolutionary song, while its only subject is the season of cherries and the regrets of a lost love , and it had been written for five years when the insurrection broke out. - With thanks to Philippe Pierson for the English and French commentary.
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MessagePosté le: 05-07-2006 07:29    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

BIOGDans les années 1870, l’Allemagne réalise son unification sous l’égide de la Prusse. D’une simple région où se confrontaient les intérêts des pays européens, l’Allemagne est passée à un Etat puissant et fortement industrialisé. C’est le 14 mars 1879, dans un climat de glorification de la force et de la culture allemande, que naît Albert Einstein. Fils d’une famille juive peu pratiquante, Albert Einstein est un enfant solitaire. Ses professeurs voient en lui un élève lent et moyennement doué. Cette opinion vient du fait qu’il ne porte aucun jugement hâtif et qu’il mûrit longuement chaque réflexion. Au début de l’année 1895, Einstein a 16 ans. Ecœuré par la discipline militaire qui règne au sein des Gymnasium (les lycées) et face à l’hostilité de certains de ses professeurs, il part rejoindre ses parents installés en Italie quelques temps plus tôt après un revers de fortune. Sa décision est confortée par son refus de faire son service militaire. Il décide alors de préparer le concours de l’Ecole polytechnique de Zurich. Il l’obtient à la deuxième tentative, en 1896. Einstein y fait la rencontre de Mileva Maric, étudiante en mathématiques et en physique. Il ne l’épousera qu’en 1902, après la mort de Hermann Einstein qui s’opposait farouchement à ce mariage.

Malgré son diplôme obtenu en 1900 et une première publication sur la capillarité en 1901, son esprit indépendant et son caractère frondeur lui interdisent un poste d’assistant à l’université. Ce n’est qu’en juin 1902, après une période de chômage, qu’il obtient le poste d’expert auprès du Bureau des brevets de Berne. Ce travail lui offre une réelle liberté car il peut réfléchir aux problèmes de physique le soir après sa journée de travail.

En ce début de XXe siècle, la physique traverse une grave crise. Les deux théories qui permettent d’expliquer les phénomènes physiques semblent incompatibles. La mécanique, science du mouvement, repose en effet sur le principe de relativité, énoncé par Galilée. Rien n’est absolument immobile ; tout dépend du référentiel dans lequel on se place. Or, la théorie de l’électromagnétisme élaborée par Maxwell dans les années 1850, avérée par les résultats expérimentaux, décrit la lumière comme une onde se propageant dans l’éther. Mais aucune description physique de l’éther n’a pu être trouvée. Seule certitude, il est d’une immobilité absolue. Ce qui se révèle en totale contradiction avec le principe de relativité. Une autre contradiction jette les physiciens dans le trouble. La matière est constituée d’atomes. Elle est donc discontinue. Or, lorsqu’on chauffe un filament, celui-ci émet de la lumière ; lumière qui est nécessairement continue d’après Maxwell. Comment quelques chose de discontinue peut-il produire un phénomène continue ? Aucun des physiciens de l’époque ne peut apporter de réponse et la physique se trouve dans une impasse.

C’est alors qu’Einstein fait publier deux articles dans Annalen der Physik qui se révèlent révolutionnaires. Le premier paraît en mars 1905. Il décrit comment l’énergie d’un corps chauffé peut se transformer en énergie lumineuse. Cette transformation n’est possible qu’en considérant la lumière constituée de "grains" qu’Einstein appelle "quanta de lumière" (les photons). La lumière n’est alors ni continue ni discontinue, mais les deux à la fois. Einstein ne sait toujours pas dans quelles circonstances la lumière se révèle continue ou discontinue mais son hypothèse n’en demeure pas moins exacte. Le deuxième article paraît deux mois plus tard, en juin. Il se propose de résoudre le problème posé par l’éther, en totale contradiction avec le principe de relativité. Pour Einstein, l’éther n’a pas lieu d’être. La seule donnée qui permet de décrire la lumière est sa vitesse c, constante quelle que soit la vitesse de l’observateur. Il énonce alors sa théorie de la relativité qui unifie les théories de la matière et de la lumière. La matière comme la lumière subissent le principe de relativité et la simultanéité de deux événements devient dépendante de l’observateur. Le temps n’est plus un concept invariant et est lui aussi relatif.

En septembre 1905, Einstein ajoute un post-scriptum à son article et démontre la célèbre formule E=mc², induisant une équivalence entre la matière et l’énergie. Formule qui sera à l’origine du développement de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins civiles ou militaires. Mais Einstein ne s’arrête pas là. Dès 1907, il commence à réfléchir à sa théorie de la relativité générale qui permettrait d’expliquer le phénomène de la chute des corps. Mais elle nécessite de plus grandes connaissances en mathématiques modernes. Il quitte alors le Bureau des brevets et obtient un poste universitaire d’abord à Berne puis à Prague en 1911. En 1912, il devient professeur à l’Ecole polytechnique de Zurich et y retrouve un ancien camarade, Marcel Grossmann. Il a enfin l’aide qu’il désirait en mathématiques et entreprend la mise au point de sa théorie. Une erreur le conduit à une impasse et il perd trois ans. Mais le tir est rapidement corrigé et la théorie de la relativité est achevée à la fin de l’année 1915. Elle offre une nouvelle interprétation de la chute des corps.

La force d’attraction de Newton est remplacée par une déformation de l’espace autour des corps. Comme une balle déforme une toile tendue en y formant un creux, un corps modifie l’espace autour de lui. Cela explique pourquoi tous les corps, quelle que soit leur masse, tombent avec la même accélération ; ils suivent en fait la ligne de plus grande pente du creux formé dans l’espace. De plus, Einstein énonce le fait que l’espace et le temps ne peuvent exister sans matière. Comment vérifier simplement cette théorie ? Si un corps déforme l’espace autour de lui, alors les rayons d’une étoile située derrière le soleil seront déviés et son image ne sera pas là où elle devrait être. Les observations effectuées lors d’une éclipse par sir Arthur Eddington, astronome britannique, confirment pleinement les calculs d’Einstein. La théorie de la relativité générale est avérée. Les médias s’emparent alors de l’histoire et offrent à Einstein la reconnaissance et la gloire. La science devient aux yeux du monde un symbole de paix et de réconciliation : un Anglais a confirmé la théorie d’un Allemand ! Une illusion qui sera bientôt balayée par les événements.

Mais la nouvelle popularité d’Einstein lui permet de reprendre ses activités politiques et l’aide à promouvoir son idéal de paix. Il défend la cause du peuple juif et milite en faveur de la construction d’une université de haut niveau en Palestine. Une tournée aux Etats-Unis en 1921 lui offre les fonds nécessaires.

Juif, pacifiste et mondialiste, Einstein subit rapidement les foudres des extrémistes national-socialistes. Il revient d’un voyage aux Etats-Unis lorsque Hitler prend le pouvoir en 1933. Il ne rentre pas à Berlin et rejoint les savants de l’Institute for Advanced Study de Princeton. Il prendra la nationalité américaine en 1940. Son exil ne l’empêche pas de poursuivre ses activités politiques. Il sauve de nombreux chercheurs européens et convainc le président Roosevelt de développer le programme de la bombe nucléaire avant que l’Allemagne n’y parvienne. Il regrettera amèrement son geste et soutiendra, de 1945 à sa mort, en 1955, l’action du Comité d’urgence des savants atomistes qui vise à limiter les ingérences de l’Etat dans la recherche scientifique.

Si Einstein est respecté et écouté, il n’en est pas moins, à la fin de sa vie, en bute avec la jeune génération de physiciens comme Heisenberg, Pauli et surtout Bohr. En effet, Einstein a posé les fondations d’une nouvelle théorie, la théorie quantique, qu’il n’accepte pas. Cette théorie interdit toute représentation réelle des objets physiques élémentaires comme les électrons, les protons, etc. Ils ne peuvent être décrits qu’en termes de probabilité : probabilité qu’ils suivent une certaine trajectoire, qu’ils aient une certaine position, une certaine vitesse. Or Einstein n’adhère pas à cette vision probabiliste de la réalité. Pour lui, " Dieu ne joue pas aux dés ". Il refuse que le résultat d’une expérience ne puisse être unique et prédit avec certitude. Pour lui, la mécanique quantique est sinon inexacte, du moins incomplète. Einstein se révèle en cela le dernier des physiciens classiques.



Photos "Amas de galaxies" et "Galaxie" : remerciements à la NASA


RAPHIE D ALBERT EINSTEIN
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MessagePosté le: 06-07-2006 08:29    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Ronsard (Pierre de)





Pierre de Ronsard : Poète français (château de la Possonnière, Vendômois, 1524 - Saint-Cosme, près de Tours, 1585). À vingt-six ans, Ronsard déconcerte par ses quatre premiers livres d'Odes, imitées de Pindare et d'Horace , aux images hardies. Il y fait l'éloge du roi, de grands personnages (Victoire de François de Bourbon), ainsi que de ses amis et de sa région natale (À la forêt de Gastine). De nombreuses pièces chantent aussi les plaisirs et développent des lieux communs philosophiques comme le Carpe diem (Mignonne, allons voir si la rose). Une demi-surdité détourne Ronsard de la carrière militaire ; il reçoit la tonsure en 1543. La même année, il suit les cours de grec et de latin donnés par le très érudit Jean Dorat au collège Coqueret. L'œuvre de Ronsard bat au rythme de l'amour et de la nature. La campagne vendômoise de son enfance continue de l'enchanter. Son bonnet rond d'ecclésiastique le voue aux amours passagères. Ronsard fut aussi polémiste. En 1561, l'Institution pour l'adolescence du roi Charles IX dénonçait les abus des grands et préconisait des réformes. En1562, le massacre de Wassy, qui marque le début des guerres de Religion, bouleverse Ronsard et lui fait épouser fermement le parti de la cour et des catholiques. Dans le Discours des misères de ce temps, la Continuation du Discours des misères de ce temps, la Remonstrance au peuple de France, il accuse les huguenots d'être, par leurs violences, les seuls responsables des événements. Mais Ronsard n'est pas le porte-parole de la Contre-Réforme, il est moins un partisan qu'un poète investi d'une mission et chantre de la Renaissance. Dans son catholicisme s'exalte une mythologie héritée du néoplatonisme des premiers chrétiens, et dans son humanisme ébranlé, il en appelle au prophète Nostradamus.
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MessagePosté le: 07-07-2006 08:50    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Benjamin Péret
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
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Benjamin Péret (4 juillet 1899, Rezé - 18 septembre 1959, Paris) fut un écrivain surréaliste avec une « fourchette coupante à cliché ».

Sa mère fait engager cet adolescent rebelle comme infirmier au cours de la der des ders. Il se révèle être un potache doué d'un humour carabin.

En 1920, dadaïste adepte du mauvais goût, il participe au procès « bricolé » de Barrès, propagandiste de la terre, des morts, de la patrie. Il joue le rôle du «soldat inconnu», revêtu d'une capote de soldat français mais parlant allemand.

En 1922, il rencontre Robert Desnos et les surréalistes avec lesquels il se lance dans l'écriture automatique, dont la syntaxe saugrenue de la phrase bouscule les conventions du langage, et notamment les proverbes.

Il la leur restitue par le calembour, la contrepèterie, le renversement de l'ordre usuel des mots dans la phrase. Par exemple: « Je me demande un peu : qui trompe-t-on ici ? Ah ! je me trompe un peu : qui DEMANDE-t-on ici ? ».

Péret est un des poètes surréalistes les plus singuliers : virtuosité de l'écriture automatique, luxuriance baroque des images (relancées infiniment par un emploi unique de la proposition relative), humour burlesque désacralisateur, audace transgressive. La poésie de Benjamin Péret s'inscrit dans le surréalisme du plus haut vol, sous le signe ascendant de l'abondance, de la liberté.





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MessagePosté le: 08-07-2006 06:17    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Un pas de plus pour se perdre et l'on se trouve. « Envoyer à un ami
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> Peut-être la leçon est-elle qu'il faut abolir les valeurs dans le moment même que nous les découvrons. « Envoyer à un ami
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> Dire que le Monde est absurde revient à dire qu'il est inconciliable à la raison humaine. « Envoyer à un ami
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Extrait de Proêmes



> Comme de toute chose, il y a un secret du vin ; mais c'est un secret qu'il ne garde pas. On peut le lui faire dire : il suffit de l'aimer, de le boire, de le placer à l'intérieur de soi-même. Alors il parle. En toute confiance, il parle. « Envoyer à un ami
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> La meilleure façon de servir la République est de redonner force et tenue au langage. « Envoyer à un ami
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Extrait de Pour un Malherbe



> La fonction de l'artiste est fort claire : il doit ouvrir un atelier, et y prendre en réparation le monde, par fragments, comme il lui vient. « Envoyer à un ami
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> L'amour des mots est en quelque façon nécessaire à la jouissance des choses. « Envoyer à un ami
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Extrait de Le grand recueil



> Le langage ne se refuse qu'à une chose, c'est à faire aussi peu de bruit que le silence. « Envoyer à un ami
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MessagePosté le: 08-07-2006 13:11    Sujet du message: Répondre en citant

La reconnaissance du gamin

de HONORE de BALZAC

Un jeudi gras, vers les trois heures après midi, flânant sur les boulevards de Paris, j'aperçus au coin du faubourg Poissonnière, au milieu de la foule, une de ces petites figures enfantines dont l'artiste peut seul deviner la sauvage poésie. C' était un gamin, mais un vrai gamin de Paris ! .... Cheveux rougeâtres bien ébouriffés, roulés en boucle d'un côté, aplatis ça et là, blanchis par du plâtre, souillés de boue, et gardant encore l'empreinte des doigts crochus du gamin robuste avec lequel il venait peut-être de se battre; puis, un nez qui n'avait jamais connu de pacte avec les vanités mondaines du mouchoir,un nez dont les doigts faisaient seuls la police ; mais aussi une bouche fraîche et gracieuse, des dents d'une blancheur éblouissantes; sur la peau, des tons de chair vigoureux, blanc et bruns, admirablement nuancés de rouge. Ses yeux, pétillants dans l'occasion, étaient mornes, tristes et fortement cernés. Les paupières, fournies de beaux cils bien recourbés, avaient un charme indéfinissable... Ô enfance ! ....
Vêtu à la diable, insouciant d'une pluie fine qui tombait, assis sur une borne froide et laissant pendre ses pieds imparfaitement couverts d'une chaussure découpée comme le panneton d'une clé, il était là ne criant plus:-- 'A la chienlit ! ... lit !.. lit ! ...., reniflant sans cérémonie. Pensif comme une femme trompée, on eût dit qu'il se trouvait là -- chez lui. Ses jolies mains, dont les ongles roses étaient bordés de noir, avaient une crasse presque huileuse... Une chemise brune, dont le col, irrégulièrement tiré, entourait sa tête, comme d'une frange, permettait de voir une poitrine aussi blanche que celle de la danseuse la plus fraîche figurant dans un bal du grand monde...
Il regardait passer les enfants de son âge ; et toutes les fois qu'un petit bourgeois habillé en lancier, en troubadour, ou vêtu d'une jaquette, se montrait armé de la batte obligée, sur laquelle était un rat de craie... Oh ! alors... les yeux du gamin s'allumaient de tous les feux du désir !... L'enfance est-elle naïve ? me disais-je. Elle ne sait pas taire ses passions vives, ses craintes, ses espérances d'un jour !...
Je m'amusai pendant quelques minutes de la concupiscence du gamin. Oh ! oui; c'était bien une batte qu'il souhaitait. Sa journée avait été perdue. Je vis qu'il gardait l'empreinte de plusieurs rats sur ses habits noirs. Il avait le coeur gros de vengeance... Ah ! comme ses yeux se tournaient avec amour vers la boutique d'un épicier dont les sébiles étaient pleines de fusées, de billes ; et où, derrière les carreaux, se trouvaient deux battes bien crayeuses placées en sautoir.
-Pourquoi n'as-tu pas de batte? ... lui dis-je.
Il me regarda fièrement, et me toisa comme M. Cuvier doit mesurer M. Geoffroy-Saint-Hillaire quand celui-ci l'attaque inconsidérément à l' Institut.
-Imbécile ! ... semblait-il me dire, si j'avais deux sous, ne serais-je pas riant, rigolant, tapant, frappant, criant ? ... Pourquoi me tenter?...
J'allai chez l' épicier. L'enfant me suivit attiré par mon regard qui exerça sur lui la plus puissante des fascinations. Le gamin rougissait de plaisir, ses yeux s'animaient... Il eut la batte...
Alors, il la brandit ; et, pendant que je l'examinais, il m'appliqua, dans le dos d'un habit tout neuf,le premier exemplaire d'un rat, en criant d'une voix railleuse :
-'A la chienlit!...lit!...lit!...
Je voulus me fâcher. Il se sauva en ameutant les passants par ses clameurs rauques et perçantes... -'A la chienlit!...lit!...lit!...
Dans cet enfant il y a tous les hommes !.....



Honoré de Balzac (La caricature, 11 novembre 1830)
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MessagePosté le: 09-07-2006 06:33    Sujet du message: litterature Répondre en citant

-Frères GRIMM, Listes des contes
Le mercredi 17 décembre 2003.
Copyleft : Toutes les traductions françaises des contes de Grimm présentées sur ce site sont des oeuvres libres vous pouvez les redistribuer et/ou les modifier selon les termes de la Licence Art Libre. Vous trouverez un exemplaire de cette Licence sur le site Copyleft Attitude ainsi que sur d’autres sites.
Pourquoi avoir choisi de traduire en français ces contes ? Et bien tout simplement, parce que tel est mon bon plaisir. C’est aussi une façon pour moi de travailler mon allemand et mon français. De plus je ne dédaigne pas assembler quelques mots. J’ai donc essayé de respecter le style simple des fréres Grimm pour retrouver dans le texte français, ce langage simple qui a fait le succès de ces contes populaires.
Ces traductions sont sous la licence Art Libre. Bonne lecture...


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MessagePosté le: 09-07-2006 14:18    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà quelqu'un que j'aime bien, il a toujours ramé à contre courant et il est resté original et unique dans ses positions

LA BIOGRAPHIE DE CHARLES PÉGUY


Charles Péguy entre à l'Ecole Normale Supérieure où Bergson fut l'un de ses professeurs. Très tôt, ses prises de position déroutent : croyant, il critique l'Eglise catholique, socialiste, il s'oppose au pacifisme et à l'internationalisme de la gauche, et nationaliste, il ne rejoint jamais la classe bourgeoise. En 1900, il crée sa propre revue, 'Cahiers de la quinzaine' qui représente un témoignage inégalé sur la vie intellectuelle de l'époque. Si Charles Péguy s'était éloigné de la religion, la menace allemande lui révèle l'existence d'un 'mal universel' et le rapproche de la foi. En effet, outre ses essais philosophiques, il est l'auteur de deux oeuvres consacrées à Jeanne d'Arc ('Jeanne d'Arc' et 'Mystère de la charité de Jeanne d'Arc'), et de poèmes oratoires d'un grand mysticisme, tel'Eve', vaste fresque poétique en l'honneur des soldats morts au combat. Le poète, un des plus grands, meurt en 1914, la veille de la bataille de la Marne.

Une autre approche de la biographie de Charles Péguy

D'origine modeste, sa mère étant rempailleuse de chaises et son père étant mort quelques mois après sa naissance, il est remarqué par le directeur de l'Ecole Normale d'Orléans, qui le fait entrer au lycée d'Orléans et obtenir une bourse qui lui permet de suivre de brillantes études.

Celles-ci le conduisent à l'École normale de Paris en 1894. Il y reçoit l'enseignement de Romain Rolland et de Bergson, qui le marque beaucoup. Il y affine également ses convictions socialistes. Dès le début de l'affaire Dreyfus, il se range auprès des dreyfusards. Il fonde la librairie Bellais, près de la Sorbonne. Cependant, dès 1900, après la quasi-faillite de sa librairie, il se détache de ses associés Lucien Herr et Léon Blum et fonde dans la foulée Les Cahiers de la quinzaine, au 8 rue de la Sorbonne, revue destinée à publier ses propres œuvres et à faire découvrir de nouveaux écrivains. Romain Rolland, Julien Benda et André Suarès y contribuent.

En 1907, il se convertit au catholicisme. Dès lors, il fait cohabiter une œuvre en prose souvent politique et polémique (Notre Jeunesse, L'argent) avec une œuvre en vers mystique et lyrique. Néanmoins, son intransigeance et son caractère passionné le rendent suspect à la fois aux yeux de l'Église, dont il attaque l'autoritarisme, et des socialistes, dont il dénonce l'anticléricalisme ou, sur le tard, le pacifisme. Cette suspicion sera renforcée par certains engagements de son fils, gardien de son œuvre, qui, après sa mort, en prônera une lecture très droitière.

Lieutenant de réserve, il part en campagne dès la mobilisation avec le 276e régiment d'infanterie. Il meurt au combat, au début de la bataille de la Marne, le 5 septembre 1914 à Villeroy, près de Meaux.

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MessagePosté le: 09-07-2006 14:31    Sujet du message: Répondre en citant

Citations de Charles Péguy



SES CITATIONS

« Un véritable savant, qui travaille dans son laboratoire, n'écrit point science avec un grand S. »
[ Charles Péguy ] - Extrait des Cahiers de la quinzaine


« Les dévots. Parce qu'ils ne sont pas de l'homme ils croient qu'ils sont de Dieu. Parce qu'ils n'aiment personne, ils croient qu'ils aiment Dieu. »
[ Charles Péguy ] - Extrait des Pensées


« L'ordre, et l'ordre seul, fait en définitive la liberté. Le désordre fait la servitude. »
[ Charles Péguy ] - Extrait des Cahiers de la quinzaine


« Tel est le mystère de la liberté de l'homme, dit Dieu... Si je le soutiens trop, il n'est plus libre Et si je ne le soutiens pas assez, il tombe. »
[ Charles Péguy ] - Extrait des Pensées


« Tout père sur qui son fils lève la main est coupable : d'avoir fait un fils qui levât la main sur lui. »
[ Charles Péguy ] - Extrait des Cahiers de la quinzaine

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MessagePosté le: 11-07-2006 08:11    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Maupassant

MAUPASSANT Guy de
(1850 - 1893), Ecrivain






Guy de Maupassant naen 1850. Ces parents divorcent alors qu'il n'a que 11 ans, il vit une enfance plut?alheureuse. Il combat dans la guerre franco-prussienne et il 鴵die aussi le droit ࠐaris.
En 1880, le groupe d'飲ivains naturalistes r鵮i autour de Zola dans sa maison de M餡n publie un recueil, Les Soir饳 de M餡n, auquel Guy de Maupassant participe avec sa nouvelle Boule de suif, qui rencontre un vif succ賮 D'origine normande, Maupassant, fonctionnaire ࠐaris, m讥 une vie agit饠apr賠la guerre de 1870. Flaubert le forme, le pr鳥nte ࠼a href="biozola.htm">Zola et lui donne l'occasion de collaborer ࠤivers journaux. Il publie son premier roman, Une vie, en 1883. Trois ans apr賠Bel-Ami (1885), Maupassant place en exergue de Pierre et Jean un essai sur "Le roman", o?d馥nd la n飥ssit頤e repr鳥nter le r饬 avec v鲩t頭ais aussi avec originalit鮠Son ?uvre, d'une incroyable f飯ndit鬠lui assure rapidement c鬩brit頥t fortune. Cependant, vers la fin des ann饳 1880, sa sant頳e d鴩riore. Apr賠1890, Maupassant est atteint de syphilis et meurt le 6 juillet 1893 dans la d魥nce.

Annexe : Maupassant et le naturalisme





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