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Un livre, une histoire

 
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Rosalia



Inscrit le: 31 Jan 2010
Messages: 23645
Localisation: Est-Ouest

MessagePosté le: 29-09-2010 15:21    Sujet du message: Un livre, une histoire Répondre en citant

J'aurais aimé ... transcrire ici ... des textes qui formeraient au fil des mois, et d'après mon temps : un livre.
J'y ai songé souvent, mais en 1er lieu, j'aurais eu peur que l'on puisse imaginer que ces pages auraient été celles de ma vie.
Bien que l'on puisse le croire "je n'aime pas exhiber ma vie" bien que par besoin, étant en forum, j'en laisse passer quelques brides ici.
J'ai donc opté pour une autre formule.
J'ai choisi les pages d'un livre, à éditer ici, au fil des jours.
(Livre m'appartenant, dont je copie les pages ... et non tiré du net).
Cela si cela convient, sinon me le faire savoir.

Le titre, de ce 1er choix, je ne l'inscrit pas.


Tu as presque six ans, le cœur tendre et la gâchette facile. Sous le feu de tes canons pointés vers eux, tes ennemis de papier tremblent et se défilent. Tu leurs caches ton pouce, pour t’endormir, ta soir de gros câlins et ta peur de la nuit.
Tu ne tiens pas en place. Tu sautes, tu remues, sans savoir te calmer. Il n’est pas un bruit que tu ne saches imiter, de préférence celui des moteurs et des coups de carabine. Tu ressembles à un dessin animé à toi tout seul, tu bouges par saccades et tu t’exprimes par bulles. Tu aimes le chocolat, la crème Chantilly, la télé, les motos, la bagarre, les Playmobil, les épées et Walt Disney. Tu admires ta sœur et tu méprises les filles. Tu es un petit garçon. Le mien.
Un héros n’a pas de maman qui l’aime. Ce serait incongru. Contraire aux régles qui régissent l’univers impitoyable des personnages qui te font vibrer : Goldorak, les Chevaliers du Zodiaque, les tortues Ninja … et j’en oublie sans doute. Tu n’es pas tout à fait trempé dans le même acier : à la moindre bosse, tu te réfugies dans mes bras en pleurant. Un baiser te suffit pour repartir au combat. Plus tard, d’autres sauront te consoler. Il est trop tôt encore pour que tu en conviennes.
Que tu pousses grand et fort est mon seul désir, mais chaque minute qui passe, je voudrais retenir ton enfance. Tu es si fragile, si petit. J’aime tes mouvements malhabiles, tes airs bravaches, tes larmes qui pointent lorsque je gronde un peu fort. J’aime ta confiance en moi, tes certitudes naïves, ton mauvais caractère, tes rires, tes joies, tes mots comiques, la malice au fond de tes yeux.
J’ai hâte que tu grandisses et j’aimerais figer ces instants fugaces : tu vas m’échapper mais tu as encore peur de l’envol. Sept ans, l’âge de raison … Nous avons encore quelques mois de répit avant que tu ne deviennes tout à fait raisonnable.
Souvent je t’observe à ton insu. Visage fin, grands yeux bruns bordés de longs cils, membres graciles où le bébé le dispute encore à l’enfant. Je fais semblant de soupirer.
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Vieille Louve



Inscrit le: 22 Sep 2007
Messages: 6779

MessagePosté le: 29-09-2010 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

hélas, Rosalia, j'ai beaucoup de mal à lire des textes un peu longs sur un écran!...je suis de la vieille école! pour savourer un livre, j'ai besoin de le tenir dans les mains, d'en tourner tranquillement les pages...mais l'idée est bonne! toutefois, je ne suis pas certaine que ce soit légal de copier sur le Net un livre in extenso!
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Rosalia



Inscrit le: 31 Jan 2010
Messages: 23645
Localisation: Est-Ouest

MessagePosté le: 29-09-2010 16:53    Sujet du message: Répondre en citant

Vieille Louve a écrit:
hélas, Rosalia, j'ai beaucoup de mal à lire des textes un peu longs sur un écran!...je suis de la vieille école! pour savourer un livre, j'ai besoin de le tenir dans les mains, d'en tourner tranquillement les pages...mais l'idée est bonne! toutefois, je ne suis pas certaine que ce soit légal de copier sur le Net un livre in extenso!


Bonsoir à toi

Eh bien vois-tu je l'ai pensé également.
Qui va me guider à savoir si j'ai le droit ou pas, de copier les pages de mon livre. Tout en ayant pourtant bien expliqué que ce n'était pas de moi.
Il est un faite que j'ai hésité ... ensuite je voulais demander ...
Puis comme j'y connais peu ... je me suis dit : ou est le mal?
En faite tu as peut-être raison.

Dans l'attente de savoir si j'ai droit ou pas, je resterai en suspens avec les pages de l'auteur qui m'avait bien plu.
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Rosalia



Inscrit le: 31 Jan 2010
Messages: 23645
Localisation: Est-Ouest

MessagePosté le: 08-10-2010 17:02    Sujet du message: Répondre en citant

Lettre à mon fils

Auteur : Michèle Fitoussi

(suite)

Quand je pense qu’un jour tu seras plus grand que moi … Tu auras de gros pieds, de grosses mains, des poils partout et tu me regarderas de toute ta hauteur.
Cette image nous fait rire tous les deux aux éclats comme s’il s’agissait d’une bonne blague, improbable. Je m’interroge quand même. Vingt-cinq-ans en l’an 2010 … Quel hommes seras-tu ? Un de ces golden boys, chemise rayée, cravate club, la semaine à la Bourse, le week-end sur les greens ?
Un baroudeur aventurier, bronzé toute l’année, Paris-Dakar l’hiver, trekking au Népal l’été ?
Un technocrate austère, costume sombre, lunettes cerclées, la bouche pleine de chiffres et de statistiques ? Seras-tu flic ou fonctionnaire, journaliste ou chômeur, colonel ou politicien, étudiant attardé ou vendeur de fringues, musicien ou diplomate ? Marié, père de famille, célibataire, homosexuel ou Don Juan ?
J’ai du mal à t’imaginer avec vingt ans de plus, sauf à te voir heureux. Bien dans ta vie. Indépendant. Mais quand tu auras depuis belle lurette quitté les Levi’s de ta mère, m’en voudras-tu beaucoup si je te demande encore de mettre ton écharpe car dehors il fait froid ?
D’ordinaire ce sont les petits garçons devenus grands qui se souviennent avec tendresse et dévotion de leur maman irremplaçable. Mettons qu’ici j’inverse la tradition. Je fixe nos souvenirs et j’anticipe ton avenir. Je me pose des questions sur la façon dont je t’élève et je ne trouve pas toujours les réponses. Je me demande ce que tu vas retenir de mon empreinte.
Certes, j’aurais pu choisir ta sœur comme destinataire. D’ailleurs je l’imagine déjà, protestant contre cet arbitraire.
Pourquoi lui et pas moi ? dira-t-elle, indignée. Je le savais, c’est lui que tu aimes le mieux ….
Qu’elle se rassure. Je ne t’aime pas mieux qu’elle ni plus. L’amour maternel, me semble-t-il, ignore les préférences.
Pourtant, c’est à toi que j’écris.
Je t’écris pour réparer une injustice. Parce que l’éducation des petits garçons est trop négligée aujourd’hui. Après des siècles d’indifférence et trois décennies de féminisme, les petites filles tiennent le haut du pavé. Nous les mères, nous nous occupons trop d’elles et les garçons sont à la traîne. Une fois adultes, vous restez petits. A travers toi, c’est à tous tes contemporains que je m’adresse, ceux qui, comme toi, seront des hommes au siècle prochain.
Je t’écris pour essayer de t’apprendre à grandir.
Je t’écris pour t’aider à surnager dans une époque difficile pour toi. J’ai cru, comme beaucoup, à l’émergence d’un monde où triompherait l’égalité des sexes. La réalité est toute autre. Après des millénaires de patriarcat, tu risques d’être un homme, un père, un amant, dans un siècle de féminité triomphante. Comment vas-tu t’en arranger ?
Je t’écris pour te parler des femmes.
Je t’écris parce que l’enfant que tu es me fascine. Je n’ai pas eu de frère. Jusqu’à toi j’ignorais ce qu’était un petit garçon. En te regardant, je pense à Bernard Lermite, le héros des bandes dessinées de Martine Veyron, murmurant à un bébé fille :
« Dis, ma petite, je compte sur toi pour expliquer à ton papa les mystères de ton sexe.
Je t’écris pour mieux te comprendre.
Je t’écris parce que tu es à l’âge formidable où l’enfance est encore ingénue : un pas tout à fait grand, plus tout à fait petit.
Je t’écris parce que tu m’émerveilles. Je t’écris parce que tu es un petit frère. Toujours deuxième. Souvent floué. Je t’écris pour qu’une fois au moins tu sois le premier.
Je t’écris parce que plus tu avances et plus j’ai peur pour toi. J’ai l’impression que toute l’éducation aujourd’hui se résume aux mises en garde. « Attention à la drogue, attention au sida, attention quand tu traverses ». Pourtant j’aurais adoré t’offrir un monde meilleur, à l’image de celui-ci dont je rêvais enfant. Ce n’était pas la faute d’avoir essayé. Je t’écris pour te protéger.

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Rosalia



Inscrit le: 31 Jan 2010
Messages: 23645
Localisation: Est-Ouest

MessagePosté le: 02-12-2010 23:32    Sujet du message: Répondre en citant

Je t’écris parce que j’ai envie de te raconter mon passé, mes racines. Ce qu’on m’a transmis. Ce que je voudrais, à mon tour, te transmettre. Je t’écris pour te parler de moi.
Je t’écris pour t’exprimer mes doutes, au nom d’une génération, la mienne, qui s’interroge sans cesse sur son rôle de parent. Les nôtres n’avaient pas de scrupules.
Je t’écris pour faire un bilan de mes incertitudes. Je t’écris enfin parce que je t’aime.
Par là, sans doute, aurai-je dû commencer.
Enfance
Pour toi, je suis figée sur un cliché. Immuable. Maman Chérie, la plus belle du monde. Tu ne me vois pas vieillir. Çà me flatte. Tu ne m’imagines pas non plus enfant. C’est normal. Je suis née à ta naissance, tu n’en démordras jamais.
Si je te raconte « quand j’étais petite », tu ouvres de grands yeux. Tu attends la suite. Tout juste si tu ne te demandes pas si je portais des robes à panier comme dans Les Trois Mousquetaires, si je vivais au temps des fées ou des dinosaures. Moi qui ai à peine terminé de grandir, qui vis mes premières rides comme une erreur de la nature, j’ai du mal à accepter qu’à tes yeux j’appartienne déjà à la Préhistoire.
Tu ne t’en doutes certainement pas, mais comme le héros de « Big » ou comme Alain Souchon, j’ai le sentiment d’avoir conservé mes dix ans bien à l’abri dans un corps d’adulte. Ils ressortent de temps en temps. J’aime quand tu me prends pour une magicienne parce que j’ai deviné tes pensées, alors que j’ai simplement bonne mémoire.
« Mais comment tu le sais ? » est la phrase que je préfère. Je prends un air entendu qui contraste avec ton visage étonné. Tu me soupçonnes de pouvoirs illimités. Je me garde bien de te contredire.
Te faire rire est un jeu d’enfant. Tes bêtises m’enchantent même si je feins de me fâcher, je m’extasie devant tes bons mots involontaires. Je suis le meilleur des publics.
Tu te vexes, tu crois que je me moque de toi. Bien au contraire. En vous regardant vivre ta sœur et toi, j’ai la nostalgie de votre insouciance, de vos fragilités, de votre puissance. Je compare voter enfance à la mienne. Elles ne se ressemblent guère. Comme vos contemporains, vous êtes des enfants rois. Vous avez un avis sur tout. On vous écoute, on vous considère, jusqu’à la caricature parfois. Dolto est passée par là. Dans les années cinquante, les grands et les petits ne se mélangeaient pas. Les un commandaient, les autres obéissaient sans mot dire. Je me taisais aussi.
Allez, je lève le voile sur le grand mystère. Moi aussi, j’ai commencé bébé. De grands yeux sombres écarquillés sur le monde extérieur, une photo noir et blanc, c’est tout ce qui reste des premiers moi de ma vie. L’album de famille n’est pas plus prolixe. Quelques clichés d’une fillette timide, un peu solitaire, souriant rarement devant l’objectif et voilà. Je les garde précieusement, ils sont les seuls témoins de ma vie d’avant, celle des dinosaures.
Tu veux savoir comment j’étais ? Sérieuse, attentive, réfléchie. Je goûtais par-dessus tout la lecture.
A ton âge, j’avais dévoré la moitié de la Bibliothèque Rose. Je ne remercierai jamais assez mes parents de m’avoir fait découvrir les livres. C’est le vrai, le seul antidote à l’ennui. J’aimais aussi les poupées, et l’école. Je portais des robes, des collants de dentelle, des chaussures vernies, des rubans roses à mes couettes. Mes tenues étaient scrupuleusement identiques à celles de ma cadette.
Nous étions deux petites filles modèles, sages, tranquilles, copies conformes. Tellement mignonnes.
J’enrageais. Je préférais les jeans, les baskets, les grands pulls que ma mère tricotait à la main. Je voulais qu’on me prenne pour un garçon. J’aurais adoré avoir un frère. J’allais à l’école des filles, j’avais une sœur, des copines, une bonne : le monde masculin restait pour moi le grand inconnu, représenté seulement par mon père avec lequel je ne vivais pas. Je mourrais d’envie d’appartenir à la confrérie des courageux, des forts, des agiles. Ils avaient tous les droits. Ils jouaient à la guerre, savaient faire des cabanes, tailler des bouts de bois en épées, imiter les bruits de moteur, grimper aux arbres, courir très vite. Ils lisaient Tout l’Univers, j’étais abonnée à Lisette. Ils n’avaient peur de rien. Moi, j’avais peur de tout.
On me répétait :
Fais attention. Regardes ou tu marches. N’y va pas, c’est dangereux.
J’étais la prudence même. Je n’osais pas escalader un mur, monter à la corde raide, plonger, nager sous l’eau, marcher sur une poutre. A l’école, j’étais bonne dernière en gym. Même pas fichue d’être un garçon manqué. Plus tard, ils seraient aviateurs, pompiers, cavaliers, aventuriers : des métiers que je rêvais d’exercer. Des métiers pas pour les filles. Sale injustice. Tout ce que j’aimais leur était réservé.
Alors je trichais avec mon sexe. Je m’identifiais à Claude, l’héroïne androgyne du Club des cinq. Je méprisais un peu le clan des chipies, de fillettes. Malgré moi j’y appartenais, j’en respectais les règles, je menais une double vie.
Pour Noël, je commandais des Barbies, des grosses poupées de plastique aux yeux bleu porcelaine et aux cheveux filasse, des dînettes, des maisons aux meubles miniatures, des vêtements minuscule que ma grand-mère confectionnait avec les chutes des tissus employés pour nous habiller. Je jouais avec ma sœur à la marelle, à la corde, à l’élastique, à la délo «les pieds dans l’eau », au papa et à la maman. Nous avions une grande famille : plus de quinze enfants. On les asseyait par terre, autour de la chambre, bien calés contre le mur. Ma sœur faisait la mère. Elle les baignait, les langeait, leur chuchotait des mots tendres. De temps en temps, elle se fâchait, pour l’exemple.
Je vais en parler à ton père. C’était moi. Assisse à mon bureau, je travaillais, j’écrivais. Il ne fallait pas faire de bruit, je criais quand on me dérangeait. Je distribuais des punitions et réprimandes. Puis je m’adoucissais. J’emmenais toute ma famille se balader en voiture. Nous, nous entassions sur le lit, les enfants derrière, les parents devant. Je prenais le volant. De temps en temps, je me retournais et menaçais les plus dissipés. Je savais gronder. N’étais-je pas le père ? A d’autres moments, je rentrais dans le rang. Je devenais moi aussi mère de famille. « Madame Suzanne » et « Madame Alice » bavardaient de choses et d’autres pendant que leurs enfants jouaient.
Je croyais aux contes de fées. J’aimais les belles histoires. Celles qui se terminent bien.
« Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfant », me faisaient soupirer d’aise.
J’imaginais la vie au château. Le prince irait à ses affaires, monté sur son grand cheval blanc.
Tout le jour, il s’occuperait de la marche du royaume. Le soir il rentrerait chez lui, fourbu, heureux de retrouver les siens. Sa tendre épouse lui raconterait les faits et gestes de sa progéniture. N’était-ce pas ainsi que tout le monde vivait ?
Plus tard, moi aussi je me marierais. Ma grand-mère, ma mère le souhaitaient. C’était le but suprême de toute jeune fille bien élevée. Un avenir sans mari n’était pas envisageable. Le mien serait fort, protecteur comme il se doit. J’aurais des enfants bouclés, et souriants. Je connaissais leurs prénoms à l’avance. Je savais au détail près l’agencement de leurs chambres. Inlassablement, je redécorais ma maison à la campagne. Vie paisible. Des chats, des chiens, un cheval peut-être. Mon plan de vie était tout tracé. Je rêvais d’une vraie vie de famille. Pas déchirée comme la mienne.
On ne me détrompait pas. Pis, on m’incitait à la normalité. Surtout ne pas faire de vagues.

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