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Vous avez dit : poésie...

 
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 23-09-2006 10:54    Sujet du message: Vous avez dit : poésie... Répondre en citant

Poète ? poètes…

Avant que de s’essayer à poétiser soi même, peut-être vaut mieux-t-il s’en imprégner à nouveau par des lectures répétées d’œuvres de poètes reconnus, ou même moins connus, qui vous prennent par la main et vous font voyager… Il ne s’agit pas de s’extasier devant toutes les poésies, mais ne pas être d’emblée ‘anti’ par parti pris…

Goethe a écrit quelque part : « Il faudrait que chacun de nous, tous les jours, lise au moins un bon poème, voie un beau tableau et entende un peu de bonne musique… »

Baudelaire a écrit sur la poésie : « Tout homme bien portant peut se passer pendant deux jours de manger – de poésie, jamais ! »
Et l’abbé Joubert : « La poésie n’est utile qu’aux plaisirs de notre âme… »

Pour apprécier un poème, Il faut le lire en entier, et de préférence en ambiance calme, à tête reposée. L’attention des sens et de l’esprit ne doit pas être détournée par
Aucune distraction extérieure…

Même si le thème choisi échappe de prime abord, aller au bout de la lecture peut donner la clef pour en comprendre le sens. Une seconde lecture s’impose alors ?

Difficile suivant où l’on se trouve, mais si l’on peut lire à voix haute, on retiendra mieux la sonorité de certains mots, le rythme des vers, les silences des syllabes muettes et la cadence des sons…

Ne pas s’obstiner dans ses lectures en se disant que tous les goûts sont dans la nature. Boileau a écrit : « Un jour Malherbe vint… » mais je doute qu’on trouve plaisir à le lire encore, de même que les poètes Grecs qui ont pourtant inspiré certains de nos auteurs ou poètes classiques…

Après ce long préambule, chacun ayant eu ses contacts volontaires ou forcés avec la poésie depuis sa scolarité,
je vais essayer de résumer le mien…

Les récitations que l’on apprend par cœur et que l’on débite d’un ton monotone à la façon de la table des multiplications !
Il est vrai que le ‘bon’ Lafontaine avec ses fables : cigale et fourmi – corbeau et Renard – rat des villes et rat des champs, fait plus penser à un Paysan qu’à un donnneur de leçons qui passent bien au dessus d’une tête d’enfant…

L’année de mes douze ans, une locataire d’été avait laissé en partant une vie de François Villon où j’ai découvert sa ballade des pendus et ses quelques premiers vers que je n’ai jamais plus oublié :

« Frères humains qui après nous vivez
N’ayez contre nous les cœurs endurcis
Car si pitié de nous pauvres, avez
Dieu en aura plutôt de vous merci… »

Cette vie où il est d’abord question ‘d’escoliers’ farceurs qui déplaçaient la borne du ‘pet au Diable’, en narguant le guet, précède toute autre chose chez ce mauvais sujet. Sa « ballade de la grosse Margot » a échauffé ma libido naissante ; sa « ballade des dames du temps jadis » m’a interpellé même si j’étais loin d’en comprendre toutes les subtilités ; ces démêlés avec la justice qui l’ont conduit en prison, me faisaient voyager à la cour des miracles du temps jadis ; son passage à la cour de Charles d’Orléans lui même féru de poésie mais où il ne trouvait pas sa place :
« Je meurs de soif auprès de la fontaine… » m’a fait réfléchir, moins que sur sa fin de vie misérable qui s’est perdue sur le trimard des routes de France…

Autrement plus accrocheur pour moi qu’Albert Samain appris en classe ! même si j’ai longtemps retenu les premiers vers de son « marché » :

« Sur la petite place au lever de l’aurore
Le marché rit joyeux, bruyant, multicolore
Pêle-mêle étalant ses tréteaux boiteux
Ses fromages, ses fruits, son miel, ses paniers d’œufs… »

C’est bien plus tard, que j’ai trouvé chez lui, parce que j’aimais la mer, bien plus qu’une rigidité scolastique :
Par exemple « Midi » :

« Au zénith aveuglant brûle un globe de flamme
Le ciel entier frémit criblé de flèches d’or
Immobile et ridée à peine, la mer dort
La mer sous le soleil comme une belle femme… »

Je me rappelle mal tout ce qu’un magister à l’ancienne a réussi à nous faire comprendre et nous marquer. Mais c’était toujours dans le cadre de la scolarité. Pourtant poussés à s’y essayer, pour la petite Margot, ma première tendre amie, déjà aguicheuse dont j’étais surtout le garde du corps, j’ai écrit ces premiers vers jamais oubliés :

« Avec tes beaux atours
Mais tes idées frivoles
Tu es faite pour l’Amour
Ma chère petite folle… »
Et j’en avais été récompensé par des yeux énamourés et des mots tendres :
-Dis lui que tu ne l’aimes pas ta petite folle ?
Suivis de ces premiers baisers sur la bouche qui m’avaient tant troublé !

Mais ce fut l’été qui a suivi, avec Léna nettement plus âgée que moi que j’ai découvert Lamartine et Musset, ces romantiques dont elle était férue…
A l’arrière de ma barcasse qu’elle transformait en barcarolle, pardessus le clapotis des vagues elle déclamait les vers de ce « Lac » paroles qui nous transportaient :

« O temps suspends ton vol
Et vous heures propices
Suspendez votre cours
Laissez nous savourer les délices
Des plus beaux de nos jours… »

Les premiers vers du poème, à cette époque là, me parlaient moins que par la suite :

« Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages
Dans la nuit éternelle emportés sans retour
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ? »

Mais pour elle, je voyais chaque fois ses larmes couler,
Ce qui me dépassait, quand elle déclamait le final :

« Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire
Que les parfums légers de ton air embaumé
Que tout ce qu’on entend, l’on voit, où l’on respire
Tout dise : ‘Ils ont aimé’… »

Pour ce qui est du second, c’était surtout les « Nuits »
Qu’elle pouvait réciter entièrement…Moi, c’est bien plus tard que j’en ai retenu les premiers vers :

« Le ciel m’a confié ton cœur
Quand tu seras dans la douleur
Viens à moi sans inquiétude
Je te suivrai sur le chemin
Mais je ne puis toucher ta main
Ami(e) je suis la SOLITUDE… »


[ Digression : S’il y a un seul lecteur intéressé, qu’il me le dise, j'éditerai la suite… Hum ! C’est pas gagné ? ]

Wink Jan
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musika



Inscrit le: 23 Mar 2005
Messages: 18472

MessagePosté le: 23-09-2006 11:19    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour, jan gourre .et merci pour toute cette recherche, c'est très gentil à toi .................ET TOUS les poetes d ici bonjour Wink

tu sais, je vais t avouer quelquechose............je n aime pas lire......un peu oui.......il me faut beaucoup d effort,.......... pour lire toute une page......j'ai maintes choses à faire à la maison,... au dehors..., au dedans......et à l interieur de MOI

bon j 'ai lu........

moi la poesie, je l aime bien...........mais vois tu la poesie triste, ne m' apporte rien de bien dans ma vie.......et, je ne veux pour rien au monde, perdre mon sourire, ou ma bonne humeur......... Wink

sauf evidemment si c est une poesie d'un speudo d ici,
je la lis, et j essaie même de l analyser.........je sais également, que
parfois, ce sont les écrits d'un instant présent..........et que le lendemain,
ce speudo peut changer son état d'âme........

voilà pour la poesie jan,
je reviens après le repas pour te lire une deuxième fois .........., j'ai une grande famille,
qui me demande Wink

bye bonne journee à toi
_________________
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 23-09-2006 14:23    Sujet du message: Répondre en citant

Musika,

Alors merci mille fois, car je sais combien tu es occupée
avec toutes les rubriques du site... de toutes façons, tu sais
ce que dit Sagan des auteurs ?
-prêts à tout pour être lus...

Tu veux sourire avec un poème : Voila le second dont il me souvient encore :

Souvenirs encore, de par ce maître d’école qui nous ouvrait l’esprit par ses causeries et son insistance
à nous faire tel livre plutôt que celui-là, il me souvient
de « La chanson de Roland » et puis de « l’Iliade » un récit empli de poésie, plus que de « l’Odyssée » qui a suivi…
Et puis du « Roman de Renart » avec ces surnoms d’animaux qui frappaient mon imagination : goupil le renard, Yssengrin le loup, Tiercelin le corbeau, Chanteclerc le coq, etc…

Vint l’été, et… la ‘bonne’ d’à côté :
Paula, qui m’avait conté sa triste histoire :
Avec son ami Jan ( Ils étaient tchécoslovaques )
Pour fuir les Allemands avaient rejoint la France.
Lui s’était engagé à la légion étrangère et il l’avait emmenée avec lui à Sidi bel Abbès, en Oranie…
Oui, mais voilà, lors de la défaite dont s’en suivit une
Drôle de paix, il avait déserté pour rejoindre
l’Angleterre. Paula abandonnée s’était laissée
séduire, par un autre légionnaire : « Hans le gros cochon »
et celui-ci avait cherché à la ‘vendre’ à un proxénète qui
l’envoyait sur un ‘bousbir’ ( bordel ) Oranais, quand elle avait pu s’échapper… Cela m’avait inspiré une complainte que plus tard j’ai trouvé cruelle quand ma mémoire l’a retrouvée :

« Oyez, oyez ! Braves gens
La complainte du pauvre Jan
Qui à la guerre s’en alla
laissant là sa pauvre Paula…
Mais attendez donc la suite
Elle ne put que par la fuite
Eviter d’être mise sens dessus dessous
parce qu’elle n’avait plus d’sous ! »

Twisted Evil Jan
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 24-09-2006 13:58    Sujet du message: Répondre en citant

la suite...

Cet été la, revint comme locataire d’été, Sarah, la longue dame brune qui avait oublié « La vie de F. Villon » l’année précédente. Elle avait été prof de Français et était férue de poésie classique. Je l’ai étonnée en lui racontant tout Villon… Alors elle m’a prêté un Verlaine et un Rimbaud !

Tout en arrosant mon jardin, j’avais droit à un cours magistral dont j’ai retiré surtout qu’il ne faut pas mélanger l’homme et le poète…. Villon, Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, moi, je n’étais que parti pris !

Mais de Verlaine, l’auteur de « la bonne chanson »
J’en avais appris et récité un quatrain à la belle dame,
qui m’avait traité de ‘vil flatteur’, mais elle l’avait été…flattée !

« Va donc, chanson ingénue
Et que sans nul regret vain
Elle soit la bienvenue
Celle qui revient enfin… »

Dans « Romances sans paroles » j’avais trouvé un quatrain qui me rappelait la campagne où j’étais né :

« L’ombre des arbres dans la rivière embrumée
Meurt comme de la fumée
Tandis qu’en l’air, parmi les ramures réelles
Se plaignent les tourterelles… »

Et une autre fois, quand j’ai déclamé le début d’ « Aquarelles » :
« Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu’à vos yeux si beaux, l’humble présent soit doux

j’ai entendu :
-Assez, gamin ! Ne jouez pas avec ces mots là …

Pour « Sagesse » j’avais déjà appris en classe :

« Le ciel est par-dessus le toit
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit
Berce sa palme… » etc…
La musique de ces vers me berçait, et qu’importait qu’ils soient un croisement de rime à huit pieds et l’autre à quatre !

Mais j’avais vraiment fâché la Dame quand je lui ai dit
Que bien qu’il appartienne à Verlaine, c’était Rimbaud
Qui avait parlé de son « trou duc… »

« Obscur et froncé, comme un œillet violet
Il respire humblement, tapi parmi la mousse
Humide encore d’amour qui suit la fuite douce
Des fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet… »

Discussion homérique sur leurs ‘relations’ de couple infernal, de la différence entre l’érotique et le pornographique, de la poésie pour moi le plus souvent hermétique de Rimbaud. C’est elle qui m’a fait trouver sublimes certains vers :

« Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées
Mon paletot aussi devenait Idéal
J’allais sous le ciel, Muse et j’étais ton féal
Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! »

Et pour moi qui aimait la mer et déjà la poésie, elle m’avait fait trouver des images simples dns le fatras des vers du « Bateau ivre »

« Et dés lors, je me suis baigné dans le poème
De la mer, infusé d’astres et lactescent
Dévorant les azurs verts…….. »
Le reste du quatrain me déroutait ! mais j’avais retrouvé
Un quatrain qui convenait aux idées que j’avais… derrière la tête ( ! )

« Mais vrai, j’ai trop pleuré ! Les aubes sont navrantes
Toute lune est atroce et tout soleil amer
L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes
O que ma quille éclate ! O que j’aille à la mer… »

C’est bien plus tard que j’ai à nouveau lu, relu, et retenu
Son « Château » chimérique :

« O saisons, ô châteaux
Quelle âme est sans défauts ?
J’ai fait la magique étude
Du bonheur, que nul n’élude

O vive lui, chaque fois
Que chante le coq Gaulois
Mais je n’aurais plus d’envie
Il s’est chargé de ma vie… »

Ainsi en fut-il de cet été là, et d’autres choses encore que je ne raconterai pas là !!

Embarassed
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 26-09-2006 09:48    Sujet du message: Répondre en citant

VOX CLAMANTIS IN DESERTO
( La voix qui clame dans le désert )

Et pour clore ce ‘travail’ (sic) vain et inutile
Cette citation tirée de « La mort du loup »
Par Alfred de Vigny :

« A voir ce qu’on fut sur terre et ce qu’on laisse
Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse… » Exclamation

Evil or Very Mad Embarassed
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musika



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MessagePosté le: 26-09-2006 10:00    Sujet du message: Répondre en citant

j'ai lu tranquillement ce matin..........ce que tu as écrit.........

JAN.......j'ai 6 personnes chaque jour voire + a faire "becqueter"....laisse moi le temps...........de m attabler à tes côtés.......... Very Happy Very Happy Very Happy

bon je vois que cette dame, n'a pas été trop sensible à ta poesie...

c'est normal tu sais............des fois la poesie dérappe..........c'est ce que je pense

peux-t on tout dire.........avec la poesie........

bien non.............la réaction de cette dame............te le montre...

mais ne t inquiète pas................même si elle ne le dit pas, ou ne te le montre pas.....................tu ne sais................. ce qu'il y a dans sa tête.........



"je coeur d'une femme est un océan de secret" Wink Wink Wink


puis pudeur exige de ne pas tout montrer............. Very Happy
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Jan Goure



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MessagePosté le: 26-09-2006 13:25    Sujet du message: Répondre en citant

Musika,

Je n'ai cité que les clés qui m'ont fait m'intéresser à la poésie...
Et la sage Sarah m'a mis sur la voie !

La suite ? ce fut à nouveau scolaire et des recherches pour plaire
à mon égérie, ma merveilleuse blonde aux yeux clairs...

Au vu de l'intérêt porté à cette autobiographie poétique, cela n'incite guère
à persevérer : perseveram diabolicum...

Et toi, je sais combien cela te coûte d'être partout, sans encore t'attarder sur un bavard trop prolixe !
Mais comme cela intéresse Annick aussi, grande lectrice devant l'Eternel
j'y reviendrai...

Pensées amicales à vous deux

Jan Twisted Evil
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musika



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MessagePosté le: 26-09-2006 13:27    Sujet du message: Répondre en citant

MERCI JAN GOURE.......... Very Happy Wink
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Jan Goure



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MessagePosté le: 27-09-2006 10:31    Sujet du message: Pour mes deux lectrices préférées, et les autres s'il y en a Répondre en citant

Suite de réminiscences poétiques :

Epoque des études secondaires : Aline mon bel Ange blond aux yeux d’azur qui me faisaient croire au ciel… Pour elle, et pour retenir son attention, je faisais des efforts inhabituels. La poésie en faisait partie !

Nous avions un prof de Français que nous appelions ‘Bistre’ tellement son teint était jaune. Souffrant du foie, il était aussi froid
Que les époques classiques dont il nous a abreuvés… mais assez
Etonné, je crois, qu’on s’y intéresse vraiment !

L’étude des Molière, Racine, Corneille n’entre pas dans le cadre de la poésie, telle qu’on l’entend…Je commencerai par Rutebeuf :

« Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte… »

Pour apprendre qu’il avait repris les mots d’un autre : François premier, roi de France…

De Du Bellay, il me reste évidemment quelques bribes de ‘son voyage’ puisque j’avais lu l’Iliade :

« Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage
Ou comme celui là, qui conquit la toison
Et puis est retourné, plein d’usage et raison
Vivre entre ses parents le reste de son âge ! »

Comment oublier Ronsard ? son ode à Cassandre qui ne la connaît pas ?

« Mignonne allons voir si la rose… »
mais j’en aimais surtout la fin, car je la lui déclamai comme si c’était à ‘elle’ que c’était destiné :

« Donc, si vous m’en croyez mignonne
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté
Cueillez, cueillez votre jeunesse
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté… »

Mais notre préférence est allée « à Hélène » :

« Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle
Assise auprès du feu, dévidant et filant
Direz chantant mes vers, et vous émerveillant :
‘Ronsard’ me célébrait du temps que j’étais belle »

En place de Ronsard, j’avais l’outrecuidance de citer mon prénom ! Et l’on riait ; comment imaginer à notre âge, qu’elle,
elle ne serait, hélas ! jamais ‘vieille’…

Puis « Malherbe vint » mais il n’est que cette strophe à Du Périer
Sur la mort de sa fille, qui avait accroché notre attention :
( Prémonition ? )

« Mais elle était du monde où les plus belles choses
Ont le pire Destin
Et rose elle a vécu, ce que vivent les roses
L’espace d’un matin… »

Hors scolarité, nous nous étions piqués de découvrir d’autres poètes, et c’est Aline qui m’a fait découvrir Marceline Desbordes Valmore, surtout dans le « Qu’en avez-vous fait ? »

« Vous aviez mon cœur
Moi, j’avais le votre
Un cœur pour un cœur
Bonheur pour bonheur… »

Pourtant la suite de ce poème, je la trouvais trop triste. De même que « Les séparés » que Julien Clerc a chanté bien longtemps après :

« N’écris pas. Je suis triste et je voudrais m’éteindre
Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre
Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau
……… N’écris pas ! »

Ce fut à mon tour de l’étonner avec mes connaissances des romantiques : Lamartine, Musset, surtout…
Et Vigny :

« Poésie ! ô trésor ! perle de la pensée !
Les tumultes du cœur, comme ceux de la mer
Ne sauraient empêcher ta robe nuancée
D’amasser les couleurs qui doivent te former
Mais sitôt qu’il te voit briller sur un front mâle
Troublé de ta lueur mystérieuse et pâle
Le vulgaire effrayé commence à blasphémer… »

Et puis Victor Hugo, l’incomparable poète épique, son imagination fertile, le don de l’image juste et une incomparable sonorité des mots ; mais dés cette époque je le trouvais pompeux et grandiloquent par moments… ce que j’en avais retenu, moi :

« Car personne ici-bas ne termine et n’achève
Les pires des humains sont comme les meilleurs
Nous nous réveillons tous au même endroit du rêve
Tout commence en ce monde et tout finit ailleurs… »
( Prémonition ! )

Nerval, Gautier, passés rapidement à cette époque là, il ne m’en restait rien ! Par contre Baudelaire déjà :

« Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit… »

Et surtout « Réversibilité » :

« Ange plein de gaieté, connaissez vous l’angoisse
……
Ange plein de bonté…
……
Ange plein de beauté…
……
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières… »

Cette dernière strophe, me semblait seule dédiée à mon Ange à moi… Et puis « la mer » car nous étions sur les bords de la
Méditerranée :

« La mer, la vaste mer console nos labeurs
Quel démon a doté la mer rauque chanteuse
Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs
De cette fonction sublime de berceuse… »

Mais c’est elle, à nouveau qui m’a fait aimer ce poème de Leconte de Lisle, « Les roses d’Ispahan » :

« Les roses d’Ispahan dans leur gaine de mousse
Les jasmins de Mossoul, les fleurs de l’oranger
Ont un parfum moins frais, ont une odeur moins douce
O blanche Leïlah ! que ton souffle est léger… »

Dés lors dans nos apartés, je l’ai appelée : « Leïlah ! » ou
« Ma rose d’Ispahan » dont je lui récitais le final :

« Oh ! que ton jeune amour, ce papillon léger
Revienne vers mon cœur d’une aile prompte et douce
Et qu’il parfume encore les fleurs de l’oranger
Les roses d’Ispahan dans leur gaine de mousse… »

à suivre...

Rolling Eyes Jan
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Annick



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MessagePosté le: 28-09-2006 14:44    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime beaucoup cette strophe :

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province et beaucoup davantage?


Lorsque, toute jeune, je lisais le poème concernant Ulysse, moi je pensais toujours à la maison de mon enfance, celle où je suis maintenant .


Et puis, tu m'as parlé de Cesbron, il teminait toujours ses romans par :

"Adieu donc, enfants de mon coeur."


Je suis plus prose que poésie, mais il y a des poètes que j'ai aimé lire et parmi ceux-ci, Victor Hugo surtout.

J'aime beaucoup celui qui suit.

Demain, dès l'aube...
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Villequier, là où repose Léopoldine, est près de chez moi.
_________________

" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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musika



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Messages: 18472

MessagePosté le: 28-09-2006 16:54    Sujet du message: Répondre en citant

Oh ! que ton jeune amour, ce papillon léger
Revienne vers mon cœur d’une aile prompte et douce
Et qu’il parfume encore les fleurs de l’oranger
Les roses d’Ispahan dans leur gaine de mousse…


oui j apprends pleins de choses avec toi aussi JAN GOURRE.........
_________________
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Jan Goure



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MessagePosté le: 29-09-2006 11:18    Sujet du message: Répondre en citant

Annick,

Oui, le seul poème ou presque ou Victor Hugo
s'est 'arraché' les tripes : après la mort de
sa fille Didine qui s'est noyée dans la Loire !

Musika,
C'était un poème sublime... appris à deux !
L'avenir nous appartenait, mais le destin en
a décidé autrement !
Quand j'ai refait des pélerinages chez les poètes
Il n'en était plus de même : Un spleen qui n'est
à juste titre pas ta tasse de thé !

Déja ces quelques vers conservés dans ma tête parmi tant d'autres oubliés... :

" O vous mes romantiques, vous dont j'ai tant souffert
Vous dont j'ai tant clamé et récité les vers
Pourquoi fuir loin de moi, pourquoi m'abandonner
Et à ce piège hideux du siècle me laisser..."

à suivre... Rolling Eyes
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musika



Inscrit le: 23 Mar 2005
Messages: 18472

MessagePosté le: 29-09-2006 12:11    Sujet du message: Répondre en citant

il a eu une drôle de vie VICTOR HUGO je trouve,
poête oui............pas tout le temps heureux..........

tu le trouvais comment VICTOR HUGO ...JAN GOURRE......

l'avenir nous appartenait, mais le destin en a décidé autrement..................

elle est tellement vraie cette phrase JAN GOURRE........
_________________
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moregan



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Messages: 2117
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MessagePosté le: 29-09-2006 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis que je suis sur le forum , je me remts à lire des poémes et toutes ces rimes me bercent !
_________________

Tout vient à point à qui sait attendre!
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
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MessagePosté le: 30-09-2006 10:25    Sujet du message: Répondre en citant

Musika,

Victor Hugo ? je l'ai évoqué précédemment : Notre plus grand poète épique, un souffle et une imagination grandiose, ce dont il ne doutait pas quand il parlait de son :"âme de cristal"...
Je l'ai parfois trouvé grandiloquent... Un exemple, quand il parle du combat de Gildas avec la pieuvre devenue un monstre du fond des mers
alors qu'il n'y a pas plus timide et curieux !

Ne me dis pas, car je ne te croirais pas, qu'il te reste des bribes de l'Hugo
de notre scolarité !
"Lorsqu'avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes
Caïn se fut enfui de devant Jéhova..."
ou
"Charlemagne, empereur à la barbe fleurie..."
ou
"Waterloo morne plaine..." etc ? Ah ! on nous en a fait avaler ! Et ma vengeance était qu'ayant lu sa vie réelle, je rappelais son carnet où il marquait les "cents sous" à.... avec tous les prénoms des petites bonnes du quartier, et l'appréciation du service rendu !

Mais je me rachète avec cet extrait de la "Tristesse d'Olympio"

"Que peu de temps suffit pour changer toutes choses !
Nature au front serein, comme vous oubliez !
Et comme vous brisez dans vos métamorphoses
Les fils mystérieux où nos coeurs sont liés!"

Ce quatrain,c'est plus tard, après un terrible deuil que je l'ai retrouvé...
et malgré que tu le trouveras triste, j'y joins ce premier quatrain, début d'un poème écrit par moi alors :

"J'ai mal ce soir de ton absence
Mal de tes yeux, mal de ta voix
Dans le noir et dans le silence
Aline il n'y a plus que toi..."

Moregan,
Je suis enchanté que tous ces vers choisis te redonnent les plaisirs ineffables tirés de la belle poésie...

Comme l'a dit le général Mac Arthur au rembarquement de Corée :
"Je reviendrai !" avec une suite...

Rolling Eyes Jan
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Annick



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MessagePosté le: 30-09-2006 10:59    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Jan,

Merci pour ces extraits de poésie.

En les lisant , la mémoire nous revient pour certains que nous avions lus ou étudiés à l'école ou au collège.

Et ce quatrain, écrit par toi pour ton Aline, est très beau.


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Marie



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MessagePosté le: 30-09-2006 14:14    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

jan ,combien de souvenirs remontent a la surface de ma mémoire en te lisant,je suis ignare a un point, il est vrai que mon cerveau a beauoup oublié mais je me console enlisant certains poètes contemporains,merci de me rappeler qu'un jour moi aussi je conaisssais tout çà, ton adieu a ton amie est si touchant que les larmes arrivent vite au bord de cils,je ne saurais te dire combien il est agréable de rencontré quelqu'un comme toi féru de poèsies,amicalement!!!!!!
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Annick



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MessagePosté le: 30-09-2006 15:09    Sujet du message: Répondre en citant

Et celui-ci de Victor Hugo, Jan, un souvenir du collège, je ne me rappelais plus le titre, j'ai eu un peu de mal à le retrouver.

C'est un extrait de " Les pauvres gens ", je me souviens qu'il m'avait beaucoup émue.

Alors, tremblante ainsi que ceux qui font le mal,
Elle dit : "A propos, notre voisine est morte.
C'est hier qu'elle a dû mourir, enfin, n'importe,
Dans la soirée, après que vous fûtes partis.
Elle laisse ses deux enfants, qui sont petits.
L'un s'appelle Guillaume et l'autre Madeleine ;
L'un qui ne marche pas, l'autre qui parle à peine.
La pauvre bonne femme était dans le besoin."

L'homme prit un air grave, et, jetant dans un coin
Son bonnet de forçat mouillé par la tempête :
"Diable ! diable ! dit-il, en se grattant la tête,
Nous avions cinq enfants, cela va faire sept.
Déjà, dans la saison mauvaise, on se passait
De souper quelquefois. Comment allons-nous faire ?
Bah ! tant pis ! ce n'est pas ma faute, C'est l'affaire
Du bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds.
Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ?
C'est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.
Il faut pour les comprendre avoir fait ses études.
Si petits ! on ne peut leur dire : Travaillez.
Femme, va les chercher. S'ils se sont réveillés,
Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte.
C'est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ;
Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous,
Cela nous grimpera le soir sur les genoux.
Ils vivront, ils seront frère et soeur des cinq autres.
Quand il verra qu'il faut nourrir avec les nôtres
Cette petite fille et ce petit garçon,
Le bon Dieu nous fera prendre plus de poisson.
Moi, je boirai de l'eau, je ferai double tâche,
C'est dit. Va les chercher. Mais qu'as-tu ? Ça te fâche ?
D'ordinaire, tu cours plus vite que cela.

- Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, lès voilà!"


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Jan Goure



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MessagePosté le: 30-09-2006 17:01    Sujet du message: Répondre en citant

Marie, Annick,

Mais c'est merveilleux, voila que vous avez souvenance
de poèmes enfouis et dont les vers vous paraissaient perdus...

Edouard Herriot l'a bien dit :
"La culture est ce qui nous reste quand on a tout oublié..."

Bises à vous deux

Jan Rolling Eyes

P. S : Marie si tu dis encore que tu es ignare
Je me jette du premier quai de gare !
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Annick



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MessagePosté le: 30-09-2006 18:35    Sujet du message: Répondre en citant

Non, non, ne fais pas cela Jan !

Tu vas voir comme nous allons nous souvenir ! Very Happy

J'avais l'impression de ne pas connaître de poèmes, mais depuis que tu postes des extraits, voilà que les cases de mon cerveau temporal ( celui qui renferme la mémoire ) s'ouvrent ! Razz
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Marie



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MessagePosté le: 01-10-2006 09:55    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

oh jan je t'en supplie ne te jette pas d'un quai de gare ou alors pour monter ds le train de tes rêves, mais je confirme je suis ignare!!!!!mon cerveau se ramollit, au fil du temps!!!!!!
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Annick



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MessagePosté le: 01-10-2006 10:47    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Marie, ne dis pas cela, tu as beaucoup de connaissances.

Bisous.

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Jan Goure



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MessagePosté le: 01-10-2006 11:06    Sujet du message: Répondre en citant

Annick,
Pas envie de mourir, puisque chaque jour j'apprends quelque chose...
Déja ce que vous, vous avez retenu...

Marie,
Tu persistes et signe ? sincèrement si toi tu es ignare, je le suis autant que toi... et nous prouvons chaque jour le contraire, pas vrai ? lol
( Je n'ai plus de grand mère depuis longtemps ! )

Bisous du dimanche à vous deux

Jan Wink
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Marie



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MessagePosté le: 01-10-2006 11:08    Sujet du message: réponse Répondre en citant

bonjour ma petite annick comment vas tu ce matin???? as tu du beau temps, nous ici il fait gris et un peu frais, tu sais annick en vieillissant on perd beaucoup de choses acquises au fil des jours, j'ai recours souvent a mon dico car je ne retrouve plus l'exactitude des mots!!!!! mais le fait de chercher sur le net m'ouvre d' autres horizons, agréables, bonne journée ma grande pleine de joie bisous
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Marie



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MessagePosté le: 01-10-2006 11:26    Sujet du message: réponse Répondre en citant

jan depuis longtemps je n'aie plus de grand mère c'est moi qui suis a mon tour grand mère, et mème arrière grand mère, d'une ravissante petite salomé, et j'en suis trés heureuse, le seul point noir de ma vie c'estl'absence de mon époux, cela je n'arrive pas faire face, mais ds le fond de mon coeur il est bien vivant triste consolation!!!!!!!!

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Jan Goure



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MessagePosté le: 01-10-2006 14:22    Sujet du message: Répondre en citant

Marie,
dans mon charabia de là bas, ne plus avoir de grand mère, c'est de se vanter soi même car elle n'est plus là pour le faire !!
Tant que nous vivrons, les êtres chers vivront toujours en nous...

Rolling Eyes Jan
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musika



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MessagePosté le: 01-10-2006 14:29    Sujet du message: Répondre en citant

oh si Marie, dit qu'elle n a pas beaucoup de connaissance,
alors Moi.

mais, avec vous, je suis là pour apprendre, hein JAN GOURRE Wink
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Annick



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MessagePosté le: 01-10-2006 14:34    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Marie, tu sais moi aussi je regarde mon dictionnaire de temps en temps.
Mais tu as raison de continuer à faire des recherches sur Google, on apprend plein de choses.

Ton compagnon te manque Marie, je te comprends, vous aviez une bonne entente.

Rien ne s'oublie et Jan a toujours 18 ans.

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Marie



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MessagePosté le: 01-10-2006 15:07    Sujet du message: réponse Répondre en citant

tu as raison annick JAN a toujours dix huit ans ds son ame et ds son coeur, et je l'envie , car moi je sens que je veillis tout doucement tout en gardant en moi parfois la naiveté de mes 15ans, sur certains sujets!!!!!!je vaispeut etre retomber en enfance!!!!on ne sait jamais,gateuse quelle horreur......
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Marie



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MessagePosté le: 01-10-2006 15:32    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

savoir vieillir



Savoir vieillir
Vieillir, se l'avouer à soi-même et le dire,
Tout haut, non pas pour voir protester les amis,
Mais pour y conformer ses goûts et s'interdire
Ce que la veille encore on se croyait permis.

Avec sincérité, dès que l'aube se lève,
Se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour.
À chaque cheveu blanc se séparer d'un rêve
Et lui dire tout bas un adieu sans retour.

Aux appétits grossiers, imposer d'âpres jeûnes,
Et nourrir son esprit d'un solide savoir ;
Devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes
Comme on aima les fleurs, comme on aima l'espoir.

Se résigner à vivre un peu sur le rivage,
Tandis qu'ils vogueront sur les flots hasardeux,
Craindre d'être importun, sans devenir sauvage,
Se laisser ignorer tout en restant près d'eux.

Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame,
Prier et faire un peu de bien autour de soi,
Sans négliger son corps, parer surtout son âme,
Chauffant l'un aux tisons, l'autre à l'antique foi,

Puis un jour s'en aller, sans trop causer d'alarmes,
Discrètement mourir, un peu comme on s'endort,
Pour que les tout petits ne versent pas de larmes
Et qu'ils ne sachent pas ce que c'est que la mort.


François FABIÉ (1846-1928)











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Annick



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MessagePosté le: 01-10-2006 16:20    Sujet du message: Répondre en citant

Très beau ce poème, Marie.
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musika



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MessagePosté le: 01-10-2006 17:47    Sujet du message: Répondre en citant

il est beau ce poème c est vrai
il est aussi triste. parceque reélle.

Brigitte Bardot a dit, en souriant.

c'est très difficile de savoir qu'on est dans le 3eme âge.
elle m a émue
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Jan Goure



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MessagePosté le: 02-10-2006 10:09    Sujet du message: Répondre en citant

Marie,
Tu as tellement raison...
car "le coeur a ses raisons"
"que la raison ignore...
Ta sagesse je l'adore...

Annick et Musika,

Et quand on passe la quatrième alors ?
Mais 'qu'alors y faire' ? Brigitte n'a pas tort...

Rolling Eyes Jan
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