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Posté le: 24-02-2008 05:31 Sujet du message: le voile du temps 1.... à suivre
On ne sait d'où l'on vient, ni où l'on va et dans les cellules de nos mémoires oubliées surnagent parfois d'étranges histoires... est ce vérité, est ce rêves éveillés, ou élucubrations ?
que de tours nous joue notre imagination !!!
Le voile du temps
La lumière s’enfuit dans un azur bruni
Et la nuit, bientôt, va voir voler les anges.
Dans un firmament clouté au noir d’infini
Se meuvent des mondes stellaires étranges
Il est certains soirs où je n’ai pas à craindre
La mort qui, au jour celé, oubliera la lueur
Vivant en mes yeux, aux havanes couleurs,
Car le feu de la vie ne peut que s’éteindre.
Parcelle divine dans l’univers sombre
Je ne sais d’où je viens, ni où je vais encore.
J’oublie l’alchimie transmutant le plomb en l’or,
D’une lointaine vie rejetée dans l’ombre.
De furtives images, aux reflets pâles,
Investissent mes pensées en girandole.
En mage je me revois tenant le rôle
D’un guérisseur connu, nommé Nostradamus.
Des textes secrets griffent ma mémoire.
Je vois la maison perdue dans le vieux Salon.
Dans l’étroite ruelle qui porte son nom
J’en revis initiatiquement l’histoire
A suivre… _________________ ETRE, tout simplement, sans vouloir AVOIR
Posté le: 05-03-2008 16:55 Sujet du message: suite II de la voile du temps
Cette ville du Sud, aux arbres argentés
Dans le mistral qui trousse leurs feuilles,
Cultive avec amour les vieux et verts oliviers,
Sur sa terre rougie dont elle porte le deuil.
J’ai parcouru, alors que chantaient mes vingt ans,
Ces ruelles sentant si bon la Provence,
Et, près de la fontaine moussue sur un banc,
Me suis assise pour oublier l’enfance.
J’avais petite la particularité
De parler secrètement, avec des ombres
Et de surprendre, au détour de maints sentiers,
Des émanations lumineuses ou sombres.
Je leur confiais ardemment mes pesants secrets
Et me délivrais ainsi de tous mes déboires,
Et quand vers la maison en courant je venais,
J’étais libérée de ces viles histoires.
Puis, près du tombeau à l’étrange teinte,
J’en ai surpris des vents, ne pouvant oublier
Que Nostradamus vécut dans l’enceinte
Du château, où il avait bâtit son foyer.
Et c’est le mistral, chantant dans les ramures,
Qui me contait de Michel de Nostradamus
Sa vie d’astrologue et, loin des orémus,
Son savoir livresque sur les confitures ! _________________ ETRE, tout simplement, sans vouloir AVOIR
Le rêve est une vie qui au jour s’interrompt
Dès que le ciel de nuit éclaire l’horizon
Et je suis émue par l’étrange fantasme
De n’avoir pas toujours vécu vie de femme
Je me délie alors de là où me mènent
Ces songes dont une âme guide la mission
Pour que je rappelle à la gent humaine
Que le Divin préside à toute création
J’ai revu cette nuit dans les solitudes
Ces heures s’égrenant où nous nous nourrissions
Ma famille et moi de pleins de certitudes
Pour que les centuries alertent les nations
Persécuté par l’église, ma vie menacée
Par mon trop grand esprit d’originalité,
Je pris la route, les lanternes éteintes,
Pour échapper aux autorités enfreintes.
De Montpellier où j’appris la médecine
Je partis soigner l’épidémie de peste
Où plus archères que guerres intestines
L’usage des saignées tuait de façon preste _________________ ETRE, tout simplement, sans vouloir AVOIR
pour ceux et celles qui ont suivi mon chemin, voici la suite...
Je reviens songeuse d’une pensée de lave,
Laissant sous la cendre d’une vie inconnue,
Des bribes de souvenirs, et eux seuls savent,
Les secrets du savant, non encore mis à nus.
Quand j’ai l’impression de revoir les formules,
Ecrites sur le grimoire, à l’encre pâlie,
Une excitation soudaine m’indique la nature
De cette joie vive, venue d’une autre vie.
Mes yeux gardent en rémanence la flamme
De la chandelle qui brûlait toute la nuit,
En éclairant ma table, où je jetais mon âme
En pâture à l’Eglise, ma pire ennemie !
J’ai guérit la peste en terre Provençale
Sans avoir moi-même jamais été atteint
Car mes habits et mes mains n’étaient point sales
Et je suçais un bonbon de rose carmin _________________ ETRE, tout simplement, sans vouloir AVOIR
Des puissants de la cour, par mes mains touchés,
Ont crié « Ö miracle » et vanté mes bienfaits.
Mes présages envers eux furent si inspirés,
Qu’auprès du roi je fus très souvent appelé.
On oubliait que les bonnes mœurs contraintes
Sous le joug des cartels tremblaient à tous les vents.
Nonobstant mes bienfaits on oublia ma plainte
Quand périrent de la peste tous mes enfants.
Soudain, le réveil déchira le mystère
Me jetant dans la vie, ici et maintenant
Restait encore en moi la pensée amère
De n’avoir pas plus été compris dans le temps.
Mon sang charriait des mémoires akashiques
Ouvrant parfois le portail de l’éternité
Et dans mes gènes s’écoulait la mystique
Qui depuis l’enfance m’avait tant imprégnée _________________ ETRE, tout simplement, sans vouloir AVOIR
merci à vous tous de venir mettre vos pas dans cette histoire qui a traversé le temps
voici la suite
Une nuit où la lune pâle, se mirait
Dans le lac aux reflets glacés de ma psyché
Mes yeux grands ouverts dans ce blanc insondable
Décélèrent une présence palpable
L’astre de la nuit, femme aux paupières closes,
Se voilait d’iridescents reflets mystérieux
Et dans la fumée d’une cornue enclose
Je vis se matérialiser un homme vieux
Mes pensées éloignées des soucis domestiques
S’accéléraient et effaçaient tout sérieux
Car je crus voir à l’ombre de portiques
Une foule d’hommes vêtus comme des gueux
Flottaient sur la ville des vapeurs ardentes
Par des braséros allumés sur les pavés
sur l’huis des portes une croix insistante
Signalait qu’on devrait tout brûler et laver
La peste frappait, on crevait à la ronde
Impossible de recenser tous les mourants
Et s’entendaient gémir depuis l’aube blonde
Sur leurs grabats, les malades agonisants. _________________ ETRE, tout simplement, sans vouloir AVOIR
Merci Titefée,ce texte est très beau.
Le métier de médecin ne doit pas être facile.
J'ai beaucoup d'admiration pour les médecins et pour les infirmières.
Merci.
Posté le: 19-03-2008 17:43 Sujet du message: suite IV de la voile du temps.... et fin !
Impie, l’homme n’est plus qu’aveugle matière.
Il pense pouvoir créer ce qui est vivant.
Au juste jour pourtant il sera poussière,
Car même le savant n’insuffle que du vent
J’ai moi-même cru aux idées fugitives
De ce que l’on nommait pompeusement sciences
Mais devant des théories plus que fictives
Mon esprit incisif retardait l’espérance
Sans doute coulent-elles encore en mes gènes
Ces indicibles joies quand j’ai cru approcher
L’âme de mes patients sans que nulle peine
Ne vienne troubler la fragile intimité
Je n’ai pas éprouvé comme Michel Nostradamus
L’ivresse de la gloire ou la défaveur
Mais ma vie engendra un fertile humus
Car c’est sur le fumier que grandissent les fleurs
J’ai tenté de saisir l’incommunicable :
Enfants violés, avilis, et femmes battues
Leurs bleus de l’âme et du corps insoutenables
Et qui cependant vers moi confiants sont venus _________________ ETRE, tout simplement, sans vouloir AVOIR
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