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Sylvie : Atila 235

 
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sylvie_delmas



Inscrit le: 12 Nov 2005
Messages: 16
Localisation: Lozère profonde

MessagePosté le: 22-11-2005 07:40    Sujet du message: Sylvie : Atila 235 Répondre en citant

Comme cette nouvelle est un peu longue, je vais la poster en 3 fois.






---------------------------ATILA235---------------------


Rodolphe, seul dans l'immense Observatoire, achevait le débogage de son nouveau programme. Astrophysicien de formation et informaticien de haut niveau, il avait trouvé là, la possibilité d'allier ses deux passions. Ce petit bijou devait permettre une analyse plus rapide encore des nombreuses données qui parvenaient chaque jour des confins de l'Univers. Il aimait travailler à ces heures avancées de la nuit. A bientôt 60 ans, sans femme, sans enfants, sans attaches, il ne vivait que pour son travail, comme il l'avait fait toute sa vie.
Soudain, un son désagréable troubla le silence. L'ordinateur principal émettait des bips d'alerte, attitude surprenante de la part de cette machine, normalement occupée, à cette heure-là, à compiler les multiples données traitées par ses subalternes du réseau durant la journée. S'approchant de l'écran, il déchiffra avec stupéfaction des mots lourds de sens :
« Alerte ! Un astéroïde, codé ATILA235, se dirige vers la Terre. Taille importante. Vitesse constante. Trajectoire calculée avec un pourcentage d'erreur de 0.00012%. Collision avec notre planète le 7 Février 2052 à 14 h 47. Destruction totale en 14 secondes. »
Suivait un tableau de chiffres détaillant les positions journalières de l'astéroïde, à partir de ce jour, 5 Janvier, jusqu'à la date fatidique. Rodolphe relut ce court message, son cerveau l'entraînant dans un tourbillon de supputations :
— Non, ce n'est pas possible, il doit y avoir une erreur quelque part ! Un relevé défaillant peut-être, ou des calculs erronés ? Non, depuis le temps que ces programmes d'études astronomiques ont été mis au point, on n'a jamais constaté la moindre anomalie ! Et puis, il y a longtemps que les ordinateurs ne font plus de bêtises ! Jamais ils ne se trompent ! Non, il ne peut y avoir de doute, il faut considérer cela comme une vérité absolue. Qui d'autre est au courant ? Comment vont réagir les gens ? Faut-il leur annoncer ? Et de quelle façon ? Faut-il mieux se taire ? Ce n'est pas de mon ressort... Pour l'heure, je dois faire disparaître cela de l'écran et avertir qui de droit.
Il enregistra et imprima le message et les détails attenants, puis appuya sur la touche « Vocal » du clavier en prononçant distinctement « J'ai lu ». Habituellement, l'ordinateur demandait à qui il devait transmettre les informations avant d'effacer l'écran. Mais la machine ne respecta pas cette procédure, et, sans attendre de validation, afficha, à la place du message :

« L'information a été transmise à tous les utilisateurs du réseau. »

La panique s'empara de Rodolphe. Bien plus que la nouvelle en elle-même, l'idée que celle-ci fut maintenant présente sur les centaines d'ordinateurs qui constituaient le réseau de l'Observatoire l'effara. Il se précipita sur une machine et, activant sa boite de messages, en lut le premier titre : « Un astéroïde entrera en collision avec la Terre dans 33 jours ». Il supprima le post, passa à l'appareil suivant et renouvela l'opération, mais se rendit compte immédiatement que c'était peine perdue : outre qu'il n'aurait jamais le temps de « nettoyer » les quelques huit cents machines, il n'avait pas, sur la plupart, les autorisations nécessaires à d'éventuelles suppressions.
Accablé, il s'assit pour réfléchir. Dans moins de six heures, tous les employés prendraient leur service et découvriraient le message. Il paraissait irréaliste d'exiger d'eux qu'ils gardent le secret. La nouvelle se répandrait alors à la vitesse de la lumière. La seule possibilité qu'il entrevoyait pour gagner du temps était de mettre tout le réseau en panne. Mais il ne pouvait prendre cela sous son bonnet. Il appela le Directeur de l'Observatoire, malgré l'heure, jugeant la situation suffisamment grave pour se le permettre. Après avoir écouté les explications de l'informaticien, le Directeur décida d'en référer au Président de la République, et Rodolphe dut attendre de longues heures, probablement nécessaires à la réunion d'une cellule de crise, à l'Élysée. Enfin, le téléphone sonna. Le Directeur, d'une voix lasse et, sembla-t-il à Rodolphe, totalement désespérée, lui dit :
— Ne faites rien, ne tentez rien. Nous ne sommes pas le seul Observatoire à avoir repéré l'astéroïde, quatre autres, rien qu'en Europe, l'ont détecté en même temps que nous. Le fait que les mêmes calculs aient été faits par d'autres machines à travers le monde exclut toute éventualité d'une quelconque erreur. Au moins cinq pays sont donc au courant, et probablement beaucoup plus. Le bruit court déjà en Allemagne, parait-il... De ce fait, il serait totalement utopique de prétendre garder le secret. Le gouvernement est en train d'étudier la meilleure approche pour informer la population et un communiqué sera transmis aux rédactions des journaux en début de matinée.
— Mais, Monsieur le Directeur, intervint Rodolphe, ne puis-je au moins mettre le réseau en panne pour quelques heures, afin que l'information ne tombe pas sur les gens comme ça, brutalement, lorsqu'ils se mettront devant leur poste ?
— Ils l'apprendront de toute façon ! Alors, à quoi bon !
— Mais ils vont propager la nouvelle avant même que le gouvernement...
— Ils auront une petite longueur d'avance sur les autres, mais qu'est-ce que cela changera ? Au bout du bout, le 7 Février, on sera tous rattrapés par le temps !

Rodolphe raccrocha, pensif. Ne rien faire ! Ce n'était pas dans son caractère. Il se dirigea vers son ordinateur et entreprit de scruter les analyses et les calculs qui avaient abouti à cette terrible conclusion. Il reprit certaines données, examina les cartes virtuelles, les relevés mais ne trouva aucune faille. Il en était à étudier la composition chimique de l'astéroïde lorsque les premiers employés entrèrent dans la salle. Rodolphe n'avait jamais été un meneur d'hommes. Il maniait beaucoup plus aisément le langage informatique que les phrases. Aussi, ne sachant comment s'y prendre, les laissa-t-il s'asseoir à leurs postes respectifs. Ils s'installèrent tout en poursuivant les conversations commencées dans les couloirs. Celles-ci s'étranglèrent une à une, souvent au milieu d'une phrase, à mesure que s'ouvraient les boites de messages... Parmi la cinquantaine d'employés qui se trouvait là, les réactions furent diverses : certains s'effondrèrent en larmes, d'autres sortirent prendre l'air, les plus optimistes essayèrent de se persuader qu'il s'agissait d'une blague, les plus actifs empoignèrent leur téléphone, les autres, prostrés, se figèrent, incapables du moindre mouvement.
La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre. Les journaux, qu'ils soient électroniques, télévisés ou radiophoniques, s'en firent l'écho dès le milieu de la matinée. Toute la presse écrite sortit, le soir même, des éditions spéciales. Le monde entier était sous le choc… il lui restait un mois à vivre !


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gergen59



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MessagePosté le: 22-11-2005 15:36    Sujet du message: Sylvie attila 235 Répondre en citant

De la fiction ?u réalisme ?

Des astéroides se dirigent vers nous ,et en plus c'est véridique.
Quand s'écraseront t'ils sur la terre , MYSTERE.
Mais de toute facon , ne nous affolons pas ,rien ne sert de courir ,ils sont plus rapides que nous .
Plusieurs ont déjà apprpché notre planète , des scientifiques recherchent les moyens pour les détourner.SINON ,on ira tous au paradis meme moi
qu'on soit béni qu'on soit maudit on ira avec les ......et patati et patata.
Enfin ,tout le monde dans le meme panier...Et après , la grande lessive.

C'est là que ..........Devinez

Donc ZEN ZEN !!!!!!!!!


GERZEN
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musika



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MessagePosté le: 22-11-2005 18:28    Sujet du message: Répondre en citant

bon rodolphe est un passionnée d'ordinateur!!! il découvre un message
qui n'a pas l'air de le réjouir, un astéroide en vu.... les uns sont désolés , les autres !!!!! ... 1 mois à vivre voilà là......
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sylvie_delmas



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MessagePosté le: 22-11-2005 20:18    Sujet du message: La suite.... Répondre en citant

La suite :



Rodolphe s'attaqua derechef aux interminables calculs, aux innombrables photos d'ATILA235, examinant tous les relevés, toutes les analyses... Intuitivement, quelque chose le chagrinait, mais il ne pouvait cerner la raison de ce malaise. Il s'acharna, vérifiant le moindre détail, oubliant de manger et même de dormir. Au bout de trois jours de travail opiniâtre, les limites de ses connaissances concernant l'astéroïde et ses conséquences lui semblant atteintes, il décida de s'assurer le concours de cerveaux à même de déceler une anomalie quelconque. Il s'aperçut alors que la folie s'était emparée de la majorité de la population.
Depuis l'annonce de l'imminence de la catastrophe, les gens étaient devenus insensés : certains dépensaient inconsidérément leurs économies, d'autres, incapables de supporter l'attente, se jetaient du haut des tours ou des ponts, parfois avec leurs enfants dans les bras, d'autres encore, pensant que peut-être tout n'était pas perdu, profitaient de la situation pour monter diverses escroqueries. Les théories les plus farfelues s'étalaient dans les journaux, tout au moins dans ceux qui pouvaient encore paraître, la société s'étant rapidement divisée en trois catégories. Tout d'abord, beaucoup, accablés, se repliaient sur eux-mêmes, se cloîtraient, seuls ou en famille, attendant, stoïques, leur mort prochaine. D'autres, tout au contraire, voulaient profiter de leurs dernières semaines en menant une vie de débauche, réalisant tous leurs fantasmes et bravant tous les interdits édictés par la morale ou la société. Les derniers et les moins nombreux, croyant en une erreur ou espérant un miracle, tentaient de conserver un semblant de vie normale. Dans les deux premiers cas, la majorité ne se rendait plus à son travail. Peu importait le salaire du mois de Janvier puisqu'il ne pourrait être dépensé ! Le chaos s'installait ainsi dans tous le pays. Plus aucune administration ne fonctionnait, rares étaient les transports en commun qui circulaient, beaucoup d'entreprises et de magasins, par manque d'approvisionnement et de personnel, fermaient leurs portes. De nombreux jeunes, livrés à eux-mêmes faute de professeurs et d'encadrement scolaire, erraient dans leurs écoles et, selon leur sensibilité, tenaient des réunions ou jouaient aux casseurs. La police, elle aussi, était absente...
L'Observatoire n'avait pas échappé à la démence ambiante et, quasi désert, il n'offrait à Rodolphe aucune ressource. Depuis que les calculs avaient fait apparaître que l'homme n'avait aucune possibilité de détruire l'astéroïde avant la collision, directeur, ingénieurs et chercheurs avaient déserté les locaux. Face à cette situation, il eut l'idée d'orienter ses recherches vers le lycée Etienne Oehmichen, persuadé qu'il trouverait là des compétences disponibles. Cet établissement très particulier, jumelé avec l'Observatoire, dispensait un enseignement hautement scientifique, de la seconde jusqu'à sept ou huit années après le Bac. N'y étaient admis que des élèves triés sur le volet et qui se destinaient à des carrières de très haut niveau ayant trait à l'astronomie, l'astrophysique ou l'astronautique. C'est de ce creuset que sortaient les meilleurs éléments d'Europe et les jeunes qui y poursuivaient leurs études étaient parfaitement conscients du poids de leurs futures responsabilités et du rôle qu'ils seraient appelés à jouer. En cette période troublée, leur comportement différait totalement de celui de leurs concitoyens, et Rodolphe en trouva là un grand nombre, bouillant d'impuissance refoulée, supputant le nombre d'erreurs possibles, échafaudant diverses théories, sans fondements faute de données réelles. Après avoir rassemblé les étudiants de dernière année, il leur exposa son projet de reprendre tout à zéro et son besoin, pour ce faire, de cerveaux à la pointe des toutes dernières recherches. Devant l'engouement qu'il suscita, il pensa tout d'abord procéder à une sélection en fonction des spécialisations les plus en rapport avec le problème. Mais cela lui sembla malaisé et trop frustrant pour ceux qu'il laisserait sur la touche. C'est donc une trentaine de personnes qui s'installa dans les locaux déserts de l'Observatoire. Rodolphe s'adressa à elles sans ambages :
— Bon, il s'agit de reprendre tout, depuis le début. Il faut tout analyser, tout décortiquer. J'ai la sensation que quelque chose cloche, mais je ne parviens pas à discerner de quoi il s'agit. Je n'arrive même pas à savoir si mon intuition concerne l'astéroïde lui-même, sa trajectoire ou le manque de solutions. On ne pourra pas observer ATILA235 avec nos yeux d'humains, avant fin Janvier. Nous sommes donc absolument obligés de nous en remettre aux images virtuelles que les ordinateurs reconstituent. Nous devons tout étudier, les relevés, les calculs, les hypothèses et les conclusions, tout, point par point. Répartissez-vous en fonction de vos compétences et connaissances. Nous avons à notre disposition les ordinateurs les plus performants à l'heure actuelle, et presque quatre semaines devant nous. Afin de nous débarrasser des problèmes matériels, cinq d'entre vous vont sortir nous chercher du ravitaillement, soit dans les cantines, soit dans des magasins, tant qu'on peut encore en trouver, ce qui ne saurait durer. Les nombreux distributeurs d'ici suffiront pour le café et la boisson. Cinq ou six autres vont retourner à l'internat du Lycée chercher des matelas et des couvertures en quantité suffisante. Nous travaillerons jour et nuit tant que nous n'aurons pas de certitude, dans un sens ou dans l'autre. Ah ! Il faut aussi que quelques-uns se débrouillent pour trouver du gas-oil pour faire tourner les groupes électrogènes de l'Observatoire, j'ignore où il est stocké. Nous ne savons pas pendant combien de temps encore nous aurons de l'électricité. Au travail !
Et les trente cerveaux, parmi les plus brillants d'Europe, commencèrent à plancher sur le sujet le plus pathétique qu'ils aient jamais eu à étudier. Plusieurs jours passèrent, sans apporter aucun résultat, malgré quelques découvertes qui firent battre les cœurs quelques instants avant que leur auteur ne s'aperçoive qu'il s'agissait d'une erreur de sa part.

Pendant ce temps, à l'extérieur, la folie des hommes atteignait son paroxysme. La désorganisation totale de la société conduisait aux situations les plus extravagantes. Tout d'abord, le pays fut paralysé par le manque de carburant. Puis, dans les villes, la nourriture devint quasiment introuvable. 80% de la population ne travaillant plus, on en arriva à un curieux paradoxe : les gens qui voulaient dépenser, sans compter, toutes leurs économies pour s'amuser, trouvaient partout porte close, par manque de personnel. Les restaurants, les spectacles, les établissements de jeux, même la plupart des cafés étaient fermés. Plus aucun avion ne volait, plus aucun train ne circulait, la sécurité n'étant plus assurée. Les gaspilleurs du désespoir ne pouvaient donc, pour la plupart, satisfaire leurs envies, sauf à s'adresser à certains individus qui, plus fatalistes, plus rusés ou plus optimistes que les autres, profitaient grandement de la situation pour s'enrichir au détriment des plus déprimés, proposant n'importe quoi à n'importe quel prix. L'argent n'avait plus aucune valeur, la vie non plus…
Les suicides étaient innombrables, les bagarres de rue aussi… on laissait libre cours aux vengeances, les haines éclataient au grand jour… les gens étaient laissés à l'abandon dans les hôpitaux, il en était de même dans les maisons de retraites, dans les prisons...
Une société, comme une machine, a besoin, pour fonctionner, de carburant (la motivation de ceux qui la composent), et de courroies de transmission (les moyens de communication) pour faire fonctionner ses rouages (institutions et entreprises), solidement carrossés par la morale et le devoir. Là, la population était totalement démotivée, toutes les communications coupées, les valeurs morales immolées sur l'autel de la panique... Plus rien ne fonctionnait donc... Le désordre régnait en maître...

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musika



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MessagePosté le: 22-11-2005 20:53    Sujet du message: Répondre en citant

il voulut donc savoir d'où venait le problème...il s'aperçut que la population s'affolait. et dijonctait .. elle allait à vaux l'eau .
ses collègue baissent les bras, et le laisse tomber dans ses recherches alors, il décide de se faire aider par des éléves de haut niveaux intellectuel.
par groupe de 5 éléves, ils repartissent les tâches (de survie).
à l'exterieur c'est le grand chaos!!! dans la population.
voilà .... sylvie où j'en suis.
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MessagePosté le: 23-11-2005 07:32    Sujet du message: litterature Répondre en citant

bonjour Sylvie. Je m'arrête avec mes polars et je raconte des conte s de noel pris dans differents textes. Je te salue bise LINE
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MessagePosté le: 23-11-2005 07:35    Sujet du message: litterature Répondre en citant

suite



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MessagePosté le: 25-11-2005 18:33    Sujet du message: La fin Répondre en citant

La fin d'atila 235

Désolée, mais je n'ai pas pu me connecter pendant deux jours ! "Internl server error phpbb !"
Voici donc la fin :

La population était totalement démotivée, toutes les communications coupées, les valeurs morales immolées sur l'autel de la panique... Plus rien ne fonctionnait donc... Le désordre régnait en maître...

Bien que loin de cette agitation, Rodolphe était au bord du découragement. Dans l'équipe qu'il avait constituée, personne n'avait trouvé le plus petit commencement de piste. Se prenant la tête dans les mains, il murmura pour lui-même :
— Je suis sûr, je suis sûr que quelque chose ne va pas. Mais il semble que je sois le seul à avoir ce sentiment. Tous les autres, même s'ils cherchent avec ardeur, ne partagent pas ma conviction. Pourquoi suis-je le seul à ressentir que quelque chose « cloche ». Je n'ai pas plus d'informations qu'eux, moins même maintenant. J'ai ce sentiment depuis le début, pourquoi, mais pourquoi ? Si seulement je pouvais voir cet astéroïde !
Rodolphe faisait partie de la dernière génération qui avait appris à utiliser ses propres observations, sans passer systématiquement par le canal des ordinateurs qui analysaient tout, à la place des hommes, depuis une trentaine d'années. Bien qu'ayant totalement adhéré et même participé à cette mutation, il lui arrivait parfois de ressentir le besoin viscéral de se passer d'eux.
— Oui, voir cet astéroïde, de mes yeux... Bien sûr les ordinateurs ne se trompent jamais, ils suivent des procédures sans jamais déroger...
Il sursauta. La sensation d'accrocher un bout du problème l'envahit soudain. Mais le fil qu'il tenait était si ténu... Un des étudiants s'approcha pour lui poser une question. Il lui fit un geste de la main pour lui intimer l'ordre de se taire. Les yeux dans le vague, il reprit son monologue inaudible :
— Ils suivent des procédures, sans jamais déroger... ils ne prennent donc pas d'initiatives... ils exécutent ce pour quoi on les a programmés... qu'est-ce qui me gène là-dedans ? Ils ne s'écartent jamais... ils font toujours la même chose, ils n'ont aucune raison de faire autrement, faire autrement, oui, c'est ça, faire autrement... faire autrement... oui...
Se levant d'un bond, il se mit à hurler :
— J'ai trouvé ! Arrêtez ! Tous ! On suit de fausses pistes ! On se fourvoie depuis le début ! C'est moi, moi seul, qui détenait la solution.
Il leur raconta alors ce détail, passé totalement inaperçu à côté de la gravité de la situation, de l'ordinateur principal qui avait omis de lui poser la question habituelle le premier jour, et qui avait transmis l'information à tout le réseau, sans autorisation.
Les membres de son équipe commencèrent par le considérer comme fou. Ils pensèrent que ces interminables journées... pour un homme de son âge... si brillant qu'il fût intellectuellement... Il y avait maintenant douze jours que la nouvelle était tombée et l'espoir s'effilochait chez les participants. Plusieurs avaient déjà déserté qui étaient allés rejoindre leur famille ou leurs amis pour vivre auprès d'eux les dernières semaines de la Terre. D'autres suivirent ce jour-là. Il ne resta plus alors qu'une dizaine de personnes qui, comme Rodolphe, n'avaient pas d'attaches. L'un des étudiants émit cependant un doute :
— Je ne comprends pas ce que l'on peut encore chercher, Rodolphe. Cela ne change rien au problème. D'autres observatoires ont découvert la même chose en même temps. Même si cet ordinateur a dysfonctionné à un moment donné...
— Mais je n'ai pas parlé de dysfonctionnement, le coupa Rodolphe. Il s'agit de bien autre chose : un programme pirate, j'en suis maintenant absolument certain, a été implanté sur les ordinateurs centraux de différents observatoires et il s'est déclenché au même instant sur tous. Coiffant de manière indécelable les programmes en cours, il a craché la monstrueuse information de l'astéroïde avec tous les détails. Mais ce même programme devait également modifier le processus habituel de transmission de l'information, de façon à ce qu'elle se répande rapidement et ne soit pas étouffée. C'est pour cela que l'ordinateur central ne m'a pas posé la question habituelle. Si je n'avais pas été présent cette nuit-là, le matin, le préposé à la réception de ses messages, perturbé par la teneur même de l'information, n'aurait certainement pas relevé l'anomalie. Si, d'aventure, quelqu'un s'était étonné que l'info ait été transmise, on l'aurait même certainement accusé d'en avoir, par erreur, autorisé la diffusion à tous les utilisateurs. Mais moi, je sais parfaitement que je n'ai fait aucune fausse manœuvre ! Maintenant, nous savons quoi chercher : une toute petite ligne de programme qui modifie le processus de demande d'autorisation de diffusion de l'ordinateur central ! Quand nous aurons trouvé cette ligne, nous aurons trouvé le programme pirate !
— Mais ces machines centrales sont hyper protégées, non ?
— Bien sûr, mais un informaticien qui veut s'en donner la peine trouvera toujours une faille ! Allez, ne perdons pas de temps, nous devons trouver ce programme et l'anéantir. Au travail !
— Attends : si tu es sûr de cela, pas besoin de le trouver, il suffit de le dire, de dire que tout cela n'est qu'une machination...
— Tant qu'on ne l'aura pas identifié, personne ne nous croira car on ne pourra apporter aucune preuve. Ce qu'il faut c'est arriver à faire dire aux analyses que ATILA235 n'existe pas. Nous devons donc supprimer l'intrus pour pouvoir produire les analyses exactes de l'Univers, qui, à mon avis, ne présente aucune menace !
Ils entreprirent donc de scruter l'énorme ordinateur jusqu'à trouver l'anomalie, travail de Titan eu égard aux dizaines de milliers de programmes qu'il contenait.

Ce n'est que le quinzième jour qu'enfin quelqu'un identifia un programme suspect. Rodolphe, en expert, l'étudia et confirma qu'il s'agissait bien de celui qu'ils cherchaient. Il y travailla de longues heures, et, précautionneusement, afin de ne pas risquer d'endommager de données, le supprima de l'ordinateur. Il relança alors la machine et demanda une analyse instantanée du ciel. La réponse tomba au bout de quelques minutes :
« Rien à signaler... »
Un « Houra ! » général fit trembler les murs de la salle.

Seulement voilà...
Depuis longtemps, les ordinateurs fonctionnaient sur les groupes électrogènes, toutes les lignes téléphoniques étaient coupées et ils étaient à plus de 300 kilomètres de la capitale. La désorganisation du pays était telle qu'ils n'avaient aucun moyen de prévenir les autorités, sauf à trouver une voiture qui eût suffisamment de carburant et à se rendre, en personne, à l'Élysée.
C'est ce que fit Rodolphe. Il traversa alors un pays sans vie, ne rencontrant quasiment personne sur les routes ni dans les rues, ne voyant que magasins fermés, véhicules abandonnés, villes mortes...
À l'Élysée, le Président et quelques Ministres, accablés, impuissants, le reçurent. Rodolphe entreprit de leur expliquer, preuves formelles à l'appui :
— Ce programme a été mis au point par une équipe de très haut niveau. Peu d'informaticiens sur Terre en sont capables. En exploitant une faille, ils l'ont ensuite implanté sur les machines principales de différents pays. Ces programmes se sont tous déclenchés le 5 Janvier à minuit. Ils donnaient une information bien entendu fausse, mais invérifiable du fait que, d'une part, les moyens d'investigation par l'œil humain ont été abandonnés depuis longtemps et que, d'autre part, ils avaient pris la précaution supplémentaire de placer le prétendu astéroïde quasiment dans l'axe du soleil par rapport à nous, ce qui nous la rendait totalement inobservable. Pour s'assurer que l'information ne serait pas étouffée, ils se sont arrangés pour qu'elle soit diffusée au personnel. C'était imparable. Si je n'avais pas été présent cette nuit-là, aucune investigation n'aurait donné de résultat tant leur programme était parfait et indétectable. On ne pouvait le découvrir qu'à la condition d'être absolument certain de sa présence et d'orienter les recherches d'une certaine façon. Leur seule erreur a été d'oublier de supprimer le message « Cette information a été transmise... ». S'il n'était pas apparu à l'écran, mon cerveau n'aurait pas été frappé par cette anomalie.
— Mais, qui, qui à votre avis, à pu mettre sur pieds une telle entreprise et pourquoi ?
— Un groupe de super-cerveaux dans le but de déstabiliser le monde Occidental, répondit Rodolphe, car c'est bien de cela qu'il s'agit, non ?
— Oui, acquiesça le Ministre des Affaires Étrangères, d'après nos informations, les pays en voie de développement sont nettement moins déstructurés que les nôtres pour plusieurs raisons : la prégnance des religions ou des coutumes, ou des régimes politiques plus ou moins dictatoriaux ont empêché la débâcle, mais surtout, ils sont beaucoup moins fragiles que nous. Nos pays industrialisés souffrent de la situation car ils sont affaiblis par leur totale dépendance aux sources d'énergie pour leurs communications et leur fonctionnement. Supprimez l'électricité et le téléphone, plus rien ne fonctionne chez nous... la paralysie est alors inéluctable. D'après les bribes d'informations que nous avons pu obtenir ces jours derniers, tous les pays industrialisés sont dans le même état que nous...
— Mais qui est derrière tout ça ? insista le Ministre de la Justice
— A la lumière de ce que nous venons d'apprendre, et si je recoupe cela avec certains renseignements que l'on ne savait trop comment interpréter, je dirais très certainement une organisation terroriste internationale, œuvrant pour certains pays... répondit le Ministre des Affaires Étrangères. À mon avis leur plan s'articule ainsi : lorsque, le 8 Février, nos pays s'apercevront que la Terre tourne toujours autour son axe, il ne leur restera plus qu'à prendre le pouvoir dans les différents pays industrialisés. Des armées entières se tiennent très certainement prêtes à envahir les pays occidentaux privés de tous leurs moyens de communication, de toutes leurs structures, et qui ne pourront donc opposer aucune résistance. Quant aux populations, apeurées, affamées, affolées, elles n'auront ni la force ni l'envie de réagir. Profitant de la désorganisation totale de nos sociétés, arguant de l'incapacité et de l'incompétence des gouvernements en place à gérer une situation comme celle-ci, et au prétexte de faire régner l'ordre, les envahisseurs auront tôt fait d'instaurer dans les pays les plus riches du monde les dictatures dont ils rêvent... s'appropriant ainsi toutes leurs richesses, sans coup férir...
— Votre extraordinaire découverte arrive donc malheureusement un peu tard, Monsieur, dit le Président d'une voix éteinte. Nous n'avons plus aucun moyen à notre disposition pour reprendre les choses en mains : plus de gouvernement, plus de police, plus d'armée, plus de journaux, plus de radios, plus d'électricité, plus de téléphone, plus de carburant, plus de nourriture... plus rien, rien... Je ne vois pas ce que l'on peut faire...
— Monsieur le Président, dit le Ministre de l'Intérieur, le seul moyen de communication dont nous disposions encore, et qui ne dépende pas de sources d'énergie, est le bouche à oreilles... Mobilisons-nous, allons porter la nouvelle dans la rue, cela fera boule de neige. Il faut que trois d'entre nous essayent de contacter les responsables de l'armée et de la Police, que trois autres se rendent par n'importe quel moyen dans les pays limitrophes, et que les autres touchent un maximum de personnes... Nous avons encore deux semaines devant nous...
— Non, répondit le Président d'une voix sourde, ça ne peut fonctionner, les gens n'y croiront pas et puis...
— Nous n'avons pas le choix, Monsieur le Président, le coupa Rodolphe, agacé par sa mollesse. Vous allez préparer, continua-t-il irrespectueusement, des centaines de lettres officielles à l'en-tête de l'Élysée, signées de votre main, à charge pour chacun d'entre nous de les distribuer. Pour ma part, je reprendrai ma voiture, j'ai suffisamment d'essence pour retourner à l'Observatoire et, en route, je m'arrêterai partout où je le pourrai et je répandrai la nouvelle avec le document en appui. Ensuite, avec mon équipe nous prendrons les véhicules en état de fonctionnement et nous essayerons de propager l'information aussi loin que possible. C'est la seule solution... Si ça ne marche pas, ce sera la fin du Monde ! Oh, pas celle qui était annoncée, mais la fin de notre Monde ! Nous devons réussir ! Si seulement une personne sur cinq y croit, c’est gagné ! Ils convaincront les autres !

— Bon, conclut le Président en se levant, essayons. Mais je ne m'étais jamais rendu compte à quel point nos sociétés étaient devenues fragiles et vulnérables ! Si nous sortons de cette épreuve, il va nous falloir repenser tout cela !

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chouchoute



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MessagePosté le: 25-11-2005 19:04    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Sylvie....Après une absence de plusieurs jours, plus un arrêt du site, je trouve tellement de choses à lire que je garde ton histoire que je lirai au calme ce soir..... Wink Wink
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musika



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MessagePosté le: 25-11-2005 20:56    Sujet du message: Répondre en citant

eh bien.....

notre savant, paniqué, décide de faire confiance à ses yeux, et non aux ordinateurs, persuadé d'un piratage. certains membres de son équipe le prennent pur un fou!!!!
il se rappelle que l'ordinateur a passé un message sans son autorisation!!!
et découvre un programme pirate,*
il décide de prévenir le président de la R.
une organisation terroriste voudrait prendre les richesses de la terre,
notre savant décide de sauver la terre pas par ordinateur, mais!!

par le bouche à oreille.. si une personne est convaincue, elle convaincra les autres... voilà ce qu'il dit!!!
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sylvie_delmas



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MessagePosté le: 25-11-2005 21:18    Sujet du message: Répondre en citant

Bien résumé Musika, d'un bout à l'autre !

Mais je voudrais insister sur la conclusion, que tu passes sous silence : la fragilité de nos sociétés occidentales, à la merci de ce genre de choses à cause de notre dépendance aux énergies et à tous les moyens de communication. Ce n'est pas la Terre qu'ils essayent de sauver, mais uniquement la société occidentale qui elle seule est réellement affaiblie, les sociétés moins développées étant beaucoup moins touchées.

Merci Musika de ta lecture !
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musika



Inscrit le: 23 Mar 2005
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MessagePosté le: 25-11-2005 22:08    Sujet du message: Répondre en citant

attends chouchoute n'est pas passée!!!!!!!!!!ni Annick!!!!!!!!!
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