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Inscrit le: 13 Jan 2008 Messages: 6634 Localisation: Normandie
Posté le: 03-01-2009 17:04 Sujet du message: L'ACCENT
Pour Alexia
Fernandel
DE L'ACCENT
De l'accent! De l'accent! Mais après tout en-ai-je?
Pourquoi cette faveur? Pourquoi ce privilège?
Et si je vous disais à mon tour, gens du Nord,
Que c'est vous qui pour nous semblez l'avoir très fort
Que nous disons de vous, du Rhône à la Gironde,
"Ces gens là n'ont pas le parler de tout le monde!"
Et que, tout dépendant de la façon de voir,
Ne pas avoir l'accent, pour nous, c'est en avoir...
Eh bien non! je blasphème! Et je suis las de feindre!
Ceux qui n'ont pas d'accent, je ne puis que les plaindre!
Emporter de chez soi les accents familiers,
C'est emporter un peu sa terre à ses souliers,
Emporter son accent d'Auvergne ou de Bretagne,
C'est emporter un peu sa lande ou sa montagne!
Lorsque, loin du pays, le coeur gros, on s'enfuit,
L'accent? Mais c'est un peu le pays qui vous suit!
C'est un peu, cet accent, invisible bagage,
Le parler de chez soi qu'on emporte en voyage!
C'est pour les malheureux à l'exil obligés,
Le patois qui déteint sur les mots étrangers!
Avoir l'accent enfin, c'est, chaque fois qu'on cause,
Parler de son pays en parlant d'autre chose!...
Non, je ne rougis pas de mon fidèle accent!
Je veux qu'il soit sonore, et clair, retentissant!
Et m'en aller tout droit, l'humeur toujours pareille,
En portant mon accent fièrement sur l'oreille!
Mon accent! Il faudrait l'écouter à genoux!
Il nous fait emporter la Provence avec nous,
Et fait chanter sa voix dans tous mes bavardages
Comme chante la mer au fond des coquillages!
Écoutez! En parlant, je plante le décor
Du torride Midi dans les brumes du Nord!
Mon accent porte en soi d'adorables mélanges
D'effluves d'orangers et de parfum d'oranges;
Il évoque à la fois les feuillages bleu-gris
De nos chers oliviers aux vieux troncs rabougris,
Et le petit village où les treilles splendides
Éclaboussent de bleu les blancheurs des bastides!
Cet accent-là, mistral, cigale et tambourin,
A toutes mes chansons donne un même refrain,
Et quand vous l'entendez chanter dans ma parole
Tous les mots que je dis dansent la farandole!
Oui, "hope", c'est une bonne chose qu'existent les différents accents révélant l'origine de la personne à laquelle on s'adresse. Lorsque l"on quitte sa région pour s'installer dans un autre lieu, de même si l'on passe ses vacances en-dehors de sa région à soi, on est heureux de retrouver quelqu'un de sa région. C'est ainsi que l'on repère avec plaisir les immatriculations de voitures ayant le même numéro de département que la sienne : la polémique du nouveau système d'immatriculation entrant en vigueur à partir du 15 avril prochain en faisant foi. Ainsi, la pluralité de l'ensemble de notre territoire français se distingue par les divers accents, ce que je crois être une excellente opportunité. Y aurait-il vraiment un accent parisien, sachant que le nombre de parisiens ne dépassait guère 800.000 âmes à la fin du XVIII° siècle, alors que Paris-même compte actuellement plus de 2.500.000 habitants, soit plus de 5.000.000 d'habitants pour l'agglomération parisienne. Force est de constater qu'un nombre important de gens provenant des régions et de bien des pays voisins, ou même au-delà se sont installés à Paris, d'où la notion d'accent parisien paraît bien obsolète... A débattre... _________________ J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges
Dernière édition par xapinot le 12-01-2009 11:00; édité 2 fois
Inscrit le: 13 Jan 2008 Messages: 6634 Localisation: Normandie
Posté le: 07-01-2009 14:55 Sujet du message:
Oui Xapinot, il y a un accent parisien
Même ceux qui viennent d'autres régions cherchent à le prendre
et reparlent avec leur accent d'origine quand ils retournent dans leur région
Il n'y a qu'à écouter la télévision, tout le monde a le même accent _________________
Inscrit le: 07 Oct 2007 Messages: 5310 Localisation: PACA
Posté le: 07-01-2009 18:17 Sujet du message:
Merci Hope ! quand je l'entends, encore et encore, je ne m'en lasse pas,
ça me descend droit dans l'estomac, mais... dis-moi .... est - ce que mon accent, pour toi, " sonne fort et clair " ?
Inscrit le: 04 Sep 2008 Messages: 1236 Localisation: Seine et Marne
Posté le: 07-01-2009 20:31 Sujet du message:
xapinot a écrit:
Oui, "hope", c'est une bonne chose qu'existe les différents accents révélant l'origine de la personne à laquelle on s'adresse. Lorsque l"on quitte sa région pour s'installer dans un autre lieu, de même si l'on passe ses vacances en-dehors de sa région à soi, on est heureux de retrouver quelqu'un de sa région. C'est ainsi que l'on repère avec plaisir les immatriculations de voitures ayant le même numéro de département que soi-même : la polémique du nouveau système d'immatriculation entrant en vigueur à partir du 15 avril prochain en faisant foi. Ainsi, la pluralité de l'ensemble de notre territoire français se distingue par les divers accents, ce que je crois être une excellente opportunité. Y aurait-il vraiment un accent parisien, sachant que le nombre de parisiens ne dépassait guère 800.000 âmes à la fin du XVIII° siècle, alors que Paris-même compte actuellement plus de 2.500.000 habitants, soit plus de 5.000.000 d'habitants pour l'agglomération parisienne. Force est de constater qu'un nombre important de gens provenant des régions et de bien des pays voisins, ou même au-delà se sont installés à Paris, d'où la notion d'accent parisien paraît bien obsolète... A débattre...
Quand j'étais gamin, j'allai dans le Doubs "garder les vaches", comme si que les vaches ne pouvaient pas se garder toutes seules, à la vérité j'allai surtout faire le larbin gratuitement pour les fermiers, cependant il n'en pas moins vrai que dès que j'ouvrai la bouche tout le monde me disait que j'étais un Parigot.
_________________ connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance.
En fait, "vitre", de garder les vaches, ceci m'a pendu au nez, à moi aussi. Sauf que je fus hébergé, pendant une courte durée d'un mois environ, chez une de mes tantes, cousine de ma mère. Garder les vaches pour moi fut une découverte car pendant ce temps j'ai eu le privilège de contempler la nature (les arbres, les fleurs, les oiseaux et autres petits animaux, tels les lièvres, les chevreuils, les grenouilles, etc...) Les travaux agricoles, tels semer, tourner la terre en guidant les chevaux traînant la charrue, rentrer les fourrages, moissonner, récolter les pommes de terre, cueillir les fruits, traire les vaches, et bien d'autres travaux agricoles, me procuraient bien du plaisir..., en tant que garçon de 13 ans, habitant la ville.
Dès lors, "vitre", je comprends à présent ta passion pour les beautés de la nature, comme tu nous les fait découvrir par tes vidéos. Tu as su contempler, toi aussi, les paysages qui furent à ta portée lors de ton gardiennage des vaches.
Il me semble que la jeunesse a besoin de la proximité des animaux et du calme qu'apporte la nature pour pouvoir se sentir équilibré. Pourquoi ne pas donner cette chance à tout jeune qui se sent désorienté dans les centres urbains : je pense notamment aux délinquants qui pourraient reprendre surface dans le milieu rural lors d'un séjour d'un mois ou bien davatange. La basse-cour et les animaux de la ferme leur procureraient pas mal de satisfaction dont ils s'en souviendraient toute leur vie...
A bon entendeur, ... _________________ J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges
Pour revenir à mon post au sujet du gardiennage des vaches, j'aimerais vous conter une petite histoire vraie concernant notamment cette période de un mois où j'étais hébergé chez ma tante dans la campagne.
Ainsi que j'en ai fait état, il m'arrivait souvent de garder les vaches, ce qui en soit, semble insignifiant puisque bien d'autres jeunes enfants ont dû faire pareil. Sauf, qu'un jour, ma tante m'a conduit, accompagnés des vaches que nous fûmes (six vaches et deux veaux), à un pâturage situé à l'orée d'une forêt, terrain encerclé de peupliers et de hêtres. Or au bout d'une heure environ, autour des seize heures, tandis que je ramassai des branchâges en forêt, pour allumer un petit feu, un homme svelte de grande taille surgit de je ne savais où et me proposa d'allumer les branches et brindilles ramassés. Nous nous assîmes d'un côté et de l'autre de cette flambée et conversâmes ensemble. Au bout d'un moment, l'homme d'une trentaine d'année me demanda si je pouvais lui prêter un couteau - couteau que je possédais effectivement - afin qu'il puisse ouvrir l'écorce des noix qu'il me présenta. Je lui tendis mon couteau tout en me méfiant de lui, et sur le qui-vive, je fus prêt à sursauter à chaque instant. L'homme se renseigna auprès de moi pour savoir si je suis au courant de l'affaire concernant le vol de poulets et de poules dans les environs, dont les quotidiens régionaux ont fait mention quelques jours auparavant. Lui répondant que je n'en savais rien, il m'expliqua qu'il s'est agit de lui-même. Il me donna davantage la frousse en m'affirmant que si j'avais été une fille - j'avais treize ans - cela ne se serait pas passé ainsi. Après avoir rôti les noix, et me donnant à y goûter, il me rendit mon canif, ce qui me rassura...
Avant de le quitter, lorsque ma tante m'a recherché autour des dix-sept heures, le roulottier me fit promettre de ne rien dire de sa présence ici, à ma tante. Je le lui ai promis, mais ma tante lorsque nous nous trouvâmes à quelques cinquante mètres de l'endroit où nous étions, le chenapan et moi, fit un signe de tête, en guise de salutation, et me demanda de me justifier de ce qui s'est passé... Je lui contais la vérité tout en soutenant que si j'ai tu l'évènement, c'est que j'avais promis à cet homme de ne rien dire... Ma tante m'en voulu bien des jours, s'étant imaginée ce qui aurait pu m'arriver ce jour-là.
Elle me conduisait par la suite sur une prairie en plein champ pour faire paître les vaches en toute quiétude... Cette aventure me reste, néanmoins, gravée dans ma mémoire pour la vie. _________________ J'ai 71 ans, j'habite dans le 68 en Alsace. Je suis ouvert à nombre d'échanges
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