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Vendue comme esclave

 
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lilas



Inscrit le: 24 Mar 2005
Messages: 6577
Localisation: Landes

MessagePosté le: 01-04-2006 18:41    Sujet du message: Vendue comme esclave Répondre en citant

Vendue comme esclave <1>



------Des mouettes parcouraient les gréements, mêlant leurs cris aigus au
grincements des chaînes. Une double rangée de comdamnés, maigres, vétus de haillons, émergaient sur le pont.

-"T'avise pas de lambiner, maintenant, menaça Geordy, ses petits yeux brillaient d'une lueur méchante."

-"J'arrive j'arrive , marmonna Monette en émergeant à l'air libre."

Monette s'arrêta pour rajuster son fichu de fortune sur ses cheveux d'un roux éclatant.
Sa chevelure, sa seule parure, malmenée par 3 mois de traversée.

Docile, depuis son arrestation à Londres, elle avait appris que la soumission était le seul espoir de survie. Répugnant à montrer sa faiblesse, elle parvint à garder un semblant de dignité. Elle avait été cruellement privée d'air pur et de nourriture, ces derniers temps et leva la tête pour savourer le parfum iodé de la mer.

Geordy plissa les yeux. Cette fille était bien trop intrépide, bien trop fière !

- Tu prends encore tes grands airs hein ! comme une catin de la cour !

Il eut un geste vers les vêtements de Monette et poussa un hennissement moqueur ,

-De la cour des miracles, à mon avis !

Monette n'avait aucun mal à imaginer le lamentable spectacle qu'elle devait offrir, en haillons, entravée par les fers. Le soupir de Monette venait du fond du coeur.
Elle avait mené une vie aisé et sans souci avant son arrestation, jetée à tort dans une immonde prison. Sa tenue d'équitation de velours vert lui avait valu naguère bien des regards envieux de la part des filles de riches aristocrates.

-Il est en effet déplaisant pour une dame bien née de devoir se rendre à l'étranger sans ses domestiques et sa couturière, ironise-t-elle, les gens qui se sont occupés de moi dernièrement n'entendent rien aux tâches les plus élémentaires d'un serviteur.

Incapable de discerner où se trouver l'insolence dans la réponse, Geordy grimaça. Cette façon raffiné de s'exprimer, l'impressionné malgré lui. Son poing se referma sur la chaîne qui reliait les poignets de Monette et il la tira en avant.

-Espèce de garce, tu te crois meilleure que moi, hein ! avec tes airs de princesse, eh bien , tu te trompes, tu es du fumier, même pas bonne à lécher la boue de mes bottes.

Il prit son élan pour la frapper à l'épaule de son poing énorme, tellement vite, qu'elle ne put l'éviter et recula maladroitement, elle se retrouva au sol sur le dos. Et elle fut saisi d'une violente nausée. Elle roula sur elle-même et posa son front au creux de son bras, en attendant que le malaise passe.


--

Le Bosco avait terminé son examen des hommes prisonniers, à temps pour assister à l'incident.

-Suffit Geordy, laisse cette fille tranquille, cria-t-il, écoute moi bien, espèce de bon à rien, j'en ai assez de tes simagrées, si le capitaine ne peut pas vendre cette fille le prix qu'il en attend, tu tâtera de ma canne. Aides-là à se relever, et gentiment, sinon tu te retrouveras avec une belle bosse sur ta caboche.

Une fois relevée, elle alla rejoindre les autres prisonnières, et se fit aussi invisible que possible.

Le capitaine sortait à cet instant là du gaillard d'avant, précédé de son épouse.

-Mettez les fers à cet homme s'il a fait du mal à cette fille, donnez lui 12 coups de fouet pour chacun de ses bleus.

-Nous avons compté les prisonniers, dit un marin, en tendant une liste au capitaine, moins les 31 qui sont morts en route.

-Une perte tout a fait excessive monsieur, dit le Bosco.

- Vous avez raison, encore une semaine et il ne serait plus resté assez de ces pauvres diables pour payer l'équipage.

Monette glissa ses doigts sous le cercle de fer qui lui enserrait douloureusement les poignets.
Lorsqu'elle était monté à bord du navire, elle avait perdu l'espoir de trouver une âme généreuse qui accepterait de l'aider. Le souvenir de son bonheur passé était étrangement lointain. Maurice l'avait demandé en mariage, Il était l'héritier d'une vaste fortune, issu d'une famille d'aristocrates qui voyait ce mariage d'un mauvais oeil. On lui avait proposé une somme colossale pour qu'elle disparaisse de la vie de Maurice, mais elle avait refusé.

Les colons réunis sur le quai, attendaient que la vente commence. Le capitaine se tourna vers les prisonnières :

-Mettez-vous en rang, mesdames, et laissez le Bosco vous libérer de vos chaînes.

à suivre.........
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lilas



Inscrit le: 24 Mar 2005
Messages: 6577
Localisation: Landes

MessagePosté le: 03-04-2006 10:28    Sujet du message: Répondre en citant

Vendue comme esclave <2>

-


Un coup de sifflet retentit, signal pour les colons qu'ils pouvaient monter à bord. La plupart des fermiers recherchaient des ouvriers agricoles, mais ils traînaient à loisir devant les femmes.
Monette supportait mal d'être examinée comme une marchandise, inspection méticuleuse de ses dents, de ses bras, de ses mains.

-Eh les femmes, cria le Bosco, venez vous présenter à ce monsieur, il s'appelle Gage Thornton, il cherche une nurse pour son fils de 2 ans.

L'homme avait les manches remontées, comme s'il avait abandonné une occupation pour venir.
Son froncement de sourcils et a mâchoire crispée, montraient son dégoût de cette situation.
Dans son visage halé par le soleil, ses yeux bruns brillaient, frangés de cils épais et sourcils bien dessinés. Un nez fin, des pommettes hautes, la mâchoire énergique. De larges épaules. Il était de plus en plus convaincu d'avoir commis une erreur. Il voulait trouver une personne répondant à ses exigences. Comment avait-il pù imaginer un instant qu'il découvrirait la perle rare parmi ces femmes ? Il devait être vraiment désespéré.

-Ma femme a été tuée accidentellement il y a 1 an. Si elle était encore en vie, je vous jure que je ne me serais pas lancé dans cette quête ! J'espérais trouver une personne qui pourrait enseigner à mon fils, la lecture, l'écriture, pendant les années à venir.

Son regard curieux se fixa sur Monette. Elle portait un vague foulard sur ses cheveux flamboyants, mais même ce vilain couvre-chef ne pouvait dissimuler la beauté fascinante de son visage ovale, illuminé par de grands yeux verts sous l'art délicat de ses sourcils.
Il y avait quelque chose d'un elfe, ou même d'une fée, dans la fragile beauté de Monette, dans sa silhouette élancée et sa peau si blanche. Malgré ses haillons, son attitude trahissait le raffinement. Elle se tenait droite et le regardait dans les yeux.

-Vous paraissez bien jeune, lui dit-il.

-Pas si jeune monsieur, j'ai eu 18 ans le mois dernier.

-Moi, j'ai 33 ans, je suis déjà un vieux monsieur, dit-il en souriant.

Gage rejoignit le Bosco.

-15 livres pour cette fille......

-Le capitaine m'a donné des instructions monsieur, elle n'est pas à vendre....

-Disons 20 livres alors, le dernier prix.....

Le capitaine arrive à cet instant, - Que se passe-t-il ??

-C'est ce colon, il désire acheté Monette pour 20 livres.

Le capitaine eu un sourire ironique à l'intention de l'étranger.

-Je crains que vous n'ayez pas assez d'argent pour l'acheter, mon cher monsieur, elle est déjà retenue.....

L'épouse du capitaine s' arrangeait toujours pour apparaître dés qu'il était question d'argent. Gage saisit aussitôt la situation, doublant le prix, il dit :

-On prétend que Monette ne peut être achetée, quelle que soit la somme que je propose ; Madame voulez-vous compter vous-même.

Elle hocha la tête et empocha l'argent - Signez le papier , dit-elle !

Gage prit le parchemin signé, il était devenu le propriétaire de Monette : -Etes-vous prête; demanda t-il ?

Elle avait hâte de partir,

-Je ne possède que les vêtements que j'ai sur le dos monsieur, aussi sales soient-ils ! Je suis prête à vous suivre quand vous le souhaiterez.

Gage croisa le mauvais regard du capitaine.... -Alors allons-y, je n'ai plus rien à faire ici et il me semble qu'un orage se prépare.

Monette contemple le ciel qui s'assombrissait, mais elle comprit que les paroles du colon ne concernaient pas seulement le climat.

Elle le suivit résolument.
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lilas



Inscrit le: 24 Mar 2005
Messages: 6577
Localisation: Landes

MessagePosté le: 04-04-2006 09:46    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai vu que vous avez été nombreuses à lire "vendue comme esclave".
[b]Cette histoire se passe en l'an 1747.



J'aimerais que vous nous fassiez part de votre imagination .....[/b]


-Comment voyez-vous la suite.....?

-Maurice va-t-il retrouver Monette....?

-Mais Monette est en danger de mort ? pourquoi...?

-De qui Monette est-elle devenue la femme.....??


Soyez nombreuses et nombreux à y répondre.
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musika



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MessagePosté le: 05-06-2006 16:31    Sujet du message: Répondre en citant

monette sera acheté une bouchée de pain.........pour elever les enfants de ce riche proprietaire,


Maurice ne retrouvera pas MONETTE...........peut-être à la fin de sa vie.....

oui, elle sera en danger de mort, ..........elle finira pas s'échapper.........
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lilas



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MessagePosté le: 06-06-2006 13:31    Sujet du message: Répondre en citant

Bien Musika - tu as de l'imagination.

Voici la suite résumée ::

après bien des années de recherches, Maurice retrouvera Monette, mais elle est mariée à Gage, lequel en est tombé amoureux.

Monette elèvera le fils de Gage , comme le sien, elle attend d'ailleurs un enfant qui naitra bientôt.

Maurice apprend que c'est sa grand mère qui demanda à un tueur de supprimer Monette. Car elle ne supportait pas que Monette entre dans sa famille, en épousant Maurice.

donc, le contrat était toujours en attente.

De plus la première femme de gage fut tué par une femme jalouse qui voulait gage pour elle même.
cette femme va essayer de faire de même avec Monette.

Maurice et Gage vont s'associer pour protèger Monette, qui met son enfant au monde.

Après bien des péripéties
Le tueur et la femme jalouse sont neutralisés.

Maurice fera la connaissance d'une amie à monette, et en tombera amoureux.

tous vivront très heureux.

Voilà...la fin de l'histoire.


C'est un beau livre, j'ai bien aimé la lecture.
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