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poesie
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Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
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MessagePosté le: 16-12-2006 10:13    Sujet du message: poesie Répondre en citant

CLAUDE LEPETIT


Le poète crotté
Quand vous verrez un homme avecque gravité
En chapeau de clabaud promener sa savate
Et le col étranglé d'une sale cravate,
Marcher arrogamment dessus la chrétienté,

Barbu comme un sauvage et jusqu'aux reins crotté,
D'un haut de chausse noir sans ceinture et sans patte,
Et de quelques lambeaux d'une vieille buratte
En tous temps constamment couvrir sa nudité,

Envisager chacun d'un oeil hagard et louche
Et mâchant dans les dents quelque terme farouche,
Se ronger jusqu'au sang la corne de ses doigts,

Quand, dis-je, avec ces traits vous trouverez un homme,
Dites assurément : c'est un poète françois !
Si quelqu'un vous dément, je l'irai dire à Rome.
_________________
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MessagePosté le: 17-12-2006 10:33    Sujet du message: poesie Répondre en citant

houdard de la motte



Le soc et l'épée
Autrefois le soc et l'épée
Se rencontrèrent dans les champs ;
De sa noblesse, elle, tout occupée,
Ne semblait pas apercevoir les gens.
Le soc donne un salut, sans que l'autre le rende.
Pourquoi, dit-il, cette fierté ?
- L'ignores-tu ? belle demande !
Tu n'es qu'un roturier ; je suis de qualité.
- Eh ! d'où prends-tu, dit-il, ta gentilhommerie ?
Tu ne fais que du mal ; je ne fais que du bien :
Mon travail et mon industrie
De l'homme entretiennent la vie ;
Toi, tu la lui ravis, bien souvent sur un rien.
- Petit esprit, âme rampante,
Dit l'épée ; est-ce ainsi que pensent les grands coeurs ?
- Oui, répondit le soc ; on a vu des vainqueurs
Remettre à la charrue une main triomphante :
Témoins les Romains, nos seigneurs.
- Mais sans moi, dit la demoiselle,
Ces Romains eussent-ils subjugué l'univers ?
Rome n'était qu'un bourg ; on n'eût point parlé d'elle,
Si mon pouvoir n'eût mis le monde dans ses fers.
- Tant pis ; elle eût mieux fait de se tenir tranquille,
Répondit maître Soc ; belle nécessité
Que l'univers devint l'esclave d'une ville !
Que de sa vaste cruauté
Elle effrayât l'Europe, et l'Afrique, et l'Asie !
Eh ! pourquoi, s'il vous plaît ? à quelle utilité ?
Pour une ambition que rien ne rassasie,
Trouves-tu donc cela digne d'être vanté ?
L'épée, au bout de sa logique,
Appelle enfin maître Soc en duel.
Te voilà ; battons-nous. C'est tout ton rituel,
Dit le soc ; quant à moi, ce n'est pas ma pratique :
Je travaille et ne me bats point.
Mais un tiers entre nous pourrait vider ce point :
Prenons la taupe pour arbitre ;
Comme Thémis elle est sans yeux,
L'air grave et robe noire ; on ne peut choisir mieux.
Chacun au juge expose alors son titre.
La nouvelle Thémis les entend de son trou,
Et, le tout bien compris, prononce cet adage :
Qui forgea le soc était sage,
Et qui fit l'épée était fou.





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marielle



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Messages: 197

MessagePosté le: 17-12-2006 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

AVEC COURTOISIE
----------------------


Je suis restée "Vieille France"
Avec application
J'aime la bienséance,
C'est mon obstination.


Pour saluer les dames,
J'enlève mon chapeau
Sans crainte je proclame
Aimer notre drapeau.


Je tiens la porte ouverte
A celui qui me suit
Et cela déconcerte
Les hommes d'aujourd'hui.


Je cède encore ma place
Dans les bus et les trains
Suis-je d'une autre race
Que mes contemporains?



Je suis comme ces cuivres
Au charme désuet,
Etais-je fait pour vivre
Au temps du menuet ??
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MessagePosté le: 18-12-2006 10:43    Sujet du message: poesie Répondre en citant

LEON DEUBEL


Détresse
Seigneur ! je suis sans pain, sans rêve et sans demeure.
Les hommes m'ont chassé parce que je suis nu,
Et ces frères en vous ne m'ont pas reconnu
Parce que je suis pâle et parce que je pleure.

Je les aime pourtant comme c'était écrit
Et j'ai connu par eux que la vie est amère,
Puisqu'il n'est pas de femme qui veuille être ma mère
Et qu'il n'est pas de coeur qui entende mes cris.

Je sens, autour de moi, que les bruits sont calmés,
Que les hommes sont las de leur fête éternelle.
Il est bien vrai qu'ils sont sourds à ceux qui appellent
Seigneur ! pardonnez-moi s'ils ne m'ont pas aimé !

Seigneur ! j'étais sans rêve et voici que la lune
Ascende le ciel clair comme une route haute.
Je sens que son baiser m'est une pentecôte,
Et j'ai mené ma peine aux confins de sa dune.

Mais j'ai bien faim de pain, Seigneur ! et de baisers,
Un grand besoin d'amour me tourmente et m'obsède,
Et sur mon banc de pierre rude se succèdent
Les fantômes de Celles qui l'auraient apaisé.

Le vol de l'heure émigre en des infinis sombres,
Le ciel plane, un pas se lève dans le silence,
L'aube indique les fûts dans la forêt de l'ombre,
Et c'est la Vie énorme encor qui recommence !





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MessagePosté le: 19-12-2006 10:20    Sujet du message: POEME Répondre en citant

J.A. NAU


Sur l'arc vert de la plage apaisée
Sur l'arc vert de la plage apaisée
Où le matin mélodieux descend,
Ta maison pâle entre les palmes balancées
Est un sourire las sous un voile flottant.

Ces longs stores sont des paupières affligées ;
Des fleurs se meurent dans la nuit des banyans,
Des fleurs du violet velouté si souffrant
De tes doux yeux couleur de pensée.

Ces lourds parfums égarants, confondus,
Des bosquets fragrants comme des temples d'Asie...
... Brouillards embaumés sur l'horizon défendu ?

Est-il vrai qu'il soit cruellement revenu,
Cédant à quelque nostalgique fantaisie,
Trop tard, le trop aimé que tu n'attendais plus ?
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MessagePosté le: 20-12-2006 09:59    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

ARMAND SYLVESTRE


Les arbres
... C'est qu'ils portent en eux, les arbres fraternels,
Tous les débris épars de l'humanité morte
Qui flotte dans leur sève et, de la terre, apporte
A leurs vivants rameaux ses aspects éternels.

Et, tandis qu'affranchis par les métamorphoses,
Les corps brisent enfin leur moule passager,
L'Esprit demeure et semble à jamais se figer
Dans l'immobilité symbolique des choses
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moregan



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MessagePosté le: 20-12-2006 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

LES SAPINS


Les sapins en bonnets pointus,

De longues robes revêtus

Comme des astrologues,

Saluent leurs frères abattus,

Les bateaux qui sur le Rhin voguent.


Dans les sept arts endoctrinés

Par les vieux sapins leurs aînés

Qui sont de grands poètes

Ils se savent prédestinés

A briller plus que des planètes


A briller doucement changés

En étoiles et enneigés

Aux Noël bienheureuses

Fêtes des sapins ensongés

Aux longues branches langoureuses


Les sapins, beaux musiciens,

Chantent des Noëls anciens

Au vent des soirs d'automne,

Ou bien, graves magiciens,

Incantent le ciel quand il tonne.


Des rangées de blancs chérubins

Remplacent l'hiver les sapins

Et balancent leurs ailes

L’été ce sont de grands rabbins

Ou bien de vieilles demoiselles


Sapins médecins divaguants

Ils vont offrant leurs bons onguents

Quand la montagne accouche

De temps en temps sous l’ouragan

Un vieux sapin geint et se couche


Guillaume Apollinaire

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MessagePosté le: 21-12-2006 10:46    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

EDMOND ROSTANDLes nénuphars
L'étang dont le soleil chauffe la somnolence
Est fleuri, ce matin, de beaux nénuphars blancs ;
Les uns, sortis de l'eau, se dressent tout tremblants,
Et dans l'air parfumé leur tige se balance.

D'autres n'ont encor pu fièrement émerger :
Mais leur fleur vient sourire à la surface lisse.
On les voit remuer doucement et nager :
L'eau frissonnante affleure aux bords de leur calice.
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MessagePosté le: 22-12-2006 11:21    Sujet du message: Répondre en citant

CH.plantin


Le bonheur de ce monde
Sonnet

Avoir une maison commode, propre et belle,
Un jardin tapissé d'espaliers odorans,
Des fruits, d'excellent vin, peu de train, peu d'enfans,
Posseder seul sans bruit une femme fidèle,

N'avoir dettes, amour, ni procès, ni querelle,
Ni de partage à faire avecque ses parens,
Se contenter de peu, n'espérer rien des Grands,
Régler tous ses desseins sur un juste modèle,

Vivre avecque franchise et sans ambition,
S'adonner sans scrupule à la dévotion,
Dompter ses passions, les rendre obéissantes,

Conserver l'esprit libre, et le jugement fort,
Dire son chapelet en cultivant ses entes,
C'est attendre chez soi bien doucement la mort.
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MessagePosté le: 23-12-2006 11:17    Sujet du message: poesie Répondre en citant

FRANCOIS FABIE


Ma libellule
En te voyant toute mignonne,
Blanche dans ta robe d'azur,
Je pensais à quelque madone
Drapée en un pan de ciel pur ;

Je songeais à ces belles saintes
Que l'on voyait, du temps jadis,
Sourire sur les vitres peintes,
Montrant du doigt le paradis ;

Et j'aurais voulu, loin du monde
Qui passait frivole entre nous,
Dans quelque retraite profonde,
T'adorer seul à deux genoux...

*
* *

Soudain, un caprice bizarre
Change la scène et le décor,
Et mon esprit au loin s'égare
Sur de grands prés d'azur et d'or,

Où, près de ruisseaux minuscules,
Gazouillants comme des oiseaux,
Se poursuivent les libellules,
Ces fleurs vivantes des roseaux.

- Enfant, n'es-tu pas l'une d'elles
Qui me suit pour me consoler ?
Vainement tu caches tes ailes :
Tu marches, mais tu sais voler.

Petite fée au bleu corsage,
Que je connus dès mon berceau,
En revoyant ton doux visage,
Je pense aux joncs de mon ruisseau !

Veux-tu qu'en amoureux fidèles
Nous retournions dans ces prés verts ?
Libellule, reprends tes ailes,
Moi, je brûlerai tous mes vers ;

Et nous irons, sous la lumière
D'un ciel plus frais et plus léger,
Chacun dans sa forme première,
Moi courir, et toi voltiger.
_________________
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moregan



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MessagePosté le: 23-12-2006 14:29    Sujet du message: Répondre en citant



C'était la nuit de Noël, un peu avant minuit,
A l'heure où tout est calme, même les souris.

On avait pendu nos bas devant la cheminée,
Pour que le Père Noël les trouve dès son arrivée.

Blottis bien au chaud dans leurs petits lits,
Les enfants sages s'étaient déjà endormis.

Maman et moi, dans nos chemises de nuit,
Venions à peine de souffler la bougie,

Quand au dehors, un bruit de clochettes,
Me fit sortir díun coup de sous ma couette.

Filant comme une flèche vers la fenêtre,
Je scrutais tout là haut le ciel étoilé.

Au dessus de la neige, la lune étincelante,
Illuminait la nuit comme si c'était le jour.

Je n'en crus pas mes yeux quand apparut au loin,
Un traîneau et huit rennes pas plus gros que le poing,

Dirigés par un petit personnage enjoué :
C'était le Père Noël je le savais.

Ses coursiers volaient comme s'ils avaient des ailes.
Et lui chantait, afin de les encourager :
" Allez Tornade !, Allez Danseur ! Allez , Furie et Fringuant !
En avant Comète et Cupidon ! Allez Eclair et Tonnerre !
Tout droit vers ce porche, tout droit vers ce mur !
Au galop au galop mes amis ! au triple galop ! "

Pareils aux feuilles mortes, emportées par le vent,
Qui montent vers le ciel pour franchir les obstacles ,
Les coursiers s'envolèrent, jusqu'au dessus de ma tête,
Avec le traîneau, les jouets et même le Père Noël.

Peu après j'entendis résonner sur le toit
Le piétinement fougueux de leurs petits sabots.

Une fois la fenêtre refermée, je me retournais,
Juste quand le Père Noël sortait de la cheminée.

Son habit de fourrure, ses bottes et son bonnet,
Etaient un peu salis par la cendre et la suie.

Jeté sur son épaule, un sac plein de jouets,
Lui donnait l'air d'un bien curieux marchand.

Il avait des joues roses, des fossettes charmantes,
Un nez comme une cerise et des yeux pétillants,

Une petite bouche qui souriait tout le temps,
Et une très grande barbe d'un blanc vraiment immaculé.

De sa pipe allumée coincée entre ses dents,
Montaient en tourbillons des volutes de fumée.

Il avait le visage épanoui, et son ventre tout rond
Sautait quand il riait, comme un petit ballon.

Il était si dodu, si joufflu, cet espiègle lutin,
Que je me mis malgré moi à rire derrière ma main.

Mais d'un clin d'oeil et d'un signe de la tête,
Il me fit comprendre que je ne risquais rien.

Puis sans dire un mot, car il était pressé,
Se hâta de remplir les bas, jusqu'au dernier,
Et me salua d'un doigt posé sur l'aile du nez,
Avant de disparaître dans la cheminée.

Je l'entendis ensuite siffler son bel équipage.

Ensemble ils s'envolèrent comme une plume au vent.

Avant de disparaître le Père Noël cria :
" Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit "
poéme de Clement Moore ( traduit de l'anglais )

_________________

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Marie



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Messages: 11840

MessagePosté le: 23-12-2006 14:52    Sujet du message: poèsie Répondre en citant




Ensemble ils s'envolèrent comme une plume au vent


comme j'aimerai partir auloin comme une plume vers des cieux plus clements ou le soleil brille tout le temps, on peut toujours rêver n'est ce pas, merci pour ce joli poème

_________________


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Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 23-12-2006 14:57    Sujet du message: ALPHONSE DE LAMARTINE Répondre en citant




Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici, gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon,
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs,
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports,
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante :
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts ;
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire,
Je ne demande rien à l'immense univers.

Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

Que ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes vœux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur la terre d'exil pourquoi restai-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !



ALPHONSE DE LAMARTINE


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Ninon



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MessagePosté le: 23-12-2006 15:16    Sujet du message: Répondre en citant

Noël

Le ciel est noir, la terre est blanche ;
- Cloches, carillonnez gaîment ! -
Jésus est né ; - la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.

Pas de courtines festonnées
Pour préserver l'enfant du froid ;
Rien que les toiles d'araignées
Qui pendent des poutres du toit.

Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l'échauffer dans sa crèche
L'âne et le boeuf soufflent dessus.

La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s'ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le choeur des anges
Chante aux bergers : " Noël ! Noël ! "

Théophile GAUTIER


Joyeux Noël à toutes et tous Very Happy
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"Faut-il que je te dessine, mon sentiment tout en couleur ? Toi au centre, puis que je signe ; d’une flèche transperçant mon cœur ? Pour que tu comprennes enfin..."
(Jeannine Bartes/ Le non-dit)
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Annick



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MessagePosté le: 23-12-2006 15:39    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Ninon,

Joli ce petit poème de Noël de Théophile Gautier.

Je te souhaite de bonnes fêtes.

_________________

" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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Ninon



Inscrit le: 10 Oct 2006
Messages: 549
Localisation: Pyrénées-Orientales

MessagePosté le: 23-12-2006 15:44    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Annick, c'est vrai qu'il est mignon ce poème, comme tous ceux qui sont ici (j'aime particulièrement celui de Lamartine Cool )

Joyeux Noël et passe de bonnes fêtes auprès des tiens!



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(Jeannine Bartes/ Le non-dit)
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Line



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MessagePosté le: 24-12-2006 09:42    Sujet du message: poesie Répondre en citant

EDOUARD GRENIER


Fata libelli
Quand le pâtre a fini son chant joyeux ou triste,
Dans l'air ému souvent le son persiste,
Et plane une dernière fois.
Puis, bientôt le silence,
Cet hymne sans voix,
Recommence
Au bois.

Le feu mystérieux que le caillou recèle
Au choc du fer jaillit en étincelle ;
Mais ce n'est qu'un rapide éclair
Qu'un moment voit éclore :
Le jet vif et clair
S'évapore
Dans l'air.

Le navire qui fend la mer avec sa proue
Creuse un sillon où la vague se joue
Et parfois un instant reluit.
Puis, tout s'éteint ; sa trace
Se perd dans la nuit,
Et s'efface
Sans bruit.
_________________
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musika



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MessagePosté le: 24-12-2006 10:54    Sujet du message: Répondre en citant

qu'il est beau ce poeme ma linette,
c 'est exactement ce que je pense ce matin......


Quand le pâtre a fini son chant joyeux ou triste,
Dans l'air ému souvent le son persiste,


puis bintôt le silence...........

voilà linette..........je vais aller faire un tour à la mer dans
l après midi, je vais aller voir les bateaux s'en vont aller,


je te fais mille bisous...........mille linette..........mille bisous linette
_________________
poete_musika..4 mains
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MessagePosté le: 25-12-2006 10:25    Sujet du message: poeme Répondre en citant

pierre Dupont



Les boeufs
LES BOEUFS

J'ai deux grands boeufs dans mon étable,
Deux grands boeufs blancs marqués de roux ;
La charrue est en bois d'érable,
L'aiguillon en branche de houx.
C'est par leur soin qu'on voit la plaine
Verte l'hiver, jaune l'été ;
Ils gagnent dans une semaine
Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.

Les voyez-vous, les belles bêtes,
Creuser profond et tracer droit,
Bravant la pluie et les tempêtes
Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid.
Lorsque je fais halte pour boire,
Un brouillard sort de leurs naseaux,
Et je vois sur leur corne noire
Se poser les petits oiseaux.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.

Ils sont forts comme un pressoir d'huile,
Ils sont doux comme des moutons ;
Tous les ans, on vient de la ville
Les marchander dans nos cantons,
Pour les mener aux Tuileries,
Au mardi gras devant le roi,
Et puis les vendre aux boucheries ;
Je ne veux pas, ils sont à moi.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.

Quand notre fille sera grande,
Si le fils de notre régent
En mariage la demande,
Je lui promets tout mon argent ;
Mais si pour dot il veut qu'on donne
Les grands boeufs blancs marqués de roux ;
Ma fille, laissons la couronne
Et ramenons les boeufs chez nous.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.





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MessagePosté le: 25-12-2006 10:29    Sujet du message: poesie Répondre en citant

Les boeufs
LES BOEUFS

J'ai deux grands boeufs dans mon étable,
Deux grands boeufs blancs marqués de roux ;
La charrue est en bois d'érable,
L'aiguillon en branche de houx.
C'est par leur soin qu'on voit la plaine
Verte l'hiver, jaune l'été ;
Ils gagnent dans une semaine
Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.

Les voyez-vous, les belles bêtes,
Creuser profond et tracer droit,
Bravant la pluie et les tempêtes
Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid.
Lorsque je fais halte pour boire,
Un brouillard sort de leurs naseaux,
Et je vois sur leur corne noire
Se poser les petits oiseaux.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.

Ils sont forts comme un pressoir d'huile,
Ils sont doux comme des moutons ;
Tous les ans, on vient de la ville
Les marchander dans nos cantons,
Pour les mener aux Tuileries,
Au mardi gras devant le roi,
Et puis les vendre aux boucheries ;
Je ne veux pas, ils sont à moi.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.

Quand notre fille sera grande,
Si le fils de notre régent
En mariage la demande,
Je lui promets tout mon argent ;
Mais si pour dot il veut qu'on donne
Les grands boeufs blancs marqués de roux ;
Ma fille, laissons la couronne
Et ramenons les boeufs chez nous.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.





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musika



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MessagePosté le: 25-12-2006 11:52    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour ma linette en ce jour de NOEL
j'ai lu ta poèsie,
j'ai un peu de mal à comprendre.

il est vrai, qu'avant..........BOEUF etait source de revenu......et femme source de dépense :
wink:
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MessagePosté le: 26-12-2006 10:48    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

CHARLES LE GOFFIC



aube de douceur s'éveille sur la lande
Une aube de douceur s'éveille sur la lande :
Le printemps de Bretagne a fleuri les talus.
Les cloches de Ker-Is l'ont dit jusqu'en Islande
Aux pâles " En Allés " qui ne reviendront plus.

Noirs aussi qui vivons et qui mourons loin d'elle,
Loin de la douce fée aux cheveux de genêt,
Que notre cour au moins lui demeure fidèle,
Renaissons avec elle à l'heure où tout renaît.

Ô printemps de Bretagne, enchantement du monde !
Sourire virginal de la terre et des eaux !
C'est comme un miel épars dans la lumière blonde :
Viviane éveillée a repris ses fuseaux.





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MessagePosté le: 27-12-2006 11:07    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

h;warnery



Tableau du soir
... Le soir descend. Sur la neige des frissons roses
Courent, qui la font palpiter comme une chair ;
Et les toits des chalets, par leurs trappes mi-closes,
Laissent un filet bleu monter dans le ciel clair. [...]
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Marie



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MessagePosté le: 27-12-2006 11:57    Sujet du message: réponse Répondre en citant

bonjour ma line, trés beau ton poème sur la bretagne pays que j'aime beaucoup, je viens te souhaiter une bonne année 2007 avec du bonheur de la joie et surtout une bonne santé je te fais de gros bisous
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MessagePosté le: 27-12-2006 12:56    Sujet du message: poesie Répondre en citant

merci ma petite Marie pour ton message. MOI AUSSI DE TOUT COEUR JE TE SOUHAITE UNE BONNE ANNEE PLEINE DE MERVEILLEUSES CHOSES QUE LA VIE PEUT ENCORE NOUS APPORTER; gRO9S GROS BISOU TA LINE
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MessagePosté le: 29-12-2006 10:15    Sujet du message: poesie Répondre en citant

EVANTUREL


Soulagement
Quand je n'ai pas le coeur prêt à faire autre chose,
Je sors et je m'en vais, l'âme triste et morose,
Avec le pas distrait et lent que vous savez,
Le front timidement penché vers les pavés,
Promener ma douleur et mon mal solitaire
Dans un endroit quelconque, au bord d'une rivière,
Où je puisse enfin voir un beau soleil couchant.

O les rêves alors que je fais en marchant,
Dans la tranquillité de cette solitude,
Quand le calme revient avec la lassitude !
Je me sens mieux.

Je vais où me mène mon coeur.
Et quelquefois aussi, je m'assieds tout rêveur,
Longtemps, sans le savoir, et seul, dans la nuit brune,
Je me surprends parfois à voir monter la lune.





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FREDO



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MessagePosté le: 29-12-2006 14:16    Sujet du message: poésie Répondre en citant

BONJOUR:


COLLOQUE SENTIMENTAL

Dans le vieux parc solitaire et lacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lévres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc soliaire et glacé
Deux spectres ont équé le passé.

-Te souvient-il de notre extase ancienne?
-Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?

-Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon ame en réve?-Non.

-Ah! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches! -c'est possible.

-qu'il était bleu, le ciel, et grand l'espoir!
-L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.

PAUL VERLAINE Sad
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Marie



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MessagePosté le: 29-12-2006 14:55    Sujet du message: réponse Répondre en citant

bonjour FREDO je vois que toi aussi tu aimes verlaine, c'est un de mes poêtes préférés, belle cette poèsie et si bien connue amicalement bonne journée
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FREDO



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MessagePosté le: 30-12-2006 00:00    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

BONSOIR A TOUS:

NEVERMORE


Souvenir,souvenir,que me veux-tu? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone.

Nous étions seul à seule et marchions en révant,
Elle et moi, les cheux et la pensée au vent.
Soudain,tournant vers moi son regard émouvant:
Quel fut ton plus beau jour ? fit sa voix d'or vivant,

Sa voix douce et sonore , au frais timbre angelique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisaisa main blanche, dévotement.

-Ah! les premiéres fleurs , qu'elles sont parfumées!
Et quil bruit avec un murmure charment
Le premier oui qui sort de lévres bien-aimées!

PAUL VERLAINE Smile
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MessagePosté le: 30-12-2006 09:03    Sujet du message: poesie Répondre en citant


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MessagePosté le: 30-12-2006 12:20    Sujet du message: réponse Répondre en citant


merci ma line pour toi aussi une bonne année







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MessagePosté le: 31-12-2006 11:04    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

A.DORCHAIN


étoiles éteintes
... A l'heure où sur la mer le soir silencieux
Efface les lointaines voiles,
Où, lente, se déploie, en marche dans les cieux,
L'armée immense des étoiles,

Ne songes-tu jamais que ce clair firmament,
Comme la mer a ses désastres ?
Que, vaisseaux envahis par l'ombre, à tout moment
Naufragent et meurent des astres ? [...]
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MessagePosté le: 01-01-2007 07:53    Sujet du message: poeme Répondre en citant

BONNE ANNEE POUR L AN 2007 gros bisou LINE


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Marie



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MessagePosté le: 01-01-2007 12:01    Sujet du message: réponse Répondre en citant

bonjour LINE que l'an neuf t'apporte tout plein de choses agréables et surtout te laisse en bonne santé bisous et merci pour ces jolies fleurs
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MessagePosté le: 03-01-2007 10:09    Sujet du message: Répondre en citant

albert ferland



Le rêve du héron bleu
Dès l'aube un héron s'est figé comme un jonc
Sur le bord du lac vierge où son image plonge.
On le dirait surpris par le philtre d'un songe,
Évadé du réel, béat sur son pied long.

Oh ! bien loin de rêver, ce calme et beau héron
Fait devant l'onde grave un geste de mensonge.
Dans l'immobilité que sa ruse prolonge
Rien des flots recueillis n'échappe à son oeil rond.

Qu'une carpe imprudente anime l'eau tranquille
Et prompt à la saisir avec son bec agile,
Il fera de sa vie errante, son festin.

Qu'importe à ce guetteur ce noble paysage ?
Seul un désir brutal remplit son coeur sauvage,
Et, svelte dans l'aurore, il incarne la Faim.
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MessagePosté le: 04-01-2007 11:04    Sujet du message: Répondre en citant

OLIVIER DE CALAMARD DE LA FAYETTE


Pour fêter le retour normal de l'âpre hiver
Pour fêter le retour normal de l'âpre hiver,
J'ai gravi, dès le jour, ma montagne rouillée.
Le vent du nord-ouest a souffle tout hier.

J'en voulais savourer la rafale mouillée,
Jeux de pluie aux clartés du ravin partiel,
Sur le treillis brumeux des branches dépouillées.

La lumière est instable aux décors irréels
Des vallons d'ombre ensoleillés de claire brume
Où se joignent, pour fuir, des lambeaux d'arc-en-ciel.

Le roc ruisselle et luit et les pics d'argent fument.
Sous le vent brusque obstinément ailé de nuit,
Et l'aile sombre éteint le rayon qui s'allume ;

Et tout le paysage pâle tourne et luit,
Cependant qu'au taillis fauve des petits chênes
Chaque feuille légère et plaintive bruit.

Et le mont tout entier pleure des larmes vaines.
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MessagePosté le: 04-01-2007 16:20    Sujet du message: Répondre en citant

--------------------------------------------------------------------------------




Apprenons à vivre ensemble




Ô ! Ne me regardez pas comme cela
Ne me traitez pas comme un chien
Je ne mérite pas vos regards, vos mépris
Différent je le suis et c’est ainsi
Qu’il faut enfin m’accepter
Handicapé, mais comme un être humain

Vous et moi, on se ressemble
La seule chose qui nous sépare
C’est notre petite différence
Mais apprenons à vivre ensemble
Apprenons à nous aimer en silence
Dans le respect, à l’abri des maux

Nous ne sommes pas des êtres à part
Ce n’est pas mon fauteuil roulant
Qui va me donner le cafard
Encore moins, ma canne blanche
Ou ces branchements sur moi
Mais vos affreux regards

Vivre ensemble, c’est la vie
C’est l’envie d’avancer vers l’infini
Ensemble, main dans la main
Nous ne sommes pas des chiens
Mais comme vous, des êtres humains
Apprenons à vivre ensemble

Et si... Si demain, si c’était vous ?
Nous vous accepterons comme les autres
Dans le respect de tout à chacun
Et surtout, sans aucun jugement
Car nous sommes des personnes
Avec un coeur et une âme
Jenny Marty

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MessagePosté le: 05-01-2007 10:58    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

ELISE GAGNE


Tristesse
(extrait)

Mais quoi ! je n'ai plus de pensées !
Elles ont pâli sous mes pleurs ;
L'air de Paris les a glacées,
Comme l'hiver glace les fleurs !
De mes derniers accords vibrante,
Comme la voix d'une mourante,
Ma lyre se tait pour toujours :
Adieu donc, sainte poésie !...
Hélas ! mon coeur t'avait choisie
Pour appuyer mes tristes jours
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MessagePosté le: 05-01-2007 16:53    Sujet du message: Répondre en citant

L'OISEAU BLEU

J’ai dans mon cœur un oiseau bleu,
Une charmante créature,
Si mignonne que sa ceinture
N’a pas l’épaisseur d’un cheveu.


Il lui faut du sang pour pâture
Bien longtemps, je me fis un jeu
De lui donner sa nourriture :
Les petits oiseaux mangent peu.


Mais, sans en rien laisser paraître,
Dans mon cœur il a fait, le traître,
Un trou large comme la main.

Et son bec fin comme une lame,
En continuant son chemin,
M’est entré jusqu’au fond de l’âme !…



Alphonse Daudet, Les amoureuses

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MessagePosté le: 06-01-2007 09:56    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

THEODORE HANNONG


Chinoiserie
J'ai sur ma table une potiche
Chinoise, et du goût le plus fin,
Qu'avec l'extase d'un fétiche
Plus d'un contemplerait sans fin.

Le soleil chérit son front pâle,
Car dans son émail lactescent
Toujours un rayon caressant
Sertit quelque perle d'opale.

Sur ses flancs polis et bleutés
Vient s'épanouir une flore,
Belle d'inédites beautés,
Qu'un caprice étrange colore.

L'oeil découvre parmi ces fleurs
Qui carminent l'azur des grèves,
Les monstres entrevus en rêves :
Dragons hagards, sphinx persifleurs,

Folles chimères, oiseaux gauches
Et funambulesques magots,
Assistant froids à ces débauches
De cinabres et d'indigos.

Japon ! Terre-Promise rose !
Sonore du chant cristallin
Des tourelles de kaolin
Qu'un fleuve de féerie arrose !

Bercé par les senteurs du thé,
Dans l'oubli qui pleut de grands aunes,
J'envie en ce nouveau Léthé
La jonque des mandarins jaunes.

Oui, dans ce merveilleux séjour,
Plaise au destin sourd que je vive
Aux pieds d'une Chinoise olive,
Grisé d'opium et d'amour !





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MessagePosté le: 06-01-2007 16:24    Sujet du message: Répondre en citant


Alfred de MUSSET (1810-1857)
(Recueil : Poésies nouvelles)




Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.

Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.

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MessagePosté le: 06-01-2007 20:38    Sujet du message: poesie Répondre en citant

Bonsoir à tous:

HIEROGLYPHE


J'ai trois fenétres à ma chambre:
L'amour , la mer , la mort ,
Sang vif ,vert calme , violet .


O femme , doux et lourd trésor !


Froid vitraux,cloches,odeurs d'ambre.
La mer, la mort,l'amour,
ne sentir que ce qui me plait...


Femme, plus claire que le jour!


Par ce soir doré de septembre,
La mort,l'amour,la mer,
Me noyer dans l'oubli complet.


Femme!femme!cercueil de chair!

CHARLES CROS
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MessagePosté le: 06-01-2007 20:55    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour FREDO......... Wink
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MessagePosté le: 07-01-2007 12:26    Sujet du message: poesie Répondre en citant

Le pont Mirabeau

--------------------------------------------------------------------------------

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure


Guillaume Apollinaire (alcools)






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MessagePosté le: 08-01-2007 11:12    Sujet du message: poesie Répondre en citant

E.EVANTUREL



Les Cloches de la Basilique
J'écoutais dans la paix du soir,
Sous la pâleur du ciel mystique,
Les sons pieux que laissent choir
Les cloches de la basilique.

Et j'évoquais au loin leur voix,
A la fois grave et triomphale,
Quand elles sonnaient autrefois
Les angélus de cathédrale,

Au temps heureux, trois fois béni,
Où, dès l'aube, souvent ma mère
Me retrouvait au pied du lit,
Agenouillé sous leur prière.

Combien leur appel familier
Charmait alors mon âme éprise,
Lorsque j'allais, jeune écolier,
M'asseoir à l'ombre de l'église,

Et que, captif de leur doux son,
J'attendais que leur voix se taise,
Pour suivre au loin, à l'horizon,
L'écho de leur chanson française !

C'est qu'en ce temps déjà lointain,
Cloches témoins de tant de choses,
Vous me parliez, soir et matin,
D'un long passé d'apothéoses,

Et du regret que vous aviez
D'un temps de gloire et de conquêtes,
Quand, de par le Roy, vous sonniez
Vos carillons des jours de fêtes,

Et que gaiement, sur le rocher,
Au printemps des jours d'espérance,
Vous annonciez, du vieux clocher,
Le retour des vaisseaux de France
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MessagePosté le: 08-01-2007 20:40    Sujet du message: l'Amour la poesie Répondre en citant

Bonsoir à tous:

TOI LA SEULE

Toi la seule et j'entends les herbes de ton rire
Toi c'est ta tete qui t'enléve
Et du haut des dangers de mort
Sur les globes brouillés de la pluie des vallées
Sous la lumiére lourde sous le ciel de terre
Tu enfantes la chute.

Les oiseaux ne sont plus un abri suffisant
Ni la paresse ni la fatigue
Le souvenir des bois et des ruisseaux fragiles
Au matin des caprices
Au matin des caresses visibles
Au grand matin de l'absence la chute.
Les barques de tes yeux s'égarent
Dans la dentelle des disparitions
Le gouffre est dévoilé aux autres de l'éteindre
Les ombres que tu crées n'ont pas droit à la nuit

PAUL ELUARD
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MessagePosté le: 09-01-2007 10:32    Sujet du message: Répondre en citant

georges de lafenestre



A quoi bon prolonger la lutte et la révolte ?
A quoi bon prolonger la lutte et la révolte ?
Transmettre, sans scrupule, à d'autres combattants
Un mot d'ordre menteur qui mène aux guet-apens ?
Les laboureurs sont las de semer sans récolte.
Ce monde peut mourir ! je suis prêt et j'attends...

J'attends, j'attends encore... Ah ! suprême ironie !
Le rêve du néant, même, est un faux espoir !
Car voici que, soudain, là-bas, dans le fond noir
Tressaille, radieuse, ardente, rajeunie,
La fleur des vieux matins, comme un rouge ostensoir !
.................................................

Puisque la vie est là, cruelle, mais certaine,
Dans l'ivresse d'agir il faut bien oublier !
J'ai les bras, j'ai le coeur d'un vaillant ouvrier ;
Je ne veux m'endormir que sur ma gerbe pleine ;
Rêvant d'un maître juste et qui saura payer.

A la vie ! A la vie ! Et tous dans la lumière !
Sur la glèbe ou les flots, main calleuse et grands fronts,
Moissonneurs de pensers, ramasseurs d'épis blonds,
Tous les hommes, à l'oeuvre, et les lâches derrière !
Toi, poète, en avant, pour sonner les clairons !
_________________
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MessagePosté le: 10-01-2007 06:58    Sujet du message: poesie Répondre en citant

BONJOUR:

BAGATELLES

Vous reviendrez me voir ,dit-elle
Quand vous serez riche à millions,
Quand les roses de Bagatelle
Sous la neige S'épanouiront.

Lavant le sable des riviéres,
Brisant le quarzt,ouvrant le tronc
Des caoutchoucs à la lisiére
D'un enfer d'arbres aux fruits ronds,

Libérant les Alaskas,
Quatre-vingts ans,la terre molle
Cacha le trésor des incas.

Quand il revint,elle était morte,
Il était bete,il était vieux,
Mais les amants de cette sorte
Ne sont pas tellements nombreux.

Que fleurissent à Bagatelle
Les roses de poudre et frimas,
Mais que fleurissent sourtout celles
Quel'on aime jusqu'au trépas

ROBERT DESNOS
1900-1945

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Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 10-01-2007 10:11    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

henri bataille


Les doux mots ...
Les doux mots que morte et passée...
On dirait presque des mots d'amour,
De sommeil et de demi-jour...
La plupart des mots que l'on sait
N'enferment pas tant de bonheur.
On dit Marthe et l'on dit Marie,
Et cela calme et rafraîchit. -
Il y a bien des mots qui pleurent
Ceux-là ne pleurent presque pas...
Marthe, c'est, au réveil, le pas
Des mères dans la chambre blanche,
C'est comme une main qui se pose,
Et l'armoire sent la lavande...
Il faut murmurer quelque chose
Pour se bien consoler, des mots,
N'importe lesquels s'ils consolent,
S'ils endorment et tiennent chaud. -
Ah! loin des meilleures paroles,
Les doux noms que Marthe et Marie,
Les doux mots que morte et passée...
_________________
!


aimer c'est donner !
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FREDO



Inscrit le: 23 Juil 2006
Messages: 51
Localisation: BOUCHES DU RHONE

MessagePosté le: 10-01-2007 21:26    Sujet du message: POESIE Répondre en citant


Bonsoir à tous:


Tu te léves l'eau se déplie
Tu te couches l'eau s'épanouit

Tu es l'eau détournée de ses abimes
Tu es la terre qui prend racine
Et sur laquelle tout s'établit

Tu fais des bulles de silence dans le desert des bruits
Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de
l'arc-en-ciel
Tu es partout tu abolis toutes les routes

Tu sacrifies le temps
A l'éternelle jeunesse de la flamme exacte
Qui voile la nature en la reproduisant

Femme tu mets au monde un corps toujours pareil
Le tien

Tu es la ressemblance

PAUL ELUARD

_________________
LE RESPECT EST LE LIEN DE L'AMITIE.
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